mercredi 25 septembre 2013

Tristes Sabres

On a beaucoup parlé des coups de bâtons de Phil Kessel sur l'abruti John Scott des Sabres de Buffalo et de David Clarkson qui a quitté le banc pour intervenir dans une mêlée.

C'était placer les projecteurs au mauvais endroit.

Les Sabres de Buffalo, un club que j'ai longtemps aimé, avec leurs fonds de buts jaunes dans les années 80, avec Danny Gare, Craig Ramsay, Gilbert Perreault, John Van Boxmeer, Don Edwards, Phil Housley, Mike Foligno, Aleksandr Mogilny, Pat Lafontaine, Dale Hawerchuk, Lindy Ruff, Ryan Miller.

Un club qui avait la réputation de faire de bons choix dans un marché toujours financièrement plus étroit. Après seulement 5 ans dans la Ligue Nationale, la concession, en 1975 atteint la Finale de la Coupe Stanley mais perd en 6 matchs contre les Flyers de Philadelphie.

Toutefois depuis deux ans, depuis un fameux coup de vache (pas besoin de vous préciser contre qui...) impuni par autre chose que 120 secondes au banc des pénalités, au visage du gardien étoile de l'équipe, il semble qu'un fusible ait tout simplement sauté là-bas.

Quand le club ne semblait plus aller nulle part l'an dernier, on a remplacé l'entraineur des 15 dernières années, Lindy Ruff, par un autre. Ça semblait sain. Ça aurait dû l'être. Et bien non. Depuis le club est devenu, peut-être influencé par Boston, le club le plus moron.

L'entraineur Ron Rolston (à deux lettres près du mot Boston), en complicité avec son directeur gérant, Darcy Regier, a concocté un club de parfaites brutes du style des Flyers des années 70. Une régression nostalgique qui fait reculer le hockey de 20-25 ans.

Oui, car derrière ces abrutis il y a encore le mot "hockey". Le #26 de ce club, le 30 aussi sont l'une des plus créations de ce sport. Mais ils doivent composer avec des coéquipiers tout ce qu'il y a de plus abjects.

L'entraineur Rolston, pas la plus brillante lumière de la guirlande, a nommé comme capitaine l'agressif Steve Ott. Si Ott n'était qu'agressif, ce ne serait pas un problème, on exige une certaine fougue de ses joueurs parfois. Mais Ott est aussi un idiot. Qui frappe à tout vent quiconque. Qui jase sur le banc de l'adversaire dans le seul but d'intimider et qui donne du coup de poing sur la gueule des "menaces" comme le jeune Alex Galchenyuk encore récemment.

Si c'est pas Ott qui jouera à l'animal, ce sera Patrick Kaleta. Sinon, Cody McCormick ou encore Colton Gillies. Et bien entendu le gorille John Scott. Un molosse de 6'8, 270 livres, brillant comme un lampadaire sans ampoule. 11 buts entre ses 5 joueurs l'an dernier. Dont 9 par Ott qui a un brin de hockey en lui.

Scott, secondé de son lumineux entraineur Rolston, après qu'un combat eût mal tourné pour un des joueurs de leur club a choisi de se planter auprès de Phil Kessel, joueur étoile des Leafs qui était en parti responsable de la victoire avec ses deux buts(OUI DE LA VICTOIRE pas de la bataille qui avait assommé un Sabres tout juste avant)  à la mise au jeu et lui a soufflé à l'oreille: "I'm gonna jump you" ce qui est l'équivalent pour une fille de se faire dire "je te viole à l'instant". Kessel a tout de suite réagi comme on réagirait si une telle mouche viendrait zézéyer dans nos oreilles et a tenté de l'éloigner à coups de bâton. Si Kessel avait voulu blesser Scott, il lui aurait visé la tête, mais plus intelligent que l'ours, il a visé les patins et la bas du corps. Stay away you shit. J'ai une carrière contrairement à toi.

8 pouces et 70 livres de moins aussi.

