mercredi 27 décembre 2023

La LNH aux World Juniors 2024

30 clubs de la LNH ont de jeunes espoirs qui joueront aux World Junior qui a débuté hier, à Gottenburg, en Suède, du 26 décembre au 5 janvier.

Seuls L'Avalanche du Colorado et les Oilers d'Edmonton n'auront personne de leur organisation sur la glace, en Suède. 

Mais appartenant aux autres ? Qui ?

Les Ducks auront le défenseur Québécois Tristan Luneau évoluant présentement dans la AHL, avec le club école d'Anaheim, les Gulls de San Diego après avoir joué 7 matchs dans la LNH, cette année et récolté trois pts, 1 but et deux mentions d'aide. Il sera, bien entendu pour le Canada.

Pour le Canada aussi, il y aura parmi les 6 premiers attaquants Conor Geekie qui domine actuellement la WHL avec ses 20 buts, et 49 pts en seulement 26 matchs. Il appartient aux Coyotes de l'Arizona.

Matt Poitras a fait le club avec les Bruins. Il a 25 matchs dans le corps cette saison et a obtenu 13 pts, dont 5 buts. L'attaquant droitier sera aussi du Canada, prêté par Boston. 

Zach Benson a fait le club des Sabres et y restera. Il y fait trop bien. Il y a fait aussi 13 pts en 24 matchs. Buffalo aura pas moins de 7 représentants aux World Juniors de Suède. Parmi eux, le centre Tchèque Jiri Kulich qui a pas moins de 15 buts en 21 matchs du club-école des Sabres dans la AHL.

Les Flames n'ont qu'un seul joueur comme représentant mais il jouera souvent pour la Slovaquie, l'ailier gauche Samuel Honzek a principalement été blessé cette saison mais est revenu et en 5 matchs, a 7 pts. 

La Caroline aura un choix de deuxième ronde de juin dernier en Felix Unger Sorum qui jouera pour le pays hôte et promet de faire beaucoup de vagues. L'ailier droit de 18 ans a 6 pts en 17 matchs avec Leksands, en Suède. 

Avec les Black Hawks de Chicago on ne pouvait pas s'attendre à ce que Connor Bédard, même si il en a l'âge, soit des World Junior. Il détient toujours le record de pts (23) et seulement 7 matchs à ces World Junior. Adam Gajan a été le gardien #1 pour la Slovaquie l'an dernier et avait surpris le Canada en quart de finale. Il a un an de plus dans le corps et sait affronter le toujours dangereux Canada.

Jordan Dumais a marqué 109 points l'année où il a été repêché par les Bluejackets. L'an dernier c'était 140 points. Il a déjà 47 pts en 21 matchs, depuis octobre.  Le Montréalais des Mooseheads d'Halifax pourrait encore impressionner.

Lian Bischel est resté avec son club en Suède et refuse de jouer pour la Suisse duquel il est pourtant originaire. Ce sera donc Aram Minnestian qui sera l'unique représentant des Stars de Dallas comme défenseur défensif pour l'équipe des États-Unis. 

L'an dernier, Axel Sandin Pelikka a joué plus de 20 minutes par match pour la Suède. Le premier choix des Red Wings devrait jouer beaucoup, chez lui, en décembre et janvier. 

La Lettonie ne s'est pas classée souvent pour les World Juniors. Cette année en est une où le pays s'est classé. Sandis Vilmanis sera le premier à représenter la Lettonie 3 fois aux World Junior Tournament. La Floride a de quoi être fier de son choix de 2022.

Le choix de 5ème ronde des Kings de Los Angeles de 2022 était le défenseur finlandais Otto Salin qui sera représentant de la Finlande. Il sera même des 4 meilleurs.

Le Wild a eu comme choix de première ronde, en 2022, Liam Ohgren a marqué 2 buts en 5 matchs avant d'être blessé, mais serait très prêt pour le tournoi, pour son pays natal, la Suède. 

Pour l'université de Boston, il y a 2 ans, le diminutif défenseur Lane Hutson a marqué 48 pts en 39 matchs. Cette année, il a 20 pts en 15 matchs. Il sera étincelant pour les Canadiens de Montréal. Il sera représentant des États-Unis. Il a d'abord fabuleusement préparé le premier but du match préparatoire en plus de marquer le but gagnant en supplémentaire.

