mercredi 19 août 2020

Dale Hawerchuk (1963-2020)

 

Dale était un jeune prodige. Dès ses 2 ans, il avait des patins aux pieds. Pee-wee (11-12 ans) il joue au Tournoi International Pee-Wee du Carnaval de Québec. Son club atteindra la finale. Dans une victoire de 8-1, il marque les 8 buts. 

À 15 ans, le club de son lieu de naissance,Oshawa, les Generals de la OHJL, lui offrent une chance de faire le club junior. Il n'y arrive pas. Oshawa se fait damer le pion par les Royals de Cornwall de la concurrente Ligue Junior Majeure du Québec qui le repêche l'année suivante. Fait rarissime, un ontarien dans la LHJMQ. Il sera recrue de l'année avec ses 103 pts. Et les Royals gagnent la Coupe Memorial. L'année suivante, ce seront 81 buts qu'il marquera et 183 pts qu'il totalisera. Les Royals gagneront une seconde Coupe Memorial consécutive et Dale sera nommé joueur le plus utile du tournoi. 

Les terribles Jets de Winnipeg, avec leurs 9 maigres victoires la saison précédente, terminent dernier de la LNH et sélectionnent donc en premier. Hawerchuk, bien entendu. Depuis un an, son nom est partout. J'ai 9 ans. Je suis largement investi dans le hockey ayant moi-même gagné mon unique championnat des marqueurs, atome, 62 buts, 47 passes, 109 pts. Son #10, et son talent, sera inconsciemment des raisons qui me feront aimer ce numéro toute ma vie. 

Avec Hawerchuk chez les Jets, le club obtient 48 pts de plus que la saison d'avant. À l'époque, c'est la plus grosse amélioration d'un club d'une saison à l'autre (battu depuis). Hawerchuk devient le plus jeune joueur à obtenir 100 pts (103) dans la LNH, et sera la recrue de l'année en 1982. Sidney Crosby bat son record par quelques mois et 3 pts de plus en 2006. Il sera du match des étoiles dès sa première saison et à sa seconde obtient 91 pts avant de connaître 5 saisons de suite de plus de 100 pts, dont celle de 1984-1985, sa meilleure, avec 53 buts et 130 pts. Mais Hawerchuk joue dans la division qui contient aussi les Oilers de Wayne, Mark et Jari, et les Flames de Calgary qui seront aussi dominants dans la seconde partie des années 80. Les Jets feront les séries 8 fois sur les 9 ans qu'il jouera pour eux mais ne se rendent jamais loin. Croisant toujours Edmonton ou Calgary. 

Hawerchuk a le tempérament d'un Joe Sakic. Parle peu, capitaine leader par l'exemple, il reste discret hors glace. Même dans la ville tranquille de Winnipeg, il choisit de vivre en campagne sur une ferme, plus tranquille encore. Au milieu des années 80, on sonde les directeurs gérants de la LNH, et on leur demande avec quel joueur aimeraient ils partir une nouvelle concession. Les trois premiers noms les plus revenus seront Wayne Gretzky, Paul Coffey et Dale Hawerchuk.

En 1987, il gagne une mise au jeu importante, obtient une mention d'aide sur le but gagnant, et est choisi le joueur du match pour le Canada qui bat les Russes 6-5 sur un but tardif de Mario Lemieux. Il brillera toujours représentant le Canada. 

Après une saison de 81 pts en 79 matchs, les Jets choisissent de l'échanger durant l'été de 1990. Aux Sabres, avec leur premier choix (qui sera Brad May), en retour de Phil Housley, Scott Arniel, Jeff Parker, le premier choix des Jets qui deviendra Keith Tkachuk. Il connait des saisons de 89 pts, 98, 96 et 86 avant de se blesser et de ne jouer que 23 matchs, blessé, 1995, où il obtient tout de même 16 pts. 

Joueur autonome après la saison lockoutée de 1994-1995, il signe avec les Blues. Il obtient 41 pts en 66 matchs avant que St-Louis ne l'échange aux Flyers en retour de Craig MacTavish le 15 mars 1996. Il fera 20 pts dans les 16 derniers matchs de la saison, comme Flyers, et en rajoutera 12 autres en autant de matchs en séries éliminatoires. À sa seconde saison comme Flyers, il obtient 34 pts en 51 matchs, lourdement blessé à la hanche. Il joue blessé les 17 matchs des séries menant Philadelphie en finale contre Detroit. Ce sera la seule fois qu'il évolue pour un club qui fait plus d'une ronde de séries. Mais sa hanche est intolérable. Il est forcé de prendre sa retraite à 34 ans, en 1997, laissant derrière des chiffres impressionnants de 1409 pts, en 1188 matchs, 518 buts et 891 mentions d'aide. En séries, il obtiendra 99 pts en 97 matchs. En 16 ans dans la LNH.

J'ai adoré ce joueur au point d'être légèrement bouleversé apprenant son décès hier. Il est au 18ème rang des meilleurs marqueurs à vie de la LNH. Les Coyotes de Phoenix, successeurs alors des Jets, en 2006, retire son #10 à jamais de leur rang. Même si il n'a jamais porté l'uniforme des Coyotes. 

