mercredi 29 novembre 2017

5 Gardiens Prêts Pour Une Renaissance

La saison reste jeune. On ne peut pas dire d'un seul club, qu'il ne fera pas les séries encore.

Bon. Peut-être 4. L'Arizona, Buffalo, Edmonton et la Floride sont bien partis pour les rater presqu'assurément, mais pourquoi je m'arrêterais là? Montréal, Ottawa, Philadelphie, la Caroline ou Anaheim pourraient connaître de longues mauvaises séquences et plonger dans le vraiment-pas-bon, plus qu'ils ne le sont déjà.

Tout n'est encore que présomption.

Ça s'applique aussi aux joueurs qui ont connu d'affreux départs. Comme les gardiens.

5 d'entre eux ont connu un départ assez terrible, mais ont encore plus de 4 mois pour se resaisir.

Étudions ses gardiens qui sont assez fâcheux depuis octobre.

Scott Darling:

Demandez à quiconque espérait du succès de la part des Hurricanes depuis quelques années où se situait le problème du club, et il vous répondra assurément que ça se trouvait entre les poteaux. Cam Ward, Eddie Lack, Micheal Leighton ou Anton Khudobin, peu importe le porteur de jambières, personne ne semblait répondre aux attentes. Et pourtant la seule Coupe de l'organisation a vu son gardien être honoré du trophée Conn Smythe. Cam Ward. Ce dernier a subi de très vilaines blessures depuis quelques années et il ne semble plus constant du tout depuis. Voilà pourquoi on est allé un second gardien à Chicago, un gardien que l'on savait tout à fait prêt pour être #1, Scott Darling. On était si certain de son apport qu'on l'a signé pour 4 ans à 16, 6 millions.
Mais depuis le début de la saison il peine. Son club gagnant souvent, malgré ses performances erratiques. Pas grave, puisque Cam Ward devrait pouvoir livrer derrière, ce qu'il fait, en ce moment, mieux que lui. La défensive des Hurricanes fait du très bon boulot en étant le second club ayant accordé le moins de tirs à l'adversaire. Ce qui rend assez inexcusable les mauvaises performances de Darling.

Ben Bishop:

St-Louis, Ottawa, Tampa Bay, L.A...il rôde quelque chose autour de Ben Bishop d'assez incertain pour que tant de clubs abandonnent le grand gardien (6'7) à d'autres clubs depuis 2009. Il a pu être un fameux gardien au sommet de ses moyens avec le Lightning, mais lui aussi a été amené au Texas afin de régler un problème qui semblait éternel avec les Stars, soit la constance devant les buts. Tout comme Darling, Bishop a tout de suite signé un contrat à long terme. Avec les rajouts de Radulov, Hanzal et Méthot, on pouvait s'attendre à du mieux pour les Stars, mais le club peinerait à faire les séries si elles avaient commencé en fin de semaine dernière. Les chiffres de Bishop sont meilleurs que ceux de Darling à presque tous les niveaux, mais pas au niveau du pourcentage d'arrêt où il a un faible .907. L'éclosion des jeunes Janmark-Nylen, Shore, Faksa et Lindell devraient être secondée par l'assurance de bonnes performance de la part de leur gardien #1 chez les Stars que plusieurs voyaient facilement faire les séries. Les bons moments de Ben Bishop restent rares.

Tuukka Rask:

Depuis sa récolte méritée du trophée Vézina en 2014, Rask n'aura fait que régresser. L'année du Vézina il avait gardé un % d,arrêt de .930 avec 7 blanchissages. Mais la saison suivant, il trempait dans la persistante inconstance, puis, les deux saisons suivantes, il cumulait le même % de .915. Au moment d'écrire ceci il est à .897 avec une fiche de 3 victoires, 9 défaites. Anton Khudobin, son acolyte, dimanche, n'avait pas encore perdu un seul match en temps régulier après 9 départs. Il est 7-0 en temps régulier, avec une moyenne de 2.22 et un % d'arrêt de .932. Khudobin livre comme la Caroline le souhaitait en 2015. La défensive fait pourtant le travail pour Rask puisque Boston est aussi parmi les 3 clubs ayant accordé le moins de tirs aux adversaires. La gars qu'on paiera 21 millions pour les trois prochaines années après cette année, ce n'est pas Khudobin, c'est Rask. Qui se prononce de plus en plus comme "wach".  Finira-t-il l'année un Bruins?

Craig Anderson:

Anderson était tout simplement spectaculaire l'an dernier à 5 vs 5. Sur 40 matchs, incluant les séries, 2000 minutes de jeu, il avait un fameux % d'arrêt de .940. Meilleur encore que le gagnant du trophée Vézina, Sergei Bobrovski. Il est une des raisons importantes de la présence des Sénateurs dans le carré d'As de l'an dernier. Et il aura fallu un but en périodes supplémentaire pour sortir le club des séries au septième match. Mais cette saison...Pour se faire retirer du match après avoir accordé 6 buts en 15 lancers sur deux périodes par les poids mouches que sont les Canadiens cette saison...fallait pas être sur la même vibration que l'an dernier. En saison régulière l'an dernier, il a obtenu un % d'arrêt de .926, mais dans ses 16 premiers matchs de la saison il vacille autour de .896...ouch! Seul Maxime Lagacé a fait pire cette saison, mais il commence, dans un club de l'expansion, et importé comme gardien auxiliaire de la Ligue Américaine. Anderson a nettement plus d'expérience. Et devrait être capable de nettement mieux.

Carey Price:

Montréal a l'absolu mauvaise stratégie de tout miser sur son gardien. Quand tout s'écroule avec Montréal, Carey venait presque toujours, depuis au moins deux ans, sauver les meubles et voler le match. Mais avec une offensive inerte et peu des calibres comme Joe Morrow ou Brandon Davidson, qui font beaucoup soupirer, devant lui, Carey l'a beaucoup plus difficile cette saison. Avant de disparaître le 2 novembre dernier, il se dirigeait vers la pire saison de sa vie. Ses pires saison ont chiffré des % d'arrêts de .905, il a quitté début novembre avec un % de 877 et une moyenne de buts accordés de 3,77. Terrrrrible. Il a, depuis soigné sa blessure, sur lequel il aurait apparemment joué, et samedi dernier il est revenu en blanchissant les Sabres, repoussant 36 lancers. Il a même repoussé autour de 80 lancers, en deux matchs, n'accordant qu'un seul but et gagnant ses deux matchs.