Tanner Molendyk a fait ses débuts, à 18 ans, pour le Canada, à la défense, l'an dernier. Il a 28 pts en 24 matchs dans la WHL. Les Prédateurs ont de quoi être fier de leur acquisition.

Simon Nemec a fait le club avec les Devils. Il y est utile, il y restera. Mais un autre défenseur droitier sera représentant des Devils, pour les États-Unis cette fois, Seamus Casey.

Dans une équipe des États-Unis déjà menaçante Danny Nelson offrira d'importantes minutes dans les unités défensives au centre avec ses 6'3. On ne s'y attendais pas, mais il a quand même fait 14 pts en 18 matchs pour Notre-Dame. Les Islanders ne sont pas fâchés de l'avoir repêché.

Fils de Yannic Perreault, Gabe Perreault est né à Sherbrooke, mais a grandi à Chicago où son père a terminé sa carrière. Il a donc la nationalité canadienne mais aussi celle étatsunienne, depuis la pré-adolescence. Il sera centre pour les États-Unis, les Rangers devraient en être ravi.

Les Sénateurs verront le défenseur défensif Tomas Hamara jouer son 3ème tournoi pour la République Tchèque.

Le 5ème choix de la LNH, en 2022, Cutter Gauthier, a le potentiel pour être le joueur le plus utile du tournoi. Bien que né en Suède, il sera premier centre des États-Unis, il a 23 pts en 17 matchs après une saison de 37 pts en 32 matchs, pour le Boston College. Les Flyers voudraient en être fiers. 

Brayden Yager a été superbe dans la WHL avec 17 buts et 41 pts en seulement 28 matchs jusqu'à maintenant. Bien que son ailier Jagger Firkus n'ait pas fait le club, Lui qui a pourtant 56 points en 31 matchs, Yager devrait impressionner pour le Canada. Et c'est ce que souhaites, les Penguins.


Les Sharks auront le joueur le plus hautement repêché cet été en Will Smith, qui a souvent joué avec Gabe Perreault et Ryan Leonard, des États-Unis. Le 4ème choix de la LNH, en 2023, avait marqué 20 pts en 7 matchs l'année passée, il tentera de faire mieux encore. 

Avec 31 buts en autant de match, avec les Rangers de Kitchener, dans la OHL, Carson Rehkopf a explosé offensivement cette saison. Il devrait plaire au Kraken qui l'a repêché cette année et au Canada qui le verra jouer pour eux.

Le 10ème choix de 2023, des Blues, l'attaquant Slovaque Dalibor Dvorsky a obtenu 34 pts en 29 matchs cette saison, au sein des Wolves de Sudbury dans la OHL. Il sera intéressant à suivre.

Isaac Howard est passé de l'Université du Minnesota à celle du Michigan cette année. En 18 matchs, il a totalisé 20 pts. Le Lightning, qui en avait fait leur premier choix en 2022,  l'auront à l'oeil pour les États-Unis, qui seront comme Tampa Bay, très forts dans ce tournoi.

Après avoir été un surprenant repêchage pour les Leafs, Easton Cowan n'a fait que justement, surprendre. Il avait fait 53 pts en 68 matchs, avec les Knights de London, quand il a été le premier choix de Leafs en juin, mais depuis, il a 39 pts en 23 matchs et peut jouer à l'aile, au centre et même à la défense. Il sera utile pour le Canada.

Jouant dans son pays natal, Jonathan Lekkermaki, ailier droit, premier choix des Canucks en 2022, a déjà 10 buts en 16 matchs dans sa ligue suédoise.

Le puissant lancer d'Arttu Karki, défenseur finlandais, lui a déjà fait marquer 16 buts dans la OHL, pour les Greyhounds de Soo. Il sera menace offensive pour l'équipe finlandaise, à la ligne bleue. Vegas souhaites qu'il fasse de même avec eux un jour.

Ryan Leonard a 6 pieds et aime mettre son nez dans le traffic. Les Caps, ont déjà hâte de l'avoir parmi eux. Il sera très utile, offensivement, pour les États-Unis.

L'ancien coéquipier d'Adam Fantili et actuel marqueur de 18 pts en 13 matchs, a failli ne pas être du tournoi, en raison de blessure. Les Jets surveilleront leur premier choix de 2022. 

 Le tournoi a commencé hier, et se terminera le 5 janvier 2024.

