mercredi 28 avril 2021

La Course aux Séries


La fin de la saison actuelle, dans la NHL, approche à grands pas. D'ici la semaine prochaine, aujourd'hui, on aura une bonne idée du portrait des séries. 

Jusqu'à nouvel ordre, toujours décidé par la Covid, le dernier match de la saison opposera les Flames et les Canucks (pour la 4ème fois de suite) le 19 mai prochain. 
Peu importe le moment de la fin de saison, la course aux séries bat son plein dès maintenant. Avec des clubs ne jouant que des matchs intra-division, et avec 4 clubs se taillant une place en séries, "les matchs de 4 pts" seront légions. Suffit que Montréal perde ses 4 matchs restants contre les Leafs et que Calgary gagnent leurs 4 restants contre Vancouver et le portrait est déjà passablement changé. 

Mais quelles sont les réelles chances? Et les réelles impossibilités?
Une fois dans les séries, qui sortira comme As de sa division?


Au moment d'écrire ceci (hier), voici le tableau:
Division Est
Pittsburgh
Pts: 67
Matchs à jouer: 7
Contre: Bos, Was(2x), Phi (2x), Buf(2x)
Chances de faire les séries: 100%

Les Penguins sont fameux cette saison. Ils jouent actuellement sans Malkin. Ne gagez jamais contre Sidney Crosby. Battant Boston 1-0 samedi, ils ont aussi une défensive qui se défend. Étonnant. De Pittsburgh, on a pas dit ça souvent. 


Washington
Pts: 66
Matchs à jouer: 8
Contre: NYI, Pit(2x), Phi (2x), NYR(2x), Bos
Chances de faire les séries: 99,9%

Même sans Ovy, les Caps ont battu les Islanders offensivement 6-3 samedi dernier lors du 1600ème match de Zdeno Chara. Avec Mantha, ils ont des munitions. 


Islanders
Pts: 63
Matchs à jouer: 8
Contre: Was, Buf(2x), NJ (2x), NYR(2x), Bos
Chances de faire les séries: 98,5%

NYI faisait encore face aux Caps hier. 


Boston
Pts: 60
Matchs à jouer: 9
Contre: Pit, Buf(2x), NJ (2x), NYR(2x), NYI, Was
Chances de faire les séries: 92,9%

Les Bruins, merci Covid, ont de matchs en main, ça peut grandement les aider. Ne jamais parier non plus contre Boston. Même si Rask ne se rend jamais jusqu'au bout, la deuxième ligne compte enfin avec Hall.


Rangers
Pts: 56 
Matchs à jouer: 7
Contre: Buf, NYI(2x), Was (2x),Bos(2x)
Chances de faire les séries: 8,7%

Oh la drop! 6-3-1 dans leur 9 derniers, mais les chances mathématiques sont très très minces. Même si Adam Fox se mérite au moins une nomination au Norris, même si Zibanedjad continue de livrer des buts à la pelle. 


Philadelphie
Chances de faire les séries: 0%

Ce n'est qu'une question d'heures.

New Jersey, Buffalo sont déjà éliminés et préparent l'an prochain.


Nord
Toronto
Pts: 65 
Matchs à jouer: 8
Contre: Mtl (4), Van(2x), Ott, Win
Chances de faire les séries: 100%

Mais passeront-ils enfin une première ronde pour la première fois en 17 ans?


Edmonton
Pts: 58 
Matchs à jouer:10
Contre: Win, Cal(2x), Van (5x),Mtl(2x)
Chances de faire les séries: 100%

Connor est tout simplement sensationnel. Au rythme où il produit, il aurai obtenu 145 pts sur une saison de 82 matchs. Du jamais vu depuis Mario Lemieux il y a plus de 20 ans. Ça pourrait être l'année des Huileux.


Winnipeg
Pts: 57 
Matchs à jouer: 8
Contre: Edm, Mtl, Ott(2x), Cal, Van(2x), Tor
Chances de faire les séries: 99,9%

Ehlers sera de retour pour les séries. Ont ils les défenseurs nécessaires pour se rendre loin? Ils ont l'offensive, le gardien et l'entraîneur. Reste la D à impressionner. Pourrait être l'As de la division.


Montréal
Pts: 51
Matchs à jouer: 9
Contre: Tor (4) Win, Ott(2x), Edm (2x)
Chances de faire les séries: 91,9%

Mais n'en perdez pas 4 en lignes bandes de sans coeurs! Comment Petry a pu passer de candidat au Norris à médiocre en si peu de temps? Faudra que ça tente à tout le monde à un moment donné. Donnons donc ce moment maintenant. Jusqu'à la fin. Carey et Brendan devrait revenir pour les séries.


