mercredi 30 août 2017

Recrues de la LNH à surveiller pour 2017-2018

L'an dernier a offert une quatrième recrue dans toute l'histoire de la LNH à obtenir 40 buts ou plus, dès sa première saison.

Auston Matthews devenait ce 4ème joueur après Dale Hawerchuck (45 en 1981), Sylvain Turgeon (40 en 1984) et Mario Lemieux (43 en 1985) (Wayne l'a fait dans l'AMH (46 en 1979)).

Quelle seront les recrues que nous aurons à l'oeil l'an prochain?

En Arizona, l'acquisition de Derek Stepan n'effraiera pas tant que ça. Dylan Strome est un Strome et les trois frères ont eu tendance à décevoir ses dernières années. Christian Dvorak est aussi fort inconstant.  Mais Clayton Keller est toute offensive. 24 pts en autant de matchs à 16 ans, 37 en 23 à 17 et 45 en 31 l'an dernier. Que fera-t-il à 19 ans dans la LNH? Saura-t-il remplir les feuilles de pointage dans des saisons de plus de 31 matchs?

Charlie MacAvoy a été envoyé dans la mêlée l'an dernier aux côtés de Zdneo Chara pour les 6 matchs des séries du club. MacAvoy a totalisé 3 pts dans ses 6 matchs. Peut-être que son seul fleurissement dans le club cette saison amènera le club en séries beaucoup plus facilement que l'an dernier. Il aura certes de nombreuses minutes sur la glace à la ligne bleue des Bruins. Il fera vite oublier les négligentes pertes de Dougie Hamilton et de Johnny Boychuk.

Nico Hishier n'est pas aussi physique que Nolan Patrick mais il a de meilleures habiletés et fait preuve d'autant de vitesse que de finesse. Il a le club (les Devils) et le talent pour faire l'équipe tout de suite. Et avec un fusilleurs de la trempe de Taylor Hall à sa droite, le tandem pourrait faire bien des dommages en faveur des Devils. Le camp d'entraînement sera intéressant au New Jersey. Premier choix de la Ligue, on s'attend à ce qu'il fasse le club qui l'a repêché dès cette saison. On espère ceci, en général et inconsciemment, des 5 premiers choix. Will Butcher, récipiendaire du trophée Hobey Baker remis au joueur le plus utile au niveau collégial sera aussi intéressant à surveiller à la ligne bleue pour les Diables Rouges.

Joel Ericksson-Ek est un centre suédois capable de jouer dans les deux directions. Minnesota est tout à fait le genre de club qui favorise ce type de jeu. De Jacques Lemaire à nos jours. Avec les départs d'Erik Haula et de Martin Hanzal, Ericksson-Ek pourrait tout de suite patrouiller le centre du troisième trio, et surprendre là où on ne s'y attends plus tellement. L'avantage étant que, caché sur la troisième ligne, il ne pourra jamais décevoir offensivement puisque toute contribution sera bienvenue et qu'il peut le faire offensivement ET défensivement.

Thomas Chabot a épaté tout le monde l'an dernier à la ligne bleue des Sea Dogs de St-John avec ses 23 pts en 18 matchs en séries qui auraient pu lui valoir le trophée du joueur le plus utile. St-John a terminé champion de la LHJMQ. Il y a toutefois peu de place entre Borowiecki, Phaneuf, Ceci, Karlsson, Oduya et Wideman. À moins qu'il ne soit tout aussi électrisant qu'avec les Sea Dogs dès le camp d'entrainement...

Nolan Patrick atterrit dans une situation pas tellement facile avec les Flyers. Il ne sera pas centre #1 car Claude Giroux y trône. Sean Couturier serait un bon troisième centre, mais reste probablement une meilleur second centre. Ce qui placerait Patrick au centre de la troisième ligne. Avantage ou inconvénient?

Brock Boeser a marqué, tard en saison dernière, 4 buts en 9 matchs avec les Canucks après une carrière du tonnerre avec l'Université du Dakota où il a, entre autre marqué 94 pts en 74 matchs. Vancouver ne devrait pas être encore très menaçant cette saison, mais plein de beaux jeunes joueurs y poussent.

Matthew Barzal a marqué 79 pts en 41 matchs l'an dernier au sein des Thunderbirds de Seattle. L'année d'avant il marquait 88 pts en 58 matchs. Les Islanders lui a fait jouer 2 matchs l'an dernier. Le 1er choix de 2015 de New York pourraient en jouer beaucoup plus dès cette saison.

Kyle Connor a échoué d'impressionner dans les 20 premiers matchs des Jets de Winnipeg l'an dernier. Mais une chose est certaine, il est excessivement rapide. Ceci lui a permis de se démarquer dans la AHL avec les Moose du Manitoba totalisant 25 buts. Winnipeg, depuis Laine, bave d'envie devant les  jeunes francs-tireurs. Connor a du Corey Perry dans le style.

Les Black Hawks ont assez peu d'espace pour de nouveaux joueurs à l'aile droite derrière Kane, Hossa, Panik et Tootoo. Mais Alex DeBrincat pourrait venir mêler les cartes. Hossa n'est-il pas indisponible pour 2017-2018? DeBrincat est devenu l'an dernier le troisième joueur seulement à marquer 50 buts ou plus dans la OHL pendant trois saisons de suite. Il rappelle Artem Panarin, ce qui n'est pas fâcheux comme comparaison.

Le Finlandais Julius Honka pourrait percer l'alignement des Stars. Tyson Jost rappellerait un jeune Joe Sakic, dans le club gêré...par Joe Sakic. Josh Ho-Sang ne manque pas de sang froid ayant osé porté le #66 l'an dernier pour ses quelques matchs avec les Islanders. Il a la gueule encore pour faire le club cette saison, dès le début. Ryan Pulock pourrait aussi surprendre avec les mêmes Islanders. Evegny Svechnikov sera-t-il la perle russe des Red Wings? Mikhail Sergachev sera-t-il le bijou promis à la ligne bleue du Ligthning? Jakub Vrana a marqué 3 fois l'an dernier avec les Capitals de Washington. Le centre Tchèque pourrait être une carte cachée du club d'Ovy. Pierre-Luc Dubois percera--t-il l'alignement des Bluejackets? Adrian Kempe est un ailier qui pourrait relancer les Kings. Klim Kostin quittera Moscou pour St-Louis? Les Blues le souhaitent. Luke Kunin pourrait se tailler un poste sur les deux dernières lignes du Wild.

Mais Montréal...

...Montréal ne peut qu'étonner.

Mes attentes sont faibles.
Ce qui ne peut que surprendre.

La surprise représentant toute le beauté du statut de recrue.



mercredi 23 août 2017

15 Équipes Qui Ne Devraient Pas Faire Les Séries dans la LNH en 2017-2018

Et je me tromperai.