Espérant que vous ayez eu un joyeux Noël et que la nouvelle année vous sera excellente.


mercredi 20 décembre 2023

Du Gardien Dans la LNH en 2023-2024

La LNH évolue, ajuste ses règlements, altère certains équipements et forcément change le style de la LNH. Si il y avait si peu de buts dans les années 90 ce n'était pas seulement de la faute de Jacques Lemaireet son système de la trappe, mais aussi celle de Patrick Roy, Dominik Hasek et Martin Brodeur qui pouvaient avoir des équipements excessivement larges qui couvraient presque tout le but. Quand Garth Snow et Jean-Sebastien Giguère sont arrivés avec leur équipement titanesque, aussi adaptés à leur grande taille, il fallait changer les règles d'équipement. On voulait avantager les marqueurs. Restimuler les offensives.  

La LNH fait face à des gardiens cette saison dont les % d'arrêts ne sont pas forts du tout.

Et ça affecte plusieurs joueurs et équipes.

Il n'y a pas encore trop longtemps, on pouvait faire garder les Luongo, Lundqvist ou Price plus de 60 matchs par saison et les faire voler une longue participation en séries presqu'à eux seuls. Mais dans les absolus trois cas cités, garder 60 matchs ou plus, répétés sur quelques années, ont fait de ces trois gardiens des #1 dans des finales perdues. Tim Thomas (57), Jonathan Quick (49) et Andrei Vasilevskiy (42) qui eux, avaient gagné la dite Coupe contre eux, n'atteignaient pas le 60. Thomas était assez près du 60 me direz vous, mais 3 ans plus tard, il jouait ses derniers matchs dans la LNH. Dans 3 équipes différentes, il n'était donc plus le même. 

On ne veut plus du gardien à bout de souffle ou à la carrière écourtée comme Carey Price. Depuis à peu près 2006, la moyenne de buts par matchs est de de 3,08 de marqués par équipe. Depuis qu'on est "plus sévère" sur l'obstruction et depuis l'élimination de la passe refusée si elle franchissait deux lignes qui a accélérées l'éxécution des jeux. Les avantages numériques se sont multipliés et les buts sont montés depuis d'à peu près un de plus. Les % d'arrêts tombant de 10% passant en moyenne de 0.911 à 0.901. On a obligé des mesures plus courtes pour les jambières, les bloqueurs et les mitaines pour que ce soit moins les gardiens qui dinstinguent une victoire d'une défaite. 

Après ajustements, les pénalités ont chuté. Elles sont passées de 5,85 par match, par équipe, à 3,06 en 2014-2015. Cette année-là, Jamie Benn remportait le championnat des marqueurs avec seulement 87 pts. Les % d'arrêts remontant à .915. Carey Price gagnait le trophée Hart remis au joueur le plus utile de la saison, avec sa moyenne de buts accordés de 1.96 et son % d'arrêt de .933.

...en 66 matchs...Montréal terminait bon premier de la division Atlantique et deuxième de toute la LNH derrière les Rangers. Mais allait perdre en deuxième ronde contre Tampa Bay en 6 matchs. L'an dernier les gagnants du trophée Jennings remis au meilleur tandem de gardien de la LNH étaient Linus Ullmark, qui gagnait aussi le Vézina, ne gardant que 49 matchs. Partageant la tâche avec Jeremy Swayman qui n'en était qu'à sa 3ème saison. Ce dernier a présentement un % d'arrêt de 0.927.

En 2018, la LNH a encore révisé les règles et a exigé que les épaulettes-plastrons soient aussi, rapetissés. (ceux de Price et Vasilevskiy étaient énormes). Les gardiens n'ont pas simplement choisi de ne plus arrêter la rondelle ou cessé d'être bons. Leur environmement avait changé. Les gardiens ont rué dans les brancards. Ils n'étaient pas d'accord. Après un léger déclin dans les deux saisons précédentes au niveau des buts marqués par match, on a forcé la réduction de la taille des plastrons. Les deux saisons suivantes, la moyenne de % d'arrêt oscillait autour de 0.910.  Mais depuis la pandémie et sa suite, ça ne fait que plonger. L'an dernier, la moyenne était un % de 0.904. Cette saison, jusqu'à maintenant, on est à 0.903. Sur le même air d'aller.

