mercredi 22 février 2017

Les Gardiens Bougeront-ils?

Dans une semaine, jour pour jour, les clubs de la LNH auront une toute dernière journée pour effectuer du mouvement de personnel par voie de transactions. Ce sera la dernière fois qu'ils le feront à 30 clubs. Dès septembre prochain, les organisations négocieront à 31 clubs.

Ben Bishop restera-t-il un Lightning? Tampa Bay est dans une situation extrêmement difficile. La plupart des mêmes joueurs sont au terme d'une troisième très longue saison. Il y a deux ans, le Lightning atteignait la finale et l'an dernier, le carré d'As. Cette année, malgré le jeune âge du club. celui-ci semble manquer de souffle. Au moment d'écrire ceci, TB a 6 clubs à devancer afin de se tailler une place en séries d'après-saison. De plus, TB aura 5 séries de matchs de deux soirs consécutifs. Jamais une tâche facile. Surtout si on a déjà un club fatigué. La fiche de Tampa en matchs consécutifs cette saison est de 8-13 (6 pts récoltés dans des défaites). Rien de prometteur pour un club qui aura besoin d'au moins 38 pts sur une possibilité de 52 dans ses 26 derniers matchs. Leur chances sont évaluées à 13,4% de faire les séries.
Les Devils n'ont aucune série de deux matchs consécutifs d'ici la fin de la saison. Toronto et la Caroline en ont 1 seul. Seuls les Sabres ont plus de séries de matchs consécutifs (8) que TB. Les Islanders devront être bons sur la route puisque 18 de leurs 24 derniers matchs s'y trouveront.

Tampa Bay termine la saison avec 15 matchs à domicile dont 4 matchs contre Boston et Toronto qui sont des compétiteurs direct de leur possible participation en séries. Les trois derniers matchs sont contre Toronto, Boston et Montréal. Alors on fait quoi? On bouge Bishop?

Une chose est pratiquement certaine, comme Bishop est agent libre dès cet été, il y a de très fortes chances qu'il soit dans un nouvel uniforme dès le mois de juillet. Dallas? Las Vegas? Calgary? Winnipeg ?

Le poste de gardien #1 de Marc-André Fleury a atteint ses limites beaucoup plus tôt que prévu. Quand on lui a offert une extension de contrat en 2014, on ne se doutait pas que Matt Murray viendrait brouiller les cartes. Fleury ne l'a pas facile. Il a connu la meilleure saison de sa carrière l'an dernier et pourtant la Coupe s'est gagnée avec Fleury au bout du banc. ne gardant que 2 rencontres dans toute les séries. Les blessures sont venues plomber sa saison en dent de scie cette année. Ce qui a lancé comme message à tous: "Fleury serait-il bon ailleurs qu'à Pittsburgh?". Si Fleury bouge ce sera via transactions, et il faudra qu'il accorde sa permission. Il est, par contrat, protégé. Mais Fleury est lucide. Il sait qu'il ne sera plus #1 à Pittsburgh.

Bishop et Fleury sont les deux grosses prises devant le filet d'ici la semaine prochaine et/ou d'ici juin/juillet.

Outre ces deux finalistes de la Coupe Stanley (Bishop 1 fois, Fleury 3, gagnée 2 fois), le bassin de gardiens intéressants qui pourraient bouger et avoir un impact sur leur nouveau club reste assez mince.

Steve Mason
Ça arrive chaque saison. Un joueur, tout juste avant de tomber agent libre, connait les meilleurs moments de sa carrière. Il est resigné sous un optimisme avec des gros sous qu'on aurait jamais imaginé quelques mois auparavant. Prenez ce scénario et inversez le complètement pour Steve Mason. Lors des deux dernières saisons, Mason a été un des meilleurs gardiens de la Ligue à 5 vs 5. Bon comment? Bon comme Carey Price, rien de moins. Des 42 gardiens qui ont joué plus de 2500 minutes depuis 2015-2015, à 5 vs 5,  Mason se classe deuxième derrière Price un pourcentage d'efficacité de .940 (Price: .942).
Cette saison, sa dernière avant de tomber agent libre, est catastrophique. Il est pratiquement le pire à 5 vs 5. Si PHI l'échange, le directeur gérant adverse prend un risque. Ou bien Mason retrouve ses chiffres d'il y a un an ou deux et le gérant passe pour un génie. Ou bien le gaucher est effectivement sur le déclin à 28 ans.

