mercredi 29 novembre 2023

Recrues de 2023: un Vrai Grand Cru

Dans les années passées, les choix au repêchage prenaient quelques années à faire leurs premiers pas dans la LNH, et ce n'est pas anormal. Mais cette saison, Connor Bedard, Zach Benson, Leo Carlsson, Adam Fantili,  sont en train de changer le scénario habituel.

Ces jeunes de nos jours...personne ne semble avoir avisé Zach Benson, qu'à 18 ans, on essaie pas de faire son premier but dans la LNH avec un lancer d'entre ses propres jambes. C'est ce que Benson a signé la semaine dernière, partie supérieure du filet, contre Washington, afin de s'assurer que tout le monde se rappelle et voit souvent son premier but dans la Grande Ligue. 

Benson sait une chose ou deux sur l'art "d'en mettre plein la vue" puisque plus jeune, donc presque hier, il voyageait beaucoup avec sa famille, propriétaire de la compagnie West Coast Amusements, qui sont des impliqué dans les montagnes russes et les accessoires carnavalesques, au Canada. À chaque endroit visité par la famille, des arrangements avec les propriétaires d'arénas étaient faits pour qu'il utilise la glace à sa guise dans des moments négociés. Il pilotait aussi le kiosque à beignes de leur entreprise. Après avoir terminé troisième meilleur marqueur de la WHL l'an dernier, le jeune homme originaire de Chilliwack, B.C. a été repêché 13ème l'an dernier, par les Sabres de Buffalo. Un mois plus tard, il signait son contrat d'entrée dans la LNH, mais il fallait d'abord qu'il fasse l'équipe.  

Après avoir marqué 7 pts en 6 matchs, au camp d'entrainement, il devenait incontournable de le garder dans l'alignement au moins pour les premiers matchs. Après seulement 4 matchs, il se blessait et était gardé à l'écart pour un mois. De retour en santé, et avec les absences de Tage Thompson, Zemgus Girgensons et Jordan Greenway, Benson a joué son 10ème match, la semaine dernière, puis son 11ème. Il joue donc son année recrue. Sa première année comptée dans la LNH. Il pourrait être prêté au World Junior du temps des fêtes, mais si il compte brillé comme il l'a fait sur son premier but dans la LNH, c'est du beau spectacle qui attend les fans de Buffalo. 

Selon les règles de la LNH, si il joue moins de 10 matchs dans les 2 années à venir, des ajustements de contrats seront alors faits, cette année-là comptant comme son année d'entrée seulement. Dans le match de samedi dernier, contre les Devils, Isak Roten, un premier choix de 2021, et Jiri Kulich, premier choix de 2022, ont aussi été rappelé de Rochester dans la AHL, pour faire leurs premiers pas dans le circuit. 

Mais encore, très peu de fraiches recrues dépassent le seuil des 10 premiers matchs dans la LNH dès leur première saison suivant leur repêchage. 

Trois autres joueurs repêchés en 2023,  ont aussi défoncé le 10 matchs. Les trois premiers repêchés cet été.

Après qu'on ai parlé de Bedard avec démesure en début de saison, la folie semble s'être un peu estompée. Le mystère autour de la disparition de Corey Perry persiste, et la production de Bedard en a un peu souffert, étant blanchi toute la semaine dernière. Chicago est aussi le pire rendement de la LNH, si on exclut San Jose. Mais avec 17 pts en 18 matchs, Bedard domine les recrues. Mais il se classe au dessus de bien des vétérans aussi. En terme d'utilisation de temps de glace avec une moyenne de jeu de 19:42 par match, il est facilement le plus utilisé des recrues, mais parmi les attaquants les plus utilisés de la LNH. Son 10ème but le place 4 buts en avance sur la prochaine recrue qui pourrait le rattraper. À ce rythme, il pourrait en marquer 45 d'ici la fin de la saison. Il y a pas si longtemps si quiconque marquait 45 buts on restait très impressionné. Encore de nos jours, dans certains marchés comme Montréal. 