Peut-être que celui-là est déjà en reboot.


mercredi 22 novembre 2017

100 Ans de LNH

La LNH a un siècle.

Le 19 décembre, il y a 100 ans, on jouait les deux premiers matchs de hockey sur glace sur une patinoire extérieure entre les Canadiens de Montréal et les Sénateurs d'Ottawa et entre les Arenas de Toronto et les Wanderers de Montréal. Montréal allait gagner les deux matchs, le premier 7-4 et le second 10-9. Devant 6000 spectateurs, dans un amphithéâtre semi couvert pouvant contenir 4500 personnes à Ottawa et devant seulement 700 fans à Montréal (on retourne peu à peu à ses chiffres...).

Voici des moments choisis d'un centenaire de LNH.

1917: La Ligue joue ses 2 premiers matchs et on peine à construire les équipes puisque certains des meilleurs éléments sont au front, à la Première Guerre Mondiale.

1918: Frank Calder est le président de la LNH. À la mi-saison, il accorde le droit aux gardiens de but de faire des arrêts en n'étant pas debout. Clint Benedict, des Sénateurs d'Ottawa "tombe" constamment quand il fait des arrêts et on se plaint qu'il triche.

1918: Les Arenas de Toronto sont le premiers champions de la Coupe Stanley en battant d'abord les Canadiens au total des pts en gagnant le premier 7-3 et perdant le second 4-3. À la somme, Toronto gagnait 10-7. La série implique de très nombreuses batailles entre Bert Corbeau (de Mtl) et Newsy Lalonde (de Tor). Ils battent ensuite les champions de la Pacific Coast Hockey Association, les Millionnaires de Vancouver dans un 3 de 5. Dans le premier match, Tor gagne 5-3 à Toronto. Dans le second Van nivelle les chances gagnant 6-4 à domicile. Troisième match, Tor reprend les devants en gagnant 6-3. Mais Vancouver ne fait qu'une bouchée des Arenas de retour à la maison en les battant 8-1. Toronto gagne le dernier match 2-1. Mickey Mackay est le joueur le plus spectaculaire du dernier match, mais c'est Corbett Denneny qui marquera le but gagnant.

1924: Depuis 6 ans, la LNH n'est que canadienne. Le 1er décembre 1924, les Bruins de Boston deviennent le premier club des États-Unis à jouer dans la LNH et à accueillir un club sur leur sol. Les Maroons de Montréal encaissent un revers de 2-1.

1928: L'entraineur Lester Patrick était, entre 1903 et 1927 un joueur. Vers la fin, à 43 ans, il était joueur- entraineur, dans la Pacific Coast Hockey League qu'il avait co-fondé avec ses deux frères, Frank & Joseph. Il est entraineur des Rangers en 1928, alors en finale contre les Maroons de Montréal. Les Maroons gagnent le premier match 2-0. C'est un 3 de 5. Recevant une rondelle dans l'oeil pendant le second match, le gardien des Rangers, Lorne Chabot ne peut continuer. Il n'était pas fréquent d'avoir un gardien substitut. Les Maroons sont un des rares clubs qui en ont un. Bien entendu, ils ne veulent pas le prêter. Le gardien étoile des Sénateurs Alec Conell assiste au match mais il est aussi interdit qu'il devienne soudainement un Rangers. Hugh McCormick, gardien des mineures, est aussi sur place, mais il n'a pas de contrat en temps que Rangers. Odie Cleghorn, entraineur des Pirates de Pittsburgh qui avaient perdu en demi-finale, est sur place et prendra la place de Patrick derrière le banc. Patrick, 44 ans, enfilera les jambières. Cleghorn demande aux joueurs de tout bloquer dès la ligne rouge. Afin que l'adversaire ne lance que de loin. Patrick n'a jamais gardé les buts. Il en accordera un seul. Arrêtant 18 des 19 lancers. Les Rangers gagneront 2-1 en supplémentaire. Pour les 3 matchs suivants, la Ligue leur donne la permission d'utiliser le gardien des Americans de New York, Joe Miller. Montréal gagne le match suivant 2-0, perd le suivant 1-0 et les Rangers, filent avec leur première Coupe, au dernier match, avec une victoire de 2-1. Patrick sera aussi entraineur des Rangers gagnant leur seconde Coupe en 1933 et directeur gérant pour la troisième (et dernière avant 54 ans) en 1940. Jamais plus vieux gardien n'aura gardé en finale. (Jamais plus un entraineur ira dans les buts non plus).

1936: Le 24 mars, les Red Wings de Detroit et les Maroons de Montréal ne veulent pas faire de maîtres. Comme les matchs nuls sont interdits, on joue des périodes supplémentaires. On jouera les trois premières périodes du match qui se termineront 0-0. On jouera 6 autres périodes et ce n'est que dans le dernier 5 minutes de la 6ème période de surtemps, la 9ème du match, à 16:30, que Mud Bruneteau donne la victoire aux Red Wings.

1942: Les Maple Leafs de Toronto reviennent d'un déficit de 0-3 , dans un 4 de 7, en finale de la Coupe Stanley contre Detroit. Après avoir perdu les 3 premiers matchs 3-2, 4-2 et 5-2. Toronto gagne le match suivant 4-3. L'entraineur de Wings, Jack Adams frappe l'arbitre au visage et sera puni d'une amende de 100$ et sera suspendu indéfiniment. C'est un tournant. Le match suivant, les Leafs déclassent les Wings 9-3. Dans le match suivant, Turk Broda vole le match a Detroit en les blanchissant 2-0. Devant 16 218 fans, les Leafs gagnent le dernier match 3-1, un exploit qui ne sera refait en séries que 3 autres fois en 100 ans, mais jamais plus en finale.

1944: Maurice Richard, a son second match des séries de la LNH à vie, marque 5 buts contre les Leafs le 23 mars. Il en marque 2 en 17 secondes en deuxième période et un troisième avant la fin de celle-ci. Il en fait 2 autres en troisième. Il sera nommé les 3 étoiles du match, dans un moment de pur fanatisme. Montréal nivelle la série 1-1 et gagne ce match 5-1. Montréal gagnera la série en 5 matchs (le dernier 11-0) et sa 6ème Coupe. Fin décembre, la saison suivante, Maurice déménage toute la journée, incluant le transport d'un gros piano, et en soirée joue contre Detroit. Il y fera 5 buts et obtiendra aussi 3 aides dans une victoire de 9-1. Ce sera le tout premier joueur à obtenir 8 pts dans un match. Un héros est né.