Calgary
Pts: 45 
Matchs à jouer: 8
Contre: Edm(2x), Win, Ott, Van (4)
Chances de faire les séries: 3,6%

Faut pas seulement qu'ils gagnent, faut que les autres en haut perdent. Et en haut, y a que les Canadiens de rattrappables. 


Vancouver
Pts: 41 
Matchs à jouer: 14
Contre: Ott, Tor(2x), Edm (5x),Win(2x), Cal (4)
Chances de faire les séries: 4,5%

En théorie, les Canucks peuvent encore faire les séries. Les mathématiques s'y trouvent. Ils ont beaucoup de matchs à rejouer. Mais l'oppositon semble tellement forte de partout...

Les Sénateurs sont à 0% de chances de participer aux séries. Mais sont plein d'espoir.


Centrale
Caroline
Pts: 69
Matchs à jouer: 8
Contre: Dal, Det, Cbs, Chi (3x), Nas(2x)
Chances de faire les séries: 100% (même garanties depuis peu)

Avec 2 matchs en main, peut-être deux victoires contre les deux pires équipes de leur division, la Caroline est pratiquement certaine de terminer en tête de la division. Peut-être leur année...


Floride
Pts: 67
Matchs à jouer: 6
Contre: Dal, Nas, Chi (2x), TB(2x)
Chances de faire les séries: 100%

Quelle belle surprise que ce club cette année. Et si Bobrovski gagnait enfin en séries?


Tampa bay
Pts: 66
Matchs à jouer: 8
Contre: Dal (3x), Det(2x), Chi, Flo(2x)
Chances de faire les séries: 100%

Un peu décevant cette saison, mais en même temps, on joue sans Kucherov qui reviendra juste à temps pour les séries. Stamkos probablement aussi. Ce sera lors un fort différent club. Encore un club bâti pour la gagner cette Coupe.


Nashville
Pts: 56
Matchs à jouer: 6
Contre: Flo, Dal, Cbs(2x), Car (2x)
Chances de faire les séries: 55,1%

6-3-1 dans leurs 10 derniers matchs. C'est ce qui les garde en vie. Le GM doit se féliciter de ne pas avoir procédé à une vente de feu à mi-saison. Un peu plus d'une chance sur deux de se classer en séries. 


Dallas
Pts: 54
Matchs à jouer: 8
Contre: Car, TB(3), Nas, Chi (2x), Flo
Chances de faire les séries: 43.5%

5 des huit matchs contre les 3 meilleurs clubs de la division? faudra des performances extrardinaire. Dans un club sans Bishop, Seguin ou Radulov. Ouf! 


Chicago
Pts: 49
Matchs à jouer: 8
Contre: Dal(2x), Car (3x), Flo(2x), TB
Chances de faire les séries: 1,4%

Avaient commencé forts. mais comme Ottawa dans l'Est, y a beaucoup beaucoup de belle jeunesse et d'espoir pour les saisons à venir dans le club. Personne ne les voyait même proche avant le début de la saison. Et sans Toews!


Les Bluejackets sont officiellement éliminés des séries. 

Ouest
Vegas
Pts: 70
Matchs à jouer: 9
Contre: Col(2x), Ari(2x), Min(2), Stl(2), SJ
Chances de faire les séries: 100% (même garanties depuis peu!)

Vegas a tout ce qu'il faut. L'attaque, la défense, les gardiens. Mais ils ont aussi l'une des tout aussi bonnes équipes de la Ligue dans leur division en Colorado. Rien ne sera facile dans cette division.


Colorado
Pts: 66
Matchs à jouer: 10
Contre: Veg (2x), SJ(4x), LA(4x)
Chances de faire les séries: 100% (même garanties depuis peu!)

Finiront probablement premiers pas assez d'opposition dans 8 de leur 10 derniers matchs. 


Minnesota
Pts: 65
Matchs à jouer: 9
Contre: Stl(5x), Veg(2x), Ana(2)
Chances de faire les séries: 100% (même garanties depuis peu!)

Kaprisov a révolutionné son club cette saison. Le Wild ne peut pas faire moins que la troisième position. préfèra-t-il Vegas ou Colorado? Ils peuvent encore décrocher le titre de la division...


St-Louis
Pts: 48
Matchs à jouer: 10
Contre: Min(5x), Ana(2x), LA, Veg(2)
Chances de faire les séries: 76,1% 

Trois matchs de suite face au Wild cette semaine...les séries sont commencées pour les Blues.


