mercredi 30 décembre 2015

La Beauté des Deux "D"

Non, pas David Desharnais.

Nooooon, pas deux Défenseurs, quoique oui, dans les deux clubs, il y a de merveilleux tandems.

Deux "D" comme
Dallas
et
Détroit.

Je suis grand partisan des Canadiens de Montréal parce que c'est mon équipe locale et j'aime la construction du club et son allure des dernières années.

Mais si je fais exception de Montréal,
je souhaiterais dans un monde idéal,
Détroit et Dallas en grande finale
(Poésie dans mes céréales).

Voilà deux clubs merveilleusement bâtis que j'admire grandement et dont je vous parle à mots couverts depuis bientôt deux ans.

Cette fois je vous parle de mes amours plus clairement.

Les Wings et les Stars sont impressionnants et admirables. Et voici pourquoi, selon moi.

Détroit:
Voilà un club, on ne le répétera jamais assez, béni par les repêchages. L'incroyable Ken Holland, directeur-gérant du club depuis 1998, était un gardien de but bien ordinaire à la fin des années 70. Repêché en 12ème ronde en 1975 par les Leafs, il ne gardera que 4 matchs dans la LNH. 1 avec les Whalers d'Hartford (une défaite en 1981) et 3 avec les Wings (deux décisions: 1 défaite et 1 nulle en 1983-1984).
Il ne gagnera donc jamais.
Mais comme directeur gérant, il gagnera absolument tout. Et créera une dynastie autour de Steve Yzerman, Un joueur que Holland avait repéré en tant que directeur du recrutement, une zone magique à Détroit depuis. Les Wings, après des années de totale misère, ont gagné sous sa gouverne 10 championnats de division, 5 championnats de conférence, 4 Trophées du Président (Première position de la ligue), 3 Coupes Stanley (+ 1 autre en tant qu'assistant gérant et responsable des gardiens en 1997) et plus de victoires en saison régulière et en matchs de séries éliminatoires que tout autre directeur gérant, actuellement actif.

Holland a peu joué dans la LNH, mais il a été une star de l'AHL. Et c'est là qu'il a compris comment on forme les talents de demain. Il s'est trouvé 5 composantes incontournables pour faire de son club un club gagnant.
1) La communication et la transparence.
2) La confiance
3) La passion dans ce que l'on entreprend.
4) La stabilité.
5) Le mentorat.

5 critères que l'on peut aussi appliquer en affaires ou ailleurs dans la vie en s'assurant de grands succès.

Ken Holland, malgré une carrière de joueur principalement dans les mineures, est un gagnant de ligues majeures.

12 des 14 attaquants réguliers du club sont issus de leur repêchage et n'ont joué QUE pour les Red Wings dans la LNH. 5 de leur 6 défenseurs réguliers sont aussi issus de leurs propres repêchages. Leur 2 gardiens viennent de leurs repêchages as well. 19 des 22 réguliers sont donc issus de leur flair et seulement 3 de transactions. Brad Richards (TB), Drew Miller (ANA) et Mike Green (Was) sont les trois seuls parvenus d'ailleurs.
Danny DeKeyser,  un défenseur que tous les clubs de la LNH prendraient dans leur rang en ce moment. et Luke Glendening, un autre joueur fort utile, sont des joueurs qui N'ONT JAMAIS ÉTÉ REPÊCHÉS PAR QUICONQUE.

Les Red Wings ont une splendide équipe située au 10ème rang de la Ligue au moment d'écrire ses lignes. Voilà une position idéale pour tromper tout le monde en séries.

Nyquist, Tatar, Andersonn, Glendening, Larkin, Sheahan, Pulkkinen, DeKeyser, Smith et Mzarek ont 26 ans et moins. Dylan Larkin a 19 printemps. 19 ANS. Et déja une demie-tonne de talent.

Ils sont tous fantastiques à voir jouer. Ont très peu de faiblesses. Et aucun "goon" officiel.
(Montréal non plus d'ailleurs...)