Dans les dernières années, en 2022, Jiri Slafkovsky, en 39 matchs, il avait totalisé 10 pts. En 2019, Jack Hughes, en 61 matchs. totalisait 21 pts. En 2017, Nico Hischier totalisait 52 pts jouant tous les matchs de la saison. En 2016, Auston Matthews obtenait 69 pts, jouant aussi tous les matchs. En 2015, Connor McDavid obtenait 48 pts, en 45 matchs et en 2013 Nathan MacKinnon obtenait 63 pts jouant tous les matchs. 

Si Bedard continue à ce rythme, il éclisera les chiffres de toutes ces recrues à sa première saison dans la Ligue.

Même si on recule dans les temps, dans les années 70, 80, 90, beaucoup plus offensives, seulement 4 recrues avaient marqués plus de 45 buts, recrue, pas mêm Wayne, ni Mario. Teemu Selanne, 76 buts à 22 ans, en 1993. Mike Bossy, 53 à 20-21 ans, en 1978, Alex Ovechkin, 52 buts, à 20 ans, en 2006 et Joe Nieuwendyk, 51 buts, comme Flames, en 1988, une Coupe Stanley dès sa première saison dans la grande Ligue, à 21 ans. 

Bedard est dans une classe à part, mais les deux joueurs choisis après lui ne sont pas à négliger du tout. Anaheim reste prudent avec Leo Carlsson le limitant à 14 matchs jusqu'à maintenant, totalisant 9 pts, dont 6 buts. À 0.64 pts par match, on peut extrapoler qu'il est sur un rythme de 52 pts, dont 35 buts si il avait joué tous les matchs. Des chiffres très honorables. Il y a même deux places où Carlsson surpasse Bedard: Dans le % de buts par rapport à ses lancers, qui se trouve à 20% (Bedard 18,5%) et Bedard n'a pas de tour du chapeau mais Carlsson a réussi le sien contre les Flyers le 10 novembre dernier dans une cause perdue.

Carlsson avait manqué les 2 premiers matchs en raison d'une blessure. Il a donc été rayé de l'alignement seulement 4 fois en 18 matchs par le club. Son rythme réel de pts, avec ce qu'il a de joué serait donc de 26 buts et de 40 points. Les Ducks ont offert beaucoup d'espoir en début de saison avec une fiche de 9-6-0, mais ont depuis perdu les 5 matchs suivants. 

À Columbus, après une série de 0-7-2 en 9 matchs, ils ont battu Chicago et surpris New Jersey la semaine dernière. Adam Fantilli joue en moyenne 15:45 par match. Il a 4 buts et 10 pts, en 21 matchs. Il a le meilleur % de mises au jeu gagnées par rapport à Bedard et Carlsson. Benson n'a pris part qu'à deux mises au jeu, tandis que les 3 autres en ont fait plus de 100. 

Avec son anniversaire en octobre, Fantilli pourrait avoir un "avantage" étant l'ainé. Il est 9 mois plus âgé que Bedard, 7 mois plus vieux que Benson, 2 mois plus vieux que Carlsson qui aura 19 ans, en décembre. 

Il est rare que 4 recrues dépassent le stade des 10 matchs joués à leur première saison suivant leur repêchage.  D'ici la fin de la saison, plusieurs jeunes pourraient être encore rappelés et même franchir les 10 matchs, comme Will Smith, à San Jose, qui aurait besoin de l'aide de partout.

En 2018-2019, 5 recrues avaient brûlé leur première année de contrat jouant plus de 10 matchs: Brady Tckachuk, Rasmus Dahlin, Andrei Svenchnikov, Jesperi Kotkaniemi et Isac Lundestrom. 

Il y en avait eu 4, trois ans plus tôt, avec Patrick Laine, Matthew Tkachuk, Jakob Chychrun et Jesse Pujujarvi, et 4 un an avant, aussi en Connor McDavid, Jack Eichel, Noah Hanifin et Daniel Sprong. 

2023 était un vrai grand cru.     

 Parenthèses à Detroit et à Chicago: Patrick Kane à Detroit, bravo Stevie Y, habile. Corey Perry expulsé des Hawks sans explications, si vous nous dites pas, on croira n'importe quoi. On inventera. 

mercredi 22 novembre 2023

Vibrations de Vancouver

Au terme de la dernière saison, où Vancouver ne faisait pas les séries, le club présentait des joueurs sans réels gardien #1, un J.T.Miller avec une attitude discutable et ils échangeaient leur capitaine, Bo Horvat.

