mercredi 20 septembre 2017

L'arbitrage 2017 (2018?) dans la LNH

Lundi soir, 49 pénalités ont été décernées pour avoir cinglé.

De toute évidence, un message a été transmis aux zèbres de la LNH.

Le spectacle était horrible. D'abord parce qu'un paquet de joueurs, qui ne seront jamais de l'équipe, se mêlaient à des joueurs établis. Mais surtout parce que des matchs, attendus décousus, étaient maintenant sans rythmes puisque toujours arrêtés. L'ire des fans (et des joueurs) s'est manifesté aux mises au jeu quand on a vite sévi sur ceux qui n'écoutaient pas assez vite.

Quand la LNH est revenue de son lock out, en 2005, on avait serré la vis sur les pénalités d'obstruction. Quand on voyait les 6 défenseurs du match, d'une même équipe, au banc des punitions dès la première période, on pouvait penser "je ne sais pas quel est la solution, mais ce n'est pas ça".

Et bien, au contraire, c'était exactement ça. Comme un enseignant fait le méchant en début d'année afin de se faire respecter, les arbitres de la LNH profitent des camps d'entraînement pour s'entraîner eux aussi. Et entraîner les joueurs dans la bonne direction.
Si le soccer est pathétique et imbuvable, c'est parce que les arbitres ont non seulement toléré les "plongeurs" et les "acteurs" dans les deux cas, d'insultants manipulateurs, mais ils acceptent aussi qu'on leur touche, ce qui n'existe dans aucun autre sport. Et qui fait perdre, du point de vue du joueur et de l'amateur en herbe, tout respect pour lui, et son sport.

Au hockey, il y a visiblement effort.

On sait tous que ça ne durera peut-être pas. Tout comme le prof, sévère en début d'année scolaire, on ramolira. En séries éliminatoires, les sifflets seront rangés et les bons joueurs protégés.

À leur retour dans la LNH, en 2005, les (bons)joueurs offraient un bien meilleur spectacle. le hockey ressemblaient à du hockey et les bons patineurs pouvaient honorer leur talent sans obstruction. Le spectacle était même devenu offensif. Ce qu'il n'est plus complètement.

Dans le match New York vs New York, les arbitres ont décernés 9 pénalités pour avoir cinglé. L'un des 2 matchs entre les Oilers et les Flames a vu 7 pénalité du genre se donner. Entre Montréal et Boston aussi. Toronto et Ottawa se sont séparés 3 des 10 pénalités d'impertinence aux mises au jeu.

Et c'est très bien. Très très bien.

La Ligue met ses culottes. La question est, toutefois, comme chaque année, combien de temps cela durera-t-il? Est-ce que les joueurs s'ajusteront vraiment? Ils l'on fait pour l'obstruction. Domper la rondelle dans le coin était toujours secondé d'un défenseur bloquant celui qui l'avait lancée et qui voulait la pourchasser. On y pense maintenant quand on est à la ligne bleue défensive. On n'obstrue plus impunément.

Les fans, les commentateurs et les joueurs ont trouvé tout ça inintérressant et frustrant. "les arbitres font leur show" se sont-ils plaint. Oui. Pour que le show soit justement meilleur en bout de ligne. Au début, ce sera ardu. Mais les joueurs talentueux n'en seront que plus heureux. Et le spectacle en bénéficiera au bout du compte.

Le règlement a toujours existé sur l'interdiction du cinglage.
On a tout simplement cesser d'appeler la punition avec le temps.

La sévérité sur les deux appels, le cinglage et l'écoute des officiels au mises au jeu, auront des effets positifs sur le sport. On éliminera jamais l'un ni l'autre, mais on diminuera grandement les écarts de conduite. Comme avec l'obstruction.

Si on est venu à ceci, c'est que cinglé était devenu la norme. "je t'approche, je veux que tu saches que je ne suis pas loin, je te cingle. Oui. je suis là...".
Ce sera encore cela mais à la fin, on pourra rajouter "...et je m'en vais au banc des pénalités".

Sidney Crosby cassant un doigt de Marc Méthot ne pourra plus être impuni. Même si ce type de cinglage se produi(sai?)t plus de 100 fois par match.

Les observateurs de la LNH, à la base du projet d'enrayer le cinglage ont étudié 4 matchs des séries de la LNH, l'an dernier, le match de la Coupe Memorial et la finale de la NCAA. Le meilleur match n'a produit qu'une soixantaine de cinglage. Les pires, plus nombreux, plus de 100 (110, le pire).

Il y a surement moyen de couper tout ça de moitié. Imaginez ce que ça pourrait faire pour le rythme d'un match sans intervention du bâton sur les mains , les coudes, le dos, les jambes, les patins.

Ceux qui se plaignent des tests, fait par la LNH en ce moment, à ce niveau, devraient se dire qu'il est nettement mieux de tester tout ça en matchs pré-saison plutôt que lorsque la saison sera amorcée.

Mais dans un match #7 des séries...auront-ils le courage de toujours appeler les coups de bâtons? Les juges de lignes seront aussi sévères sur les indisciplinés des mises au jeu?

Et si le jeu de puissance qui suit est à la source du but gagnant d'une série âprement disputée?

Souhaitons qu'après 1271 matchs, avec stricte réglementation sur le cinglage et les mises au jeu, les joueurs auront compris.

Comme ils comprennent qu'en séries, on se bat moins.

Tout seuls.

Sans qu'on ait besoin de leur dire.

Seul le talent mène à la Coupe
(sauf une fois: la ugly cup de 2011)

Sans vouloir rendre le hockey plus pur que le tennis, faudra voir si on s'attaquera ensuite aux doubles échecs devant le filet.

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