Ça pue la dynastie qui se tricote encore.

Voyez pourquoi j'ai souligné le mot stabilité dans les principes de Holland?
Comprenez pourquoi je les aime?

Et c'est sans parler de l'amour aveugle que j'ai pour le talent de leur joueur de 37 ans...

Dallas:
J'ai dit tout le bien que je pensais que Jim Nill comme directeur gérant la semaine dernière mais je ne vous ai pas assez parlé des capitaines de ce fameux club.

Il a 26 ans lui aussi leur capitaine. Jamie Benn, et c'est son grand frère Jordie, défenseur dans le même club, qui parle pour lui quand il dit "il n'aime pas l'attention des médias ou celle portée sur lui, c'est un gars d'équipe qui parle quand il a des patins dans les pieds et qu'il est sur une patinoire".

L'été, plus jeune,  Jamie Benn ne s'entraînait jamais comme un futur joueur de hockey. Il jouait au baseball. Vous lui demandiez si il gagnerait un jour un championnat des compteurs et il vous aurait répondu "Dans mes rêves, pas ailleurs". Ce rêve est devenu réalité l'an dernier quand il a raflé le titre de champion compteur du plus important circuit de hockey sur terre. Cette saison, il forme le plus impressionnant duo d'attaquant de la LNH avec Tyler "aurait pu être un Maple Leaf" Seguin. Les deux sont respectivement second et troisième marqueur de la Ligue. Derrière un Patrick Kane* en feu. Jamie domine dans les buts avec 23.

Étonnant de voir dominer le #14 des Stars alors qu'il avait été repêché en cinquième ronde en 2007, 129ème au total, et que tous les recruteurs s'entendaient pour dire qu'il avait un problème de coup de patin. Ils étaient tous confus sur l'idée qu'il serait réellement lent ou tout simplement paresseux et refuserait de patiner davantage, ce qui n'était pas vraiment mieux.

Quand Benn a joué pour les Grizzlies de Victoria, son centre était Tyler Bozak. Bozak a bien paru avec Benn. Ce tandem était aussi formidable que celui d'aujourd'hui Benn/Seguin. On a même dit que Bozak faisait bien paraître Benn. Pourtant aujourd'hui, et l'an dernier, c'est Benn qui domine son art. Et pas seulement en tant qu'habile marqueur, mais aussi en tant que fabricant de jeu, de spécialiste en avantage numérique autant qu'en désavantage numérique, et comme solide cogneur le long des rampes et défenseur guerrier de ses troupes.

En tant que capitaine, quoi.

Il a délogé Eric Staal dans mes ailiers préférés de la LNH et est en ce moment mon ailier gauche préféré.

Mais j'ai parlé de capitaineS au pluriel.

L'autre capitaine est selon moi l'entraîneur Lindy Ruff. Comme joueur, Ruff avait un talent de joueur de troisième ligne, mais pouvait tout faire. Il jouait à la défense comme à l'attaque et en presque 700 matchs, il a accumulé un nombre exact de 300 points pour les Sabres de Buffalo et les Rangers de New York. Ruff portait très bien son nom de famille et ne reculait jamais devant un brin de robustesse. Il avait, et a encore, du chien. Son équipe est aujourd'hui fièrement composée de joueurs capable de s'imposer physiquement. Ruff a été entraîneur pendant 15 ans à Buffalo. Je soulignais le mot "stabilité" tantôt en parlant de Wings. Ruff n'a pas complètement eu son mot à dire sur la durée de sa tenure à Buffalo, mais un peu aussi. Dans ses relations avec son gérant, l'organisation et avec ses joueurs. J'ai toujours aimé Lindy Ruff qui, en entrevue, ne se gênait jamais pour dire les les vraies choses. Même quand ça lui coûtait une amende.

Son équipe aujourd'hui est composée de braves travailleurs qui n'ont pas peur de se salir les mains et de travailler fort et bien en même temps.

