Les Oilers d'Edmonton sont une organisation capable de grands coups. L'acquisition de Gretzky, le repêchage de Messier à 17 ans, la signature de Jari Kurri, l'embauche de Chris Pronger qui les as aidés à atteindre une forte improbable et historiquement (faible) finale de la Coupe Stanley contre la Caroline en 2006.
Mais ils sont aussi capables des pires décisions.
Le contrat de 33 millions à Shawn Horcroff en était une.
La décision de faire de Shayne Corson leur capitaine lors de la saison du lock-out en était une autre.
Les Oilers d'Edmonton ont eu successivement dans toute l'histoire de leur concession comme capitaines, Al Hamilton, Glen Sather (oui, lui), Paul Schmyr, Ron Chipperfield, Blair MacDonald, Lee Fogolin, Wayne Gretzky, Mark Messier, Glen Anderson, Kevin Lowe, Craig MacTavish, Kelly Buchberger, Doug Weight, Jason Smith, Ethan Moreau et Shawn Horcroff.
Ils ont aussi nommé Shayne Corson capitaine le temps de 34 matchs lors de la saison écourtée de 1995. C'était le début de la fin pour la dynastie des Oilers.
Ignominie et disgrâce étaient au rendez-vous. Le club a été écarté des séries pour les trois saisons où Corson a officié dans l'uniforme des Huileux.
Lors de son séjour junior, Corson avait joué pour les Steelheads d'Hamilton et portant le "C" du capitaine pour l'équipe canadienne junior, il avait connu un bon tournoi, mais lors du match ultime de la finale il avait été grotesque en jouant extraordinairement mal, perdant son tempérament en tout temps, écopant de pénalités idiotes face à l'URSS et faisant honte au "C" sur son gilet.
Bien entendu le Canada avait perdu 4-1. Et Corson avait perdu toute dignité dans mon esprit. (il ne la regagnerait d'ailleurs jamais).
Corson a ensuite été repêché par les Canadiens avec lesquels il a remporté la Coupe en 1986, mais son séjour, jusqu'en 1992, a été marqué par des coups d'éclats hors glace, dans des nuits arrosées de la rue Crescent entre autre. Salué par certain pour son opportunisme sur la glace et son agressivité, d'autres le reconnaissait aussi comme un artiste du coup vicieux. L'année suivant son départ de Montréal, ceux-ci remporteraient leur coupe Stanley suivante. Les Oilers donnant un pas pire coup de main aux canadiens en leur refilant Vincent Damphousse, pas innocent dans la conquête de 1993.
Avant d'être échangé à Edmonton, il venait de signer un contrat de 4 ans à Montréal et était devenu parfaitement hors de contrôle. Il commençait la saison 1991 avec une suspension de 10 matchs pour avoir frappé vicieusement Raymond Bourque lors d'un match des séries précédentes qui éliminait Montréal (BOURQUE! WTF? Neely peut-être mais Bourque?). Puis, en novembre, donc encore tôt en saison, il écopait d'un autre 10 matchs pour avoir quitté le banc afin de se battre sur glace. En février 92, il était suspendu par son propre club, Montréal, pour s'être battu au Zoo bar de Montréal, deuxième bagarre du genre après un incident semblable survenu Marble Club de Winnipeg.
Le splendide commentaire de son entraîneur (atteignant le statut de demi-dieu) Pat Burns qui en avait assez de cet imbécile, allait faire le tour de la planète hockey. Il passait aux Oilers lors de l'été suivant. Contre Damphousse!!! un vol! Mais les Oilers étaient en proie aux mauvaises décision. Jarri Kurri était donné aux futurs finalistes de l'année suivante contre Scott Mellanby. Steve Smith quittait et Dave Manson arrivait. Kevin Lowe était échangé contre Roman Oksiuta (qui?). Mark Messier contre Bernie Nicholls, puis Nicholls contre Zdeno Ciger. Glenn Anderson et Grant Fhur étaient envoyés à Toronto contre Luke Richardson et Vincent Damphousse qui...vous savez...
Jeff Beukeboom gagnerait aussi deux ans plus tard la coupe Stanley avec les Rangers et David Shaw, arriverait en retour dans l'uniforme des Oilers. Beukeboom la gagnerait cette coupe avec Kevin Lowe, Glen Anderson, Craig MacTavish, Mark Messier, Adam Graves et Esa Tikanen...tous des Oilers trois ans auparavant...