1945: Alors que la saison de la LNH compte 50 matchs, Maurice The Rocket Richard devient le tout premier joueur à marquer 50 buts en 50 matchs. Un exploit répété précisément seulement deux autres fois, par Mike Bossy en 1981 et par Brett Hull en 1992, et battu par des joueurs qui feront mieux: Wayne Gretzky trois fois, Mario Lemieux une fois et Brett Hull une autre fois. Le rocket réussit le coup le 18 mars.

1952: Le 23 mars, dernier match de la saison régulière, Bill Mosienko des Black Hawks marque 3 buts en troisème période en 21 secondes contre le gardien des Rangers, Lorne Anderson. Il passe près d'en faire un 4ème quand il frappe le poteau ce qui aurait fait 4 buts en 45 secondes. Chicago gagne 7-6. La rapidité du tour du chapeau reste imbattue.

1952: 10 ans après son tout premier but dans la LNH, le 8 novembre, le Rocket marque son 325ème but devenant le meilleur marqueur de tous les temps de la LNH.

1955: Le savant bouillant, des joueurs adverses savent que Maurice Richard peut sortir de ses gonds. On lui lance des propos racistes et on le nargue sur la glace. Les Québécois francophones sont les moins bien payés au pays et Maurice Richard représente une icône, le brave francophone, résistant à l'oppresseur anglophone. Le 13 mars, le Rocket et Hal Laycoe des Bruins en viennent aux coups. Dans l'altercation, le Rocket frappe un juge de ligne deux fois, le rendant inconscient. La police viendra au vestiaire dans le but d'arrêter Richard mais les joueurs font un mur et les repoussent en échange que la Ligue y fasse quelque chose contre Richard. Clarence Campbell donne une amende de 100$, suspend Richard pour les trois restants et pour l'entièreté des séries éliminatoires. Le pauvre Boom Boom Geoffrion sera hué lorsqu'il dépasse Maurice Richard au sommet des marqueurs de la Ligue. Clarence Campbell pousse l'arrogance jusqu'à dire qu'il assistera (inutilement) au match entre Detroit et Montréal, à Montréal, 4 jours plus tard. Il aura ce qu'il mérite. Si la suspension est juste, l'idée de venir morver à Montréal est extrêmement condamnable. Detroit gagne la Coupe en finale contre Montréal, sans Maurice, en 7 matchs.

1956: Avec le Rocket, Jean Béliveau, Boom Boom Geoffrion, Dickie Moore, Doug Harvey, Henri Richard, Jacques Plante et Toe Blake (derrière le banc, celui-la), les Canadiens vengent Maurice et gagneront 5 Coupes Stanley consécutives. 5 fois de suite reste un record inégalé pour une concession de la LNH.

1958: Le 18 janvier 1958,l'aillier gauche Willie O'Ree est rappelé des As de Québec par les Bruins de Boston pour remplacer un joueur blessé et jouer contre les Canadiens, à Montréal. Il aidera Boston à gagner 3-0. Sa particularité? il est noir. Et il est le premier à jouer dans la LNH. Autre exploit? Il est aveugle d'un oeil mais, talent modeste, il gardera la chose secrète afin de ne pas diminuer ses chances de rester dans la LNH. Il dira que les remarques racistes seront nettement plus violentes et nombreuses dans les matchs joués aux États-Unis qu'au Canada.

1959: Après s'être fait cassé le nez trop souvent, le gardien de but des Canadiens Jacques Plante en a assez. Les gardiens (tout comme les joueurs) n'ont rien pour se protéger la tête. le 1er novembre, au Madison Square Garden, Andy Bathgate lui catapulte un plomb sur le nez. Fractures multiples. 200 pts de suture. Il revient dans le match, mais avec un masque. De sa confection. L'entraineur n'est pas d'accord mais le laisse faire. Montréal gagne. Plante ne voudra plus jamais enlever son masque. Le masque intimide l'adversaire. Montréal ne perd pas ses 18 matchs suivants. Toe Blake ne s'objecte plus au masque. La LNH légifère. Le masque est accepté pour les gardiens.

1960: À son 938ème match, Gordie Howe devient le premier joueur de la LNH à marquer son 1000ème point. Gordie sera la source du "Gordie Howe hat trick", soit un but, une passe et une bataille par match. Il est alors le meilleur pointeur de l'histoire de la LNH.

1962: Glen Hall, des Red Wings de Detroit, commence devant le filet au match inaugural de la saison 1955. Il est échangé aux Black Hawks en 1957 et y garde aussi tout les matchs jusqu'en 1962. Ce qui veut dire 501 match plus loin. Au 502ème, il a des problèmes de dos et on est forcé de le retirer à la mi-match. 502 matchs consécutifs, sans masque et vomissant avant chaque partie. Impensable de nos jours.

1964: Le 18 janvier, l'as gardien des Red Wings de Detroit Terry Sawchuk bloque 36 lancers au Forum de Montréal et bat les Canadiens 2-0. Ce n'est pas une victoire toute simple. Sawchuk enregistre son 95ème blanchissage en carrière, le faisant devancer le gardien (ancienne étoile de Montréal) George Hainsworth, et le plaçant alors au sommet de son art depuis les débuts de la LNH.

1964: En avril, les Wings de Sawchuk (et Howe, Delvecchio, Ullman) sont en finale contre les Maple Leafs. Detroit mène la série 4 de 7, 3-2 et le match a lieu, à Detroit. Bobby Baun reçoit un dur lancer frappé de Gordie Howe sur la cheville. Il quitte le match à 3-3 en troisième. Il revient en supplémentaire et marque le but gagnant qui nivelle la série. Il sera aussi du dernier match, deux jours plus tardm gagné 4-0 à Toronto, et qui leur donnera la Coupe Stanley. Ce n'est qu'après ce match qu'on découvre qu'il a joué (et marqué) sur une cheville cassée.

1965: Jean Béliveau, avec ses 8 buts, 8 passes en 13 matchs, devient le tout premier récipiendaire du tout nouveau trophée Conn Smtyhe, remis au joueur le plus utile pour la conquête de la Coupe Stanley.