Arizona
Pts: 47
Matchs à jouer: 7
Contre: SJ(3x),Veg(2x), LA(2)
Chances de faire les séries: 14,3 

Trop peu, trop tard pour les Coyotes qui viennent de perdre Connor Garland.


San Jose
Pts: 43
Matchs à jouer: 8
Contre: Col(4x), Ari(3x) Veg
Chances de faire les séries: 0,5 % 

Une victoire contre les Coyotes lundi les garde en vie, mais bon...sont pas mal morts...


Los Angeles
Pts: 42
Matchs à jouer: 10
Contre: Ana(3x), Ari(2x), Col(4), Stl
Chances de faire les séries: 9,2% 

Deux matchs en mains et trois contre les pauvres Ducks. Un billet de 6/49 avec ça.


Anaheim justement 0% de chance. 

Ma vision des 4 As:
Winnipeg
Pittsburgh
Caroline
Colorado

mercredi 21 avril 2021

Patrick Marleau, Fer de Saskatchewan

 (Kevin Lowe, Wayne Gretzky et Mark Messier, recrues, le 9 décembre 1979, jouaient contre Gordie Howe des Whalers d'Hartford lors de sa dernière saison dans la LNH. Ils ont donc joué contre des gars qui ont joué plus de 3500 matchs sur 9 décennies...)


Né à Swift Current, Patrick Marleau grandit à Aneroid, en Saskatchewan. Le long de l'autoroute 13 de l'endroit, une affiche souligne qu'il y est originaire. À 14 ans, il est déjà trop impressionnant pour son âge et doit jouer avec les 16-17 ans dans les Canada Games de 1995, à Grande-Prairie. 


Il jouera deux saison Junior pour le Thunderbirds de Seattle, à 16 ans, en 72 matchs, il totalise 74 pts. Son club atteint la finale mais perd contre Kamloops qui contient le talent de Jarome Iginla. L'année suivante, il marque 51 fois et totalise 125 pts. Il sera repêché second de toute la Ligue en 1997, par San Jose, ironiquement, derrière celui qui sera plus tard son grand ami et coéquipier Joe Thornton (lui, repêché par Boston). Ça en fait techniquement le plus jeune joueur à jouer dans la LNH puisqu'il est né le dernier jour de l'éligibilité et a joué dès le premier match de l'automne suivant.  

L'entraîneur Darryl Sutter en fait vite un attaquant intelligent offensivement autant que défensivement. dans ses 6 premières saisons, il compile des saisons de 32, 45, 40, 52, 44, 57 et 57 pts. Il ne fait pas encore 30 buts, mais est extrêmement utile dans les 2 sens de la patinoire et ne rate presqu'aucun match. En 2003-2004, Owen Nolan n'est plus un Shark de San Jose. Une rotation de capitaines entre Mike Ricci, Vincent Damphousse et Alyn McCauley est entamée, mais en cours de saison, on décerne le capitanat à Marleau. 


Après le lock-out, Marleau revient avec un nouveau contrat et l'honore brillamment en marquant 34 fois tout en obtenant 86 pts, sa meilleurs saison, et de loin. Les nouveaux règlements de la LNH favorise son coup de patin. En mars 2006, contre l'Avalanche, il obtient deux buts, dont son 400ème pts. Nolan est alors le meilleur pointeur de l'histoire des Sharks avec ses 451 pts. Vers la mi-saison, SJ réussit à mettre la main sur celui qui terminera premier marqueur de la Ligue, Joe Thornton. Le club est toutefois surpris en deuxième ronde des séries par les Oilers. Marleau, respectable gentilhomme, sera candidat au trophée Lady Bing qui ira à Pavel Datsyuk. En janvier 2007, dans l'espace de quelques jours, il dépasse les marques de Nolan dans les buts, les passes et les points. Il aura 78 pts en 77 matchs. Pour la seconde fois, il est représentant des Sharks au match des étoiles. Mais SJ est encore éliminé en deuxième ronde, cette-fois par Detroit. Il connait une de ses pires saison, avec seulement 48 pts, celle de 2006-2007. Mais il épate en marquant coup-sur-coup, dans deux matchs de suite, en séries, des buts en désavantage numérique. Dallas leur refait le coup de l'élimination en deuxième ronde. Mais Marleau rachète son année avec 8 pts en 13 matchs. 