Brian Eliott
En 2015-2016, Eliott avait des chiffres très raisonnables à St-Louis et terminait même 9ème dans le vote pour le Trophée Vézina. On le considérait donc parmi les 10 meilleurs gardiens de la Ligue. Quand Calgary l'a finalement préféré à Bishop l'été dernier, Eliott avait les chiffres pour appuyer son talent.
Mais son début de saison fût pénible en Alberta. Dans ses trois premiers matchs, il accordait 4 buts et plus et son taux d'efficacité se situait à .885 à la fin novembre. La bonne chose est toutefois qu'Eliott est actuellement bien forme. Son taux d'efficacité oscille autour de .911 et sa moyenne est maintenant de 2,62. Meilleure que celle de Bishop à 2,79.
Mais est-ce que Calgary, qui ferait les séries par 1 pt si elles commençaient demain, voudrait échanger son gardien #1?
Et le club qui prendrait Eliott, devrait-il s'attendre à une adaptation comme Brian en a eu besoin au début de la saison?
Gros risques partout. Peu de chances qu'il bouge finalement.

Ryan Miller
Qui a 6 millions pour un gardien qui aura 37 ans en juillet et qui sera libre comme l'air cet été? La dernière fois que l'Étatsunien a obtenu un taux d'efficacité de .920 et plus était il y a 7 ans.
Markstrom et Miller se partagent beaucoup la tâche en ce moment à Vancouver et rien ne prouve que Miller pourrait obtenir un poste de #1 ailleurs. Qui voudrait alors garder 6 millions sur le banc? Des rumeurs l'envoyant sur la côte Ouest persistent depuis quelques années. L.A. n'a actuellement pas les sous pour le payer. Anaheim, sans les 4.15 millions de Bernier, les auraient. Bernier sera agent libre l'été prochain aussi. Et on aura pas de difficultés à n'en plus vouloir avant. Quitte à le racheter.
San Jose n'a pas besoin de Miller.

Scott Darling
Le gardien ne demande pas mieux que de garder plus souvent. Il a une fiche de 13-5-2 cette saison, une moyenne de 2.24 et un pourcentage d'arrêt de .927. Darling a toutefois aussi, le meilleur club. Et ce club, avec Crawford intouchable pour Las Vegas, aurait de bonnes raisons de vouloir le garder. En séries, Darling s'est avéré tout simplement extraordinaire et indispensable dans la conquête de la Coupe des Hawks en 2015. On s'informera sur lui c'est certain de Los Angeles, Winnipeg ou Calgary. Crawford ne faiblit pas, Darling, à 28 ans, voudra peut-être sa place comme partant un jour. Considéré comme l'un des individus les plus agréables de la Ligue, il faudra une bonne offre pour le sortir du vestiaire.

Peter Budaj
Qui s'attendait à ce que le gardien de 34 ans ait une saison du genre cette année?
7 blanchissages?
2.14?
.916?
Il a les meilleurs chiffres des 12 gardiens ayant gardé 12 matchs et plus et devenant agent libre en juillet prochain. Mais L.A. est en course folle pour une place en série. Et Jonathan Quick n'est pas en mesure de revenir tout de suite. Si j'étais eux, je garderais celui qui a tout de même gardé 51 des 58 matchs de la saison des Kings. À moins que Darling...

Chad Johnson
Chad a été un gardien auxiliaire pas mal toute sa carrière. Mais cette année, comme dans les années précédentes, quand il a eu sa chance comme partant, il a fait sensation chaque fois. du 30 novembre au 10 décembre, il a offert 6 victoires de suite aux Flames avec un taux d'efficacité de ,951 et une moyenne alors de 1.48 (dont un blanchissage). Depuis, ses chiffres ont plongé et il a cédé le pas à Eliott, mais 2.55 n'est pas encore une fâcheuse moyenne. Et il a prouvé qu'il peut gagner comme partant en continuité. Depuis 2013-2014, sa fiche est de 64-50 (9 pts en défaites) ce qui est très bien pour un gardien substitut dans des clubs du troisième tier de la Ligue (Bos/NYI/Buf/Cal). Si Calgary ne le resigne pas en premier, il sera convoité selon moi.