1970: Bobby Orr devient (et reste) le tout premier défenseur à terminer au tout premier rang des pointeurs de la LNH, brisant (le premier à sa position aussi) la marque des 100 pts en 76 matchs. Il totalisera 33 buts et 87 mentions d'aide pour un total de 120 pts, 21 de plus que son coéquipier Phil Esposito, au second rang des pointeurs. Il répètera l'exploit en 1975 avec cette fois, 135 pts, dont 46 buts. Pendant 5 ans, Orr sera le plus spectaculaire des joueurs de la LNH. Avant que ses genoux ne l'abandonnent.

1970: 4ème match de la finale, Boston mène la série 3-0 face aux Blues de St-Louis. Les trois premiers matchs ont été des rossées. 6-1, 6-2 et 4-1. Mais le quatrième est plus serré. À Boston, c'est 3-3 quand les deux clubs vont en supplémentaire. Derek Sanderson contourne le filet de Glen Hall sert une parfaite passe à Bobby Orr qui marque le "flying goal", le but rêvé de tout joueur de hockey, qui le catapulte dans les airs et marquera l'histoire du hockey de la LNH comme l'un des moments les plus iconiques du circuit (encore aujourd'hui). Ce moment est affectueusement appelé "the Goal", comme l'un des buts le plus mémorables de la LNH.

1971: Le 4 avril, les Bruins jouent leur dernier match de la saison face à leurs éternels rivaux, les Canadiens de Montréal. Ils les rosseront 7-2. (Montréal les élimine ensuite en première ronde et iront gagner la Coupe contre Chicago). Phil Esposito marque 3 buts dans la victoire et termine la saison avec 76. Marque jamais approchée, alors. Il totalisera aussi 152 pts, ce qui est alors un record de points en une saison. Phil commence trois ans où il terminera premier marqueur de la Ligue, entrecoupée d'une spectaculaire conquête du tout premier défi Canada/Russie.

1974: En mai, les Bruins font leur première participation à la finale depuis 1972. Dans les 19 derniers matchs entre Boston et Philadelphie, les Flyers avaient perdu 17 de ses matchs et avaient annulé les deux autres. Ils n'avaient donc jamais battu Boston dans leur 19 derniers matchs. Bobby Orr marque avec moins de 2 minutes à faire au premier match et Boston prend le devants 1-0 dans la finale. André Dupont créé l'égalité dans la dernière minute de jeu du second match et Bobby Clarke, en supplémentaire, rend la série 1-1. Bernard Parent est sensationnel devant le filet des Flyers. Philadelphie gagne les deux matchs à domicile 4-1 et 4-2. Mais à Boston, ils perdent 5 à 1. La série est 3-2 en leur faveur quand ils reviennent à Philadelphie. Rick Macleish sera l'unique marqueur, Bernard Parent repousse 30 lancers et les Flyers deviennent la première concession, issue de l'expansion de 1967, qui ne soit pas des 6 concessions orignales, à gagner la Coupe. Ils referont l'année suivante.

1975: Le troisième match de la finale opposant les Sabres de Buffalo et les Flyers de Philadelphie avait tout d'un épisode de Twilight Zone. Une chauve-souris y a volé au-dessus de la glace vers sa mort quand Jim Lorentz, des Sabres, l'a assassiné d'un coup de bâton. Lorentz est ensuite devenu "batman" pour ses coéquipiers. Avec 15 863 fans en folie, à Buffalo, et une soirée beaucoup trop chaude et humide dans un aréna sans air conditionné, l'atmosphère est devenue Scooby-dooesque. De la buée d'abord puis carrément du brouillard est venu envahir la glace empêchant les télévisions de diffuser quelque chose de clair, les joueurs de voir où se trouvait la rondelle et forçant l'arrêt du match pas moins de 5 fois. Chaque fois pour que les joueurs des 2 équipes tournent en rond autour de la patinoire afin de diluer le brouillard. Un bon lancer de la ligne rouge pouvait devenir un but selon les deux gardiens. René Robert tranche en prolongation donnant une victoire de 5-4 aux Sabres. Buffalo gagne le match suivant dans de meilleures conditions que la "fog game" mais perd les 2 suivantes et les Flyers gagnent une seconde Coupe en autant d'années, Bernard Parent étant encore le joueur voté le plus utile des séries.

1976: le 7 février j'ai 4 ans et 3 jours. Darryl Sittler, grand capitaine des Maple Leafs connait le match de sa vie. Maurice Richard détient le record de 8 pts en un seul match (Bert Olmstead l'égalise en 1954). Darryl n'en fera qu'un souvenir. Toronto est comme depuis un bout de temps, très inégal. Les Leafs ont une fiche de 21 vicroires, 20 défaites et 11 nulles. Dans leur 7 derniers matchs, ils ont une minable fiche d'une seule victoire, 4 défaites et 2 matchs nuls. Les Bruins s'amènent au Maple Leafs Garden avec un bon 20 pts d'avance sur Toronto au classement. Le dément Harold Ballard critique la production et l'apport de son capitaine au club. Sittler l'envoie chier dans ce seul match. Boston ne se doute de rien. Les Bruins sont sur une lancée de 17 matchs avec une fiche de 15 victoires, 1 seule défaite et 1 match nul. La recrue Dave Reece excelle devant le filet des Bruins. Sittler obtient 2 simples passes en première période sur des buts de Lanny MacDonald et de Ian Turnbull. Mais en 2ème, Sittler marque 3 fois et obtient deux passes sur les 2 buts de Bjorge Salming. Toronto mène 8-4 après 2 périodes et Sittler a 7 pts. Après 44 secondes en troisième, Sittler égalisait le record de Richard et Olmstead avec un 4ème but. Son 5ème but arrive à 9:27. À 16:35 une passe frappe un patin et déjoue Reece, Sittler: 6 buts 4 passes, 10 points. Toujours inégalé.