Sinon, quel intérêt?

Les camps d'entrainement s'active peu à peu. Luongo en sera, maintenant remis d'une blessure à la hanche. Will Butcher, gagnant du trophée Hobey Baker remis au joueur universitaire le plus utile l'an dernier, se négocie trois ou quatre clubs pour y participer. Personne ne fera 92 buts la saison prochaine, ni plus de 200 pts. Les équipes ne devraient pas réatteindre la moyenne de 4 buts par match de 1982.

Mais avec 31 équipes, 10 de plus qu'en 1982, on sait déjà qu'il y aura une course aux séries puisque 15 des 31 clubs en seront exclues.

Voici mes anticipations des futurs laissés pour compte.

Les Golden Knights de Las Vegas.
Tout le monde était impressionné de la marge de manoeuvre accordée au directeur gérant, George McPhee lors du repêchage d'expansion dernier. Mais pourtant, leur centre #1 aura 30 ans, sera russe, ce qui n'est malheureusement jamais gage de totale réussite, et n'a jamais joué avec contact dans la LNH. Marchessault, Neal, Perron ne sont pas mauvais, mais bon...ne sont pas des stars non plus. Et après eux...le désert. La défensive est peuplée et pour le moins, expérimentée. Mais bonne?...pas certain. Tu en verras de la rondelle Marc-André Fleury!

Les Canucks de Vancouver.
Les Canucks sont dans une abysse de performance d'où il est difficile de voir comment ils pourront s'en sortir sans plusieurs années de patience. Les Sedin sont merveilleusement âgés. Louie Erickson, terrible à leurs côtés. Et même si on attends beaucoup de jeunes comme Bo Horvat, Brock Boeser, Olli Juolevi et Elias Pettersson, on planche beaucoup sur un avenir qui ne sera pas cette année.

Les Devils du New Jersey.
Déjà qu'au centre, on était plus ou moins pauvre, il faut maintenant composer avec l'idée que Travis Zajac ratera les premiers mois de la saison. Nico Hishier et Pavel Zacha deviennent maintenant les deux premiers centres...si ils font le club...(Brian Boyle et Joseph Blandisi (qui?) sont les deux autres). Leur défensive n'inquiète personne. Sinon Corey Schneider.

L'Avalanche du Colorado.
Pauvre Avalanche, ils sont même incapables de perdre comme du monde. Comment ne pas scorer avec Nathan McKinnon, Matt Duchesne et Gabriel Landeskog? Même dernier l'an dernier, ils ont aussi perdu le premier choix choisissant 4ème. On espère beaucoup pour Joe Sakic. Mais l'air de Denver devrait être encore un air de chanson triste pour la saison en devenir.

Les Nordiques de Québec Coyotes de l'Arizona.
Trop jeune. Encore plus jeune sans Shane Doan qui sera capitaine de l'équipe Canada aux Olympiques prochaines. Max Domi, Clayton Keller, Jeff Chychrun, Lawson Crouse, sont agréables à voir progresser mais Chychrun n'y sera pas au début après une opération au genou, le 3 août dernier. Derek Stepan, Antii Raanta, Niklas Hjamarsson sont de belles additions, mais on on aura pas tant de victoires dans le désert cette saison. Je ne crois pas.

Les Red Wings de Detroit.
Une nouvelle suite de saison consécutives de quelque chose impliquant les Wings et les séries devraient être en voie de se continuer. Celle de ne pas faire les séries. Même si Pavel Datsyuk et Niklas Lidstrom revenaient, Detroit ne serait pas des matchs d'après-saison, selon moi.

Les Sabres de Buffalo.
L'effort y est, je le concède. Le retour de Jason Pominville, l'ajout de Nathan Beaulieu (qui sera bon contre Montréal), l'ajout de Marco Scandella (Montréal, où étais tu pour la contre-offre?), les Sabres seront meilleurs que l'an dernier. Mais pas assez encore pour participer au bal de fin d'année.

Les Panthers de la Floride.
Oui Luongo peut encore voler des matchs, mais il ne peut pas tout faire tout seul. Jagr, Marchessault et Reilly Smith n'y seront plus. Demander aux croulants et peu fiables Evgeny Dadonov (de retour de la KHL) et Radim Vrbata de relancer l'offensive relève du grand pari. Qu'il ne gagneront pas, je le sens. Barkov, Ekblad, Huberdeau et Luongo devraient inspirer mais ils sont tous assez peu fiables niveau santé aussi. King Berto aura 39 ans quand débuteront les séries. Iiiiiich! Leurs gardins vides ne méritent pas les séries de toute manière.

Les Islanders de New York.
C'est dur d'imaginer un club qui pourrait fort bien échanger John Tavares d'ici le mois de mars. Partira ou signera à long terme? Ce sera le suspense des 7 premiers mois de la campagne des Insulaires de Brooklyn. Bien entendu du point de vue du fan, New York veut que l'on garde JT. Du même point de vue, personnel, celui-là, je le veux à Montréal. Nulle part ailleurs si il doit quitter. Work it out, Marc!

Les Flyers de Philadelphie.
Nouvelle année, même vieux disque. Pas de défensive. Pas de gardien. Point. Brian Eliott et Michal Neuvirth devant le filet? Moi je ne suis pas convaincu. Je vois même des vaincus.

Les Bruins de Boston.
Ils ont une fameuse première ligne en Bergeron/Marchand/Pastrnak. Ils ont une défensive qui pourrait peut-être briller, si Chara ne joue pas comme un gars de 40 ans, si Krug score comme un Subban ou peut-être si Charlie MacAvoy devient candidat potentiel pour la recrue de l'année. Peut-être queTukka Rask aura aussi une autre brillante saison. Mais voilà tant de peut-être...Peut-être trop.

Les Jets de Winnipeg.
 L'attaque n'est pas un doute. Ils ont 6 brillants attaquants capable de très bon flair offensif. La défense offre aussi 6 défenseurs d'envergure. Alors où est le problème? Dans les buts. Et dans la structure des divisions. Steve Mason viendra pousser dans le cul de l'espoir-qui-a-déçu-l'an-dernier Connor Helleybuck. Jouant dans l'Ouest, les Jets compétitionnent avec 11 excellents clubs pour là où il n'y aura que 8 élus. Je leur souhaite beaucoup. Mais à moins d'un échange, j'y crois peu.

Les Maples Leafs de Toronto.
Oh ils étaient jeunes et beaux l'an dernier. Patrick Marleau et Ron Hainsey viennent maintenant se joindre à la joyeuse équipée. Les Leafs ont compté sur une saison remarquablement exempte de blessé l'an dernier. Pourront-ils être aussi chanceux cette année? Voilà un club qui s'améliorera encore beaucoup, mais je gage que la guigne de la saison 2 de plusieurs recrues fera des Feuilles d'Érables une équipe hors des séries la saison prochaine. Frederik Andersen est beaucoup trop imprévisible (Hainsey aussi).