Les autres gardiens agents libres en juillet prochain sont:
Ondrej Pavelec, Michal Neuvirth, Darcy Kuemper, Reto Berra, Anders Nilsson, Curtis McElhinney, Jonas Gustavsson, Jhonas Enroth, Keith Kinkaid, Micheal Leighton, Jeremy Smith, Troy Grosenick, Matt Hackett, Justin Peters, Joe Cannata, Mike Mckenna et Mike Condon.




mercredi 15 février 2017

Ce Moment (de panique) De La Saison

Nous en sommes, dans la LNH, à ce moment où on se réunit afin de se demander:

"Sommes nous encore dans la course? Avons nous ce qu'il faut pour les séries? Qui reste? qui part? On pense à l'an prochain ou à avril?"

Marc Bergevin, directeur gérant des Canadiens de Montréal a tenu une réunion qui aurait dû être secrète avec ses trois plus grand leaders du vestiaire: Son capitaine, Pacioretty, Shea Weber (un absolu leader) et Carey Price, un autre absolu leader de la même trempe. Mais pas d'entraîneur.

 Montréal n'avait alors gagné seulement 4 de ses 11 derniers matchs, souvent contre des clubs très ordinaires.

Peu importe notre manière de tenter d'analyser cette réunion, l'absence du supposé leader des troupes, a été, à juste titre,  lourde de sens. Et on a coupé la tête à Therrien, hier. Ça fait partie de la game, comme on dit. Maintenant avec Claude Julien à bord, Montréal n'a plus mon support et je leur souhaite de ne pas faire les séries.

Il est normal, à ce stade de la saison de faire le point sur les semaines à venir, passées, et sur les investissements futurs.

Gerald Gallant en Floride, Jack Capuano à Long Island, Ken Hitchcock à St-Louis et Claude Julien à Boston ont tous été remplacés derrière le banc par, respectivement, Tom Rowe, Doug Weight, Mike Yeo et Bruce Cassidy. Seul Yeo n'a pas eu le titre d'interim d'accolé à son nom.

Limoger un entraîneur dans la LNH est parfois fort étrange. En 1971, Al MacNeil avait été envoyé entraîneur du club-école des Canadiens...après avoir gagné la Coupe Stanley. En effet, on l'avait critiqué pour avoir fait confiance pendant les séries à un gardien qui n'avait gardé que 6 matchs pour le grand club. Mais Ken Dryden avait épaté tout le monde et remporté le Conn Smythe. Ce qui a vraiment inscrit en faux  McNeil avec le club c'est le fait qu'il avait choisi de clouer son capitaine Henri Richard au banc(qui l'avait critiqué dans les journaux) en finale, jusqu'à ce que le Pocket Rocket marque le but égalisateur et le but gagnant du 7ème et décisif match. Mais il avait gagné la coupe quand même non?  MacNeil a par la suite gagné 3 coupes Calder, la Coupe Stanley des mineures.

Randy Carlyle a perdu son poste avec Toronto le 6 janvier 2015. Les leafs avaient alors une fiche de 21 victoires, 18 défaites et faisaient les séries. Peter Horacek s'est amené et le club a gagné un seul des 13 matchs suivant. Ratant aussi, encore et toujours, les séries.

Robbie Ftorek avait mené les Devils du New Jersey a une fiche de 41-33 avec seulement 8 matchs au calendrier à faire. Lou Lamoriello a alors réuni ses leaders d'alors (Brodeur, Niedermayer, Gomez, Elias, Holik) comme Bergevin l'a fait la semaine dernière et leur avait posé la question si Ftorek était l'homme de la situation. La réponse était non. Larry Robinson a pris le relais...et gagné la Coupe. Se jurant de ne plus jamais devenir entraîneur, trouvant la tâche trop lourde pour lui.