Shayne Corson devenait alors le leader d'un groupe assez moche. Bien qu'il était probablement l'un des meilleurs éléments de son club, il écopait de stupides pénalités en fin de match, presque toujours quand le match était considéré comme perdu par son club, et instiguait des combats contre des gars qui n'étaient pas toujours des batailleurs. Cheap. Shayne méritait son surnom de Shame. -19 à sa première saison et 209 longues minutes au cachot. Ça c'est du leadership...
Et les Oilers rataient les séries pour la première fois de l'histoire de leur concession dans la LNH...
La saison suivante ils miseraient sur Jason Arnott comme premier choix (7ème de la NHL) et Corson le guiderait avantageusement lors de sa première saison en 1993-1994. Mais le club ne ferait pas plus les séries.
Lors de la saison écourté du lock out de 1995, de janvier à mars, l'entraîneur George Burnett ferait de Shame son capitaine.
Une équipe est souvent le reflet de son capitaine.
Il agit sous son influence
Corson en capitaine, l'huile tomba sur le feu.
Les Oilers luttaient pour une place en séries, même si Corson et Arnott connaissaient de misérables saisons. Quand Corson, qui doit négocier un contrat la saison suivante, va demander à un officiel de lui accorder une assistance supplémentaire sur un but, Arnott le trouve ridicule de faire passer ses intérêts avant ceux de l'équipe et les deux en viennent aux coups. L'entraîneur Burnett lui retire son titre de capitaine et Glen Sather le récompense et l'appui en limogeant...Burnett...le lendemain...pour le remplacer par Ron Low. Les Oilers ratent à nouveau les séries et terminent la saison sans capitaine.
Corson est agent libre la saison suivante et devient un Blues de St-Louis. Les Oilers ne s'en tirent pas trop mal reçevant en compensation Curtis Joseph et Mike Grier.
Un an plus tard, les Oilers feraient les séries. Corson allait revivre le scénario du capitaine trouble avec les Blues alors que Mike Keenan allait soutirer le titre de capitaine à Brett Hull pour des problèmes d'attitude et nommer comme nouveau capitaine...Shayne Corson!...qui lui aussi, avant la fin de la saison suivante, allait donner son titre de capitaine, à cet ancien Oiler des belles années connu sous le nom de Wayne Gretzky. Corson reviendrait à Montreal pour terminer sa carrière de perdant. Les Blues reçevrait en retour Pierre Turgeon, Craig Conroy et Rory Fitzpatrick. Pour une troisième fois, le club se débarrassant de Corson allait faire un meilleur deal SANS Shayne.
Le second passage de Shame à Montréal a été marqué par une double suspension pour avoir atteint volontairement Ed Jovanovski au visage et pour avoir tenté de le rejoindre hors glace à son vestiaire pour lui faire la fête. Lors de ses deux dernière saisons à Montréal, le club ne fait pas les séries.
Il était capitaine.
Dysfonctionnel il ne pouvait que finir à Toronto. Avec son beau frère Darcy. (Remarquez que le club perd 5-3 et que le match est hors de portée...loser)
À Toronto, il couchera avec la femme de son coéquipier Alexander Mogilny.
Team player.
Tellement joueur d'équipe qu'il quitte les Leafs au troisième match des séries éliminatoires de 2003, déçu d'être laissé sur la passerelle. Les Leafs gagnent un splendide match en surtemps contre Philadelphie SANS Corson car, soustraire Corson est toujours payant. Toutefois cette fois-ci, il devient aussi une distraction hors-glace et les Leafs perdent 3 des 4 matchs suivants et la série de première ronde.
Incroyablement, Dallas lui offre un contrat pour sa dernière saison, la saison écourtée de 2004. Pour son "intensité en séries".
Il est d'une telle intensité qu'il leur offre 5 matchs de première ronde et une fiche, incluant les deux matchs en temps supplémentaires, de 0 but et 1 passe et une radieuse fiche de -5.
Se termine sa carrière de fameux perdant.
Les Oilers, pour revenir à eux, aiment bien les imbéciles.
Andrew "Finger" Ference a été nommé capitaine l'an dernier.
Il le sera encore vraisemblablement cette année.
Ference est au hockey ce que la fiente de mouette est à l'alimentation.
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