Les Kings de Los Angeles.
Le style de jeu des Kings, double champions de la Coupe Stanley, ne fonctionnait plus sous la tutelle de l'entraîneur Darryl Sutter et du directeur-gérant Dean Lombardi. On les as donc remerciés. John Stevens réussira-t-il a donner un peu plus d'espace à Drew Doughty, freiné dans son style offensif par Sutter? Mais les champions de 2012 et 2014 ont maintenant 30 ans et plus...

Les Sharks de San Jose.
Oui, avant Montréal. Mais ça pourrait facilement être Montréal aussi. J'ai fait pile ou face ici. Ce ne sera pas facile pour les deux clubs.

Oh je me tromperai.

Rira bien qui rira le dernier.



mercredi 16 août 2017

Bryan Murray (1942-2017)

Bryan Clarence Murray a été joueur à Shawville (au Québec), là où il est né, dans la Central Junior League. Il a ensuite été joueur /étudiant au College MacDonald, un campus appartenant à l'Université McGill de Montréal, à Ste-Anne-de-Bellevue.

Il est d'abord enseignant en éducation physique, avant de se lancer un peu en affaires en achetant et gérant quelques motels locaux.

Il s'est gagné une belle réputation comme entraîneur des Nationals de Rockland à partir de 1976, équipe pour laquelle il avait évolué jeune adolescent. L'équipe gagne la centennial Cup cette année-là. La Western Hockey League lui font des offres et il sera pilote des Lumber Kings de Pembroke et des Pats de Regina. Il laissera des membres de sa famille gérer les affaires de Motel et deviendra alors entraîneur de carrière.
Les Pats gagnent la Coupe Memorial en 1980, avec Doug Wickenheiser marquant 89 buts et totalisant 170 pts, Ron Flockhart en marquant 54 avec 130 pts, Darren Veitch marquant 29 buts à la défense et totalisant 122 pts, et Mike Blaisdell marquant 109 pts (dont 71 buts). Wickehseiser fera 40 pts en 18 matchs séries, ce qui en fera le tout premier choix de la LNH l'année suivante. Et aussi l'une des plus grandes déceptions de la LNH.

Murray est aussitôt promu entraîneur des Bears de Hershey en 1980-1981 puis entraîneur des Capitals de Washington, club affilié au club-école de la Ligue Américaine, la saison suivante. Washington , une organisation alors très faible, fera les séries pendant les 7 saisons suivantes. Les 7 premières de l'histoire de la franchise. Il gagne le Jack Adams remis au meilleur entraîneur en 1984. Il sera remplacé par son frère, Terry, au milieu de la saison 1989-1990. Il devient alors entraîneur et directeur-gérant des Red Wings de Détroit. Pendant trois saisons, on fait les séries, mais jamais passé la deuxième ronde. Murray cédera sa place d'entraîneur à Scotty Bowman. Après une saisons, il plie bagages. Ce sont alors les naissants Panthers de la Floride qui lui tendent la main. Il en sera le premier directeur-gérant. Il amène la jeune franchise en finale de la Coupe Stanley deux ans après leur arrivée dans la LNH, en 1996. Il sera aussi entraîneur par interim pendant la saison 1997-1998.

En 2001-2002, il est entraîneur des Mighty Ducks d'Anaheim. Il en sera aussi le gérant entre 2002 et 2004. Dès 2003, son club atteint la finale. Après une saison jugée décevante, il étonne tout le monde en choisissant de démissionner et de retourner dans la région d'Ottawa pour y être le coach des Sénateurs. Il aura eu le temps de sélectionner à Anaheim pour les Ducks, et ce dès la première ronde, ET Corey Perry ET Ryan Getzlaf. Un coup de maître.

En février 2007, il devient le 5ème entraîneur de la Ligue à obtenir 600 victoires dans la LNH. Cette même année, les Sénateurs atteignent la finale, mais Murray reste toujours dans la cause perdante, face au club qu'il avait aidé à bâtir, les Ducks d'Anaheim...

Quand John Muckler est limogé de son poste de directeur gérant, Murray prend sa place. John Paddock, son assistant entraîneur devient entraîneur chef des Sens. Il redeviendra entraîneur avant la fin de la saison.

Il engage Craig Hartsburg, Cory Clouston,  avant d'apprendre qu'il est atteint du cancer du colon.

Gravement.

Stade avancé.

Il maigrira à vue d'oeil année après année.

Son frère Terry sera entraîneur de Washington, Philadephie, la Floride et Los Angeles.
Son neveu sera assistant-directeur-gérant des Sénateurs avant de devenir directeur gérant des Sabres entre 2014 et 2017.

Bryan aura amené son club en séries 12 fois en 13 saisons comme entraîneur.  Il aura gagné 620 fois dans la LNH, mais n'aura jamais son nom gravé sur la Coupe.

Son meilleur coup, selon ses propres aveux, aura été fait avec les Panthers de la Floride en tant que directeur gérant. En juin 2000, Murray se cherche un gardien pour le club-école des Panthers. En discutant avec Mike Milbury, risible directeur gérant des Islanders de New York, Murray s'informe de Steve Valiquette. Milbury refuse et lui propose à la place Roberto Luongo...

Il obtiendra Luongo (+ de 450 victoires), Oli Jokinen ( 4 x 30 buts ou plus + une saison de 95 pts) en retour de Mark Parrish et Oleg Kvasha,

Bryan Murray perd son combat contre le cancer samedi dernier.
Il avait 74 ans.


mercredi 9 août 2017

Joueurs de la LNH Non Signés

Le 31 juillet dernier marquait le 10ème anniversaire de la signature de Martin St-Louis avec le Lightning de Tampa Bay. On connait la suite. Sa carrière a complètement levé, il a gagné une coupe Stanley, gagné deux championnats des marqueurs, Il a gagné la Lady Bing 3 fois, le Hart une fois, le Lester B.Pearson une fois, le Plus Minus Award en plus de gagner deux médailles d'or et deux d'argent aux différents tournois internationaux (dont l'or aux Olympiques).

N'oubliez pas, il était beaucoup trop petit pour quoi que ce soit selon ses entraîneurs passés. Et surtout personne dans la LNH, avant cette signature, n'en voulait. Il n'avait jamais été repêché.

Alors qu'au moment d'écrire ceci ni Shane Doan, ni Jaromir Jagr, ni Cody Franson, tous des joueurs qui pourraient avoir un impact direct sur leur nouveau club, ne sont signés nulle part.

Voici 10 joueurs, jamais repêchés, qui ont eu une fabuleuse carrière dans la LNH.