Ils commençaient l'année en perdant aussi leur vétéran défenseur Oliver Ekman-Larsson qui ne brillait pas particulièrement avec ses quelques 20 pts et son -24.

La nouvelle saison était en fait la suite de qu'a été une presque décennie de noirceur pour les Canucks. C'était à se demander si ils n'allaient pas être important candidats au premier choix repêché dans la LNH. Voilà 8 ans que le Rogers Arena n'a pas accueilli un match de séries éliminatoires. L'unique fois où ils ont fait les séries, c'était pendant la pandémie où avait agrandi le format des équipes pouvant participer aux séries et où on ne jouait qu'à Edmonton. 

Vancouver, depuis 2013-2014, donc 10 ans, se classe 26ème de la LNH, pour sa fiche concessionnaire. Sur 31/32, c'est une terrible décennie.

Les espoirs étaient forcément modestes pour cette saison d'autant plus que les mouvements de personnels avaient été presqu'absent durant l'été.  Quand la saison commençait, en octobre, cela faisait un an que les fans avaient lancés leur gilet sur la patinoire dès le match d'ouverture. C'est dire à quel point, très rapidement, on ne croyait pas à ce club. Principalement dans le premier mois d'activité de la LNH. 

Mais avec maintenant Rick Tochett derrière le banc, le club a une impressionnante fiche de 11-5-1 après 16 matchs. Les plaçant au 4ème rang de la LNH, dans les "power rankings" derrière Boston, Vegas et les Rangers. Et 3ème au classement derrière les Bruins et les Golden Knights. Lundi, pas le premier, pas le second, mais les TROIS premiers marqueurs de la LNH, sont des Canucks. Quinn Hughes, un défenseur, est premier, Elias Pettersson, second, et J.T.Miller, 3ème. Face au club qui est 32ème sur 32, c'est par le score de 10-1 qu'on a séparé les adultes des enfants. C'est leur meilleur début de saison en 18 ans. Et ce, sans faire de changements majeurs d'alignement durant l'été. 

Thatcher Demko s'impose royalement devant le filet. Il est 3ème meilleur gardien de la LNH ayant joué 10 matchs ou plus, avec sa fiche de 2.12 buts accordés par match, derrière Cameron Talbot (qui étonne) des Kings et Adin Hill des Golden Knights. Il se classe second derrière Talbot pour le % d'arrêt à .929 (Talbot est à .930). Il est second pour les victoires avec 9, derrière Alexandar Georgiev de l'Avalanche qui en a une de plus, à égalité avec Talbot et Sergei Bobrovsky des Panthers de la Floride. 

Les Canucks sont bons premiers sur 32, offensivement avec 78 buts marqués. 10 buts de plus que le Lightning, au deuxième rang. Défensivement, seuls les Capitals, les Rangers, les Bruins et les Kings ont accordé moins de buts qu'eux. Mais encore, Vancouver a 19 matchs de joués, L.A. 2 de moins, Was, 4 de moins, NY, 3 de moins et Boston, 2 de moins.

Brock Boeser, dont on avait retenu principalement le terrible -20 de l'an dernier, fait aussi flèche de tout bois avec ses 13 buts en 19 matchs et son +10. 

Les Canucks seraient enfin sur la bonne piste ? Peuvent-ils continuer ainsi ? Il y a certes des signes évident qu'on a pris un air d'aller et que certains virages sont bien entamés. Des coches se casent. Ils ont la confiance. L'équilibre dans les âges avec seulement 4 joueurs de 30 ans et plus (Miller(30), DeSmith (32), Myers (33), Cole(34)). L'offensive et la défensive bien ancrée et efficace. Et ils ne gagnent pas de justesse en surtemps ou en tirs de barrage. Ils gagnent 5-2, 8-1, 10-1.  8-1 c'était contre les Oilers. Contre McDavid & Draisatl. 

D'accord, Edmonton et San Jose ont une saison pénible jusqu'à maintenant. Les Oilers sont les premiers à perdre leur entraineur. Ça ne leur a pas fait lever le pied. Les Canucks foncent et défoncent. 

