mercredi 2 novembre 2016

Recette de Succès

On a souvent parlé des Canadiens des années 50, 60 et 70 et de leurs équipes de rêve composées d'équilibres frôlant la perfection dans les vestiaires. Un mariage réussi entre francophones et anglophones souvent. Ce que le Canada lui-même ne réussit même pas.

Pour gagner une Coupe, ça prend d'abord un excellent vestiaire. On sous estime grandement des présences comme celles de Lanny MacDonald (surtout blessé) lors de la conquête de la Coupe des Flames en 1989, de George Parros avec Anaheim en 2007 ou de Mike Commodore avec les Hurricanes de la Caroline l'année d'avant.

L'argent n'est pas tout. Il faut savoir simplement trouver les bons ingrédients afin de faire la meilleure recette sportive possible pour graver son nom sur la centenaire Coupe.  

5 peu coûteux investissement portent fruit en ce moment dans la LNH.

Dans les 4 dernières saisons, Lee Stempniak a évolué pour les Flames, les Penguins, les Rangers, les Jets, les Devils et les Bruins. Il a 33 ans. Il a signé un contrat de deux ans pour 5 millions avec la Caroline cette saison. Oh! il ne ramènera pas la Coupe dans la capitale du golf en Amérique du Nord, mais ses 6 pts en autant de matchs sont nettement plus que ce que les Hurricanes anticipaient surement. Gardera-t-il le rythme? probablement pas, les stats, à ce rythme, lui donnerait 55 buts à la fin de la saison. Mais si il offre 20 buts, ce sera déjà son plus haut total depuis 10 ans. Et ça ne pourrait qu,aider un club très jeune qui a besoin de l'apport de bons vétérans. Il est en ce moment si important que le club sans capitaine lui a fait pousser un "A" sur le chandail.

Le passage de Thomas Vanek au Minnesota aura été une catastrophe. L'ancien étudiant du Minnesota croyait y aller d'une autre saison d'une trentaine de buts, mais voilà, Vanek n'a pas marqué 30 buts ou plus depuis 5 ans. Il a aussi évolué pour 5 clubs différents dont un club autrichien. Il avait un peu perdu ses propres repères. Minnesota a racheté la dernière année de son contrat tellement ils n'en voulaient plus. À 32 ans, en signant avec Detroit, il fait mouche. 8 pts en 7 matchs. Si il reste en santé. Peut-être aura-t-il sa saison de 30 buts. Pour seulement 2, 6 millions. Et un pari de seulement 1 ans pour Detroit.

C'est aussi un contrat d'un an qu'ont offert les Coyotes au joueur de 35 ans, Radim Vrbata. Et il s'agit d'un investissement de seulement 1 million (500 000 de plus si ils font les séries). C'est la 3ème fois que Vrbata jouent pour le club dans le désert. Ses deux premiers passages en Arizona ont offert 56 pts (27 buts) en 76 matchs en 2007-2008 et une saison de 35 buts (son meilleurs total de la LNH) entre 2009 et 2014, période où il a accumulé une moyenne de 47 pts en 5 saisons. Ce club fabuleusement jeune a besoin de vétérans et Vrbata a présentement 6 pts en 8 matchs dont 4 buts. Ça regarde bien pour le Tchèque.

Brandon Pirri n'a que 25 ans, mais il a déjà été de 4 organisations: Chicago, Floride, Anaheim et maintenant ce sont les Rangers qui l'ont embauché. Il serait difficile de le qualifier de fabricant de jeux. Sa saison de 2014-2015 en Floride ont offert des chiffres de 22 buts et 2 toutes petites mentions d'aide... Mais New York a justement besoin de buts en provenance de d'autres sources que Nash ou Zuccharello. Envoyé aux Ducks l'an dernier en cours de saison, il était agent libre cet été et a été signé pour 1,1 million. Il doit prouver à Alain Vigneault qu'il peut jouer dans les 2 sens de la patinoire, mais pour l'instant, ses 6 pts en 9 matchs sont bienvenue. Et il a déjà accoté le nombre de passes de toute sa saison 2014-2015...

L'ancien club de Pirri, les Panthers, ont probablement le meilleur investissement en ce moment. 1, 5 million pour Jonathan Marchessault, 2ème marqueur de la Ligue au moment d'écrire ceci avec 11 pts. 1 pts derrière McDavid. L'ailier de seulement 25 ans n'a jamais été repêché. Ce sont le Lightning qui ont eu le flair de lui accorder un essai et à partir de 2014-2015, Marchessault avait trouvé son rythme dans la LNH. Il est à 2 buts de battre son meilleur total dans la LNH et le fait d'être aux côtés de Barkov et Jagr équilibrent un trio parfaitement pour la troupe de Gerard Gallant. Les Panthers l'auront encore l'an prochain, mais le paieront seulement 750, 000$ Aubaine.

Mention spéciale à Kris Russell qui fait du sacré bon boulot avec les Oilers depuis le début de la saison.

Mais restons en Floride. Et c'est vraiment de cela dont je voulais vraiment vous parler.

Dans une Ligue où l'argent domine tout, il est bon et sain de constater que certains boys y sont aussi pour le sport lui-même et la gloire sportive et non financière.

À Tampa Bay, 3 joueurs ont accepté des salaires inférieurs à ce qu'ils auraient pu avoir afin de rester dans le même vestiaire qui est si impressionnant depuis trois ans. Steve Stamkos, le capitaine, l'a fait en premier en acceptant de rester avec le Lightning malgré le pont d'or promis par Toronto. Victor Hedman, le prochain capitaine a fait de même. 2 jours plus tard, y allant sur la longeivité (8 ans) au lieu de la démesure à court terme.

Il n'y avait pas assez d'argent pour Nikita Kucherov cette saison. Johnny Gaudreau avait sensiblement les mêmes chiffres que le 86 du Lightning et il avait obtenu 6,75 millions par année. Le clan Kucherov visait la même chose et Nikita, sans contrat, a boudé en Russie tout le camp d'entrainement. Il a finalement accepté 3 ans à 4,766 millions par année.

Pour gagner la Coupe avec les boys.

Pour ne pas changer de vestiaire.
Ne pas changer de cuisine.
Cuisiner le succès comme Tampa Bay le fait si bien ensemble depuis trois ans.

Le sport avant le cash.

Ça me réconcilie avec bien des choses.

Si TB peut gagner la Coupe, peut-être suivra-t-on ce modèle d'affaires dans les années à venir.

Un modèle d'affaires qui sera une affaire de sport.

Et rien d'autre.



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