1977: Les Canadiens de Montréal forme la plus belle équipe que la LNH n'ai jamais eu avec une fiche de 60 victoires, 8 défaites et 12 matchs nuls en 80 matchs. Bien entendu ils ont gagné la Coupe, avec seulement 2 défaites en 3 rondes (contre les Islanders, Montréal n'arrivait qu'en deuxième ronde, ayant été trop forts, et ayant obtenu une ronde de congé

1979: Montréal gagnera sa 22ème Coupe Stanley contre les Rangers mais la vraie bataille a lieue dans le carré d'As. Les brutaux Bruins mènent 3-1 en troisième période au Forum dans le 7ème match qui enverra un club en finale. Napier met la marque à 2-3, puis Guy Lapointe créé l'égalité. Mais Rick Middleton marque avec moins de 5 minutes à faire. Avec un peu plus que 3 minutes à jouer, les Bruins de Don Cherry se font prendre pour avoir eu trop d'hommes sur la patinoire. La foule harangue l'arrogant Cherry, celui-ci se lève et les remercie. c'est le segment que l'on voit tous les soirs à Hockey Night in Canada. Guy Lafleur y va de son traditionnel snap en pleine vitesse. Gilles Gilbert essaie de "botter" la rondelle (les gardiens ne se tiraient pas beaucoup au sol, trop long et lourd pour se relever) c'est 4-4 à 18:46. En supplémentaire, Mario Tremblay sert une passe parfaite à Yvon Lambert qui rate un but ouvert. "Christ le gros!" lui dira Tremblay au banc. Sur la séquence suivante, Tremblay refait la même passe parfaite avec un Lambert fonçant encore au but et ne ratant pas son coup cette fois. Son but le plus important en carrière. Don Cherry refusera toujours d'identifier le joueur coupbale du surhomme ramenant Montréal dans le match. Et en finale. Cherry étant probablement lui-même le coupable.

1980: Le 13 octobre 1979, Philadelphie est rossé par les Flames d'Atlanta 9-2. Le lendemain, ils jouent à domicile. Ils ne perdront plus avant le 7 janvier 1980. Ce seront 35 matchs sans défaites, 25 victoires et 10 nulles, la plus longue séquence du genre, tout sports confondus, encore aujourd'hui. Le 7 janvier, lendemain d'un match ardemment disputé aux Sabres, les Flyers se font écraser 7-1 par les North Stars du Minnesota. Mais c'est leur première défaite des 86 derniers jours...record encore à battre.

1980: En finale, les Islanders gagnent le premier match 4-3 en surtemps à Philadelphie, mais perdent 8-3 deux jours plus tard. À Long Island, les Islanders gagnent 6-2 et 5-2, mais de retour à Philadelphie, les Flyers raccourcissent l'écart avec une victoire de 6-3. Lors du 6ème match, un but de Brent Sutter en première, où Butch Goring est clairement hors-jeu met Pat Quinn hors de lui-même. c'est 4-4 en troisième, mais théoriquement, Philadelphie aurait dû avoir gagné si le hors-jeu avait été signalé avant le but. Moose Dupont avait tout vu. En supplémentaire, pour tourner le fer dans la plaie. quand John Tonelli entre en zone des Flyers, Bob Nystrom est peut-être encore en avance sur Tonelli qui a la rondelle...Pat Quinn n'aimera jamais plus les arbitres. Quoi qu'il en soit, Bob Nystrom marque un but historique pour la franchise qui commence alors, une dynastie.

1981: Le 30 mars, Wayne Gretzky a 152 pts. Il a le même total que le plus haut jamais enregistré dans la Ligue, par Phil Esposito, en 1971 (76p-76p). Il n'a besoin que de 3 mentions d'aide pour aussi égaler la marque du plus grand nombre d'assistances (102) détenu par Bobby Orr (en 1971 aussi). Il fera ses 3 passes dans le seul match contre Pittsburgh ce soir-là. Wayne terminera la saison avec 164 pts, dont 109 passes. Seulement 3 joueurs feront plus de 100 passes dans une saison dans l'histoire de la LNH. Orr, une fois, et Mario Lemieux (114 en 1989). Gretzky le fera 11 fucking fois!!!!!

1981: Le 20 février, Peter et Anton Stastny marquent chacun trois buts et les Nordiques battent les Canucks, 9-3. Deux jours plus tard, le deux frères tchèques (et Jacques Richard) font encore un festival offensif à Washington dans une victoire de 11-7. Peter marque 4 buts et obtient 4 mentions d'aide. Anton marque 3 fois et obtient 5 passes. Jacques Richard marque 3 fois et obtient 1 passe. Pierre Lacroix sera l'autre marqueur. Les trois frères Stastny seront le plus productif trio de frères de la LNH (Marian est aussi de l'équipe), principalement grâce à Peter. Les Nordiques atteindront, contre toute attente cette année-là, avec Daniel Bouchard et le style papillon qui fera de Patrick Roy une star, le carré d'As.

1981: Maurice avait fait 50 en 50, Mike Bossy 50 en 50 (contre les Nordiques d'ailleurs) Wayne Gretzky fera 50 buts...en 39 matchs!!! avec un match de 5 buts contre Philadelphie. Il terminera la saison avec un incroyable total de 92 buts, deux records pratiquement impossible à battre et 212 points. Il franchira le cap des 200 pts, 4 fois dans sa brillante carrière, battant cette saison en 1986 avec 215 points. Et 163 mentions d'aide. En 1984, il rate sa marque pour les buts de 5 seulement avec 87. L'année d'avant, il ne fait que 196 pts, franchement Wayne...faible...

1982: Le 24 février, Wayne marque son 77ème but, battant le record détenu par Phil Esposito. C'est le premier de ses trois buts du match. Bien que le match soit à Buffalo, la foule salue son talent, en 64 matchs, le grand Wayne continue de réécrire le livre des records de la LNH.

1982: Miracle in Manchester

1983: Les Islanders gagnent leur 4ème Coupe Stanley et sont si forts qu'ils menacent le record des Canadiens de Montréal de 5 conquêtes consécutives. Ils ont tant de profondeur que jamais deux fois le même joueur ne sera honoré dans la remise du trophée Conn Smtyhe. La première conquête voit Bryan Trottier le gagner, la seconde voit le plombier Butch Goring le gagner. La troisième conquête honore Mike Bossy et la dernière, Billy Smith. En se rendant à nouveau en finale en 1984, ils auront la chance d'égaliser la marque des Canadiens, mais l'équipe à Wayne venge sa défaite de l'année précédente.