Il y a encore 63 matchs à jouer. Tout peut encore basculer.

Mais pour l'instant on domine les pistes de la montagne. 

Peu voyaient aussi Winnipeg bien se classer cette saison. Si on regarde le classement, au moment d'écrire ceci, ils ont 9ème sur 32. Devant Toronto, 10ème. Parce que plus buteurs. Après Dallas et Colorado, qu'on imagine clairement parmi les meilleurs de la LNH, dans la division Centrale, ce sont les Jets, là où on imaginait le Wild.  

Kyle Connor est premier la Ligue, avec 14 buts, (tout comme Auston Matthews) et tout comme Mark Scheifele, il a plus d'un d'un pt par match (22, Scheifele 21 en 17). Connor Helleybuck n'accorde pas 3 buts par match. 

Reste à voir si à Noël on aura encore 3 clubs canadiens parmi le top ten de la LNH.

Pour le moment, la vie est belle en Colombie-Britannique et au Manitoba.

mercredi 15 novembre 2023

Amusants Hughes

J'ai toujours aimé Jack Hughes. Y ait toujours cru. Je voyais son coup de patin, son intelligence du jeu, son habileté avec le bâton. Je lui prédisais (lui et Jason Robertson-je me trompes peut-être sur celui-là qui en arrache) un facile top 5 de marqueurs de la LNH, cette saison. Avant se blessure récente, il trônait au sommet des marqueurs de la LNH avec ses 20 pts en 10 matchs. 

Aussi, dans le classement des 10 meilleurs marqueurs de la LNH son grand frère, le défenseur des Canucks et néo-capitaine des Canucks de Vancouver, Quinn Hughes. Rick Tochett, Brock Boeser, J.T.Miller, Tatcher Demko et Elias Pettersson ne sont pas non plus étrangers au succès actuel de Vancouver qui est 11-3-1 dans leurs 15 premiers matchs, mais est le trophée Norris remis au meilleur défenseur de la LNH si la saison se terminait demain.  

Finalement, on parle de Connor Bédard et de Logan Cooley pour le titre de potentielle recrue de l'année, au terme de cette saison. Le nom du plus jeune frère Hughes, Luke, un Devil aussi, est maintenant ajouté à ces anticipations hâtives.

Quinn, 24 ans, a été le premier a être repêché par un club de la LNH, 7ème de la Ligue, par les Canucks, en 2018. En 69 matchs, avec les Wolverines du Michigan, il avait accumulé 62 pts dont 10 buts. Il avait terminé la saison avec Vancouver obtenant 3 mentions d'aide en 5 matchs. La superbe séquence de son premier point, promettait tout ce qu'il livre désormais.  

Depuis ce premier point, le grand frère a marqué 30 buts, totalisé 257 pts en 293 matchs, sur 4 saisons et 15 matchs, en plus d'établir plusieurs records de franchise, dont le plus grand nombre de points par un défenseur (68), marque qu'il a rebattue l'an dernier (76). À 24 ans, il n'est qu'à 153 points d'Alex Edler qui mis 925 matchs pour faire ses 410 pts dans l'uniforme des Canucks, un sommet concessionnaire. Si les blessures l'épargnent, il semble logique de croire qu'il battra cette marque dans 3 ans ou moins. 

Avec 23 pts, au 4ème rang des marqueurs de la LNH, il est sur un rythme pour marquer 119 pts d'ici la fin de la saison. Dans un marché sans intérêt, à San Jose, Erik Karlsson est devenu la 15ème meilleure performance offensive pour un défenseur en une saison de l'histoire de la LNH, l'an dernier. Avec 101 pts. 119 placerait Hughes au 8ème rang de cette même histoire. Il a une vision du jeu et un maniement de bâton remarquable, et ses 39 tirs au buts le place en voie de battre sa propre marque de 154 de l'an dernier. Le trophée Norris, à moins d'une catastrophe est tout à fait à sa portée.