C'est qu'il sont courageux ces sabres. Ils s'en prennent toujours à des gens de leurs format...Chara? Myers? Non. Galchenyuk, Kessel, ils s'en prennent à des...brutes?
Le grotesque Scott n'a pas sa place dans cette ligue. L'entraineur des Sabres, avec le leadership qu'il a mis en place (dès l'an dernier), qui choisit de mettre ses gorilles quand la cause est perdue contre 5 joueurs qui a eux 5 ne font pas le poids de Scott et de ses ailiers non plus...

Ce type de cirque est spectaculaire en match hors-concours mais quand la saison commencera,
souhaitons que les Sabres version 2013 soient aussi misérables qu'ils méritent de l'être et que les meilleurs joueurs adverses s'en sortent vivant après avoir rencontré ce club de parfaits morons.

Ou que la ligue mette ses culottes et mette à l'amende les joueurs sans talents et leurs sots entraineurs qui s'en prennent gratuitement au talent adverse. (mais ça.si c'est pas payant..)

Finalement, au niveau linguistique, que l'expression what the fuck soit maintenant remplacée par What the Scott?

Grotesque animal si peu croyable que Kessel, après avoir passé sa rage sur le nez de Bryan Flynn, s'est senti obligé de venir retoucher avec son bâton afin de voir si cette bête était bien réèlle.

Je ne pensais jamais avoir d'estime pour les Leafs.
I loved Kessel that day.

Les Sabres d'aujourd'hui sont des dommages collatéraux de la Ugly Cup des Bruins de 2011. Buffalo envoie le message aux Leafs, aux Flyers, aux Bruins, aux Senateurs des deux dernières séries éliminatoires qu'ils seront aussi de la parade.

La parade des sales.

En bâtissant autour de douteux leaders.

mercredi 18 septembre 2013

L'Artiste

Dans le fabuleux (FA-BU-LEUX) livre de Ken Dryden, The Game, racontant ses Canadiens de Montréal des années 70, mais racontant aussi le hockey avec un grand H avec beaucoup d'intelligence, Dryden avance que le statut de gardien dans le vestiaire est celui d'un artiste.

Quelqu'un à qui on laisse tout l'espace, à qui l'on pardonne tous les caprices, tous les tics et les rituels aussi étanges soient-ils tant qu'il livre sa magie sur la glace pour le club. On le laisse dans sa bulle, même si cela veut dire quelques excentricités loufoques ou quelques conversations avec le bouclier.

Le gardien est un saint qu'il ne faut pas approcher, l'adversaire autant que le coéquipier, et il faut ainsi lui pardonner toute extravagance qui le ditisnguerait de ses coéquipiers. De toute façon c'est ce que l'on souhaite en général, instructeur, coéquipier, état-major, fans,: que son gardien #1 se distingue comme le #1.

Toutefois certains bons gardiens ont mis le pied du côté de la tête enflée et sont passés de héros à moineaux. Se déshonorant légèrement dans le processus.

Maintenant que Scott Clemmenssen est bléssé et que Tim Thomas a un essai avec les Panthers de la Floride, il me semble de bon aloi de parler de ses gardiens aussi vites que parfois twits.

Tim Thomas: Le choix des Nordiques de Québec (217ème en 1994) aura dû attendre ses 28 ans avant d'avoir pu porter un chandail dans la LNH et 4 ans plus tard avant de se mériter le poste de gardien #1 des Bruins de Boston. Il raflera non seulement la coupe Stanley l'année de la Ugly Cup en 2011 mais on lui décernera aussi le trophée Connie Smythe remis au joueur le plus utile à son équipe lors de la conquête. Il devient du même coup, à 37 ans, le plus vieux joueur à gagner le Connie Smythe et le deuxième* Étatsunien (Après Brian Leetch en 1994) à rafler ce trophée individuel. Toutefois, l'opîniâtre cerbère, surnommé "the bear", refusera de se pointer à la maison blanche avec ses coéquipiers comme le veut habituellement la tradition afin de marquer son désavoeu des politiques en place aux États-Unis. Véritable gars d'équipe, il se gratifiera aussi d'une année sabatique laissant tomber les sales bruns pour se ressourcer. Ou whatever. Finalement, quand un club lui tend finalement une perche, la Floride, il est invité à venir seconder un jeune gardien plein d'avenir, il clamera que si il y va, c'est pour être gardien #1 et rien d'autre. Pourquoi tous les mange-merdes passent-ils tous par Boston?