Les ajustements sur les caps salariaux y sont aussi pour quelque chose. Un gardien blessé ou qui sous-performe ne sera pas tout de suite remplacé en raison des plafonds salariaux. Chaque dollar est si crucial, on essaie des plus jeunes, des moins coûteux avant de simplement remplacer. Ce qui n'est pas fâcheux non plus, complètement.

3 cas cette saison le démontrent clairement. 

Jonas Johansson de Tampa Bay ne gagne que 775 000$. son % d'arrêt est de 0.899 en 55 matchs dans la LNH. Il a joué 20 matchs cette saison quand Vasilevskiy a été bléssé compilant une faible fiche perdante de 8-6-5. Son % d'arret est de 0.891.

Stuart Skinner est le gardien #1 avec les Oilers depuis les premiers matchs de la saison où Jack Campbell avec sa fiche de 1-4-0 a été tassé. Il a gardé 14 des 16 matchs suivants. Campbell a gardé une moyenne de 0.873 de % d'arrêt, avant d'être soumis au ballotage, être non réclamé, et envoyé dans la AHL. Skinner a repris du gallon et gagné 7 fois de suite. Mais avec la défaite de 7-4 de jeudi dernier, contre Tampa Bay, son % d'arrêt rejoint celui de Campbell à 0.874. 

Avec Frederick Andersen écarté probablement pour toute la saison avec ses problèmes de caillots de sang, peut-être pour toujours, la Caroline se tourne vers le gardien de 34 ans Anti Raanta. Mais en 14 matchs, avec une moyenne de buts accordés de 3,61 et un % d'arrêt de 0.854, on l'a aussi placé au ballotage. Il est resté avec le club, non réclamé, et on mise sur le jeune Pyotr Kochetkov, 25 ans. La Caroline ne serait pas en séries si ça commençait demain.

L'an dernier seulement 4 gardiens ont gardé plus de matchs que le gagnant du Vézina et du Jennings, Ullmark (49). Jordan Binnington à St-Louis (61), Jacob Markstrom (59), à Calgary, Ville Husso (56), à Detroit, John Gibson(53), à Anaheim. Personne n'a eu un % d'arrêt au dessus de 0.900. C'étaient aussi 4 clubs sans espoirs de séries éliminatoires. 

Skinner, Phoenix Copley à Los Angeles et Filip Gustavsson au Minnesota ont tous gagné plus de 20 matchs, et gagnent tous, sous la barre du million de $. 

Les tandems Demko/DeSmith (Van-.920), Thompson/Hill (Veg-.915), Sorokin/Varlamov (NYI-.911), Helleybuck/Brossoit (Win-.911) et Talbot/Copley (L.A.-.910) brillent en ce moment. L'offensive des Penguins est forte puisque le tandem Jarry/Nedeljkovic est à 0.913 malgré la raclée de 7-0 contre Toronto la semaine dernière. On "brille" autour de 0.910. Ce qui n'est pas encore les .927 de Carey à une autre époque.

Outre les premiers 10 clubs au classement (Veg-Van-NYR-Bos-Col-L.A.-Win-Dal-Tor-Flo) les clubs semblent miser davantage sur un seul gardien, et des contrats qui seraient des aubaines. Simplement pour cadrer dans le budget 2023 avant que 2024 ne présente la fin de saison. Où dès les premiers mois, les investisssments sont réévalués avant mars et la date limite des échanges. 

À Montréal, on ménage à trois. On ne veut pas faire descendre Cayden Primeau qu'on serait forcé de placer au ballotage avant et probablement perdre pour rien. Et le ménage se passe bien. 

Reste à voir contre quoi on pourrait envoyer Jake Allen ailleurs. 

Si il part. 

Joyeux Noël passionné(e)s de hockey.

On se reparle entre Noël et le jour de l'an.

mercredi 13 décembre 2023

Disjoncté Comme Chara et Autres Présomptions

Le temps des fêtes approche à grands pas. D'octobre à nos jours, tous les clubs ont presque 30 matchs de joués. Il n'en reste qu'une cinquantaine. On a une petite idée de la direction du club. Mais on voit aussi déjà de grands élans de fatigues mentales assez impressionnantes.

Chez les joueurs comme chez les arbitres. 

Columbus est l'un des rares clubs ayant joué 30 matchs. Dans une rencontre contre la Floride, une mise en échec derrière le filet entre Nick Cousins et Erik Gudbranson a vite été la mèche qui s'est allumée dans la noix assez vide de Gudbranson. La dernière fois que j'ai vu une telle déconnexion mentale de la part d'un joueur de la LNH, c'était Zdeno "il-ne-ferait-jamais-ça" Chara sur Max Pacioretty. 