Avec une passion féroce, qui fait aussi écho au point #3 des Wings de Ken Holland.
Et qui a oeuvré sous la gouverne de Ken Holland à ses débuts? Jim Nill.

Il y a deux ans, à sa première saison à la barre des Stars, il leur a fait gagner 40 matchs, presque la moitié des matchs de la saison, et Anaheim a eu besoin d'une surtemps pour les éliminer en première ronde. L'an dernier, dans une conférence de l'Ouest très forte, avec une victoire de plus, Dallas n'a pas fait les séries, mais plusieurs joueurs ont ouvert des yeux,

Cette saison, Dallas, au moment d'écrire ceci, est tout premier de la Ligue.

Détroit, Dallas, fameux clubs.

Formidables à voir aller.

Ce serait une merveilleuse finale qui me fait rêver de les retrouver l'un fac à l'autre en finale en fin d'année.  






mercredi 23 décembre 2015

Des Gardiens Dans La Section Est

Carey Price a été sérieusement blessé depuis le début de la saison et ironiquement, les Canadiens, qui avaient un début de saison exceptionnel, ont été battu plus que régulièrement, de la même manière qu'ils avaient battu tout le monde cette année et l'an dernier: par un meilleur gardien adverse.

Braden Holtby, Martin Jones, Jonathan Quick on tour à tour battu presqu'à eux seuls Montréal dans les 10 derniers matchs.

Mais si à Montréal, Washington, Los Angeles ou San Jose, l'identité du gardien #1 n'est pas une question à se poser, dans au moins 5 autres clubs de la section Est, on cherche encore qui pourrait être la valeur sûre devant le filet.

À ce temps-ci de la saison, ce n'est pas un crime que de tenter de trouver un #1. On partage les tâches, mais bien souvent, les 2 à 4 points manquants en fin de saison pour accéder aux séries auront été de mauvais choix de gardiens dans des matchs qu'on pensait de moindre importance en automne.

Voici 5 clubs, dans l'Est, qui n'ont pas de gardien de but #1 clair.

Les Red Wings de Detroit.

On approche la controverse dans la ville de l'automobile. Jimmy Howard est une (ancienne?) étoile de la LNH qui a été clairement le gardien #1 des Wings les 6 dernières années. Howard a 31 ans. L'an dernier, juste à temps pour les séries éliminatoires, Howard a réchauffé le banc et regardé Petr Mrazek, 23 ans, faire le travail que l'Étatsunien faisait d'habitude. Mzarek a apparu ici et là pendant deux ans, avant de se mériter officiellement le poste de réserviste avec Detroit l'an dernier. En séries éliminatoires, Mzarek a été le partant de 7 matchs contre Tampa Bay et il a très bien fait.
Quand Babcock a quitté les Wings, on a cru qu'Howard regagnerait son poste, mais Jeff Blashill a laissé la porte ouverte au meilleur talent et Mzarek a été tout simplement meilleur que Howard avec une moyenne d'efficacité de .928 contre .914 pour Howard et obtenant 17 des 31 départs du club avant le dernier weekend.
Howard n'a pas été mauvais. loin de là. Il n'a que 2 victoires de moins que Mzarek, avec 4 matchs de moins. Il est tout simplement battu par plus jeune et par une option contractuelle moins coûteuse. En effet, Howard est un piège. Ce sont 5,3 millions qui doivent lui être versés jusqu'en 2018-2019, tandis que Mzarek ne coûte que 738, 000$ jusqu'à la fin de la saison.

Et il devra renégocier pour l'an prochain...

On gardera les deux? On attendra la fin de la saison pour penser à tout ça?
Intéressant à suivre.

Les Flyers de Philadelphie.