1984: Gagnant 9 trophées du joueur le plus utile ente 1980 et 1989, Wayne Gretzky réinvente tout simplement le hockey. Le 19 décembre 1984, un autre record pratiquement innateignable est atteint par le 99. À son 424ème match, à 23 ans, Wayne Gretzky obtient contre les Kings son 1000ème point dans la LNH. Guy Lafleur avait été le meilleur à ce niveau...avec 296 matchs de plus pour le faire...

1984: Wayne obtient 51 matchs consécutifs avec au moins un point. Les Oilers gagnent leur première Coupe cette année-là. Mais c'est Mark Messier qui est élu joueur le plus utile des séries avec ses 26 pts.

1985: Wayne établit l'imbattable record de 47 pts en 18 matchs. Les Oilers vont chercher leur seconde Coupe, contre les Flyers cette fois, aucun doute possible, Gretzky a son nom sur le Conn Smythe.

1986: Paul Coffey obtient, le 2 avril contre les Canucks, son 47ème but, ce qui bat l'ancienne marque de Bobby Orr pour un défenseur. Il terminera au troisième rang de la Ligue avec 138 pts, un maigre pt derrière le plus haut total par un défenseur (Orr en 1971) et derrière Mario Lemieux au classement des marqueurs de la saison.

1987: L'easter epic (le match épique de Pâques) met en vedette les Islanders de New York et les Capitals de Washington. C'est la 5ème saison consécutive que les Caps font face aux Islanders dans les 5 dernières années. Les Islanders avaient gagné 3 des 4, mais perdu la dernière, qu'ils souhaitaient venger. On  se partage les deux premiers matchs et Washington gagne les deux autres à New York, prenant les devants 3-1 dans la série de première ronde. Voilà 12 ans qu'un club de la LNH n'a pas remonté un déficit de 3 matchs. C'était justement les Islanders, en 1975, contre Pittsburgh, les battant ensuite en 7. En 1985, les Islanders étaient aussi revenu de l'arrière 0-2, dans une série 3 de 5, pour la gagner en 5, devenant le premier club à le faire. Justement, contre Washington. New York gagne 4-2 à Washington, puis, 5-4 à New York. Le dernier match sera joué à Washington. C'est 2-2 après 3 périodes, la série se décidera sur un but. Première supplémentaire aucun but. Seconde non plus. Troisième rien. Quatrième, la foule est de plus en plus rare, le jeu est lent, tout le monde est crevé. Kelly Hrudey des Islanders et Bob Mason des Capitals brillent devant leurs filets. Après 68 minutes et 47 secondes de surtemps, Pat Lafontaine tourne sur lui-même et frappe la rondelle vers le but, Mason ne s'y attendait pas de si loin, il est de plus voilé. La 5ème match le plus long de la LNH est terminé. Nous sommes le lendemain, tôt le matin.

1987: Le 8 décembre, la recrue Ron Hextall devient le tout premier gardien à lancer afin de marquer un but et le faire avec succès. Les Flyers mènent alors 4-2 contre les Bruins quand Rejean Lemelin est rappelé au banc en faveur d'un sixième attaquant. Au moment où Lemelin atteint le banc des Bruins, la rondelle atterrit sur le bâton d'Hextall. Il reste une minute 15 secondes à faire au match. Ron lance...et compte... Billy Smith avait été crédité d'un but au début des années 80 quand un joueur des Rockies avait passé la rondelle à la ligne bleue et que Smith avait été le dernier à avoir touché la rondelle avant cette passe-devenu-but-pour-l'autre-équipe. Mais Hextall devient le premier gardien à franchement lancer et marquer dans un filet adverse. Il refera le coup deux ans plus tard contre Washington.

1988: Le 31 décembre, un joueur de la LNH réussit un record qui sera extraordinairement dur à battre et ce joueur ne porte pas le #99. Il porte le 99 mais à l'envers, le 66. Mario Lemieux et les Penguins affrontent les Devils du New Jersey. Le match se termine 8-6 en faveur des Penguins et Lemieux marquera 5 fois. Mais de 5 manières différentes. Une fois normalement, à 5 vs 5. Une autre fois en avantage numérique. En désavantage numérique et sur un lancer de punition aussi. Finalement, le dernier, dans un filet désert.

1989: Lanny MacDonald aura joué toute sa carrière pour des clubs assez misérables. Longtemps un Maple Leafs, le sympathique moustachu a appris à perdre. Devenu capitaine des Rockies du Colorado, il a appris l'humiliation. Mais dans ces équipes de poivrons défraîchis, il réussissait à marquer 43 buts, puis 47, et 46, et faire dans les 90 pts. Avec les Flames à partir de 1982, il fait tour à tour 34 buts, 66, et 33 autres avant d'être ralenti par les blessures et rattrapé par l'âge. Il est capitaine des Flames quand ceux-ci atteignent la finale de la Coupe face aux Canadiens de Pat Burns. Armé d'une équipe fougueuse avec des joueurs comme Al MacInnis, Gary Suter (oncle de Ryan), Gary Roberts, Theoren Fleury, Joel Otto et Joe Nieuwendyk, les Flames surprendront Montréal en finale au Forum, les battant en 6 matchs, MacDonald marquant le second but du dernier match dans la victoire de 4-2 et brandissant le premier la précieuse Coupe, baisée de sa somptueuse moustache. Il prend sa retraite la saison suivante. Avec le plus grand trophée espéré.

1990-1991: La perestroïka de Gorbatchev fait tomber l'Union Soviétique. Les frontières se redessineront jusqu'à nos jours. L'Europe voit des dizaines et des dizaines de joueurs quitter pour la LNH. Les Red Wings renaîtront grâce a l'arrivée massive d'Européens. Un certain #68 viendra révolutionner l'art capillaire du hockeyeur et colle encore au circuit. Sergei Fedorov et Pavel Datsyuk seront mes favoris de ces nouvelles têtes avec un drôle d'accent. Et tout un talent.

1991: Mario Lemieux ne joue que 26 matchs en 1990-1991, affecté par de nombreux problèmes de dos. Mais il revient suffisament en forme pour les séries éliminatoires alors qu'il aide grandement les Penguins à atteindre la finale pour la première fois. Au deuxième match contre les North Stars, Lemieux marque un de ses buts légendaire où il monte la rondelle de sa propre ligne bleue, passant entre Shawn Chambers et Chris Dahlquist avant de déjouer de ses longs bras Jon Casey et de s'effondrer dans près du poteau.Une image mémorable. Pittsburgh gagne la première de ses deux Coupes consécutives qui auront le même héros comme récipiendaire du trophée Conn Smythe: Mario Lemieux.