Il marque 38 fois la saison suivante et obtient 71 pts. SJ perd en première ronde des séries contre Anaheim. Il sera du match des Étoiles de Montréal, cette année-là. Pendant l'été, l'entraîneur Todd McLellan lui retire son capitanat, Marleau est un leader discret, un gentleman, qui prêche par l'exemple et non le verbe. Rob Blake sera le nouveau capitaine. Mais quand Blake se pète la gueule, Marleau, Thornton et Danny Boyle sont les capitaines rotatifs. Ça ne l'empêche pas de connaitre sa meilleure saison de buts, avec 44 et 83 pts. En séries, il totalisera 13 pts en 14 matchs, dont 8 buts quand le club atteint le Carré d'As. Cette année-là, il devient le Shark mettant le moins de temps à marquer 30 buts de leur histoire, le faisant en seulement 47 matchs. 


Choisissant de ne pas tester le marché des agents libres, il resigne 4 ans avec SJ. En janvier 2011, il joue son 1000ème match. Il célèbre en marquant le premier but contre Phoenix. Il sera le plus jeune joueur à atteindre les 1000 matchs dans la même franchise et le troisième plus rapide à le faire. Le lock-out de 2012-2013 le voit faire 31 pts en 48 matchs. En mars, il avait marqué son 400ème but dans la LNH, ce qui était alors le plus haut total des joueurs toujours actifs et le plaçant 37ème meilleur marqueur de buts de l'histoire de la LNH. En 2014, il obtient 70 pts, dont 33 buts, et est nommé candidat au Lady Bing, à nouveau, remis au joueur le plus gentilhomme qui ira à Ryan O'Reilly. Il fera 57 pts la saison suivante et les Sharks ne font pas les séries pour la première fois depuis 2003, et seulement la seconde fois depuis que Marleau est l'un des leurs.


En 2015-2016 il marque 25 fois et n'obtient que 48 pts, mais le club atteint la finale pour l'unique fois de l'histoire des Sharks. Les Penguins auront le dessus sur SJ. Cette année là Marleau atteint son 500ème match consécutif. L'année suivante, il n'obtient que 46 pts et le club ne joue que 6 matchs en séries (mais il obtient 4 pts dont 3 buts). Son contrat se termine alors. Jouant tous les matchs de la saison 9 fois, il ne manque que 31 matchs en 18 ans. En janvier 2016, il devient le plus jeune joueur à atteindre 1400 matchs. Seulement 36 autres l'ont fait dans l'histoire de la LNH. Deux saisons de lock-out rendent cette marque très impressionnante. 


Le 2 février 2017, contre les Canucks, il marque son 500ème but, le 45ème jouer de la LNH à réussir à le faire, et seulement le 17ème à le faire avec le même club. Deux semaines avant, contre le Colorado, il marquait 4 buts dans le même match pour la première fois de sa carrière, dont 3 en 7:42 secondes, tous, en troisième période. 


Entrant le marché des agents libres pour la première fois, il est hautement courtisé par les Ducks, les Sharks, les Stars et les Maple Leafs. Il choisit ces derniers, souhaitant alors retourner vivre au Canada. Il signera pour trois ans. Après deux saisons complètes de 47 pts (dont 27 buts) et de 37 pts, et les traditionnelles éliminations en première ronde de Toronto, les Leafs ont nettement besoin de soulager leur masse salariale et l'échangent aux Hurricanes de la Caroline. Mais il ne jouera jamais pour eux, préférant rejouer sur la côte Ouest. Les Sharks lui fait jouer 58 matchs, où il fait 20 pts. 10 buts, 10 mentions d'aide. Mais, les Sharks, écartés des séries, l'offrent aux Penguins, Mais les Canadiens les surprennent en séries dès le premier tour l'été dernier.


Il revient pour la troisième fois à San Jose, pour un contrat d'un an. Il joue samedi son 1767ème match, devant deux tondus et trois pelés, au Minnesota, égalisant le record de matchs joués dans la LNH de Gordie Howe. 

Depuis lundi, il est officiellement le joueur de la LNH ayant joué le plus souvent dans la LNH. Il a même joué avec ou contre 37% de TOUS les joueurs n'ayant jamais joués dans l'histoire des 104 ans de la LNH. 3009 des 8100. 


Auston Matthews avait 1 mois quand Patrick Marleau a joué son tout premier match dans la LNH, en 1997. 

Si Gordie Howe avait été vivant, il aurait été le premier à vouloir féliciter ce parfait gentleman de battre son record. 

Et Gordie était lui aussi, originaire de la Saskatchewan...

Que mangent-t-ils dans leurs céréales en Saskatchewan?  

Son # 12 ne devrait pas être porté par d'autres dans le futur des Sharks. 

mercredi 14 avril 2021

Échanger dans la LNH en 2021


 Le marché des échanges de la LNH 2021 aura débuté avec un directeur-gérant recrue ne recevant presque rien en envoyant ailleurs un proche récipiendaire du trophée Hart, remis au joueur le plus utile de la LNH, et s'est terminé par deux vétérans gérants réussissant un coup fumant que personne n'avait vu venir. 