Geoff Courtnall (1983-1999)
Regardant ses chiffres junior, il est difficile de croire qu'il n'ait jamais été repêché. 41 buts et 114 pts, on ne crache pas là-dessus. Donc de la Western Hockey League il est aussitôt passé à l'American Hockey League où les Bears de Hershey, club-école des Bruins lui offre un an d'essai. Il termine les 5 derniers matchs de la saisons, avec les Bruins. Il sera un Bruins pendant 64 matchs la saison suivante, marquant 12 fois, puis à temps plein entre 1985 et 1988, réussissant sa meilleure saison de Bruins l'année où il passe aux Oilers comme joueur de location pour 12 matchs. Ça ne le fâchera aucunement puisqu'il gagne la Coupe face aux Bruins, malgré seulement 3 passes en 19 matchs.
L'année suivante, maintenant signé par Washington, Il marque 42 fois et obtient 80 pts, des chiffres qu'il n'égalera jamais. Pendant les 5 années suivantes, il sera tout de même un joueur de près d'un point par match. Pour les Caps, les Blues et les Canucks. Il se retire avec les Blues en 1999, vaincu par les blessures, à 38 ans, avec une fiche honorable de 367 buts et 799 points en 1048 matchs.

Dan Boyle (1998-2016)
4 ans dans les rangs universitaires en Ohio avec un rendement impressionnant auraient dû mettre le défenseur Dan Boyle dans les priorités de repêchage. Et pourtant, ce ne sont que les Panthers, et encore là, très maladroitement qui lui feront une place dans leur rang. sporadiquement, sur 3 ans. ne réalisant pas qu'il effectue de l'excellent travail, mais en plus, qu'il a une très bonne tête sur les épaules. Lorsqu'il est envoyé à l'autre équipe de Floride, il fleurit pleinement. Dans les 5 années qui suivront (dont une Coupe Stanley) il marquera 61 buts et totalisera 233 points en 353 matchs, ce qui n'est pas fâcheux pour un défenseur qui brille aussi défensivement. Il marquera encore 68 fois et fera 69 points à San Jose en 431 matchs avant de terminer sa carrière avec 2 dernières saisons avec les Rangers (et son ami Marty St-Louis). Le Québécois clotûre sa carrière avec 163 buts et 605 pts en 1093 matchs. Fameux.

Steve Thomas (1984-2004)
Tout comme Courtnall, Thomas, avec les Malboros de Toronto, obtient des chiffres remarquables. 51 buts, 54 passes et 105 pts en 70 matchs. Aucune équipe ne s'intéresse à lui au repêchage. Les années 80 sont les années de la cocaïnes. Certains dépisteurs dorment longtemps. Ce sont les tristes Leafs qui lui donnent sa chance en 1984 et dès la saison suivante, on a un marqueur de 20 buts. Qui en fera 35 la saison d'après. Il jouera pour plusieurs clubs dans les années qui suivront, faisant de lui une menace offensive passant progressivement du second trio au troisième trio avec les Hawks, les Islanders, les Devils, les Leafs encore, les Hawks encore et finalement les Ducks et les Wings. Il termine sa carrière avec 421 buts, 933 points en 1235 matchs.

Curtis Joseph (1989-2009)
Les gardiens de buts sont plus difficiles à recruter que les défenseurs encore. Mais il reste difficile de se convaincre que le 4ème gardien de l'histoire de la LNH ayant obtenu le plus de victoires en carrière n'ait jamais été repêché. Avec l'université du Wisconsin, il obtient non seulement le titre de recrue de l'année, mais aussi celui de joueur de division de l'année. St-Louis accepte qu'il se présente au camps, mais ne lui promet absolument rien. Joseph promet tout le contraire. Dès sa troisième saison dans la LNH, Joseph est une star. Il termine 3ème pour le vote du trophée Vézina et présente une moyenne d'efficacité de .911. Il sera 4 autres fois dans les 5 finalistes pour le trophée le plus convoité chez les gardiens de la LNH avant la fin de sa carrière. Avant de se retirer en 2009, après des passages à Edmonton, Toronto, Detroit, Phoenix et Calgary, Joseph a accumulé 454 victoires. Seulement Ed Belfour, Patrick Roy et Martin Brodeur en auront plus que lui dans l'histoire de la ligue.

Joe Mullen (1979-1997)
Mullen était brillant dans la CHL avec des saisons de 40 buts et de 59 buts. Mais à 5'9 et sous la barre des 200 livres, on passe carrément par dessus. St-Louis lui offre une chance en 1979 pour un seul match des séries. En 1981, il est remonté après 27 matchs dans les mineures et en jouera 45 dans la LNH. Il fait très très belle impression avec déjà 25 buts. Deux ans plus tard, il est un dangereux tireur d'élite avec 41 buts et 85 points. Il se rend aussi utile avec les Flames (47, 40 et 51 buts, une conquête de la Coupe et 16 buts dans cette conquête) et avec Pittsburgh où il gagne deux fois la Coupe (17 pts en 22 matchs dans la conquête de 1991 et 42 buts en 1992) avant de terminer sa carrière avec un court passage chez les Bruins et 54 derniers matchs à nouveau un Penguin. 502 buts plus loin, 1063 pts en 1062 matchs, il est l'un des 5 joueurs des États-Unis à avoir marqué plus de 500 buts (les autres étant Brett Hull, Mike Modano, Keith Tkachuk et Jeremy Roenick).

Dino Ciccarelli (1980-1999)
Une seule mauvaise saison a valu à Dino d'être oublié pour le repêchage de 1979. Mais voilà un joueur qui avait battu Wayne Gretzky pour le grand nombre de buts dans l'Ontario Major Junior Hockey League en 1977-1978,  avec 72 buts (Wayne: 70), Il ne s'habillera que pour 30 matchs la saison suivante, marquant 8 petits buts, et on le fera jouer avec les Knights de London lors de sa dernière année d'éligibilité junior, là où il marquera 50 buts et obtiendra 103 pts en 62 matchs, mais l'idée est déjà faite chez les dépisteurs. Il ne vaut pas le coup. Les North Stars pensent autrement et lui offre une chance au camp d'entrainement de 1980. Dino ne jouera que 32 matchs mais fait 30 pts, mais il amène son club en finale presqu'à lui seul avec 14 buts et 21 pts en 19 matchs. Les North Stars passent pour des génies quand l'année suivante il marque 55 fois et totalise 106 pts. Il refera le coup de plus de 50 buts (52) et plus de 100 pts (103) 5 ans plus tard, suivant une saison de 44 buts et précédent une saison de 41 buts. Il en fait 44 en 1988-1989 mais 32 avec Minnesota et 12 autres avec les Capitals auxquels il est échangé. Il en marque 41 autres avec Washington l'année suivante. Il refera le coup des plus de 40 buts (41) avec les Red Wings en 1992-1993. Il fera des passages dans les deux clubs de Floride (Tampa Bay en premier, 2 ans, les Panthers ensuite, 2 ans aussi) avant de se retirer avec 608 buts et 1200 pts en 1232 matchs.