Jack, 22 ans, fût le premier choix de la LNH, en 2019, par les Devils du New Jersey. Ses 17 buts et 53 pts en 177 matchs faisaient dire à plusieurs qu'il était une erreur de sélection. Mais la saison écourté de la Covid19, 2021-2022, l'a vu éclore avec 26 buts et 56 pts, en 49 matchs. C'est l'an dernier qu'il a vraiment ouvert les yeux avec 43 buts, 99 pts en 78 matchs. Et 6 autres buts en 11 matchs de séries. Aussi rapide sur ses patins, habile de ses mains et avec le même hockey IQ que son grand frère, Jack a aussi un redoutable lancer du poignet. Allait-il répéter cette année ? Semble que oui. 20 pts dans ses 10 premiers matchs avant de se blesser, c'était un rythme de 164 pts. En raison de sa blessure, il a glissé au 10ème rang des marqueurs de la LNH, mais il reste un sérieux candidat au Art Ross et au Hart.

Finalement, toujours avec les Devils, à la défense, Luke, 19 ans. 4ème choix de la Ligue, en 2021, Luke a totalisé dans la NCAA 17 buts et 39 pts à sa première saison avec les Wolverines. La saison suivante, 10 buts et 48 pts. Au Championnat du Monde Junior, pour les États-Unis, il a obtenu 11 pts en 12 matchs. Marquant 5 buts. À 6'2, le plus jeune est le plus grand des trois, patine très bien aussi, et ne panique jamais avec la rondelle. Il a débuté l'an dernier marquant son premier but à son second match. Il a aussi joué trois matchs de séries, totalisant 2 mentions d'aide. Jouant maintenant sa vraie saison recrue, il a un impressionnant 7 pts en 11 matchs et enregistre une moyenne de 19.51 de temps d'utilisation par match. 

Il serait amusant de voir 2 frères en concurrence pour le Norris pendant une décennie. Possible.

Encore plus si au terme de cette saison on remet un Trophée Hart, un Norris et un Calder à chacun d'entre eux. 

Les trois Hughes sont très le fun à voir évoluer. Les matchs Canucks/Devils doivent rendre des parents fort excités.

Ils sont déjà presque royauté.

mercredi 8 novembre 2023

Édentés Requins & Autres Faiblesses

 Il y a eu une époque, dans les année 70-80 surtout, où les gardiens de la LNH ne voulaient pas se tirer sur la patinoire car se relever, avec des jambières de plus en plus mouillées, étaient long, fastidieux, et c'est souvent là qu'on se faisait compter. 

Puis il y a eu le style papillon. On ne "bottait" plus la rondelle quand elle était lancée vers vous. Gilles Gilbert, des Bruins de Boston, sur le but de Guy Lafleur, en séries, en 1979, était l'image de l'échec ultime du geste. Fallait trouver autre chose. Mais arrivait alors le dangereux Wayne Gretzky. Qui allait réécrire tout le livre des records. Et le grand Mario, deux comètes comme on en a pas encore complètement revues. Des machines à points. Les scores de 8-6, 11-7, 9-8, 7-6 étaient de réelles possibilités. Avoir une moyenne de 3,00 buts accordés par match pouvait être un excellent gardien. Pelle Lindbergh avait une moyenne de 3.02, en 1985. John Vanbiebrouck, 3.33, en 1986. Ron Hextall, 3,01, en 1987. Grant Fhur, 3,43 en 1988. C'étaient tous des gagnants du trophée Vézina. C'était toutes des années où évoluaient Gretzky & Lemieux. Qui ont fait exploser les offensives. 

À partir de 1989, Patrick Roy installe son style papillon avec plus d'habileté que les autres et avec un équipement large qui n'est pas encore réglementé outre mesure et bientôt Jacques Lemaire, doublé de l'extraordinaire Martin Brodeur, installera son système de la trappe qui étouffera beaucoup le spectacle offensif. On gagne par des petits pointages pendant des années. Et de nos jours encore, des matchs de 12-13 buts sont assez rares.

Plus maintenant, depuis cette année. 

Grâce aux Sharks de San Jose. 

Les Sharks font pitié. Vraiment pitié. 