Dans les 15 heures entre ses deux moments (Hall aux Bruins, Mantha aux Caps, Vrana aux Red Wings), une série de transactions mineures impliquant des joueurs plus moins inconséquents, a eu lieu. Des choix, des promesses, des déceptions qu'on souhaite voir renaître (dont Hall et Mantha), des joueurs sans impact immédiat et plusieurs noms qui ne joueront jamais dans la LNH. 


Mais comme un repêchage, rient de tout ça n'est peut-être vrai et tout est aussi faux. Tout est conjectures et paris. Qui sait? Peut-être que le vieillissant Jeff Carter (que je crois toujours à la retraite avec Mike Richards depuis longtemps) sera la pièce manquante pour que les Penguins chauffent le premier rang de leur division. Peut-être aussi que le orangé chandail des Panthers sera plus chanceux au chandail tout aussi orangé des Flames de Sam, Bennett. Qui n'a jamais joué comme le 4ème choix au repêchage de toute la LNH, il y a 7 ans. Ce qui fait mal quand on pense que William Nylander (8), Nikolaj Ehlers (9) ou Dylan Larkin (15) font tellement mieux de cette cuvée. Bennett n'a jamais mieux que sa première saison complète. Et ce n'était que 36 pts.


Il ne fait aucun doute que cette étrange saison aura eu droit a tout aussi étrange marché des transactions. Transactions dont s'étaient les derniers mouvements, lundi dernier, 15 h. 

Ajoutez y les mathématiques d'un plafond salarial, une pandémie largement contraignante, et la plupart des gérants oeuvrant plus tôt que tard, les feux d'artifices lundi ont fait peu de bruits. Mais encore, ce sont souvent les petits gestes, Maroon avec Stl et TB, Goodrow avec TB, qui par le passé, ont prouvé parfois leur grande valeur au final. Carl Soderberg de retour au Colorado pourrait être ce type d'ajustement de boulons approprié pour que la machine soit parfaitement solide. 

Pour qui ça a été plus heureux? Qui a plutôt déçu? Voyons voir.


Julien Brisebois, DG du Lightning.

DG de l'année. Mettant la main sur le précieux David Savard à la ligne Bleue, on parle maintenant d'une défensive qui comprend son nom, celui d'Hedman, McDonagh et de Sergachev. WOW! Des gars qui seraient premiers défenseurs presque partout ailleurs! L'acquérir dans les limites du cap salarial, grâce à Kucherov blessé, qui arriverait juste à temps pour les séries où le cap salarial ne tient plus, assez fameux. Julien peut maintenant se concentrer sur le/les gras à laisser tomber avant le début de la prochaine saison, puisqu'il ne pourra vraisemblablement pas tous les payer. Mais ils auront peut-être (encore) leur nom sur la Coupe Stanley d'ici là. 


Kevyn Adams, DG des Sabres.

Qu'est-ce qu'il fait pitié celui-là. Le DG recrue prenait part, avant que la saison ne débute, à une web série qui le mettait en vedette à l'oeuvre. On voyait bien que c'était un maudit bon gars. Mais les bons gars se font manger par les Big Bad Bruins. Avec la saison d'horreur en cours, on a vite cessé de tourner cette série qui en exposait toute la toxicité des propriétaires. Adams n'est pas responsable des trois dernières années de Hall à sous-performer. Pas plus qu'il ne l'était pour sa piètre saison actuelle. Mais il a été très généreux en obtenant rien contre Hall. 

Steve Yzerman, DG des Red Wings.


Il fait peu de doutes dans mon esprit que Steevie Y, assez tôt dans la saison, avait noté qu'Anthony Mantha ne faisait pas partie de la solution à long-terme de la relance des Red Wings. La dernière fois qu'il a agi ainsi, c'était avec le Lightining et un certain Jonathan Drouin. Et il ne se trompait en rien. Obtenant Jakub Vrana, Richard Panik, un premier choix dès cette saison, et un choix de deuxième ronde en 2022, il obtenait de l'or contre du bronze. Vrana est non seulement plus jeune que Mantha mais ses stats sont presque les mêmes! Il est à signer mais parions que Steve a déjà un contrat sur la table. Il est encore très fort l'ancien ##19.


Kevin Cheveldayoff, DG des Jets.