Borje Salming (1973-1990)
Dans les jeunes années 70, on ne repêchait pas vraiment en Europe. On avait pas les budgets pour des équipes de recruteurs et on ne pouvait jamais s'assurer que le joueur, une fois repêché, ferait vraiment le saut de notre côté de la planète. Les Leafs l'invite au camp pour ses 22 ans. Il fait le club tout de suite. Dès sa première saison, il est finaliste pour la recrue de l'année et 5ème pour le trophée du meilleur défenseur. Il restera dans le top 5 des meilleurs défenseurs et candidats pour le trophée Norris les 6 saisons suivantes. Dans ses 7 premières saisons, il marque pas moins de 97 buts et accumule 431 pts en 522 matchs. Le seul défenseur avec plus de points que lui durant cette période est Denis Potvin, un premier choix de Ligue. Salming sera un exemple de stabilité et sera un Leaf pendant 16 ans de suite. Il terminera sa carrière avec 49 matchs dans le chandail des Red Wings. Avec ses 768 pts, aucun défenseur des Leafs ne l'a un jour approché pour le rejoindre au sommet.

Peter Stastny (1980-1995)
Un peu comme Salming, on ne croit pas que le tchécoslovaque qui brille tant dans les matchs internationaux se déplacera en Amérique. Ses 53 pts en 42 matchs devraient pourtant inspirer. Marius Fortier et le gros Aubut se rendront en Tchécoslovaquie pour le convaincre de fuir dans la nuit pour se joindre aux Nordiques. Non seulement il le fera, mais avec son frère Anton aussi. Peter marque 39 fois et produit 109 points se méritant le titre de recrue de l'année et établissant le record (d'alors) pour une recrue au niveau des points. Il fera 100 pts ou plus pendant les 6 de ses 7 saisons suivantes. Il passe ensuite aux Devils, donné en cadeau, puis termine à St-Louis ses deux dernières saisons. Là où évolue son fils Paul en ce moment. Il se retire avec 405 buts et 1239 pts en 977 matchs.

Adam Oates (1985-2004)
Qu'Adam Oates n'ai pas été repêché après une saison de 9 buts (mais de 42 pts en 22 matchs) pourrait passer. Mais après deux saisons dans les collèges de 83 pts et de 91 pts, en 38 petits matchs les deux fois relève de l'aveuglement volontaire. Un exceptionnel passeur passe souvent plus inaperçu qu'un buteur, mais là, ça frise l'incompétence. Quand il fait gagner son club collégial, Detroit accepte de lui faire faire le camps d'entrainement. Ses 4 premières saisons avec les Wings étaient impressionnantes avec ses 54 buts 199 pts, mais ce n'était rien par rapport à ce qui s'en venait. Passé aux Blues, il combine deux saisons (avec Brett Hull) de 102 et de 115 pts avant de passer aux Bruins où il sera encore meilleur. En 1992-1993, il marque 45 fois, obtient 97 mentions d'aide et totalise un impressionnant 142 pts. Pat Lafontaine en fera 148 avec Buffalo et Mario Lemieux 160. Oates est condidéré pour le Trophée Hart cette année là. Considéré comme le meilleur passeur de son époque, après des passages avec les Capitals, les Flyers, les Mighty Ducks et les Oilers, il se retire avec 341 buts, 1079 mentions d'aide en 1337 matchs. De toute l'histoire de la LNH il est le 7ème meilleur passeur (derrière Wayne, Ron Françis, Messier, Raymond Bourque, Jagr et Coffey).

Ed Belfour (1988-2007)
En ce qui concerne les gardiens recrues, aucun gardien n'aura fait mieux de Belfour. 43 victoires (1er de la ligue), meilleur pourcentage d'arrêt du circuit, meilleure moyenne de buts alloués, les trophées Jennings, Vezina et Calder. Et pourtant, un an avant, personne n'en voulait. Les Hawks l'on signé comme agent libre en 1987. Jusqu'en 1997, Belfour serait la colonne vertébrale des Hawks. Il passe ensuite aux Sharks le temps d'une saison. Perdra la coupe en finale avec les Stars, mais la gagnera aussi avec eux. Sera un Leafs, puis termine sa carrière avec les Panthers. Il gagner 2 autres Jennings et un autre Vézina. tout en étant brillant en séries avec les Hawks et surtout les Stars.

Et personne ne voulait ces talents à leurs débuts...

Ce n'est pas la même chose pour Doan*, Jagr ou Franson.

Mais voilà 3 joueurs qui aideraient disons...Montréal*, Pittsburgh ou Philadelphie...

*Carey Price est le cousin direct de Shane "Fucking Frogs" Doan après tout, alors pourquoi pas un an pas cher?

mercredi 2 août 2017

Les Nordiques de Québec

(À la mémoire de Maurice Filion)

1972
Février
Je suis né avec les Nordiques.
Les Sharks de San Francisco de l'AMH deviennent les Nordiques de Québec pour l'automne suivant. Maurice Richard sera le tout premier entraîneur. Jean-Claude Tremblay passe des Canadiens de la LNH aux Nordiques de l'AMH pour 140 000 dollars par saison. Il devient le premier Capitaine du club.

1973
Le premier match sera une défaite de 2-0 contres les Crusaders à Cleveland. Maurice Richard exige de ne plus être l'entraîneur dès ce premier match. On lui demande de rester au moins jusqu'au match inaugural qui est le suivant. Québec gagne celui-là 6-0 contre les Oilers de l'Alberta. François Lacombe marque le premier but de l'histoire du club. Serge Aubry enregistre le premier blanchissage. Maurice Filion devient entraîneur temporairement puis Jacques Plante sera entraîneur ET gérant. Pas un succès. Québec ne fera pas les séries. La ligue compte 12 clubs, 4 ne font pas les séries. Les Whalers de la Nouvelle-Angleterre gagnent la Coupe Avco.

1974
La saison #2 n'est pas meilleure. Même si Michel Parizeau, Serge Bernier, Réjean Houle, Dale Hoganson et Jean-Claude Tremblay brillent, Québec ne fera pas plus les séries. Tremblay se mérite au moins le trophée du meilleur défenseur. Les Aeros de Houston, avec Gordie, Mark & Marty Howe, gagnent la Coupe Avco.