Dan Bylsma était entraîneur du club-école des Penguins de Pittsburgh, quand ceux-ci ont atteint la finale de la Coupe Stanley contre Detroit, dans une cause perdante en 2008. Puis, il est promu assistant entraîneur l'année suivante du grand club, en 2009. L'entraîneur chef est congédié en février et Bylsma héritera du club. Qui gagnera la Coupe Stanley contre ces mêmes Red Wings.

Qui était l'entraîneur limogé en février?
Michel Therrien.

Il connait donc la chanson.

C'est une période intéressante de la saison car, ça marmite sur les passerelles. Le Colorado et l'Arizona sont probablement les deux seuls clubs qui peuvent se permettre de déjà penser à l'an prochain. En Arizona, il y a tant de jeunes que l'an prochain, c'est probablement un peu aussi maintenant. Et des vétérans doivent encadrer de jeunes Coyotes. Ils ne bougeront probablement donc pas tant que ça. Mais seront sûrement sollicités par d'autres clubs.

Un nom comme Matt Duchene circule beaucoup dans les rumeurs de transactions. Il pourrait avoir l'impact d'un Taylor Hall un peu partout et Sakic ne le laisserait pas partir pour rien. Il n'a que 26 ans, n'est pas une location car il reste deux ans à son contrat de 6 millions, ce qui veut dire que Sakic n'est pas prisonnier de la date limite du 1er mars. (La date limite des transactions). Colorado a besoin de bons défenseurs.

On parle d'Ottawa, des noms comme Cody Ceci ou Thomas Chabot seraient surement dans le viseur. Mais Ottawa ne ferait pas ça. Le jeune centre Colin White pourrait aussi être une cible de Sakic. Mais ça demanderait un défenseur d'abord. Ottawa va excessivement bien et montre de très très belles choses cette année. Briser la chimie d'un bon vestiaire pourrait faire mal aux Sens. Faudra pas échanger n'importe qui.  Et ce qui a amené Wingels à Ottawa prouve que Pierre Dorion sait négocier à son avantage. Mais Duchene rendrait les Sens redoutables. Dorion a nié qu'il voulait Duchene.

À Chicago, on cherche un ailier pour Jonathan Toews. On parle de rapatrier Patrick Sharp, mais si Bowman veut viser plus haut, Duchene pourrait être la bonne chose à faire. Bowman bouge beaucoup à ce temps-ci de l'année généralement. Il a loué Andrew Ladd l'an dernier, a envoyé Danault à Montréal. pour Fleischmann et Weise aussi. L'année d'avant c'était Antoine Vermette et Kimmo Timonen qui arrivaient.

Les Ducks ne marquent tout simplement pas assez. Corey Perry, au moment d'écrire ceci, n'a que 11 buts. Bob Murray a fait 6 échanges à la limite de la permission de le faire dans les deux dernières saisons.  Fowler, Lindholm, Vatanen, Manson, Theodore, Montour et Bieksa forment les D des Ducks, Bieksa (non-mouvement) Fowler, Vatanen et Lindholm devraient tous être protégés pour le repêchage d'expansion de Las Vegas. Ce qui laisse croire que les Ducks perdront Manson ou Theodore presqu'assurément. Aussi bien en échanger un ou deux. Jakob Larsson, marinant dans une ligue suédoise serait aussi une option intéressante pour le Colorado. À l'attaque Jakob Silfverberg pourrait aussi plaire à l'Avalanche.

Tout club qui contient Paul Byron ou Artturi Lekhonen dans son top 6 d'attaquants n'effraie personne. Voilà pourquoi Montréal pourrait aussi être intéressé par The Douche. Mais Sakic n'est pas con. Il exigera Mikhail Sergachev, Nathan Beaulieu, Micheal McCarron ou tout simplement les 3. Le premier n'a rien prouvé, le second n'a pas tant de valeur sans un bon coéquipier à la ligne bleue et le dernier a encore beaucoup à prouver. Pas sur que Montréal voudrait laisser partir son premier choix au repêchage ni son grand attaquant. Mais qui avait prévu que Subban quitterait Montréal?