Depuis Ron Hextall dans les années 80, mais encore, dans l'instabilité la plus totale, les Flyers ont des problèmes majeurs devant le filet. Steve Mason est le plus régulier partant des Flyers, mais en voilà un autre qui a été une valeur tout ce qu'il y a de plus instable depuis ses brillants débuts à Columbus. Mais rendons à César, ce qui lui revient, l'an dernier, Mason a été tout simplement brillant dans un club minable. Michal Neuvirth a beaucoup voyagé dans les dernières années et l'an dernier il jouait trop bien pour des Sabres sans envie de gagner. Il a terminé la saison dernière avec les Islanders avant d'être signé comme clair réserviste à Philadelphie.
Mason n'a pas été si mal cette saison, mais Neuvirth a tout simplement été fantastique en volant quelques victoires à lui seul. Début décembre Neuvirth dominait la ligue en pourcentage d'arrêt avec .939. Et Neuvirth n'a pas gagné ses matchs contre des clubs de poirots, il a gagné contre Nashville et Chicago.
Philadelphie a toujours été (trop?) patient avec ses gardiens. Mason risque de rester l'homme de la situation. En revanche, si Philadelphie est en voie d'à nouveau rater les séries, on peut s'attendre à ce que les Flyers tente d'échanger à gros prix leur Neuvirth en feu.

Les Islanders de New York.

L'an dernier Jaroslav Halak a connu une très bonne saison comme partant d'Islanders qualifiés pour les séries éliminatoires. Il a passé à un cheveu d'offrir au club sa première victoire en match d'après-saison depuis 1993, et n'a pas mal fait du tout dans les 4 matchs de séries. Thomas Greiss avait fait le tour de la LNH comme réserviste avant de signer cette saison, comme réserviste encore. Comparé à l'an dernier, Halak a de meilleurs statistiques encore.
Mais Greiss en a d'aussi bonnes avec seulement 2 départs de moins que Jaroslav (Bien qu'Halak eût aussi été blessé). Il s'agit d'un heureux problème pour ce club jamais garanti d'une place en séries. Halak devrait encore obtenir plus de départ, mais Greiss est devenu une valeur certaine pour ce club qui ne fait pas mal, mais qui est encore dans les 10 clubs ayant le plus de buts accordés.

Les Sabres de Buffalo

La saison de Robin Lehner n'a duré que 28 minutes jusqu'à maintenant. Il s'est blessé dès le match d'ouverture à la cheville. Depuis, Ce sont Chad Johnson et Linus Ullmark qui se partagent la tâche devant le filet. Johnson est un vétéran réserviste qu'on avait été chercher afin d'offrir de l'expérience auprès de Lehner. Mais son expérience sert au suédois de 22 ans, Ullmark. Celui-là est arrivé de l'Europe cette saison et devait voir beaucoup d'action comme #1 dans le club-école des Sabres. Ensemble, Johnson et Ullmark font un travail fort honorable.
Les Sabres ne sont plus en lice pour la dernière place. Ils ne feront peut-être pas les séries mais on les sent en pleine progression.
Avant l'arrivée de 2016, Lehner pourrait revenir au jeu. Ullmark devrait théoriquement retourner dans les mineures, Johnson retrouver le banc du réserviste et le tout rentrer dans l'ordre.

À moins qu'on ne veuille garder Ullmark plus longtemps et se débarrasser de Johnson? Mais alors pourquoi avoir amené de l'expérience à bord?

Les Maple Losers de Toronto.

Avant que la saison ne débute, il semblait clair que Jonathan Bernier serait le gardien #1 à Toronto. Toutefois, Bernier a été plus-que-pénible avec 11 défaites en 12 départs et une seule victoire. James Reimer a déjà été le toast of the town, mais depuis deux ans, a perdu la confiance et des fans et de l'organisation (de manière assez injuste d'ailleurs). Quand Bernier a fait patate, Reimer a un peu fait oublier les déboires du petit gars de Laval avec 16 départs et 7 victoires. Mais Reimer s'est blessé avec un très mauvais timing puisque Bernier était alors très profond dans les mineures tellement, de personne, il n'avait les faveurs.
Garret Sparks est alors apparu, avec un blanchissage d'ailleurs, devenant le premier gardien des Leafs À VIE, à commencer sa carrière dans la LNH en blanchissant l'adversaire. Bon...c'était contre Edmonton, mais ça compte pareil. Garret Sparks a toutefois quitté le match de jeudi dernier, blessé et qui a brillé devant le filet par la suite contre les Sharks? Jonathan Bernier! Qui a quand même perdu en surtemps. Sparks sera absent jusqu'à après Noël assurément. On a rappelé Antoine Bibeau pour seconder Bernier avec les Marlies Maple Leafs.