1975
Jacques Plante quitte le club pour... revenir au jeu avec les Oilers d'Edmonton! Le nouvel entraîneur sera Jean-Guy Gendron. Avec l'ajout de Marc Tardif, du jeune Réal Cloutier, de Steve Sutherland, Pierre Roy et un Richard Brodeur formidable devant le filet, Québec se hisse au premier rang de leur division, second de la Ligue derrière Houston. Serge Bernier marquera 54 buts et obtiendra 122 pts. Houle, Parizeau et Hoganson brillent toujours. Québec élimine Phoenix en 5 matchs puis Minnesota en 6 avant de s'incliner en finale contre Houston et la famille Howe en 4 matchs. Tremblay gagne une seconde fois le trophée du meilleur défenseur. Tremblay a toutefois laissé son titre de capitaine à Michel Parizeau. Quand Parizeau quitte le club, Marc Tardif portera fièrement le "C",

1976
La saison suivante sera tout aussi bonne, Québec terminant au deuxième rang de sa division derrière Winnipeg (qui gagnera la Coupe Avco) et 3ème de l'AMH derrière les Jets et les Aeros. Marc Tardif marque 71 buts et produits 148 pts. Réal Cloutier 60 buts pour 114 pts. Réjean Houle 51 buts, 103 pts. Christian Bordeleau, Serge Bernier, font aussi plus de 100 pts. Brodeur est toujours l'homme de confiance devant le filet. Gendron, l'homme de confiance derrière le banc. Mais en séries, Marc Tardif est sauvagement agressé par Rick Jodzio et ne jouera que 2 matchs. Ceci marquera l'un des tout premiers cas où un athlète sera condamné au civil. Sans Tardif, les Nordiques sont éliminés par les Cowboys de Calgary (de Jodzio).

1977
Marc Boileau est le nouvel entraîneur des Fleurdelysés. Québec termine en tête de sa division et second de la ligue derrière Houston. Tardif est revenu en forme et même si il  manqué une vingtaine de match, il marquera 49 buts et 109 pts. Réal Cloutier marque 66 buts et obtient 141 pts pour le premier rang des pointeurs de la Ligue. Christian Bordeleau dépasse aussi les 100 pts. Québec se rend en finale contre les Jets, avec les redoutables Ulf Nillson, Peter Sullivan, Bobby Hull, Willy Lindstrom et surtout Anders Hedberg. Les Nordiques perdent le premier match à domicile 2-1 mais gagne sans équivoque le second 6-1. Puis Winnipeg, accueille les Nords par une défaite de 6-1 aussi. Mais Québec gagne le match suivant à Winnipeg 4-2,  puis 9-2 à Québec. Mais de retour à Winnpeg ce sont les Jets qui écrasent les Nordiques 12-3. Le dernier match fera foi de tout à Québec. Québec va le gagner 8-2, raflant du même coup sa première Coupe Avco. Serge Bernier, avec ses 37 pts est élu joueur le plus utile des séries.

1978
L'AMH ne compte maintenant plus que 8 clubs. Tardif marque 65 buts et 154 pts. Cloutier, 56 buts et 129 pts. Québec termine 3ème du circuit, une Ligue de plus en plus dans le rouge. Québec élimine Houston en première ronde mais est battu par les Whalers de la famille Howe, Mike Rogers, Dave Keon et Gordie Roberts en deuxième ronde. Les Jets gagnent à nouveau la coupe Avco. C'est la dernière saison de Marc Boileau derrière le banc.

1979
Jacques Demers est le nouvel entraîneur. Québec brille encore. Cloutier marque 75 fois et obtient 129 pts. Tardif, 96 pts. Bernier, 82. Les Nordiques terminent second de la Ligue mais s'inclinent en 4 matchs contre des Jets dominant en première ronde, des Jets qui rafleront une 3ème coupe Avco. À Indiannapolis, deux jeunes joueurs de 17 ans, un certain Gretzky et un certain Messier. Le premier est échangé aux Oilers d'Edmonton, le second aux Stingers de Cincinnati.  La ligue ne compte plus que 7 clubs. Les 4 meilleurs feront le grand saut dans la LNH la saison suivante. Edmonton, Hartford, Winnipeg et Québec.

1980
J'ai 8 ans et je commence à suivre le hockey avec une passion qui ne ralentira pas souvent. J'ai ma toute première collection complète de cartes O-Pee-Chee de hockey, et ma seule complète de baseball. J'aurai aussi les collections complètes de 1981, 1982 et 1983 (hockey). Je suis un parfait inconditionnel des Nordiques. On essaie bien de me vendre les Canadiens mais Guy Lafleur me semble poche. Il se fait clouer au banc et ne fait que snapper tout le temps. Je ne vois pas l'excitation. Ma naissante passion de la LNH naît en même temps que les Nords y arrivent. Leur première saison sera modeste (19ème sur 21) seuls les Jets et les Rockies du Colorado (de Don Cherry) seront pires qu'eux. Réal Cloutier marque les trois premiers buts des Nordiques, lors du premier match, dans une défaite de 5-3. Un jeune Michel Goulet de 19 ans fait ouvrir les yeux avec ses 22 buts. Robbie Ftorek est le premier Capitaine des Nordiques dans la LNH. Ftorek sera l'un de 2 seuls joueurs à avoir un fiche positive dans le club. Michel Dion est le gardien #1 des Nordiques.

1981
 Demers ne survit pas à la saison suivante. Maurice Filion fait les 6 premiers matchs, mais comme il n'en gagne qu'un seul, il choisit l'ancien entraîneur des Draveurs de Trois-Rivières, Michel Bergeron pour le remplacer. De l'émotion et de la couleur s'amène derrière le banc. Mais les arbitres ont vite Bergeron dans le cul. Québec en souffrira toute sa vie dans la LNH. Les frères Stastny font défection et viennent électriser le Colisée. Jacques Richard marque 52 fois. Québec jouera ses 5 premiers matchs en série. Éliminé par des Flyers agressifs. Mon père, au Colisée avec moi, devant Dale Hunter tenant la tête au sol de Ken Linseman hurlera "TUE-LE!". . Un échange envoie Jamie Hislop à Calgary en retour du gardien Daniel Bouchard. Hislop verse une larme ce qui me le rendra attachant pour toujours. Bouchard en revanche, changera le hockey puisque Patrick Roy le copiera, Midget, avec le style papillon. En mieux. L'arrivée de Mario Marois n'est pas bête non plus.

1982
L'année suivante est tout simplement magique. Peter Stastny marque 46 fois et obtient 139 pts. Cloutier marque 97 pts. Marian a rejoint ses deux frères Peter & Anton. Hunter/Goulet/Cloutier sont formidables derrière le trio des Stastny. L'acquisition de Wilfrid Paiement ajoute du poids à la troisième ligne. Normand Rochefort, 20 ans. cogne puissamment le long des rampes. André Dupont est le nouveau Capitaine. Si la saison reste modeste, terminant 4ème de la division Adams, en séries, Québec surprend Montréal lors du match décisif en première ronde et Dale Hunter devient un héros. Québec prend ensuite 7 matchs pour aussi éliminer Boston, À Boston. Ils seront du carré d'As, mais ne feront pas le poids contre les Islanders qui les balaient en 4 matchs. Mais on a rêvé.