Ils sont devenus, samedi dernier, le premier club en 58 ans, depuis 1965-1966 (les Bruins), à jouer deux matchs consécutifs accordant 10 buts ou plus. Ils ont perdu 10-2 contre les Penguins, après avoir perdu 10-1 contre Vancouver.  Avant San Jose et Boston, il avait eu encore Boston, en 1943-1944 et les Bulldogs de Québec, en 1919-1920. San Jose est aussi le dernier club à avoir accordé 20 buts en deux matchs de suite, c'était à leur seconde saison dans la LNH, en 1992-1993. Ils avaient terminé celle ci avec seulement 11 victoires, en 80 matchs. Ils ne sont pas particulièrement partis pour en gagner beaucoup cette saison. Ont d'excellentes chances de terminer 32ème sur 32. 

San Jose est une des 10 équipes (seulement) à avoir perdu (au moins) ses 10 premiers matchs, dans toute l'histoire de la LNH. Les Trashers d'Atlanta de 2002-2003, les Flames de Calgary de 1995-1996, les Red Wings de Detroit de 1975-1976, les Coyotes de l'Arizona de 2021-2022, les même Coyotes de 2017-2018, les mêmes Sharks de 1995-1996, les North Stars du Minnesota de 1973-1974, les Pirates de Pittsburgh de 1927-1928 et les Rangers de New York de 1943-1944 sont les autres terribles éditions. 

San Jose a un différentiel impressionnant de -43. Pour dire l'étendue de la faiblesse des Sharks, quand ils ont perdu 10-1 contre Vancouver, jeudi dernier, après 10 matchs, le club entier n'avaient que 9 buts marqués depuis le début de la saison. Ce n'est même pas 1 par match. La saison sera longue à Bay Area. Deux jours plus tard, 10-2... 11 défaites de suite.

Je pensais aussi que les Flyers se battrait pour le dernier rang, cette saison. Et ironiquement, c'était contre eux que San Jose jouait hier. La bataille des faibles. Mais Philadelphie se la joue Canadiens de Montréal et ne fait pas mauvais du tout depuis le début de la saison.

La nuit dernière, les Flyers deviennent le premier club de la LNH à perdre contre l'un de pires début de saison de l'histoire de la LNH. 

Quel est le plus gros souci de chaque club de la LNH, en une ligne ou presque ?

Groupe A: Les très bien partis.

Vegas: De la santé à la ligne bleue puisque la longue saison dernière fait manquer des matchs à Pietrangelo, Hague et Whitecloud, déjà.

Boston: L'idée de se faire encore éliminer en première ronde après une saison extraordinaire, car ils ont encore, une saison extraordinaire.

Dallas: Des buts de Jason Robertson qui défonçait avec plus de 40 depuis 2 ans, mais qui n'en a présentement que 2. 

NY Rangers: Adam Fox en santé, lui qui manquera presque tout novembre.

Los Angeles: Gagner à domicile, superbe début de saison, mais 1-2-1 à la maison, pas bon.

Vancouver: 8-2-1, que le fameux début de saison ne ralentisse jamais.

Colorado: Le futur de Gabriel Landeskog. 

New Jersey: L'équipe sans Jack Hughes, évalué au jour le jour, lui qui avait 2 pts par matchs dans ses 10 premiers.

Caroline: Maintenant qu'Andersen a une probable carrière terminée, qui de Raanta ou Kotchekov sera assez fort pour tenir le fort de ce club fort ?

Detroit: Ville Husso a le gros 4.75 millions mais c'est James Reimer le meilleur et l'homme de confiance du moment.

Tampa Bay: Arriverons-t-il à vaincre Toronto cette saison ?

Groupe B: Les bons débuts de saison, pourraient faire mieux.

NY Islanders: Anders Lee, 7 millions jusqu'en 2026, un but 1 passe en 10 matchs.

Winnipeg: Les unités spéciales, 22ème en avantage numérique, 29ème en désavantage numérique.

Toronto: Bertuzzi, Domi, Reaves confirment être les idiots prenant les mauvaises pénalités ou les stupides en fin de parties et John Klingsberg est très très moyen. Les gardiens sont aussi une question.

Floride: L'absence d'une présence comme Sam Bennett.

Buffalo: Devon Levi n'est peut-être pas tout à fait prêt pour être gardien #1.