Les Marlies font garder un porteur d'eau et un soigneur en ce moment.

Reimer devient agent libre l'été prochain.

Que feront les Leafs?

Entre vous et moi, personne ne comprend jamais ce que font les Leafs de toute manière...

mercredi 16 décembre 2015

GM: Bon Jim, Bad Jim

Peter Karmanos Jr et Jim Rutherford ont travaillé ensemble pendant 19 ans.

Karmanos Jr a été le proprio des Whalers d'Hartford et est actuellement le propriétaire des Hurricanes de la Caroline. Jim Rutherford est devenu directeur-gérant des Hurricanes en 1994, le restant jusqu'à l'an dernier, où pour la première fois, il a été nommé directeur-gérant ailleurs, soit à Pittsburgh avec les Penguins.

19 ans, ensemble, on devine que des affinités se développent. Des différents aussi.

Quand Rutherford est parti, c'est un contrat difficile à digérer, que les Cannes paient encore, accordé à Alexander Semin, qui a fait péter les plombs à Karmanos Jr. À la fin de la saison, il a dit qu'il prenait toutes les responsabilités pour les misères des Cannes, Après tout, c'est lui qui avait engagé Rutherford. Mais il ajoutait un jab envers son ancien ami en évoquant l'échange de Rutherford pour l'obtention de Kessel cet été.

Pittsburgh n'a plus de premiers choix, Ils ont échangé leur premiers choix de l'an dernier, ont échangé celui de cette année pour Kessel ainsi que le premier choix de l'an prochain. Karmanos l'a rappelé en conférence de presse.

Il a aussi rajouté avec fiel que Kessel devrait scorer autant que Semin cette saison.

Il y a peu d'amour entre les deux hommes. Rutherford a bougé cette semaine. Il a limogé son équipe derrière le banc car il n'était pas satisfait des 27 premiers matchs. Puis, il a échangé deux jours plus tard Rob Scuderi contre Trevor Daley. Et Pittsburgh a perdu son premier match avec une nouvelle équipe d'entraîneur contre Washington.

Karmanos a aussi dit de Rutherford qu'il n'avait jamais compris sa manière de dire que la Caroline était un équipe "sur un budget". Quand venait le temps d'acquérir un bon joueur, comme Semin l'a déjà été, on parlait soudainement d'un nouveau budget.

Ce n'est pas Karmanos qui a la réputation d'être mauvais garçon.
C'est plutôt Rutherford qui a la réputation d'être...enfin...

Même si il a une Coupe Stanley derrière la cravate, celle de 2006.

Certains disent que Sid est en burn out devant l'incompétence de la haute direction à Pittsburgh.

C'est peut-être vrai.
On dit qu'il a peu de flair.
Une vraie plaie quand on est DG.

En 1976, quand un ami peint sans sa permission des ailes rouges sur son masque de gardien, quand Rutherford est gardien #2 des affreux Red Wings de l'époque, Rutherford est en furie. Il porte le masque parce qu'il n'a pas le temps de s'en trouver un autre, mais le fait à contre-coeur. Aujourd'hui il se vante qu'il fût parmi les premiers pionniers des dessins sur les masques de gardiens, mais ne dit jamais qu'il ne voulait rien savoir de la chose.

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Dans l'Ouest, un autre Jim, ancien joueur de la LNH lui aussi, fait plutôt sensation.