Billy Smith: Crédité en 1979 du tout premier but accordé à un gardien de but dans l'ère moderne quand la rondelle dévie sur sa poitrine pour atteindre le bâton de Rob Ramage du Colorado qui lui, la renvoie directement dans son propre filet désert par erreur, le gardien des Islanders était surnommé "Hatchet man" grâce à son utilisation bûcheronne de son bâton et à son tempérament bouillant. Il refusait systématiquement de serrer la main à l'advesaire afin de ne pas l'humilier davantage après une défaite ou l'inverse, de ne pas se sentir humilié si son club avait perdu. Il préférait être le premier dans le vestiaire et savourer une à deux bière avant les autres. Ceci donna un moment cocasse quand il remporta le trophée Connie Smythe lors de la conquête des Islanders de New York de 1983 alors qu'il rotait le houblon dans le vestiaire. Lors d'une pratique, il a aussi chargé Mike Bossy avec son bâton brandi comme un tomahawk avant que des coéquipiers ne l'empêchent d'aller plus loin quand Bossy avait lancé une rondelle aux oreilles de Smith.

Ron Hextall: Dès sa période junior avec les Bears de Hershey, en finale contre les Saints de St-Catharines, Hextall vivant déjà d'une réputation d'agressif gardien de but, se bat contre trois adversaires différents dans une mêlée générale. Dans la LNH, voulant venger un coéquipier, Hextall est prêt à tout. Affreux mauvais perdant et enclin, par tempérament, à la panique, Hextall, malgré un talent parfois indéniable, se rend coupable des pires agressions. Clairement bipolaire et dangereux, il ne sera plus jamais une valeur sûre, ni physiquement, ni mentalement. Dommage car il avait tout de même un talent. Mais entre les deux oreilles, il était clairement malade.

Patrick Roy: Le roY des cons. Après un passage glorieux dans un club qui le devenait de moins en moins, quand son directeur-gérant engage un entraineur sans expérience, Roy, manquant sévèrement de jugement, confesse aussitôt aux journalistes qu'il a dû aller prendre une douche quand il entendu l'annonce de l'embauche pour être certain qu'il ne cauchemardait pas. Désavouant coup sur coup ce nouvel-entraineur, son directeur-gérant et Ronald Corey qui l'avait engagé, Roy s'attend peut-être à un respect auquel il n'a plus complètement droit. Il demande à Corey de l'échanger et Corey obtempère. Au Colorado, Roy découvre ce que tout le monde savait, qu'il est cocu et défonce une porte pour mieux faire passer la nouvelle. Il se découvre aussi des talents de pugilistes, ce qui ne lui vont pas bien du tout. Cette nouvelle agressivité devenue de l'arrogance se transformera en idiotie dans son après carrière comme instructeur-gérant-proprio-papa/Dieu des Remparts de Québec/de la Ligue Junior Majeur du Québec. Pat parlait à ses poteaux. On raconte qu'il parle aussi à ses pieds de lit, à sa chasse de toilette et à ce qu'il laisse au fond du bol. Il prend tout le monde et son prochain pour des imbéciles. Mais il en est le Roy.

Dominik Hasek: Le gardien Tchèque exigeait qu'à son cubicule pour s'habiller, à domicile comme sur la route, se trouve un coupe-ongle car il tenait absolument à se couper les ongles entre chaque période. Il pouvait aussi s'isoler de longues heures seul à jouer à un vieux jeu vidéo d'échec, nettement ringard.