Montréal avait battu Boston en saison régulière sur un but de Pacioretty en période supplémentaire et, les deux bras dans les airs célébrant le but, Pacioretty se retrouvait le nez dans le dos immense de Chara. Il l'avait donc poussé à défaut de lui lécher le dos. Cette poussée enfantine à fait tomber les boulons restants dans la tête du géant Chara. Il a aussitôt explosé comme si on l'avait cinglé à deux mains mais les arbitres se trouvaient là et il n'était pas allé bien loin. Toutefois, psychopathe, dans les matchs suivants, ne retenant que son envie de vengeance, il avait de toute les manières possibles tenté de s'en prendre à Pacioretty jusqu'à ce qu'il y arrive parfaitement avec l'obstruction assassine qu'il avait fait contre le #67 des Canadiens, pour laquelle il avait obtenu 17 minutes de punitions sur le jeu, une expulsion de partie et une audience auprès de Colin Campbell, audience futile puisque le fils de Campbell jouait pour les Bruins et que Campbell était un Canadiens hater depuis toujours. Chara était psychopathe et son regard le trahissait. 

Quand Cousins et Gudbranson se rendent derrière le filet, samedi, Cousins applique une mise en échec tout à fait légale contre Gudbranson. Injustement, l'arbitre appelait une punition à Cousins sur le jeu car Gudbranson se protégeait faiblement de cette mise en échec certaine et attendue.  Erik l'encaisse assez mal puisque dans un certain déséquilibre d'emblée, il vient de redistribuer son poids vers la droite en y envoyant la rondelle, mais son cerveau avait oublié la suite. Cousins était à ses trousses. À toute vitesse. Ne l'a pas frappé par derrière mais principalement de côté. Gudbranson a mal paru. Et c'est peut-être juste cette pique d'ego qui a fait enchainer le reste. Il a feint quelques secondes être lourdement blessé, mais son ego l'a fait se relever tout de suite afin de sauter sur Cousins qui n'entendait pas se battre, il peinait à comprendre la punition qu'il venait de prendre. Qui n'était qu'une mise en échec. 

Dieu merci, il y a les reprises.

Les arbitres ont d'abord mordu à l'appât et donné un 5 à Cousins, mais après révision visuelle, on a bien vu que non, il n'avait rien fait d'illégal. Afin de faire encaisser le choc de le réduction de pénalité, on a donné un 2 minutes pour rudesse à Cousins qui ne faisait pas plus de sens quand même, mais Gudbranson, le cerveau peut-être endolori, l'ego certainement meurtri, pensait encore vengeance. Il s'en allait en punition lui aussi. Fallait davantage. J'ai eu l'air con. Ça ne finira pas comme ça. 

Un peu plus tard, en troisième, alors que le pointage n'est que 2-1 la Floride donc, rien n'est hors de portée pour les Bluejackets, quand Cousins fait une incursion en zone adverse, du côté de Gudbranson, celui-ci lui saute dessus, ne jouant jamais autre chose que l'ogre voulant se battre avec Cousins, qui se tire au sol et fait la tortue. Il tirait la rondelle dans le fond. Il ne cherchait pas à se battre. Mais Gudbranson, tel un animal, frappera sur celui qui fait la tortue sans arrêt, parce que sa tête est l'équivalente de celle de Chara quand il pensait alors à Pacioretty sur plusieurs mois. Il ne cherche qu'à se venger. Psychopathie oblige. Gudbranson écopera d'un match de suspension. C'est tombé hier. Il porte le "A" sur son gilet. Pour "Anus".

Le lendemain encore du scénario proche de celui-là.

Il y a plus d'un an. Avec les Red Wings, dans un match contre les Stars, Dylan Larkin faisait une mise au jeu contre Jamie Benn. Benn est reconnu assez crotté. Quand lui se blesse, ce n'est que le karma qui le rattrape bien souvent. Suivant la mise au jeu, Benn assène un coup de bâton à la hauteur du haut du dos de Larkin et ça mettra un terme à sa saison. Benn est un sale. Larkin, pas fâcheux comme crotté aussi. Mais sur ce jeu. Il aurait dû être sévèrement puni.