1992: Au début de la saison 1991-1992, la LNH instaure la reprise video lors d'un but jugé contestable. L'impact de cette décision est réellement senti lors de la première ronde entre Détroit et Minnesota. Minnesota peut éliminer Detroit lors du match#6 qui se termine 0-0 après trois périodes. Sergei Fedorov, en surtemps fait une montée à l'emporte pièce et, seul devant Jon Casey, frappe la barre horizontale. Même Fedorov ne croit pas avoir marqué. Le jeu est révisé et effectivement, la rondelle frappe l'intérieur de la barre horizontale et les Wings auront droit à un autre match (qu'il gagneront aussi). Il s'agit de la toute première rencontre dont le sort est décidé par une révision vidéo.

1993: Avant la saison, le record pour le nombre de buts par une recrue était de 53 et détenu par Mike Bossy des Islanders depuis 15 ans. Le record de points pour une recrue était détenu par Peter Stastny avec 109 en 1981. Teemu Sellane des Jets de Winnipeg effacera ces deux records en marquant 76 buts et obtenant 132 points, à sa saison recrue. Record imbattu/imbattable.

1993: Le 29 mai, Wayne Gretzky, maintenant un Kings de Los Angeles, marque un 8ème tour du chapeau en carrière en séries (un autre record) en troisième ronde quand les Kings battent les Maple Leafs 5-4. Il marque dans chaque période et propulse son club en finale pour la première fois de son histoire.

1993: Pendant de temps, en route pour la finale, Montréal surprend Québec en première ronde, largement favori pour gagner la première ronde. Montréal perd le premier match à Québec quand Scott Young bat Patrick Roy. Daniel Bouchard, maintenant instructeur des gardiens pour Québec, et ancienne idole de Patrick Roy, prétend qu'il a trouvé LE défaut de Patrick Roy. Montréal ne perdra plus en supplémentaire. Pour les matchs qui demanderont de la supplémentaire suivant. Stéphane Lebeau et Kirk Muller marquent en surtemps contre Québec, que Mtl éliminera en 6 matchs. Boston est vite éliminé par Buffalo, ce qui rend un énorme service aux Canadiens. 3 des 4 matchs seront décidés en supplémentaire avec Guy Carbonneau, Gilbert Dionne et Kirk Muller pour jouer les héros. David Volek, rend un service énorme aux Canadiens en éliminant d'un but Mario Lemieux et sa bande. Montréal prendre 5 matchs pour éliminer NY, dont 2 réglés en surtemps, Lebeau et Carbo pour jouer les héros. En finale, 3 autres matchs seront décidés en surtemps. Eric Desjardins et John LeClair (2 fois), joueront aux héros, mais le vrai héros est Patrick Roy, qui vole presque chaque match après les deux premières défaites contre Québec. Et qui gagne un second Conn Smythe. Roy gagnera 4 Coupes Stanley, 2 avec Montréal et 2 avec l'Avalanche. Il reste le seul joueur à avoir gagné le Conn Smythe 3 fois.

1993: En finale, Wayne Gretzky, Jari Kurri, Luc Robitaille et compagnie gagnent le premier match assez facilement à Montréal 4-1. Mais dans le second match, Montréal tire de l'arrière 2-1 avec 1:45 à jouer dans le match. Guy Carbonneau a un excellent oeil pour les palettes de hockey courbée illégalement. Demers choisit de faire mesurer la palette de Marty McSorley qui semble nettement illégale. Elle l'est. Il écope de deux minutes de pénalité, ce qui permet à Eric Desjardins de marquer son second but du match à 6 vs 4 avec 32 secondes à faire au match. Envoyant tout le monde en surtemps. C'est ce même Desjardins qui complète son tour du chapeau, à 51 secondes du début de la surtemps. Le rythme a changé. Montréal gagnera les trois matchs suivants. Et sa 24ème Coupe. Sa dernière.

1994: Le 23 mars, Wayne Gretzky, contre les Canucks, marque son 802ème but, ce qui le fait passer devant son idole, le grand #9 Gordie Howe.

1994: Dans le Carré d'As mettant aux prises les Devils et les Rangers, New Jersey mène 3-2 dans la série qui se déplace au New Jersey. Le brillant capitaine Mark Messier promet une victoire aux fans. Et il livre la marchandise au match suivant en marquant trois fois, dont le but d'assurance dans un filet désert. New York est encore en vie. Lors du dernier match, au Madison Square Garden, le momentum est du côté des Rangers, après 3 périodes ça reste 1-1. En deuxième période supplémentaire, Stéphane Matteau élimine les Devils et envoie son club en finale.

1994: Et en finale, les Rangers gagnent leur première coupe en 54 ans, contre les Canucks, ironiquement, l'autre club avec lequel Messier jouera le reste de sa carrière. Brian Leetch devient le premier Étatsunien à gagner le Conn Smtyhe.

1996: Steve Yzerman porte le "C" du capitaine à Detroit de 1986 à 2006. Quand Detroit affronte St-Louis, il y a beaucoup d'acrimonie. La série de deuxième ronde oppose les deux clubs rivaux. Detroit gagne 3-2, 8-3 et 4-2, St-Louis gagne 5-4 en OT, 1-0 et 3-2. Le dernier match se décidera en surtemps et en double surtemps même. 0-0 après 4 périodes. À la cinquième, Stevie Y soutire la rondelle à nul autre que Wayne Gretzky et catapulte de la ligne bleue un plomb magique de 60 pieds qui bat Jon Casey et élimine les Blues. Un lancer parfait, d'un joueur parfait.

1997: Les Red Wings n'ont pas gagné une Coupe depuis l'époque de Gordie Howe, oui cela veut dire presque 45 ans. L'arrivée de Steve Yzerman a fait passer les Wings d'un club ridicule à quelque chose de sérieux. Les 5 Russes, Kozlov, Fedorov, Fetisov, Larionov et Konstantiov brillent. Brendan Shanahan est fameux en séries. Stevie Y, toujours intelligent. Lidstrom fantastique. Mike Vernon va chercher le trophée Conn Smtyhe. Detroit élimine facilement les Flyers en finale. Une première Coupe en 42 ans. Le début d'une dynastie.