Les Hurricanes, tout comme les Ducks, ont beaucoup à offrir à l'Avalanche, si souhaité. Et les jeunes talents comme Aho et Gauthier ont besoin d'un peu d'encadrement de bons marqueurs vétérans. Brett Pesce et Jaccob Slavin peuvent servir d'appât à la ligne bleue, mais Sakic exigera plus. Jake Bean ou Haydn Fleury. Les Canes chauffent les Flyers. Oseraient-ils bouger?

Matt Duchene est grand amateur de musique et en joue. Il adore la musique country entre autre chose. Au match des étoiles de l'an dernier, à Nashville, il était heureux comme un bébé la face dans son pudding. Ça n'en ferait pas un Prédateur illico, mais ça aide à se motiver à aller travailler, non? David Poile est le roi des gros échanges en ère de cap salarial. Ryan Johansen, PK Subban, Peter Forsberg, Cody Franson, Paul Gaustad. Mike Fisher, ont tous, dans les dernières années été acquis à cette période de la saison. Il bougera encore, son club déçoit.

Mais que devrait faire un club comme Los Angeles?  Dustin Brown, qui a très mal encaissé son décapitanat en début de saison, pourrait-il être envoyé ailleurs? Contre un Gabriel Landeskog? On chuchote que Lombardi se serait informé de Shane Doan, Martin Hanzal en Arizona et de Thomas Vanek et Brendan Smith à Détroit. Le défenseur Paul Ladue impressionne dans les mineures pour L.A., ceci rend Alec Martinez, plus "voyageable".

Les Blues échangeront-ils enfin Kevin Shattenkirk? Voilà 2 ans que des rumeurs circulent à ce sujet et l'implique directement. Avec l'érosion d'Alex Pietrangelo et l'ajout de Jay Bouwmeester, les contrats de Tarasenko, Allen et Schwartz les Blues n'auront plus les sous pour leur #22. Colton Parayko aura besoin d'un contrat l'an prochain et il est une bien meilleure mise que Shattenkirk. Fabbri et Edmunston seront aussi à signer. Shattenkirk n'a que 27 ans. Il est très très attrayant. Il reste le meilleur marqueur après Tarasenko au moment de taper ces lignes. Boston, Tampa Bay, Edmonton, Toronto ou les Rangers pourraient être des clubs intéressés. Anaheim, Detroit, Philadelphie ou Colorado aussi.

Et que devrait faire Vancouver et Winnipeg? Pas assez bons pour faire les séries. c'est presque certain, mais franchement trop bons pour être derniers. Et siiiiiiiiiiiiiiii jeunes. Vancouver ne devrait pas toucher à Horvat, Beartschi, Granlund, Gudbranson, Virtanen ou Markstrom. Winnipeg devrait rendre intouchables Scheiffele, Laine, Melchiori, Lowry, Helleybuck, Hutchinson, Morrissey, Dano, Ehlers et Connor. Ils seront le coeur du club d'ici 4 ans.

Ce n'est certes pas une période ennuyeuse de la saison dans la LNH.
TOUT peut encore nous étonner.

Boston, Chicago, Montréal, Nashville auront le temps d'y penser ayant 4 jours de congé cette semaine.
(La ligue, l'association des joueurs surtout, qui a négocié la chose,  avec une stupidité abyssale, donne 4 jours de congés à tous les clubs cette année à différents moments de la saison).


mercredi 8 février 2017

Détestable McDavid

Je me suis assis face à ma tv avec l'espoir d'être ébloui.
Impressionné.

Avec la vague idée que je verrais le futur du hockey.

C'était Montréal contre Edmonton en après-midi parce qu'à cette période de l'année, tous les sports font la révérence face au Super Bowl et laissent au football l'exclusivité de la soirée.
Connor McDavid était en ville. Une sensation de 19 ans. Premier marqueur du circuit.

Ben j'ai été plutôt écoeuré.

Oh! Connor McDavid était impressionnant. Il était de loin le plus rapide. Le plus agile. Il avait un excellent sens du jeu. Il était de loin, le meilleur joueur des deux équipes sur la patinoire. Mais chose tout à fait inattendue, le plus détestable aussi. Je me serais même porté volontaire pour lui casser la gueule. Il était comédien. Et ça, c'est impardonnable. C'est ce qui m'a fait pleurer moins le départ de PK Subban qui méritait toutes les huées qu'il recevait quand il faisait son joueur de soccer.