Ilya Bryzgalov: Le surpayé russe a une personnalité étonante dans ce monde viril et éduqué souvent à la testostérone. Parfois trop honnête, assurément naif. Aujourd'hui riche et sans emploi grâce aux Flyers, toujours pénibles dans leur gestion de gardiens.

Glenn Hall vomissait avant chaque match.
Tony Esposito refusait que quiconque ne touche à son équipement (incluant les responsables de l'équipement).
Jacques Plante, en plus d'avoir instauré le masque officiellement comme nouvel accessoire dans la LNH, tricotait seul dans sa chambre d'hôtel au lieu de se mêler à ses coéquipiers.
Martin Biron se passe 26 tours de "tape" autour de chaque cheville avant chaque match sinon il se sent "nu".
Ryan Miller médite.

Des 8 ans que Ken Dryden a joué dans la LNH (6 coupes Stanley!), il a pris l'entièreté de la saison 1973-1974 alors qu'il est en dispute contractuelle avec l'organisation grippe-sou des Canadiens pour terminer son droit à l'Université McGill.

Carey price écout(ait) Garth Brooks avant chaque match.
C'est pour ça qu'il n'était pas toujours hot.

*Depuis, Jonathan Quick des Kings en 2012 et Patrick Kane des Hawks l'an dernier ont réédité l'exploit.

mercredi 11 septembre 2013

Guy, Guill, Qui?

La carrière de Guillaume Latendresse, vieille de 7 ans à peine, est déjà pleine de haut et de bas.

Choisi deuxième derrière Sidney Crosby dans la Ligue Junior Majeur du Québec par les Voltigeurs de Drummondville en 2003, il y jouera deux ans avant que le Canadien de Montréal n'en fasse le 45ème choix du repêchage, derrière Paul Stastny et avant Mason Raymond.

Dès 2006, il cause un effet surprise au camps des recrues qui force l'admiration de Guy Carbonneau qui lui trouve un poste, à 19 ans, dans le grand club. Introduction probablement trop hâtive à la Grande Ligue qui ne le soustraira pas aux attentes démesurées de la part des pseudos-experts. Comme personne ne l'attendait, toute production est une bonne nouvelle et ses 29 pts (16b 13p) sont fort acceptables. Ce qui l'est moins, c'est sa défensive car il affiche un affreux -20, le 4ème pire du club, alors qu'il jouait beaucoup moins que Koivu, Souray ou Ryder.

Ses trois saisons suivantes seront toutes plutôt décevantes. Moins productives mais aussi marquées par les blessures et le manque d'agressivité, ce que ses épaules suggéraient mais que son corps ne faisaient pas assez au goût de tous.

On l'échange au Minnesota contre une autre déception, qui le restera celui-là, Benoit Pouliot, quatrième choix de toute la ligue en 2005 aussi. Sa première saison avec le Wild sera sa meilleure à vie dans la LNH avec 37 pts dont 25 buts. Puis, le retour des blessures. Seulement 16 matchs en 2012 et 9 maigres pts. On le libère. Ottawa le signe mais il ne joue que 27 matchs l'an dernier et produit 10 pts. On lui reproche encore son manque d'agressivité alors qu'il a un gabarit que les Chris Kunitz et Cory Conacher de ce monde envieraient. Paul MacLean en a marre de ce manque de tonus et après trois matchs de séries contre Montréal, il le place sur la passerelle et l'organisation le laisse tomber ne lui offrant pas de nouveau contrat pour cette année.

Guillaume était sans employeur avant la semaine dernière. Et pour mettre un terme à sa traversée du désert, c'est le désert qui lui a justement tendu une perche.

Son avenir se fera peut-être en Arizona.

Il aura un essai avec les Coyotes de Phoenix.

Et de quoi ont-ils l'air ces presque Nordiques?
Y a de la place pour Guily-guily?