Jim Nill fût un joueur de troisième trio dans la LNH avec St-Louis, Vancouver, Boston, Winnipeg et Detroit entre 1980 et 1991. Il fût ensuite recruteur pour les (re) naissants Sénateurs d'Ottawa, puis directeur du recrutement chez les Wings, et peut-on être d'accord que le recrutement de Détroit n'a été rien de moins que parfait depuis 25 ans? Il fût directeur général du club-école et a 4 bagues de la Coupe Stanley dans l'organisation des Wings entre 1997 et 2008.

En 2013, Jim Nill devient directeur gérant des Stars de Dallas. Il va chercher Sergei Gonchar mais surtout, il fourre Boston en allant chercher Tyler Seguin, Rich Peverley et Ryan Button contre Loui Ericksson, Joe Morrow, Reilly Smith et Matt Fraser, Le même jour il envoie Philip Larsen à Edmonton contre Shawn Horcoff.

Il engage l'excellent Lindy Ruff comme entraîneur des Stars. En juillet 2014, il va chercher Jason Spezza  et Ludwig Karlsson et envoie Alex Chiasson, Nick Paul, Alex Guptill, et un second choix en 2015. Ales Hemski est signé le même jour comme agent libre.

Moi, l'an dernier, je leur prédisais une sensationnelle saison.

Je me trompais d'un an.

L'été dernier c'est Patrick Sharp et Stephen Johns qui se joignent aux Stars et Ryan Garbutt et Trevor Daley qui vont aux Hawks, le même Daley que Rutherford vient d'aller chercher.

Avec son grand flair.

Les Stars sont premiers de la Ligue Nationale.
Dans seulement la deuxième année de règne de Jim Nill.

3 de leurs joueurs sont dans les 10 meilleurs marqueurs. Seguin et Benn sont second derrière Kane. John Klingberg est second derrière Erik Karlsson comme meilleur pointeur chez les défenseurs.

Je vous laisse deviner qui est le bon Jim et le mauvais Jim chez les GM.          


mercredi 9 décembre 2015

La Crême & La Cave de la LNH

Noël approche et il sera bientôt le temps pour chaque club de la LNH de faire le point sur l'état de ses forces pour bien commencer 2016 et affronter le passage le plus important avant le bal des séries: la période de janvier à mars.

Présentement. il faut l'avouer, l'équipe qui est en tête de la ligue étonne.

Mais n'étonne pas moi. Je pressentais une saison du genre pour les Stars l'an dernier. Je me suis trompé d'une saison. Dallas tenait (hier) trois des meilleurs marqueurs de la ligue dans les 12 premiers du circuit. Seguin et Benn sont respectivement second et troisième de la ligue, tous deux 7 pts derrière Patrick Kane et John Klingberg brille au 12ème rang avec 27 pts en autant de matchs. Benn et Seguin patrouillent la première ligne en compagnie de Valeri Nichushkin, Mattias Janmark est la recrue aux côtés de Jason Spezza et Patrick Eaves, Cody Eakin est au centre de Patrick Sharp et Ales Hemsky et Antoine Roussel est à l'aile de Vernon Fiddler et Colton Sceviour patrouille l'autre aile. Si Goligoski, Klingberg et Jason Demers peuvent offensivement répondre à la ligne bleue, Jordie Benn, Oduya et Jokipakka sont défensivement irréprochables. Kari Lehtonen n'a qu'une seule défaite cette saison en 11 départs, et a raté beaucoup de matchs en raison d'une blessure. Il revenait au jeu hier soir et...

Montréal a le même "problème" devant le filet, Carey Price a été plus souvent absent que présent lors des dernières 6 semaines en raison de blessures. "Problèmes" reste entre guillemets car Montréal est quand même second de la ligue. Sans Price et maintenant sans Gallagher. L'offensive vient aussi des 4 lignes de la formation. Et ils se permettent le luxe de céder Alexander Semin ou de garder Jared Tinordi sur la passerelle. Club riche. Épargné par les blessures, Montréal pourrait aller très loin cette année avec un brillant power three à la ligne bleue en Subby, Andrei et Petry.