Pas moins de 4 fois, Connor McDavid est "tombé" au simple contact d'un bâton adverse. 50% des fois, les arbitres ont mordu. Parce que dans leur tête de zèbres, les arbitres puniront toujours le joueur qui n'est pas une vedette, mais dont la vedette tombe à ses côtés. Encore plus à cette période de l'année. Ces temps-ci, les arbitres sont fatigués. Et c'est pire. Même les vedettes, disons de catégorie B, se font coincer par les vedettes de catégorie A. La veille, Montréal avait perdu contre Washington sur des décisions affreuses des arbitres.
Ovechkin contourne son propre filet avec la rondelle, mais ce faisant, est poursuivi par Radulov. Celui-ci lui tape le côté du bras tout doucement, comme on taperait sur l'épaule de quelqu'un pour lui parler. Geste répété entre 200 et 300 fois par match par tout le monde. Rien. Du vent. On est loin du coup de poing devant le filet ou dans le coin(9 à 10 fois aussi impuni par match). Ovechkin, en fin renard, sait qu'il fait dos à l'officiel en chef le plus près. Aussitôt qu'il sent le bois sur son coude, il craque des deux genoux et tombe comme si on venait de le cingler violemment. Le poisson L'arbitre, de son angle, croit à un accrochage puisqu'il ne voit que deux dos. punit Radulov. Washington fera son but gagnant là-dessus. Sur cette crosse. Pire. Quand Niskanen lance la rondelle directement dans la foule, avec peu de temps à faire au match, ce qui donnerait la chance à Montréal de reprendre le tempo, ils sont 4, 4!!! à ne pas voir ce que la reprise confirme par mille: Il s'agissait bien d'un tir directement dans la foule parce que trop débordé dans sa zone. Sans équivoque. Mais on a pas le droit aux reprises pour ce genre de choses. Montréal n'aura pas la chance de déployer son attaque massive. Impression de vol en fin partie.

Ben voilà, McDavid, faisait pire. Il tombait partout, dès qu'il y avait du vent autour de lui et ça a amené son lot de huées, pleinement méritées,  au Centre Bell et m'a fait hurlé dans mon salon. Va jouer au soccer, pouffiasse!

Gretzky se plaignait beaucoup aux arbitres. Lemieux aussi. Crosby a l'épithète de whiny qui lui colle à la peau parce qu'il se plaint beaucoup aux arbitres aussi. Mais aucun des trois n'entre dans le club des comédiens. Ça c'est archi méprisable. Rappelez-vous Ribeiro avec Montréal contre Boston. Même les fans du Canadiens voulaient le rosser. Manipuler comme ça, c'est insulter et le sport, ses arbitres, son propre club et les fans. Voilà pourquoi le soccer mérite assez peu de respect.

C'est comme ça que McDavid réussit à faire ses points?
En usurpant des punitions et en déployant son art à 5 vs 4?
En crapule?

Je m'attendais à tellement mieux de sa part. Oh! il est brillant et a beaucoup de talent, mais à ce niveau, quelqu'un doit lui sonner le cloches. Pour vrai. ne serais-ce que pour lui donner de vraies raisons de se plier en deux dans la douleur si il veut jouer à ce petit jeu.

Tout ça n'aurait été qu'une moue de ma part si il n'y avait pas eu goutte pour faire déborder le vase.  McDavid sur glace à la fin du match en temps réglementaire méritait la mort. Après 3 périodes, c'était 0-0. Montréal n'ayant pas eu le même nombres de chances qu'Edmonton parce que leur #97 avait réussi à extorquer, comme un filou, deux punitions crasses et non méritées, c'était déjà presqu'une victoire pour Montréal qui avait joué la veille et paraissait nettement plus fatigués que les Oilers.
Fin du match, le buzzer se fait entendre, et tel un joueur midget indiscipliné (il en a presque l'âge), APRÈS LE BUZZER INDIQUANT LA FIN DU MATCH, il catapulte un plomb en direction du gardien des Canadiens, qui ne lui offrira même pas le luxe d'arrêter la rondelle, puisque de toute manière le geste de McDavid aurait dû lui entraîner une pénalité.