Ils ont été très fort AVANT le week-end, avec Dubois. Ils ont présentement un impressionnant top 6 en Scheifele, Wheeler, Connor, Dubois, Stastny, Ehlers. Et Copp n'est pas à négliger. Ils ont toujours le meilleur gardien de la LNH tant qu'on ne gagne pas un autre Vézina. Mais Helleybuck pourrait encore le gagner de la manière qu'il joue. C'est entre les deux le problème. Les défenseurs. Ils n'ont pas les meilleurs défenseurs du circuit. Et Nathan Beaulieu est sur le carreau. Quand l'impact de l'absence d'un Beaulieu se fait sentir à la ligne bleue, c'est que vous n'êtes pas bien nantis. David Savard, c'était pour eux. Ou James Olesiak. Ou Alex Goglioski. Ont-ils tenté Ekman-Larson? On a finalement misé surig Jordie Benn. Pas mauvais choix. Pas terriblement excitant non plus. Comme leur offensive, leur coach et leur gardien. 


Anthony Mantha, ailier des Capitals.

Pour les 5 premières années de sa carrière dans la LNH, Mantha a démontré autant de talent que d'inconsistance dans un club extrêmement perdant. La dernière saison et demi a été un réel défi pour lui et son club. Il atterrit maintenant dans un club à la culture beaucoup plus gagnante. Et qui a une réelle chance de gagner la Coupe. Il n'aura plus la pression d'être le leader en attaque. Oshie, Backstrom, Wilson, Ovy, Kuznetsov y sont déjà pour ça. Mantha a toutes les raisons d'être très excité par sa nouvelle équipe.


Edmonton.

Ken Hollland a bien mis la main sur Dimitri Kulikov. Mais un attaquant qui aurait un peu déchargé McDavid et Draisatl n'aurait pas nui. Tout le monde sait qui contrer pour paralyser leur attaque et les vaincre. Quand on a demandé à Holland si il avait passé près d'obtenir un marqueur qui aurait été quelqu'un d'autre que le 97 ou le 29, il a répondu que pas du tout. Les Oilers étaient étouffés par l'argent disponible. Mais je soupçonne aussi que ceux qui ont le luxe de choisir où ils atterrissent, ne choisissent pas nécessairement la ville d'Edmonton. Même si elle fait jouer deux des plus brillants talents de la Ligue. 

Les Fans des Maple Leafs de Toronto.


Oui, ils ont absolument trop donné pour Nick Foligno, qui, bien qu'excellent leader, n'a jamais rien gagné en équipe. Il ne fait aucun doute que Foligno ajoute un élément de robustesse qui ne repose maintenant plus simplement sur Bogosian ou Simmonds (tous deux fatigués). Un joueur comme lui sacrifiera tout ce qu'il a pour faire gagner son club. Après Thornton, Tavares et Spezza, voici le 4ème capitaine d'ailleurs à se joindre au club. Mais des capitaines qui n'ont pas gagné tant que ça...il faut chasser la culture de perdants à Toronto, et ils ont une brillante saison. Les fans ont des raisons d'être excités par son arrivée. Le club ressemble de plus en plus à un finaliste de la Coupe Stanley (que Spezz et Jumbo ont perdue). Jack Campbelle et David Rittich transpirent l'avenir et être fans des Leafs, je serais fort excité. 

Les Hurricanes de la Caroline.


Mais je suis fans des Hurricanes. Et ils m'ont déçu. En terme de % de pts, la Caroline est le meilleur club de la division centrale. Ils sont aussi second de toute la Ligue à ce niveau. Voilà pourquoi, peut-être, on a pas voulu toucher à une recette déjà gagnante. Mais on aurait pu dire la même chose des clubs de la Floride, les Panthers et le Lightning. Et les deux ont ajoutés quelques vis solides à leur machinerie. On a transigé Haydn Fleury en retour d'un défenseur de 29 ans qui ne convainc personne encore. Mais c'est d'un marqueur de buts qu'on avait besoin. La Caroline, même si très bons en ce moment, n'ont aucun marqueur parmi les 25 premiers de la Ligue. Le club a beaucoup de ce qu'il faut pour gagner la Coupe. Même deux gardiens qui épatent. Mais pas de francs marqueurs. 

Il leur faut un buteur.

On gagne la Coupe, avec des buts. 

mercredi 7 avril 2021

Sabrer Dans L' Eau


 Dans le sport, les affaires, la politique, la vie, peu de choses graves peuvent être pires que la mauvaise gestion d'entreprise. 

Vous avez beau avoir le meilleur entraineur, la meilleure équipe autour du meilleur directeur-gérant, la mauvaise gestion d'une organisation fera toujours couler celle-ci. 


Les Nordiques de Marcel Aubut en ont été un criant exemple. 