Les Rangers sont des lions depuis trois ans. Une finale, une demie-finale et encore cette saison, un club redoutable. Même si l'an dernier ils perdaient Brad Richards, même si cette année il perdait un autre ancien Lightning, Martin St-Louis, New York reste une terreur pour les clubs adverses. Peut-être parce que Dan Boyle (autre ancien Lightning, champion de la Coupe Stanley) s'y trouve toujours...Mais ce club reconnu pour ses transfuges, peut aussi compter sur deux anciens Bluejackets en Brassard et Nash pour stimuler son offensive. C'est aussi le brio du diminutif Mats Zuccarello, qui complète ce trio, qui fait en sorte qu'ils sont actuellement la ligne la plus redoutable du circuit.

Barry Trotz avait fait un travail formidable avec Washington l'an dernier, il poursuit ses succès avec un club nettement équilibré cette saison. Avec seulement 2 défaites sur la route et 4 petites à domicile, Washington se classe 4ème de la ligue mais avec 3 matchs en main sur tout le monde. Si ils gagnent ses trois matchs, ils seront bons premiers. Détrompez vous, ce n'est pas Alex Ovechkin qui est premier marqueur du club mais bien le jeune Evgeny Kuznetsov avec 26 pts en 23 matchs. Les acquisitions de T.J. Oshie et de Justin Williams sont venus redessiner le paysage offensif et amener un peu de finesse à ce club de bourrus travailleurs. Braden Holtby, l'un des trois meilleurs gardiens l'an dernier et probablement l'un des deux meilleurs cette saison, donne encore plus de profondeur à ce club dont la défensive compte sur des colosses comme Niskanen, Orpik, Alzner ou Carlson. Washington est nettement à surveiller et ne vole pas sa place au 4ème rang de la ligue.

Los Angeles veut faire oublier sa saison en queue de poisson de l'an dernier où ils ont manqué les séries malgré leurs 95 pts. C'est Mike Richards qui devait dire "Bien fait" dans sa barbe. Les 7 "sevens" font des étincelles dans la ville des stars. le 77, Jeff Carter a appris à faire de la passe et est premier marqueur avec 25 pts en 26 matchs. Le 73, Tyler Toffoli connait la saison de sa vie avec 20 pts dont 11 buts. Le 17, Milan Lucic est au troisième rang des pointeurs avec 10 buts. Le 70 Tanner Pearson brille à l'aile de Kopitar et Gaborik. Le 27, Alec Martinez, qui avait marqué deux buts éliminant l'adversaire en deux séries consécutives, dont la finale, lors de la dernière conquête des Kings, est très fort à la ligne bleue avec une présence sur l'attaque à cinq qui assure offensive et défensive fiable. Le 71 Jordan Nolan amène robustesse et poids au 4ème trio à la droite du jeune Jordan Weal qui est secondé par la recrue Derek Forbort, le 7, qui a joué 7 matchs. Jonathan Quick en forteresse devant le filet et Drew Doughty en quart arrière complète ce club qui a peu à se reprocher cette saison.

Point commun entre les 5 premiers clubs de la LNH?

Les buts peuvent provenir des 4 trios.
(et de plusieurs défenseurs)

Embêtant alors de surveiller davantage le trio qui peut faire des dommages quand ce sont les 4...

Dans la cave se trouvent, en commençant par les pires.

Si Johnny Gaudreau connait une autre saison sensationnelle, il est bien seul à Calgary à dominer son sport. Voilà pourquoi, si les adversaires choisissent de le contrer en particulier, L'offensive des Flames est souvent réduite à néant. De plus, de graves problèmes devant le filet n'ont pas aidé la troupe de Bob Hartley cette saison. Mike Giordano qui avait été fameux en octobre et novembre l'an dernier avant d'être blessé pour l'entièreté de la saison par la suite a un horrible -13 en ce moment. Matt Stajan, Markus Granlund, Micheal Ferland, Mason Raymond et Brandon Bollig ont tous un maigre but seulement cette saison. Faudra plus de buts, et plus d'arrêts à Calgary. Ils sont derniers de la Ligue

Columbus accorde aussi beaucoup trop de buts. Ils s'améliorent sous la tutelle de John Tortorella, mais trônent encore dans les bas fonds. Ils ont une jeune équipe et apprennent peu à peu à jouer ensemble, comme une unité gagnante, et non 20 singularités tentant de se prouver égoïstement. Faudra être patient en Ohio.