1983
L'année suivante reste modeste, toujours 4ème dans la division Adams. mais Peter Stastny marque 124 pts et Michel Goulet franchit le cap des 50 buts pour la première fois avec 57. Il n'en marquera jamais autant. Québec déçoit en séries, battu en 4, en première ronde, face à Boston. Qui se venge de la saison précédente.

1984
Les Nordiques connaissent une très bonne saison avec seulement 28 défaites. Mais les Bruins et les Sabres ne perdent que 25 fois. Goulet marque 56 fois et obtient 121 points. Peter Stastny, 46 buts et 119 points. Jean-François Sauvé vient dynamiser l'avantage numériques des fleurdelysés à la pointe. Tony McKegney remplace brillamment Real Cloutier avec 24 buts et Wilf Paiement marque 39 fois. Mario Marois devient Capitaine quand Moose Dupont prend sa retraite.
 En séries, Québec élimine Buffalo en 3 matchs et Montréal fait de même contre Boston. Montréal et Québec se feront face en deuxième ronde. C'est l'année du massacre du vendredi saint. Chris Nilan attaque lâchement Randy Moller par derrière en fin de deuxième période et les deux bancs se vident. Québec menait alors 1-0 dans le match mais tirait de l'arrière 2-3 dans la série. Il fallait un mort pour l'injustice que Québec allait subir. Louis Sleigher met un terme à la carrière de Jean Hamel avec un coup de poing tardif le long de la rampe. L'arbitre Bruce Hood chasse les deux clubs au vestiaire et quand on veut reprendre l'action, les joueurs (Mario Tremblay, Dale Hunter et Chris Nilan entre autre) apprennent au micro, alors qu'ils reviennent sur la glace qu'ils sont expulsés du match. On choisit donc, tant qu'à être sorti du match de reprendre les batailles et de sortir les meilleurs de l'autre côté. Si pour Québec, le plan ne fonctionne pas, pour Montréal c'est fort réussi. Tremblay casse le nez de Peter Stastny qui sera inexplicablement expulsé du match. On veut la tête de Louis Sleigher aussi. Sans leur 2 centre #1 Québec ne peut pas faire le poids. Montréal marque 5 fois et Québec est éliminé. 11 joueurs sont expulsés et 252 minutes de punitions sont distribuées.

1985
On ajoute Brent Ashton et Brad Maxwell (contre McKegney et Bo Berglund) au club la saison suivante . Dan Bouchard se blesse et c'est Mario Gosselin qui prend la relève et...Richard Sévigny, fort impliqué dans la bataille du vendredi saint...sous les couleurs des Canadiens...Québec obtient son plus grand nombre de pts en saison régulière dans la LNH avec 91. Michel Goulet marque 55 buts. Les Nordiques sont deuxième derrière Montréal dans leur division. Québec élimine difficilement Buffalo en 5 matchs, puis refait face à Montréal en deuxième ronde. Mark Kumpel, Dale Hunter, et Peter Stastny lors du 7ème et dernier match marquent en surtemps et Québec se rend à nouveau au carré d'As contre Philadephie. Stastny refait le coup aux Flyers en surtemps lors du premier match mais Québec sera éliminé en 6. On a encore rêvé.

1986
Quebec connait sa meilleure saison à vie avec 92 pts et termine premier de la division Adams. Goulet récolte une quatrième saison de suite de plus de 50 buts (53) et n'en fera plus jamais autant. Marois est envoyé aux Jets contre Robert Picard et Peter Stastny devient Capitaine. Risto Siltanen est obtenu des Whalers en retour de John Anderson. Paul Gillis est un fatiguant joueur de centre de 21 ans pour l'adversaire. Mais Québec, avec Clint Malarchuk comme gardien #1, est balayé par Hartford en 3 matchs en première ronde. Hartford, Rangers, Flames, Montréal évite Philadelphie, Washington et Edmonton, les trois meilleurs club du circuit, ce qui les fait gagner une Coupe très inattendue.

1987
Avec un duo instable Malarchuk/Gosselin devant le filet, Québec a une saison bien modeste. John Ogrodnick et Basil McRae sont obtenus des Red Wings. Les Nordiques terminent 4ème de la division Adams. Rendez-Vous 87 est risible, la mascotte Badaboum est une première et Marcel Aubut est une tête de turc naturelle dans la LNH. Les arbitres n'aiment pas se faire crier des âneries en tout temps par Bergeron derrière le banc, aller à Québec est un détour, on y parle pratiquement que le français, le proprio (Aubut) est dur à prendre au sérieux. Rien ne sera plus jamais facile pour le fleurdelysé et ses partisans. La confusion devient amusante dans la foule quand la série  télé Lance & Compte obtient un grand succès, avec Pierre Lambert comme héros sur glace, et que les Nordiques donnent leur #7 à Lane Lambert, obtenu aussi des Wings. En séries, en première ronde, au 7ème match contre Hartford, Québec remonte un déficit de 1-4 pour éliminer en surtemps les Whalers sur un but de leur as capitaine. Mais en deuxième ronde, Montréal (et Patrick E. Roy) élimine Québec en 7 matchs.

1988
La déclin commence quand les Nordiques échangent Dale Hunter aux Capitals. On obtient bien Gaetan Duchesne, Alan Haworth, et un premier choix au repêchage, mais Haworth sacrera son camp en Europe la saison suivante et Duchesne ne jouera qu'une seule autre saison à Québec. En revanche, la premier choix deviendra Joe Sakic. Jeff Brown, 21 ans, marque 16 fois de la ligne bleue et Mario Gosselin partage la tache devant le filet avec Mario Brunetta et Ron Tugnutt. Québec ne fera pas les séries pour la première fois en 8 ans. André Savard a été l'instructeur des 24 premiers matchs. Ron Lapointe, celui des 56 autres. Les droits de Michel Bergeron sont vendus aux Rangers. Mon père sera passé en entrevue pour devenir le prochain directeur gérant des Nordiques (il n'en aurait pas eu les aptitudes), on lui préfère Martin Madden.

1989
On ramène Mario Marois des Jets, mais la saison n'est pas meilleure. C'est même la pire de la LNH. Bob Mason, Mario Gosselin, Mario Brunetta et Ron Tugnutt se partagent le filet. Anton Statsny ne marque que 7 buts en 55 matchs. le club est moribond. Pas de séries bien entendu. Mats Sundin sera le permier choix au repêchage de l'année suivante. Le premier de la ligue. Ron Lapointe cède sa place à Jean Perron en cours de saison. On comprend vite que Perron ne devait pas prendre les décisions dans la conquête de la coupe des Canadiens de 1986. Il n'en a pas l'agilité intellectuelle.