Sans faire couler les Sabres de Buffalo, leurs propriétaires sont dans le chemin qui bloque la voie à la victoire. Ils ont tout juste évité plus grande humiliation la semaine dernière que leur saison déjà largement humiliante, en battant les tristes Flyers de Philadelphie et brisant ainsi leur séquence de 18 matchs sans victoire. Eugene Melnyk a été un léger handicap aux Sénateurs dans les dernières années, mais son club, bien que mauvais, montre des signes d'encouragement. 


Terry et Kim Pegula sont arrivés chez les Sabres il y a une dizaine d'années comme les sauveurs d'une franchise en banqueroute. La faillite menaçait gravement la franchise des Sabres. Mais leur arrivée à ravi les fans des Sabres, la concession pouvait être gardée en vie. Avec des promesses d'investissements et l'objectif clair de gagner la Coupe Stanley, il semblait des jours heureux pouvaient se dessiner pour Buffalo. Malheureusement, la saison actuelle ne peut pas les éloigner davantage d'une telle réalité. Et à nouveau, on semble forcer, pour la 10ème fois en 10 ans, de dépouiller l'équipe de ses joueurs de plus en plus malheureux, leur capitaine en tête, afin d'encore reconstruire. Ils ont actuellement la pire séquence d'années sans faire les séries, 9, et la 10ème semble maintenant certaine. Leurs directeurs gérants ne durent pas, leur capitaine de 23 ans, veut quitter le navire, leur supertalent de Taylor Hall est une catastrophe devenue un mauvais karma pour tout club qui voudrait faire les séries, bref, la patience de tout le monde les place dorénavant dans la catégorie des risées, comme les Maple Leafs ont pu l'être dans les années 80, les Islanders dans les années 90, les Oilers des années 2000 et maintenant les Sabres de 10 dernières années. 

Quand les Pegulas sont devenus proprìétaires des Sabres en 2011, Darcy Regier en était à sa 14ème année comme directeur gérant. Il avait amené le club à la finale de la Coupe Stanley en 1999, les avait fait terminer premier de la Ligue Nationale en 2007, avait vu son club faire les séries 8 fois. Il avait d'abord été conservé en poste par les Pegulas, mais pas longtemps. Quand est venu le moment de le remplacer, le choix des Pegulas a été d'offrir un poste de directeur des opérations hockey à Pat Lafontaine, un spectaculaire joueur pour l'organisation à l'époque, mais avec aucune expérience de gestion nulle part ailleurs qu'au centre d'un trio et Tim Murray, comme directeur-gérant, dont c'était aussi la première expérience. 


Un pari du genre se défend toujours. Il faut bien commencer quelque part. Mais Murray, un ancien recruteur, a vite trouvé Lafontaine épouvantable dans son rôle et la forcé à quitter son poste. La goutte faisant déborder le vase étant Lafontaine insistant pour offrir une extension de contrat à Ryan Miller pendant que Murray ne voulait qu'échanger Miller. 


Murray a vite transigé tout ce qu'il avait de mieux dans l'équipe afin de tenter de terminer dernier et de mettre la main sur le premier choix de la Ligue qui avait pour nom cette année-là, Connor McDavid. Un autre pari, qui a presque marché celui-là, ils ont mis la main sur le second choix derrière Connor, leur capitaine actuel, Jack Eichel. 


Afin d'accélérer la reconstruction, Murray a échangé une tonne de choix au repêchage, contre du talent qui n'offrait jamais ce qui était désiré, des victoires, et Murray s'est fait montrer la porte en 2017. 

Le directeur gérant suivant serait la plus courte tenure à ce poste de l'histoire de l'organisation. Jason Boterill, engagé par les Pegulas. n'avait été gérant nulle part ailleurs non plus. Ses échanges terribles (le pire étant celui envoyant Ryan O'Reilly aux Blues) et les contrats affreux, dont celui de Jeff Skinner qui hante encore le club, le feront se faire virer seulement trois ans après avoir été engagé. On ne peut pas complètement le blâmer, il a fait ce qu'il a pu avec ce qu'il avait comme expérience. C'est-à-dire, rien. 


Kevyn Adams, le directeur gérant actuel a alors été engagé, et devinez quoi? C'est aussi sa toute première expérience à vie à un tel poste. Quand l'équipe de The Athletic a souligné que dans leurs entreprises (ils sont aussi propriétaires de toutes sortes de commerces liées au sport et des Bills de Buffalo), les Pegulas engageaient principalement leurs familles et leurs amis, ils s'en sont défendu en disant qu'il était normal qu'ils engagent les gens qu'ils connaissent le mieux sur terre. On a aussi entendu depuis janvier que l'atmosphère de travail était maintenant toxique sous la gouverne des Pegulas. 