Minnesota: Filip Gustavsson n'épate plus comme l'an dernier devant le filet.

Pittsburgh: Ici aussi, Tristan Jarry, prolongé par contrat pour 5 ans encore, a une fiche de 3-5-0 et un % d'arrêt sous la barre critique des .900.

Anaheim: John Gibson: 4 ans, 6,4 millions, mais c'est la recrue Lukas Dostal qui vole le show. Comment bouger tant d'argent ailleurs ?

St-Louis: L'avantage numérique a marqué un seul but depuis le début de la saison et s'en est fait compter un aussi alors qu'ils étaient en avantage numérique. 1-1 donc. Quelle direction des buts sera meilleure d'ici un mois ?

Philadelphie: Si bon début de saison qu'en position pour être trop bons pour une belle position de sélection au repêchage, mais pas assez pour faire les séries.

Groupe C: Les moins bons

Nashville: Les buts à 5 vs 5, ils sont 26ème, ont besoin de l'avantage numérique. 

Arizona: Barrett Hayton promettait beaucoup à sa première saison l'an dernier et ses 43 pts. Bien que jouant sur la première ligne et la première unité de l'avantage numérique, il en a actuellement 0, a 9 punitions et reste -3.

Montréal : La valse des blessures semble reprendre. Pour les retours de Guhle et Dvorak, on a perdu Dach pour la saison et Savard à la ligne bleue. Et que faire de Cayden Primeau sans le perdre pour rien ?

Edmonton: Cauchemar de début de saison avec 3 victoires en 11 matchs, avec deux des meilleurs joueurs au monde.  Premier entraineur à perdre son poste ?
The funk needs to funk!

Ottawa: Pinto suspendu, Dorion limogé, un premier choix au repêchage de perdu, aréna toujours mal placée, trop de bruit hors de la glace pour avoir du succès ?

Seattle: La recrue de l'année dernière, Matty Benier, n'a que 4 mentions d'aide en 12 matchs et un horrible -13. Pas des chiffres de centre #1.

Washington: Niklas Backstrom est peut-être perdu pour toujours. Gros patins à remplir. 

Calgary: Et si Jonathan Huberdeau continuait ainsi? Il n'a que 6 pts en 12 matchs. Semble se diriger vers une autre saison de joueur très moyen après sa saison de MVP, en Floride.

Chicago: L'épaule de Taylor Hall le garde loin de la glace et du mentorat promis à Bedard.

Columbus: Johnny Gaudreau, l'homme de 68 millions et quart n'a qu'un but (dans un filet désert) et 4 mentions d'aide en 11 matchs. Il a été cloué au banc la semaine dernière.

San Jose: Freiner l'hémorragie.  


mercredi 1 novembre 2023

La Lacheté Certaine de la LNH

La LNH avait fait amende honorable en faisant pratiquer les joueurs de leurs équipes de la LNH, dans l'avant-match arborant des gilets marquant un soutient aux communautés LGBTQ+. 

Sans s'y attendre, on avait pas anticipé qu'en Russie, au gouvernement haineux, et en Biélorussie, l'homosexualité avouée est un crime. La sécurité de plusieurs joueurs Russes/Biélorusses étant compromise, ou encore parfois par simple soumission à ce gouvernement toxiquement rétrograde, quelques joueurs de ces nationalités ont refusé de porter le chandail sous peine de représailles. Leurs justifications, alors que les journalistes soudainement s'intéressaient à des joueurs à qui on ne tendait jamais le micro, pour faire de la nouvelle et leur faire parler de leurs inconforts.

La Ligue en restait gênée. Fallait pas. Donc cette année, la LNH avait décidé de ne pas souligner leur soutien à la communauté LGBTQ+ d'aucune manière, ce qui est une erreur, selon moi. Si afficher les couleurs est une preuve de soutien, l'interdire est une preuve du contraire. Et les Prédateurs de Nashville ont dans leur filiale de jeunes joueurs d'avenir Luke Prokop, le tout premier joueur de la LNH à exprimer ouvertement son homosexualité, alors qu'il est certain que la LNH, en a eu depuis ses débuts, tout plein.