Il sera entraîneur chef des Colts de Barrie dans la OHL, entraînant son club dans les séries pendant 6 des 8 saison où il y est entraîneur. Atteignant la finale Lors de la saison 2018-2019, il apprend qu'un cancer de l'estomac le ronge, il doit se retirer du monde du hockey, et se concentrer sur sa santé.    

Un groupe de musique Québécois est baptisé de son nom, un de ses morceaux introductif aussi

Hawerchuk, et mon respect pour lui y trouve source, était qualifié de superstar la moins diva qui soit. Jamais il ne plaignait de quoi que ce soit. À Winnipeg, il est considéré comme une royauté.

Il était solidement gravé dans mon coeur aussi. J'avoue avoir pleuré hier. 

 Merci Dale. 57 ans, c'était trop jeune pour partir.



Ça va mal pour les clubs que j'affectionne. 

Le Lightning, que je n'aime pas, pourrait éliminer Columbus dès ce midi.

Montréal pensait avoir un joueur offensif en Jonathan Drouin.

Les Flames doivent maintenant gagner deux matchs.

Vancouver est nez à nez avec St-Louis à 2-2, mais ce sont les Blues qui ont gagné le dernier match avec Jake Allen devant le filet, cette fois, et le vent souffle dans leurs voiles. 

 Et Boston pourrait éliminer la Caroline passé 16heures. 

Parlons justement, Boston. Boston Brats.

Rarement un club m'aura autant divisé. 

J'adore: leur coach, Patrice Bergeron, David Krejci, David Pastrnak, Brandon Carlo, Charles MacAvoy, Charlie Coyle, Jake DeBrusk, Chris Wagner, Jeremy Lauzon, Jaroslav Halak et leur gilet. 

Je méprise souverainement, mais vraiment très fort, Zdeno Chara, Cam Neely, Torey Krug, Brad Marchand et Tukka Rask.  

Brad Marchand à lui seul est une pure dychotomie interne pour l'amateur de hockey en moi. Il peut être d'un immense talent. Mais même si il était dans mon club préféré, je ne pourrais pas l'aimer pleinement. Il a un adn de pure vermine. Si il souffre, je jouis un peu. Pas mal même. J'ai le mot karma qui me pousse en bouche. 

Cam Neely n'a jamais rien gagné de sa vie. C'était un joueur brutal, qui continue d'offrir ses conseils de brutes au club. Il est fier quand ses goons frappent et se battent avec des joueurs qui ne se battent jamais. Il puise beaucoup de fierté dans ce qui se fait de plus laid au hockey. 

Torey Krug est une punaise. Il joue la carte du dur, et brille d'arrogance par moments, mais c'est comme si une mouche venait menacer un mammouth. Tel une mouche, j'étemperais son âme dans une baie vitrée.

Tukka Rask est tout juste incapable de gagner au bon moment. Et il ne connaît pas les règlements de la LNH et s'énerve en idiot dans l'ignorance. Il a quand même pris une décision courageuse cette semaine qui me le rend plus digne. 

Mais le gros de ma haine pour Boston tourne autour du #33, le grand idiot de Zdeno Chara. Un criminel qui a été préservé d'un crime public, puni comme telle le soir du match de 17 minutes de punitions sur le même jeu, jeu qui a été révisé par des tricheurs, et qui a même été accessoire à la Coupe Stanley favorisée aux Bruins. La Ugly Cup. 

"I Am such a doofus!"
Chara est une ordure. Un désaxé. Un intarissable intimidateur. Encore cette année, contre la Caroline, il s'est débarrassé du meilleur joueur des Hurricanes, d'une habile jambette. À 6'9, on a des chances que d'autres n'ont pas. Lui, en plus est appuyé par le plus stupide des commentateurs de hockey de la LNH.

Jack Edwards est aussi une ordure. Un non-professionnel fan déguisé en commentateur sportif. Il est normal qu'un commentateur local soit plus enclin à aimer/célébrer le club auquel il est affilié mais Edwards est littéralement aveuglé par ses Bruins. Ils les aiment sales, mais reste incapable de les voir ainsi. Les joueurs des Bruins ne seront jamais coupables de rien. Quand l'ignoble Chara a cassé la cheville de Svenchnikov, Edwards a trouvé le moyen de penser que Svenchnikov avait couru après. Simplement le suggérer, ce qu'il avait aussi fait en se moquant d'une blessure à Roman Polak, relève de l'immaturité crasse. La Caroline lui a rappelé d'être un adulte

"May I rough you up dirty Phil?"
Pour ses 6 ahuris il m'est impossible de complètement aimer Boston.

Peu importe qui gagne la Coupe de cette année, Boston doit ne pas s'y trouver. 

Pour l'amour du hockey.  


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les arbitres seront en contact avec Toronto afin de consulter la reprise vidéo en ce qui concerne votre commentaire. Vous serez publié bientôt n'ayez crainte (à moins d'être parfaitement incohérent).