Aucun directeur/directrice ou président/présidente n'a été nommé(e) dans leur compagnies ou leurs franchises. Les laissant donc capitaines de chaque navire, sans adjoints réels. Kim est la présidente de toutes les possessions. Et elle n'est pas dans la région de Buffalo, elle gère tout ça...de la Floride!


Toutes leurs embauches ont été des échecs. Au mieux, suspectes. Au point que leur nom est désormais synonyme d'échec. 6 entraineurs en 10 ans et 4 directeurs gérants plus loin, leur bilan avec les Sabres est catastrophique. Tous les gérants limogés l'ont été avec au moins un an à faire encore sous contrat. Dans le cas de Tim Murray, les Pegulas le paieront encore jusqu'au 1er juillet prochain. Trois ans après avoir perdu son emploi. Ils ont en ce moment trois directeurs gérants qu'ils paient dont 2 pour ne PAS être directeur gérant. Le contrat de Darcy Regier avait été extentionné en janvier 2013 avant qu'il ne soit viré en Novembre de la même année. Tim Murray avait aussi été extentionné avant d'être viré. 


On disait que Boterrill resterait en poste pour une 4ème saison en plaçant un peu d'arrogance envers les fans disant "Qu'ils en savaient un peu plus qu'eux sur lui". Trois semaines après, Boterill était viré. Ce terrible jour, plus de 30 employés de l'organisation des Sabres étaient aussi virés, dont presque toute l'équipe de recruteurs. Les Pegulas, qui avaient extentionné plusieurs d'entre eux, les paient toujours pour ne PAS travailler pour eux. 

Outre dans des circonstances extrêmes, les propriétaires d'un club sportif ne devraient jamais envahir et contrôler la plupart des décisions concernant le club en question. Ça ne se termine jamais bien puisque les premiers pensent affaires et les gens plus près des joueurs pensent victoires. Les Pegulas savent qu'en choisissant des novices dans la profession, ils seront toujours la voix la plus forte dans l'organisation. John Tortorella, Lou Lamoriello, Joel Quenneville, Pete Laviolette, personne d'entre eux ne pourraient se tailler une place à Buffalo. Pas avec les Pegulas. 


Qui sont les véritables problèmes des Sabres? O'Reilly ne voulait pas quitter Buffalo. Il habitait tout près et voulait faire partie de la solution de relance. Les Pegulas ne voulaient pas payer le 7,5 millions qui s'en venait pour lui. Ils ont donc demander à Botterill d'accepter le meilleur deal qu'on lui offrait, tant qu'il quitte. Quelques heures avant le 1er juillet, il devenait um Blues et moins d'un an après, champion de la Coupe Stanley et récipiendaire du Conn Smythe. Boterill ne voulait pas signer Eichel à long terme. Les Pegulas ont choisi pour lui et l'on forcé àle faire signer long terme. On ne sait pas encore complètement c'est une bonne décision, mais Jeff Skinner, et son contrat de marde pour jouer comme une marde, alors que Boterill voulait encore signer court terme et que les Pegulas ont dit; "Non! long terme"...ben c'est la gangraine du club actuel.


L'ingérence dans le travail de Boterill l'a forcé à être tenu responsable de terribles décisions qui le hanteront encore longtemps. 

La Covid a lourdement affecté les affaires des Pegulas, il n'y a aucun doute. Toutes les franchises sont affectées. Les Canucks deviennent en ce moment même fous avec leur plus de 20 cas. Comme tout le monde, ils ont, eux aussi, limogé des centaines d'employés. Plus ou moins temporairement. Mais on remarque que ceux qui ont été embauchés depuis sont des amis ou des membres de la famille. Ralph Krueger, l'entraineur des Sabres au début de la saison, était UN SPÉCIALISTE DE SOCCER!


Ça ne s'invente pas. On l'a limogé après une saison et 28 matchs cette année. Mais il n'était pas le problème. Vous commencez à le comprendre le problème, non?

Étrangement, les Bills, au football, ne subissent aucune ingérence de leur part, et ils obtiennent non seulement beaucoup de succès, mais les revenus de la NFL sont très très bons.


Il y a donc aussi une certaine arrogance dans le regard qu'on porte sur le sport qu'est le hockey de leur part.

De toute évidence, ils ne connaissent absolument rien de ce sport. Mais s'entête à mener la barque. De la Floride!

Tout en sabrant dans l'eau. Pensant vaincre autrui. 

Le problème à Buffalo est une baleine.

Mais avec un "P" au début. Comme dans Poche

Idéalement comme dans Poussez-vous!