Ben non voyons. Puisque que c'est le premier marqueur de la ligue. Il est protégé. Il en riait.
Comme le plus tuable des adolescent qui serait aller crever gratuitement le ballon d'un enfant pour faire rire ses chums. Gryba (6'4, 228 livres), lâche homme des cavernes qui avait voulu plus tôt s'en prendre au "dangereux" Paul Byron (5'8, 158 livres) pour absolument rien, trouvait ça très drôle lui aussi.

Au lieu de voir le futur du hockey, j'en voyais les raisons qui me ferait en abandonner l'écoute.

McDavid a été nommé la première étoile. Et il la méritait. Il était le meilleur joueur des deux équipes ce jour-là. Mais si j'avais été sur place, c'est fou ce que je l'aurais hué.

Son spectacle passait de la beauté à l'horreur et les deux n'allaient pas ensemble du tout.

J'ai appris à l'haïr.

C'est pas du tout ce que je croyais aller chercher.

Il a terni.
Dommage,

mercredi 1 février 2017

La Jeunesse d'un DG dans la LNH: un Atout?

4 organisations on changé de Directeur-Gérant dans la LNH en 2016.

Ottawa, Arizona, la Floride et Las Vegas.

Ottawa se devait de confier un nouveau rôle à Bryan Murray, condamné par un cancer. Pierre Dorion a pris sa place, et déjà, il brille en faisant la semaine dernière une acquisition intelligente en Tommy Wingels en retour de presque rien. Clarke MacArthur venait d'être confirmé inaccessible jusqu'à la fin de la saison, il fallait le remplacer. On a remplacé un joueur de 31 ans, capable de 304 pts en 548 matchs de Buffalo à Ottawa, en passant par Toronto, contre un joueur de 3 ans plus jeune, capable de 197 pts en 337 matchs, avec un seul club avant les Sens: San Jose. Wingels me semble parfaitement correspondre au moule des Sénateurs.

La Floride de Tom Rowe fait pitié. J'en ai déjà parlé en ouverture de 2017.

Las Vegas avait besoin d'un DG qui travaillera fort toute la saison, sans encore avoir de club.

L'Arizona a surpris tout le monde en offrant le poste de DG à John Chayka, en mai dernier, alors qu'il n'avait que 26 ans. Chayka est l'un de premiers (sinon le premier) a s'intéresser aux statistiques avancées, alors qu'il n'avait que 19 ans. De nos jours, beaucoup de clubs et encore plus de journalistes, se servent des statistiques avancées afin de tenter de flairer les bonnes affaires.

Le film Moneypuck commence peut-être à s'écrire.

Personnellement, j'y crois peu. De bonnes stats individuelles ne sont rien  face au facteur humain. Si il n'y a pas collégialité dans les rangs, esprit d'équipe, leadership commun et amitiés sincères dans le vestiaire, le succès pourrait être pâle, à juste titre. La chimie ne se compte pas toujours en chiffres, les recettes non plus. La sauce doit prendre. L'intensité, le caractère, la volonté collective ne se chiffre pas non plus.

Mais les stats sont néanmoins très utiles, parfois.

Et l'idée de penser différemment pour gagner est toujours séduisante et sexy.

L'Arizona a misé sur le jeune homme et ses gestes jusqu'à maintenant font plutôt sourire. Dès son arrivée, en mai 2016, il n'a pas attendu le marché des agents libres et a échangé un 5ème choix contre le défenseur Alex Goligoski qu'il voyait dans sa soupe. Baveux et frondeur, comme la jeunesse le commande. Pour mettre la main sur le défenseur Jakob Chychrun, il a fallu qu'il donne à Détroit un choix de deuxième ronde ainsi qu'accepter d'absorber le salaire de Pavel Datsyuk qui évolue dans la KHL cette saison et ne reviendra pas dans la LNH. Chychrun a non seulement impressionné, mais il a fait le club. Et y est toujours, à 18 ans. Il a joué 38 des 47 matchs du club, avec une fiche de 3 buts et 8 mentions d'aides.
Chayka a aussi absorbé le salaire de Dave Bolland des Panthers, afin d'atteindre le plafond salarial. Bolland pourrait ne plus jamais jouer dans la LNH, n'ayant complété que 2 ans de son contrat de 5 ans à 27,5 millions.
Les Coyotes épongeaient déjà une partie du contrat de Chris Pronger, à la retraite (et même recruteur pour les Flyers), pour justement rejoindre le minimum du cap salarial. C'est que outre, Chayka lui-même, l'Arizona a fait beaucoup de place à la jeunesse et n'atteindrait jamais le minimum du cap salarial autrement.

