mercredi 28 octobre 2020

Reconstructions


 À la date limite des transactions de la saison 2018-2019, les Rangers de New York avaient le courage d'annoncer publiquement une reconstruction. 

Je dis courage car, en affaires, et le hockey de la LNH est devenu une vraie business, annoncer que vous pourriez offrir un très mauvais produit à ceux qui viennent le voir et paient très cher pour le faire, peut-être offrir la corde du pendu et la tabouret au suicidaire. Ou plus justement, faire plonger le chiffre d'affaires de l'entreprise.  


On avait alors fait du Lightning une équipe formidable en y envoyant Ryan McDonagh et J.T. Miller. 4 ans avant, NY et TB avaient échangés deux de leurs leaders, Ryan Callahan contre Martin St-Louis, et dès cette année-là, les Rangers atteignaient, dans une cause perdante, la Finale de la Coupe Stanley. face aux Kings. On a répété la combine. Mais cette fois, c'est Tampa Bay qui visait la Coupe à court terme, ce qu'ils ont signé au terme de cette (bizarre de) saison. Pendant un temps, TB aura 50% de ses défenseurs comme anciens Rangers: Dan Girardi, Ryan McDonagh et Kevin Shattenkirk.

 


New York avait aussi réussi l'impensable en louant Rick Nash aux Bruins. L'année suivante, Kevin Hayes passait aux Jets. Matz Zuccarrello allait plus tard devenir un Stars. Shattenkirk, un Lightning aussi. Cette saison, ce sont Henrik Lunqvist et Marc Staal qui ont plié bagages. 

En retour, NY avait alors obtenu Vladislav Namestnikov, Brett Howden, Libor Hajek, Ryan Spooner, Matt Beleskey, Ryan Lindgren, Brendan Lemieux, Jacob Trouba qui ont tous obtenu des hauts et des bas avec les Rangers. Le club raterait les séries les deux saisons suivantes et sans la pandémie, les auraient encore ratées cette saison. Mais ils ont déployés de nombreux jeunes talents et leurs choix au repêchages, aidés par une certaine chance aux loteries, ont été fameux.  


En 2018, Vitali Kravtsov a été le premier choix des Rangers, repêché au 9ème rang, derrière des noms comme Rasmus Dahlin, Andrei Svechnikov, Jesperi Kotkaniemi, Brady Tkachuk, Barrett Hayton, Filip Zadina, Quinn Hughes et Adam Boqvist. Kravtsov, restant en Russie un an avant de s'entendre avec NY, de jouer dans la KHL et de marquer 22 pts en 24 match chez les U20 du tournoi du même nom pour les Russes. Jouant pour les Wolpack de Hartford, le club-école des Rangers, ce sont 15 pts en 39 matchs qu'il a récolté. Ralenti par les blessures. Mais garant d'un brillant futur.


L'an dernier, le deuxième choix de tout le repêchage, derrière Jack Hughes, a été Kappo Kakko. Probablement impressionné par le rythme de la LNH, le jeune finlandais n'a récolté que 23 pts en 66 matchs, en évoluant principalement sur la troisième ligne à sa première saison, l'étrange de cette année. Mais il avait été formidable, moteur principal de la Finlande pour trois médailles d'Or entre 2018 et 2019 dans des tournois de moins de 20 ans. Il en a tout juste 19. Son avenir est toujours pavé de lumières. Il a fait le club dès ses 18 ans. 

Adam Fox est une fameuse surprises à la défense. Il était l'un des deux recrues à vraiment impressionner la saison dernière, l'autre étant Anthony DeAngelo. Quand Fox est sur le jeu, son club a de formidables bonnes statistiques. Meilleures que l'impact qu'ont Cale Makar ou Quinn Hughes! 


Devant le filet, si on s'est débarrassé d'Henrik Lundqvist, c'est parce qu'en Igor Shesterkin et Alexander Georgiev, on a ce qu'il faut pour bien faire. Avec l'apport d'un Artemi Panarin, si important qu'il était parmi les trois finalistes pour le trophée Hart cette saison, avec MacKinnon et Draisatl; de Mika Zibanedjad, meilleur ratio de buts cette saison avec 41 en seulement 57 matchs, et maintenant d'Alexis Lafrennière, premier choix de la LNH, cette saison, New York, en assez peu de temps, gagne son pari de pouvoir plaire. 


Les Black Hawks ont annoncé sensiblement la même chose à leurs fans il y a quelque semaines. Jettant la consternation chez Patrick Kane, Jonathan Toews, Brent Seabrook et Duncan Keith, qui ne sont jamais sentis consultés. Ni ne sont complètement d'accord. John Scott, ancien goon de la LNH, e a rajouté cette semaine disant que la décision était idiote. 

Pas si vite, donkey. 


En 2007, les Flyers avaient le pire club de la LNH. Dès 2008, ils atteignaient le carré d'AS, en séries. En 2010, la Finale, perdue, mais la Finale tout de même. Face à qui? Aux Black Hawks. Hawks qui avaient repêché qui au premier rang en 2007? Patrick Kane. Qui marquait le but gagnant en finale? Kane. Pourquoi pouvaient-ils repêcher Kane au premier rang en 2007? Parce qu'ils étaient la 5ème équipe la plus poche. Philadelphie, la pire repêchera second, en 2007, James Van Riemsdyk. L'équilibre du repêchage peut fonctionner. 


Faites confiance en la rapidité de ce qu'on appelle dans la LNH, le turnabout

Les Hawks étaient aux première loges pour voir de rapides reconstructions, de leur propre club et des Flyers. 

Je ne dis pas que ça peut fonctionner sans faillites dans des marchés comme la Caroline ou l'Arizona. 


Mais ça bouge si vite maintenant dans la LNH. Il n'y a pas de raisons de s'en faire si on annonce une reconstruction.

Peut-être un peu pour les affaires. 

Mais les affaires sont un autre sport.

Celui qui devrait intéresser les fans est le hockey. Et devrait le rester. 

     

 

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