1990
Tiens! Michel Bergeron revient. L'expérience de New York ne fût pas concluante. Celle de son retour ne le sera pas non plus. Guy Lafleur? un Nordiques? Si il était fini à Montréal et fini à New York pourquoi le serait-il moins à Québec? Il marquera tout de même le premier but de la saison. Et seulement 11 autres après. On ramène Tony McKegney. Belle fiche de -31 en fin de saison. Martin Madden vide le reste de talent. Il donne Peter Statsny aux Devils contre Craig Wolanin et Randy Velischek. Puis Michel Goulet aux Hawks contre Everett Sanipass, Daniel Vincelette et Mario Doyon. Greg Millen, acquis en début de saison et qui se prend déjà pour Dieu dans le vestiaire est renvoyé à Chicago avec Gou. Les gardiens de la saisons seront Millen, John Tanner, Mario Brunetta, Ron Tugnutt, Sergei "tarte aux pacanes" Mylnikov, Scott Gordon et Stéphane Fiset. Terrible.
On choisit un co-capitanat entre Joe Sakic (20 ans) et Steven Finn (23). Les Nordiques gagneront 12 matchs. 12!!!! Phénoménalement médiocres. Sakic fait tout de même 102 points. À 31 points, les Nordiques sont extrêmement derniers, 33 points derrière Vancouver. Honteux. Pierre Pagé devient le nouveau directeur-gérant. Owen Nolan sera le premier choix de l'équipe. De la Ligue.

1991
Dave Chambers est le nouvel entraîneur des Nordiques. On ajoute un troisième co-capitaine: Mike Hough. Foutaise. No leadership. Québec reste minable. 46 points. Sakic en fait encore plus de 100 (109) dont 48 buts. Ron Tugnutt est le gardien #1. Mais Québec aura encore le premier choix au repêchage de l'année suivante et ce sera ce crétin fini d'Eric Lindros. Il boudera par racisme. Aubut lui donnera une belle excuse des années plus tard, mais la vérité c'est que la famille Lindros est ce que le Canada a de plus laid à offrir aux Québécois. Le nom Lindros sera honni à vie dans le 418.

1992
Dave Chambers ne durera que 18 matchs n'en gagnant que 3. Pierre Pagé cumulera les deux fonctions. Parfait control freak. Il ne fera pas fureur et brûlera sa carrière avec le club. Québec termine 20ème, seuls les tout nouveaux Sharks de San Jose font pire qu'eux avec 39 pts (Quebec: 52) On échange Lindros aux Rangers contre Tony Amonte, Dough Weight, Alex Kovalev, John Vanbiesbrouck, des choix et du cash. Mais l'offre de Philadelphie avait déjà été acceptée. Aubut est un imbécile. Lindros prend la direction de Philadelphie en retour de Peter Forsberg, Mike Huffman, Ron Hextall, Mike Ricci, Steve Duchesne, Chris Simon, deux choix de première ronde et 15 millions de dollars. Avec l'un de ses premiers choix, on choisira le gardien Jocelyn Thibault. Mais tout ça se passe dans l'entre saison, celle de 1992, elle est toujours minable. Sauf Sakic. 94 pts.Il est désormais seul capitaine du club. Il en sera aussi le dernier.

1993
Les Nordiques, avec les anciens Flyers, un Sundin en plein élan (114 points dont 47 buts) et un Nolan tout aussi en forme (36 buts), avec Sakic qui fait 105 points dont 48 buts et le jeune Scott Young qui marque 30 fois sont sensationnels en saison régulière. Il obtiendront leur meilleure fiche à vie avec 104 pts et termineront 4ème de la Ligue derrière Pittsburgh (de Mario Lemieux), Boston et Chicago. Pourtant, en séries, Montréal leur botte le cul. Après que Québec eût gagné les deux premiers matchs de la première ronde, Montréal gagne les 4 suivantes. Pagé fait un clown de lui-même en beuglant dans les oreilles de Sundin sur le banc comme si il était seul à blâmer et les images font le tour de la ligue. Sa carrière est terminée. Montréal doit une fière chandelle à Brad May des Sabres qui élimine Boston, à David Vanek des Islanders qui élimine Pittsburgh et bat Wayne et les Kings en finale dans une autre improbable Coupe.

1994
Pagé n'a plus le respect de personne après les séries précédentes. Hextall est déjà un Islanders. Ron Sutter est acquis mais pleure sa vie dans une ville qui le déprime au maximum. Sakic brille encore avec 92 points. Sundin aussi avec 85 mais après, le désert...Stéphane Fiset et Jocelyn Thibault se partagent la tache devant le filet. Si peu fameux comme saison, Quebec ne fait pas les séries.

1995
Pagé quitte dans la honte. Pierre Lacroix, ex-agent de joueurs, devient son successeur comme directeur-gérant et choisit Marc Crawford comme entraîneur. Dans cette demie-saison Québec termine premier de sa division. Sakic fait 62 pts en 47 matchs. Forsberg, 50 en 47. Crawford est élku instructeur de l'année et Forsberg recrue de l'année. Owen Nolan fait encore 30 buts. Wendel Clark, acquis contre Sundin, fera 30 points. Adam Deadmarsh, Adam Foote, Forsberg et Jocelyn Thibault promettent beaucoup,

Aubut, l'idiot du village, promet que la flambée des salaires dans la LNH sera freinée, et qu'il est impératif que la ville de Québec construise un nouveau Colisée pour y amener plus de gens et plus d'argent. Une construction aux frais des contribuables. Intelligemment, le maire Jean-Paul Lallier refuse que sa ville paie pour les excès incontrôlés de leur Ligue de millionnaires. Le temps lui donnera raison, les salaires deviendront toujours plus cons.

Québec est vendu au Colorado. Et gagne aussitôt la Coupe suite à un échange commandé qui n'aurait jamais eu lieu si le club était resté à Québec.

Jamais un club de la LNH ne m'aura fait autant vibrer. Je serai incapable de devenir un fan des Canadiens avant la retraite de Patrice Brisebois qui se trouvait à être le dernier joueur des Canadiens à avoir joué contre les Nordiques.

 Advenant un retour des Nordiques dans la LNH, ce ne serait plus la même chose pour moi. Ce type d'amour ne se vit qu'une fois. 45 ans plus loin, de nouveaux Nordiques appartiendraient à une nouvelle génération.

Je souhaite un club à Québec.
Mais je ne garantie aucun amour pour ce club, un jour.

Qui ne sera rien de ceux que j'aurai profondément aimé entre 1980 et 1995.