Outre Chychrun, l'équipe compte 3 autres adolescents. Dylan Strome, Christian Fisher et Lawson Crouse ont tous trois, 19 ans. Brendan Perlini et Christian Dvorak ont tous deux, 20 ans. Anthony Duclair et Max Domi, 21. Connor Murphy, 23. Tobias Rieder et Louis Domingue 24. Oliver Ekmam-Larsson et Alexander Burmistrov, 25. Ce dernier, au moment d'écrire ceci est tout feu, tout flamme avec 5 pts en autant de matchs.

On a fait de la place aux moins de 25 ans pour 12 des 20 réguliers.

Mais l'Arizona est 29ème sur 30...

Seul Colorado fait pire. Et les Coyotes sont à 12 pts des Stars ou des Jets. Ils ne feront visiblement pas les séries cette saison.

La jeunesse est-elle si payante dans le désert?

Chayka a bien tenté quelques gestes mais encore une fois, il a à la fois fait rire et outré.

Bon, Brian Burke est probablement l'homme le plus facile à offusquer. The guy is an idiot. Mais voilà une phrase qu'il a appliquée à Chayka quand celui-ci lui a offert Duclair contre Dougie Hamilton. Il aurait pu tout simplement dire qu'Hamilton n'était pas sur le marché, mais en pénis qu'il est, il a préféré éventer sur la place publique l'échange et se comporter, comme toujours, en parfait intimidateur. Burke mérite la volée de sa vie.

Mais c'est Chayka qui a paru plus vert que le gazon du golf de Surfside à Ocean Park dans l'État de Washington.

Et la semaine dernière, quand Montréal, où il y a congestion à l'infirmerie, s'est informé de la disponibilité de Martin Hanzal, Chayka a exigé Micheal McCarron, mais aussi un choix de première ronde (duh!) et un autre choix à être considéré plus tard (rires en cannes ici).

Hanzal, 29 ans, a une saison de merde, et sera sans contrat à la fin de la saison.

Chayka commence à avoir la réputation d'un petit con. De prendre les gens pour des cons en tout cas.

L'an dernier, Bergevin et l'Arizona avait combiné un deal à trois clubs en s'échangeant (avec Nashville), Jared Tinordi, Stefan Fournier, John Scott, Victor Bartley et Stefan Elliott. Mais cette dernière exigeance de Chayka est encore insultante.

Il ne fait aucun doute que l'Arizona, d'ici peu, devrait être l'un des clubs les plus "vendeurs" d'ici la fin de la saison. Mais si Chayka reste non raisonnable, il faudra croire que miser sur la jeunesse sur la glace est un risque, mais miser sur la jeunesse sur la passerelle, est peut-être une erreur.

Chayka a eu des appels des Sharks, des Kings, des Blues pour Hanzal, mais ils ont tous reculé quand il a exigé un jeune centre déjà établi. Voilà pourquoi il a changé son approche en exigeant un jeune centre, oui, mais pas encore pleinement établi et deux choix. Ce qui est nettement trop.

Micheal Stone est un autre joueur sans contrat en fin de saison et Chayka tenterait de le faire finir la saison ailleurs. Tampa Bay rôdait autour du 4 millions que coûterait Stone, mais la compensation exigée était encore outrancière.

La fougue d'un trop jeune aide-t-il vraiment les Coyotes?
À long terme peut-être, pas maintenant.

Chayka sera-t-il seul dans le désert à vouloir vendre ses joueurs au plus offrant?
Se retrouveront-ils gros Jean comme devant?

Jean.

Chayka en a déjà le prénom.

Et le front.