Donc, le haut du dos de Larkin, est fragilisé. Dans le match de dimanche, contre les Sénateurs. Ce même haut du dos sera refragilisé et il y aura encore mauvaise évaluation de départ. 

Il faut savoir que là aussi, à la base, il y a une propre mise en échec trop réussie de Mathieu Joseph contre Larkin, quand Joseph jouait pour Tampa Bay, qui fera mal paraître Larkin. Larkin avait par la suite sucker punché Joseph dans ce même match. Cette fois, c'est peut-être cette rivalité et cette mise en échec que les arbitres ont en tête quand Larkin reste coincé entre Joseph, maintenant un Sénateur, trouvant Larkin trop près de son gardien, et Kelly qui arrive dans l'autre sens et dont le bâton finit par atteindre le visage de Larkin qui se protégeait de Joseph qui lui, lui accrochait le haut du dos, à peu près là où Benn avait volontairement sévi contre lui presque 2 ans, avant. 

Larkin, sandwiché, tombe lourdement sur la glace et pour un moment, reste inerte comme sans connaissance. Dans une drôle de position. Une position qu'on ne sent pas contrôlée, donc on craint le pire. 

Là aussi on donne tout de suite un 5 minutes à Joseph. Mais après révision. Ça méritait uniquement un 2. 

David Perron, en parfait égaré, entend la même mouche qui zazaillait dans la tête de Chara autour de Pacioretty, dans sa tête à lui, se retourne, n'a visiblement rien vu, sinon son capitaine comme mort sur la glace et fonce sur le défenseur Artem Zub qui n'a rien à voir avec tout ça, qui n'est que tombé aux pieds de Larkin, mais qui reste proche de Larkin, au sol. Zub lève les bras comme pour indiquer d'intervenir, ça semble grave. Mais le geste des ses bras peut aussi être compris comme "mais je n'ai rien fait contre Larkin". Ce qui aurait quand même été, la vérité. Perron le trouve trop proche de Larkin, charge Zub et lui fait un double échec au visage. 

Il aura le 5 minutes et l'expulsion d'abord promis à Joseph. 

Mais surtout 6 matchs de suspension pour avoir eu la tête de Zdeno Chara sur le jeu.

Chara à qui on avait donné aucun match de suspension à l'époque. Mais plutôt une Coupe Stanley.

La Ugly Cup. 

Prenez vos vitamines les ti-boys. La saison reste encore longue.

mercredi 6 décembre 2023

Autour des Connor

McDavid.

Une chose m'est sautée aux yeux récemment en voyant l'extraordinaire talent de Connor McDavid, des Oilers d'Edmonton. 

Il est un des plus beaux talents de hockeyeur des 50 dernières années. 

Wayne Gretzky a été une des plus grandes, sinon encore la plus grande avec tous les records qu'il détient toujours, bougie d'allumage de la LNH. Il a fait de Jari Kurri un joueur hors pair. Il a aidé Bernie Nicholls a marquer 70 buts, en 1988-1989. Mario Lemieux a été une autre superstar sévissant au même à 4 ans d'écart avec Wayne. Le grand Mario a fait de Warren Young, Mike Bullard, Dan Quinn, Rob Brown, Kevin Stevens, des marqueurs de 40 buts ou plus. Est-ce que Jake Guentzel ou Bryan Rust seraient aussi productifs sans Sidney Crosby ou Evgeny Malkin ? Et Alex Ovechkin a transformé Niklas Backstrom en maitre passeur qui l'alimentait à merveille pour ses plombs coin supérieur du filet. 

Je viens de vous parler des 5-6 plus grands joueurs, selon moi, des quelques 50 dernière années dans la LNH. Je pourrais ajouter Phil Esposito et Bobby Orr qui faisait d'à peu près la moitiés des Bruins des années 70, des marqueurs de plus de 20 buts. 

Mais Connor McDavid, pour tout le fameux talent qu'il a, rend qui meilleur depuis son arrivée dans LNH ? Leon Draisatl n'est pas une bonne réponse, même sans McDavid, Draisatl est extraordinairement bon aussi. En 2019-2020, il gagnait le trophée Art Ross remis au meilleur marqueur de la LNH, le Ted Lindsay Award remis par ses pairs au meilleur joueur de la Ligue et le Hart Memorial remis au joueur le plus utile de la LNH tel que voté par les journalistes. Le tandem McDavid/Draisatl se compare aux Gretzky/Messier des années 80, aux Sedin ou aux Crosby/Malkin des années 2000. Chaque moitié étant superstar, même sans sentir la présence nécessaire de l'autre en tout temps. 