Un regard rapide sur les attaquants devrait donner quelque chose comme ça:

Doan-Vermette-Vrbata
Klinkhammer-Ribeiro-Boedker
Brown-Hanzal-Yip
Chipchura-Moss

Vous remarquez cet ailier manquant sur le quatrième trio?
Vous remarquez le deuxième centre? avec lequel la chimie pourrait fonctionner?
Vous remarquez que Klinkhammer, installé sur la seconde (potentielle) ligne a 27 ans, soit un an de plus que Guillaume?
Vous remarquez le quatrième centre, ancien coéquipier à Montréal?

Il y a bien Tim Kennedy, qui a aussi 27 ans, mais qui ne fait que 5'10
Paul Bissonnette, pour les coups de poings exclusivement et
Lauri Korpikoski, 27 ans, fragile Finlandais qui n'a joué que 36 fois l'an dernier.

Alors oui, je crois qu'il y a peut-être une place pour Guillaume.
Si il se met enfin dans la tête et une fois pour toute, qu'il pourrait devenir un Dustin Penner bien de chez nous. Si il n'honore pas trop son nom de famille.

Si il choisit de se servir de ce corps qui fait rêver l'une des jumelles Villeneuve.
Et qu'il s'impose comme il le devrait, dans la fleur de l'âge.

(RAJOUT 21/09/13 : Ils l'ont libéré! Guillaume a dû sortir ses épaules de guimauves...)

mercredi 4 septembre 2013

Les Flyers de Philadelphie: Bons Coups & Erreurs

Philadelphie est non seulement une ville de sports importante aux États-Unis mais une ville de sports gagnante. Que ce soit les Eagles au Football, les 76ers au Basket, les Phillies au baseball ou les Flyers au hockey, les équipes sont généralement généreuses en victoires et en titres au travers des époques.

Les Flyers, en 1974 et 1975, allaient devenir la toute première concession de l'expansion de l'ère moderne (1936 et plus) hors des "original 6" à remporter la précieuse Coupe Stanley. Ça serait d'ailleurs leurs deux seules.

Mais Philadelphie aura été de la grande finale en 1976, 1980, 1985, 1987, 1997 et 2010. Du côté de l'équipe perdante mais en finale tout de même, donc parmi les deux concessions les plus importantes de leurs saisons respectives.

Les Flyers, des Broad Street Bullies à nos jours ont toujours (ou presque) été une menace dans la LNH. Mais voilà que l'an dernier, dans la saison écourtée, le club allait réserver l'une des plus grandes surprises de la courte saison en ratant la note de passage pour les séries.

Étudions l'évolution de la concession depuis son arrivée en 1967 et tentons de comprendre ce qui ne va pas dans la ville de la fraternité.


Ayant acheté les As de Québec dès 1967, les Flyers ont alors fait la part belle aux francophones dès le départ et le font toujours de nos jours. Bernard Parent, Leon Rochefort, André Lacroix, Serge Bernier, Jean-Guy Gendron, Simon Nolet, Rosaire Paiement, André "moose" Dupont seront parmi les francophones qui s'illustreront durant les premières années du Club.
Ce sera sous le leadership du 17ème choix de la LNH en 1969, Bobby Clarke, que les Flyers connaîtront leurs première années de gloire qui culmineront jusqu'aux doubles conquêtes de la Coupe Stanley au milieu des années 70. Les Canadiens de Montréal freineront leur ascension en 1976 en stipulant qu'il fallait les battre en finale "pour que le hockey redevienne propre". Ce qu'ils ont fait à l'instar des Hawks l'an dernier.

Les méchants Flyers des années 70 auront aujourd'hui comme émule de certains Bruins dans le style, sales, brutal, malpropre et méchants.

Reggie Leach, Rick MacLeish, Bill Barber, Clarke, Dave Schulz, Bob Kelly & Jimmy Watson étaient les fers de lance de cette époque. En 1980, les Flyers allaient ne pas perdre les 35 premiers matchs de la saison (25-0-10). Un record qui tient toujours.

