mercredi 4 septembre 2013

Les Flyers de Philadelphie: Bons Coups & Erreurs

Philadelphie est non seulement une ville de sports importante aux États-Unis mais une ville de sports gagnante. Que ce soit les Eagles au Football, les 76ers au Basket, les Phillies au baseball ou les Flyers au hockey, les équipes sont généralement généreuses en victoires et en titres au travers des époques.

Les Flyers, en 1974 et 1975, allaient devenir la toute première concession de l'expansion de l'ère moderne (1936 et plus) hors des "original 6" à remporter la précieuse Coupe Stanley. Ça serait d'ailleurs leurs deux seules.

Mais Philadelphie aura été de la grande finale en 1976, 1980, 1985, 1987, 1997 et 2010. Du côté de l'équipe perdante mais en finale tout de même, donc parmi les deux concessions les plus importantes de leurs saisons respectives.

Les Flyers, des Broad Street Bullies à nos jours ont toujours (ou presque) été une menace dans la LNH. Mais voilà que l'an dernier, dans la saison écourtée, le club allait réserver l'une des plus grandes surprises de la courte saison en ratant la note de passage pour les séries.

Étudions l'évolution de la concession depuis son arrivée en 1967 et tentons de comprendre ce qui ne va pas dans la ville de la fraternité.


Ayant acheté les As de Québec dès 1967, les Flyers ont alors fait la part belle aux francophones dès le départ et le font toujours de nos jours. Bernard Parent, Leon Rochefort, André Lacroix, Serge Bernier, Jean-Guy Gendron, Simon Nolet, Rosaire Paiement, André "moose" Dupont seront parmi les francophones qui s'illustreront durant les premières années du Club.
Ce sera sous le leadership du 17ème choix de la LNH en 1969, Bobby Clarke, que les Flyers connaîtront leurs première années de gloire qui culmineront jusqu'aux doubles conquêtes de la Coupe Stanley au milieu des années 70. Les Canadiens de Montréal freineront leur ascension en 1976 en stipulant qu'il fallait les battre en finale "pour que le hockey redevienne propre". Ce qu'ils ont fait à l'instar des Hawks l'an dernier.

Les méchants Flyers des années 70 auront aujourd'hui comme émule de certains Bruins dans le style, sales, brutal, malpropre et méchants.

Reggie Leach, Rick MacLeish, Bill Barber, Clarke, Dave Schulz, Bob Kelly & Jimmy Watson étaient les fers de lance de cette époque. En 1980, les Flyers allaient ne pas perdre les 35 premiers matchs de la saison (25-0-10). Un record qui tient toujours.

Clarke, littéralement l'enfant chéri de la concession héritera du club dans son après carrière, comme directeur-gérant et vice-président du club. Brian Propp, Tim Kerr, Pelle Lindbergh (brièvement), Mark Howe, Brad MacCrimmon, Ron Hextall et Dave Poulin allaient être les bougies d'allumage de ce club dans les années 80. Hextall allait d'ailleurs être le second Flyer à rafler le trophée du joueur le plus utile des séries éliminatoires dans une cause perdante (vs Edmonton en 1987) l'autre étant Reggie Leach en 1976.

Les années 90 seront les années Lindros. Les droits sur le grand dadet des Nordiques allait coûter Steve Duchesne, Peter Forsberg, Kerry Huffman, Ron Hextall, Mike Ricci, Chris Simon, un choix au repêchage qui allait devenir Jocelyn Thibault et un autre qui serait Nolan Baumgartner aux Flyers. Lindros, avec un talent exceptionnel, ne sera jamais totalement l'inspiration espérée.
Sous le leadership de l'immature Eric, le club serait bon, mais le coït serait toujours interrompu et Clarke en perdra la boule. Il cèdera sa place à son ami Paul Holmgren dans le rôle du directeur gérant en 2006.

La valse des gardiens ne livrant pas la marchandise allait débuter pratiquement à la mort précoce de Pelle Lindbergh dans les années 80. Aidé d'une défensive toujours plus douteuse, Brian Boucher, Roman Cechmanek, Jeff Hackett, Robert Esche, Sean Burke, Antero Niittymaki, Martin Biron et Mike Leighton allaient se partager la tâche de gardien #1 sans succès réèls. La saison du 40ème anniversaire de la concession sera leur pire à vie. 30ème sur 30. Pour ajouter l'insulte à l'injure, Chicago sera tiré au hasard avant eux pour le tout premier choix de la ligue qui sera l'excellent, et déjà double gagnant de la Coupe Stanley (et récipiendaire du Connie Smythe l'an dernier) Patrick Kane. Philadelphie préfèrera James Van Riemsdyk à Kyle Turris, Karl Azner Sam Gagner et Logan Couture. Van Riemsdyk est déjà ailleurs. Kane reviendra les hanter en 2010 en marquant le but gagnant en supplémentaire pour gagner la coupe Stanley à Philadelphie.

Grâce à d'excellents échanges avec Nashville qui leur donneront Ryan Parent, Scottie Upshall, Kimmo Timonen, Braydon Coburn et Scott Hartnell (les trois derniers étant encore une force du club) les Flyers se rebâtiront rapidement, mais très peu à la défense et avec encore moins de flair devant le filet.

À partir de 2008, le leadership du tandem Mike Richards et Jeff Carter amène le club sur la route du succès mais leurs frasques hors glace, les chassent de la ville de Rocky Balboa dès 2011. Les Kings de Los Angeles, qui les accueille tous les deux cette année-là, se sauvent avec la Coupe Stanley faisant très mal paraître l'organisation.

Claude Giroux allait devenir une belle surprise et un leader autour duquel bâtir mais Sergei Bobrovsky devant le filet aussi...

...à Columbus...

Sur papier, avec
Knuble-Giroux-Read
Gagne-Brière-Hartnell
Simmonds-Voracek-Couturier
Talbot, Brayden Schenn et Fedotenko

Le club aurait se tailler une place en séries.

Mais si on regarde derrière...
Timonen-Coburn
Schenn-Gervais
Gustafsson-Foster
Grossman-Mezsaros

Et un Bryzgalov coûteux et instable comme gardien #1 (comme toujours, Philadelphie aurait dû le savoir), il ne faut pas chercher trop loin afin de comprendre là où le club a échoué.

Quels Flyers se présenteront cette année?

Bryzgalov racheté, Brière parti, Gagné entre deux négos; Avec Mason et Emery devant le filet, Mark Streit à la défense (après s'être tourné vers leur fournisseur de toujours et avoir raté leur offre hostile à Shea Weber) et Vinny LeCavalier à l'attaque, les Flyers seront parmi les meilleurs ou parmi les horreurs?

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