Les trois dernières années, Connor McDavid a terminé premier marqueur de la Ligue pour se mériter le trophée Art Ross. Il y a trois ans, outre Draisatl, personne n'a gonflé ses chiffres grâce au #97. Il y a deux ans, Zach Hyman a bien marqué 27 fois, et l'an dernier 36 fois, ce qui sont ses meilleurs totaux à vie. Ryan Nugent-Hopkins a marqué 37 fois et a franchi pour la première fois de sa carrière la barre des 100 pts (104) l'an dernier avec son plus haut total de buts à vie, aussi. Mais on ne peut pas dire qu'Hyman & The Nuge, ne sont pas de l'ordre des joueurs si nettement améliorés par les talents combinés de Connor & Leon. Connor reste complètement brillant sur patin et avec un bâton en main, mais souvent seul. Sans toutefois rendre ses ailiers à la hauteur d'un Ryan Graves, ou Alexei Kovalev qui, aux côté d'un Mark Messier, ont été plus qu'importants pour gagner une Coupe Stanley en 1994.

Edmonton a eu un début si lamentable qu'ils ont été le premier club à limoger leur entraineur. Jay Woodcroft a cédé sa place à l'ancien entraineur de Connor McDavid Kris Knoblaugh. Ce dernier était entraineur des Otters d'Erie quand Connor y jouait. 

Donc contrairement aux autres exemples cités plus haut, au lieu du joueur qui a rendu ses coéquipiers nettement meilleurs qu'ils ne l'auraient jamais été (un peu, quand même), on a importé une gloire ancienne, afin de tenter de stimuler McDavid qui n'est pas mauvais du tout. Mais pas dominant comme dans les trois dernières années. 

Je ne placerais pas le blâme entièrement sur McDavid, mais je crois comprendre qu'il n'a pas encore la chance d'être si entouré de talents vaillants comme des Guentzel ou Rust. Ou des Anderson/Kurri. 

Avec Hyman, Nugent-Hopkins, Kane, Edmonton n'est peut-être qu'à un seul attaquant de vraiment faire recette.

Plus au Centre des États-Unis, Bedard.

Le pauvre jeune homme vient de passer une semaine plutôt horrible. Mettez vous à sa place, à 18 ans, entendre que votre ailier droit, un gagnant dans la LNH, de 20 ans votre ainé, qui lui, vous rend prétendument les choses plus faciles à votre arrivée dans la LNH, se comporte finalement en perdant. Si mal que personne ne veut dire ce qui s'est passé. Alors qu'arrive-t-il quand on ne dit rien ou presque ? 

On invente. Et on croit n'importe quoi. 

Et dans le cas présent, une rumeur a vite trainé. On a prétendu que la mère de Connor, Melanie, avait eu une affaire avec Corey Perry. Le mentor de Connor. Ce qui a alimenté la rumeur est que le statut marital de Melanie, n'est pas clair du tout. Sur papier, elle est marié à Tom Bedard mais on ne le voit pas souvent ensemble. Et comme personne ne veut commenter et qu'on a même supprimé des comptes Instagram et des profils publics partagés, ça favorise grandement la rumeur. 

Trop tard, on a annoncé que Corey Perry embarquait maintenant dans un programme de réhabilitation et de contrôle de substances toxiques. Tout ce qu'on sait est qu'un soir, peut-être plusieurs, il a trop bu et aurait déconné. Il a fait une déclaration d'excuses et de mea culpa en restant suffisamment vague pour que la rumeur tienne toujours, à ce jour. 

Connor Bedard s'en est dit très affecté et insulté par rapport à ses proches à qui il ne prête aucun de ces comportements présumés. 

On parle officiellement d'un évènement impliquant des partenaires corporatifs et des employés de l'équipe. Et beaucoup trop d'influences alcoolisées.

Ce ne serait pas faire des attouchements physiques non consentants sur Mike Ward ou feindre de l'enculer comme l'on fait Guillaume Latendresse et Maxime Lapierre, intoxiqués, sur scène, devant public, sous écoute, pour le ballado de Ward.   

Mais peut-être aussi. 

La culture du hockey a encore ses illettrés des moeurs.