Edmonton n'arrive pas à sortir du sous-sol de la ligue depuis 5-6 ans. Connor McDavid redonnait un peu d'espoir et avait même ranimé l'anémique Yakupov. Mais McDavid est tombé au combat et sera absent longtemps. Puis Yakupov a suivi à l'infirmerie. Et les beaux espoirs se sont éteints. En-core. Maintenant on ne parle plus du prochain match, mais on tente de deviner où sera échangé Jordan Eberle. Pourtant l'éclosion de Leon Draisaitl est impressionnante. Il est actuellement le second marqueur du club, mais n'avait pas commencé la saison avec le club. Il n'a joué que 18 matchs et totalise déjà 20 pts! Il est +8 dans un club défensivement médiocre. Et Taylor Hall, joue en capitaine qu'il devrait être. 28 pts en autant de matchs, y a de quoi jouer au coq. Mais Edmonton ne gagne pas plus souvent. Anders Nillson et Cam Talbot devant le filet ne remplissent pas leur tâche adéquatement.

La Caroline peine à remplir les gradins de son aréna. Ils ont le second pire différenciel entre les buts pour et les buts contre avec -23. (les pires sont les Flames à -29). L'an dernier était une année absurde en blessure alors que tous les joueurs clés (Staal & Staal, Ward, Skinner) étaient blessés. Mais cette saison, les excuses sont plus difficiles à trouver. C'est au moins la jeunesse qui trône au sommet des pointeurs en Justin Faulk (21 pts) et Victor Rask (19). Mais l'offensive des Cannes est aussi faible que celle des Leafs. Contrairement aux Leafs, la Caroline a les fusils pour tirer. Les deux Staal, Versteeg, Skinner, Rask, Faulk qui a 11 buts malgré son statut de défenseur et Elias Lindholm, plein de promesses. Mais si les défenseurs comme Ron Hainsey, Justin Faulk ou Noah Hanifin se trouvent des talents offensifs, ils développent du même coup des carences en défensive. Et Ward et Lack ont tous deux une moyenne d'efficacité en bas de .900.

Ce que l'on est plus à Toronto, c'est patient. Bernier a été renvoyé dans les mineures et il a (re)commencé sa carrière dans la AHL avec un blanchissage de 9-0. Quand on s'intéresse aux succès des Marlies, c'est parce que les Leafs ont encore bien peu à offrir comme spectacle dans la grande ligue. Pourtant le remplaçant de Bernier, Garret Sparks commençait lui aussi avec un blanchissage dans cette grande ligue. Toronto a la pire offensive du circuit. Et sa défensive n'est pas la plus flamboyante. On pense déjà au repêchage de l'an prochain dans la ville reine.

Le point commun entre tous ses clubs?
Non, pas les blessures.

L'inconsistance des gardiens de buts et de la défensive doublé d'une offensive plutôt discrète.

Notons toutefois qu'il est encore tôt,
que Calgary a gagné ses deux derniers matchs,
que Columbus a une fiche de 4-4-2 dans ses 10 derniers matchs,
qu'Edmonton a gagné ses 3 derniers matchs,
que la Caroline a aussi une fiche de 4-4-2 dans ses 10 derniers matchs,
et que les Leafs ont gagné leurs 2 derniers duels.

Rien n'est donc perdu pour les clubs dans la cave.
Dites le aux fans des Cannes...

Anaheim était le pire club de la ligue après deux semaines de saison régulière,

Ils ne sont maintenant plus que la pire offensive avec 55 petits buts.