1999: Brett Hull aura été un grand joueur de hockey à la hauteur de son père et meilleur encore. Mais son plus grand fait d'arme se trouve en finale contre Buffalo, en triple supplémentaire, avec un Dominik Hasek à plat ventre, cherchant la rondelle, que Hull a trouvé, pour marquer le but gagnant qui donne la seule Coupe Stanley à la concession des Stars. Joe Nieuwendyk est élu joueur le plus utile. Le but est faussement contesté parce que Hull a un patin dans la zone bleue, contradictoire toute la saison, et ce, jusqu'au dernier but de la saison.

2002: Scotty Bowman gagne sa 9ème Coupe Stanley, avec Montréal, Pittsburgh et cette fois à la barre des Red Wings. Il enfile ses patins et fait le tour de la patinoire. Il se retire comme entraîneur par la suite. Il gagnera trois autres Coupes dans l'organisation des Black Hawks de Chicago.

2004: En juin, les Flames sont en finale contre Tampa Bay.  Ironiquement, c'est le premier club de la LNH à avoir abandonné Martin St-Louis au ballottage. Martin St-Louis, qui se répète avant chaque matchs toutes le fois où ses entraîneurs passés le condamnait parce qu'il était trop petit, marque en double supplémentaire, à Calgary, forçant un match #7 dans la finale. Tampa Bay retourne à domicile, gagne le dernier match 2-1, Brad Richards est élu joueur le plus utile pour la seule Coupe Stanley du Lightning.

2006: Sid the Kid Crosby devient le plus jeune joueur à marquer 100 points dans la LNH avec 102 à sa saison recrue. Il ne va gagner pas le titre de recrue de l'année, Aleksandr Ovetchkine will. Deux immenses joueurs se profilent.

2007: Les Ducks d'Anaheim gagnent une virile Coupe Stanley contre les Sénateurs d'Ottawa qui ont probablement la ligne la plus spectaculaire du circuit en Spezza/Alfredsson/Heatley. Les Ducks ont Chris Pronger et Scott Niedermayer à la ligne bleue et un François Beauchemin très en forme. Jean-Sebastien Giguère est aussi sensationnel devant le filet. Getzlaf, Perry & Selanne font la pluie et le beau temps offensivement. Anaheim rafle sa seule Coupe.

2009: Le 18 mars, Martin Brodeur efface le record de Patrick Roy pour le plus grand nombre de victoires dans la LNH avec une victoire de 3-2 des Devils sur les Hawks. Ça lui fait 552 victoires. Il terminera sa carrière en 2015, premier pour le plus grand nombre de saisons de 40 victoires ou plus (8), le plus grand nombre de saisons de plus de 35 victoires (12), le plus grand nombre de saisons de plus de 30 victoires (13), le plus de victoires en une saison (48), le plus grand nombre de victoires en saison régulière (669), le plus grand nombre de victoire en prolongation (52), le plus grand nombre de victoires en tirs de barrage (26), le plus grand nombre de matchs en saison régulière (1076), le plus de blanchoissage en saison régulière (121) le plus grand nombre de blanchissage en séries (24), le plus de blanchissage dans une saison de séries éliminatoires (7), pour le nombre de minutes jouées en une saison (4697), le plus de buts marqués par un gardien (les trois fois lancés), le plus grand nombre de buts vainqueurs par un gardien (!) (1).

2009: En deuxième ronde des séries, les Capitals et les Penguins s'affrontent. Washington a gagné le premier match 3-2. Sidney Crosby marque en première Pit 1 Was 0. En deuxième, Ovechkin nivelle 1-1. Crobsy réplique 2-1, Pit. Mais David Steckel ramène le tout à 2-2 avant le début de la troisième période. Ovechkin marque deux autres fois pour compléter son tour du chapeau et mettre la marque à 4-2 en troisième. Mais à 30 seconde de la fin, Sid marque aussi son troisième but du match. Duel de grands. Washington gagne le match et prend le devants 2-0 dans la série. Qu'ils perdront en 7 matchs. Les Penguins ont gagné 9 des 10 fois qu'ils ont fait face aux Caps en séries.

2010: Les Black Hawks de Chicago en sont au 6ème match de la finale contre Philadelphie. Ils ne sont plus qu'à un but de mettre fin à une disette de 49 ans pour gagner la Coupe. Patrick Kane déborde sur la gauche le défenseur Kimmo Timonen pour se rendre au gardien Mike Leighton. D'un angle impossible, Kane marque le but rêvé mais personne ne sait où se trouve la rondelle. Bel et bient entrée dans le but. Personne sauf Kane qui jubile et a le temps de se rendre au gardien Anti Niemi (oui, lui) qui ne réagit pas plus, incertain. Les Hawks commencent une dynastie, la première de trois Coupes Stanley en 7 ans.

2013: Le Hockey vainc la brutalité sportive. Les Bruins atteignent la finale pour y affronter les Hawks. Les Bruins, depuis 2010 sont l'équipe la plus vicieuse et la plus ignoble. Ils ternissent le LNH. Au 6ème match, c'est 2-1 Boston en fin de partie. Tout semble laisser croire qu'on aura droit à un septième match. Mais Bryan Bickell marque avec seulement 1:16 à faire sur une brillante passe de Jon Toews. On ira en surtemps. NON! 17 secondes plus loin, Dave Bolland marque et les Hawks, tout comme les Canadiens sur les Flyers de 1976 en finale, font gagner le Hockey sur les brutes. Ce blogue naît cette semaine là.

2016: Jaromir Jagr dépasse Mark Messier et devient le deuxième marqueur de tous les temps dans la LNH. Il est aujourd'hui à 938 points de Wayne Gretzky...

2017: Les Penguins sont les premiers à gagner 2 Coupes Stanley consécutives depuis les Red Wings en 1998. Sidney Crosby, le troisième joueur seulement à gagner le Conn Smythe deux fois en autant d'années après son patron, Mario Lemieux, en 1991 et en 1992, et Bernard Parent des Flyers, en 1974 et 1975.

Dimanche prochain, le 26, marquera les 100 ans de la prise de décision de la création d'une nouvelle Ligue: la LNH.

Ses deux premiers matchs avaient lieu trois semaines plus tard, à Ottawa et Montreal.