On interdisait même la ruban gommé rose ou arc-en-ciel sur les bâtons. Interdiction que plusieurs joueurs, des capitaines, des leaders, dont Nick Suzuki, même des Russes, menaçaient de braver cette saison. La LNH a retourné sa veste et refait mention honorable en levant cette interdiction. 

Mais la lâcheté a un temps prévalu.

 

Shane Pinto, 22 ans, choix de deuxième ronde des Sénateurs d'Ottawa, en 2019, a joué 12 matchs en 2021, totalisant 7 pts en 12 matchs. L'espoir promettait. Mais la saison suivante, une blessure l'a contrait à seulement 5 matchs. Et 1 seul point. L'an dernier, il a joué sa première vraie saison recrue, une saison complète de 82 matchs où il a marqué 20 buts, obtenu 15 mentions d'aide pour 35 pts. Cette saison, il n'avait pas joué encore. Il n'était pas signé non plus. On attendait quelque chose. On faisait croire qu'il ne jouait pas parce que sans contrat, mais c'était plutôt dans le but de commencer à servir la certaine suspension.

On attendait la nature du châtiment. Il a été trouvé coupable d'avoir été impliqué dans un réseau de paris sportifs, sans lui-même parier. Il aurait favoriser l'accès à des infos de l'intérieur ou on ne sait trop mais il n'a pas parié sur son club, ni sur d'autres de la LNH. Il aurait suffisamment pêché pour être suspendu 41 matchs. Soit la moitié de la saison de 82. 

La station de télévision RDS faisait parler son chroniqueur Lavallois François Gagnon sur le sujet et toute la chronique se trouvait au bas de l'image une bande annonce encourageant l'achat de billet de paris Mise-O-Jeu. 

À la fin de la chronique, la toute première pause publicitaire nous présentait Meeker Guerrier, journaliste sportif donc, avec une certaine crédibilité nous parlant directement à la caméra, nous conseillant sur les paris potentiellement payants de la soirée si on achetait un billet de pari Mise-O-Jeu. 

Puis, des images des autres matchs en cours étaient présentés dans l'entre période et que ne retrouve alors donc pas sur le casque des joueurs des Sénateurs d'Ottawa ? Le club de Shane Pinto.  

BET99, un site de pari sportif.

Ai-je besoin de souligner l'ironie de tout ça ? 

Je comprends qu'à chaque début de saison on fasse un long discours aux joueurs disant ce qui est permis et ce qui ne l'est pas en terme de paris sportifs. Pinto aurait été prouvé, ce qu'il a confessé, dans la seconde catégorie. 

Je comprends aussi que l'on veuille faire passer un message clair de ne pas gager sur sa propre Ligue, mais il y a très certainement malaise.

J'ai un malaise quand je vois les annonces d'Ozembic et autres médicament du genre, qui sont horriblement jouées, scénarisées, mises en scène, où one dit rien parce que le médicament comporte beaucoup de risques et qu'il faudrait tous les énoncer. 

Mon malaise est aussi grand que je vois ces gens nous conseiller Mise-O-Jeu. Ils sont plusieurs, même Wayne Gretzky, même Auston Matthews nous conseillent des paris sportifs. Chaque fois le même mot me vient spontanément à la bouche:

Pusher

(de drogue)

Faut pas 100% s'étonner de tomber sur quelques drogués quand on en fait si pesament la promotion.

La LNH considère ramener les protèges-cou obligatoires depuis la mort d'Adam Johnson, ancien joueur des Penguins de la LNH, dont la gorge a été platement tranchée par une lame la semaine dernière.

Au nom de quelle imbécile virilité a-t-on retiré cette ancienne obligation de se protéger le cou ? 

1994-2023

Richard Zednick avait failli y passer. Clint Malarchuk encore plus. Quand ce dernier avait eu la gorge tranchée, c'était en 1989, tout le hockey mineur a été obligé de se protéger le cou, les gardiens de la LNH aussi. Étonnamment pas les joueurs. Il n'y a pas de raisons de croire que les ligues mineures soient plus intelligentes que la grande. 

Tomas Plekanec l'aurait porté à la place de porter son col roulé. Zednick l'aurait porté dans le coin, certain.  

 La LNH attends les morts pour agir.