Clarke, littéralement l'enfant chéri de la concession héritera du club dans son après carrière, comme directeur-gérant et vice-président du club. Brian Propp, Tim Kerr, Pelle Lindbergh (brièvement), Mark Howe, Brad MacCrimmon, Ron Hextall et Dave Poulin allaient être les bougies d'allumage de ce club dans les années 80. Hextall allait d'ailleurs être le second Flyer à rafler le trophée du joueur le plus utile des séries éliminatoires dans une cause perdante (vs Edmonton en 1987) l'autre étant Reggie Leach en 1976.

Les années 90 seront les années Lindros. Les droits sur le grand dadet des Nordiques allait coûter Steve Duchesne, Peter Forsberg, Kerry Huffman, Ron Hextall, Mike Ricci, Chris Simon, un choix au repêchage qui allait devenir Jocelyn Thibault et un autre qui serait Nolan Baumgartner aux Flyers. Lindros, avec un talent exceptionnel, ne sera jamais totalement l'inspiration espérée.
Sous le leadership de l'immature Eric, le club serait bon, mais le coït serait toujours interrompu et Clarke en perdra la boule. Il cèdera sa place à son ami Paul Holmgren dans le rôle du directeur gérant en 2006.

La valse des gardiens ne livrant pas la marchandise allait débuter pratiquement à la mort précoce de Pelle Lindbergh dans les années 80. Aidé d'une défensive toujours plus douteuse, Brian Boucher, Roman Cechmanek, Jeff Hackett, Robert Esche, Sean Burke, Antero Niittymaki, Martin Biron et Mike Leighton allaient se partager la tâche de gardien #1 sans succès réèls. La saison du 40ème anniversaire de la concession sera leur pire à vie. 30ème sur 30. Pour ajouter l'insulte à l'injure, Chicago sera tiré au hasard avant eux pour le tout premier choix de la ligue qui sera l'excellent, et déjà double gagnant de la Coupe Stanley (et récipiendaire du Connie Smythe l'an dernier) Patrick Kane. Philadelphie préfèrera James Van Riemsdyk à Kyle Turris, Karl Azner Sam Gagner et Logan Couture. Van Riemsdyk est déjà ailleurs. Kane reviendra les hanter en 2010 en marquant le but gagnant en supplémentaire pour gagner la coupe Stanley à Philadelphie.

Grâce à d'excellents échanges avec Nashville qui leur donneront Ryan Parent, Scottie Upshall, Kimmo Timonen, Braydon Coburn et Scott Hartnell (les trois derniers étant encore une force du club) les Flyers se rebâtiront rapidement, mais très peu à la défense et avec encore moins de flair devant le filet.

À partir de 2008, le leadership du tandem Mike Richards et Jeff Carter amène le club sur la route du succès mais leurs frasques hors glace, les chassent de la ville de Rocky Balboa dès 2011. Les Kings de Los Angeles, qui les accueille tous les deux cette année-là, se sauvent avec la Coupe Stanley faisant très mal paraître l'organisation.

Claude Giroux allait devenir une belle surprise et un leader autour duquel bâtir mais Sergei Bobrovsky devant le filet aussi...

...à Columbus...

Sur papier, avec
Knuble-Giroux-Read
Gagne-Brière-Hartnell
Simmonds-Voracek-Couturier
Talbot, Brayden Schenn et Fedotenko

Le club aurait se tailler une place en séries.

Mais si on regarde derrière...
Timonen-Coburn
Schenn-Gervais
Gustafsson-Foster
Grossman-Mezsaros

Et un Bryzgalov coûteux et instable comme gardien #1 (comme toujours, Philadelphie aurait dû le savoir), il ne faut pas chercher trop loin afin de comprendre là où le club a échoué.

Quels Flyers se présenteront cette année?

Bryzgalov racheté, Brière parti, Gagné entre deux négos; Avec Mason et Emery devant le filet, Mark Streit à la défense (après s'être tourné vers leur fournisseur de toujours et avoir raté leur offre hostile à Shea Weber) et Vinny LeCavalier à l'attaque, les Flyers seront parmi les meilleurs ou parmi les horreurs?