Les Nordiques de Québec, pour la troisième et dernière fois, terminait dernier la saison précédente et à l'époque, c'était l'unique besoin afin de repêcher premier lors du repêchage suivant. Québec avait repêché Mats Sundin deux ans avant et fait d'Owen Nolan, le tout premier choix de la LNH aussi, l'été d'avant. Si ces deux choix étaient discutables et incertains jusqu'au jour ultime, celui de 1991 ne faisait aucun doute.
Tout le monde voulait le colosse joueur de centre Eric Lindros. Il avait fait 149 pts en 57 matchs, dont 71 buts. Il cognait fort et avait un format de footballeur rare. Il en imposait. Québec, sans surprises, le sélectionnait au premier rang. Lindros. Même si Eric, qui avait rencontré le direction à quelques reprises, avait juré qu'il ne jouerait pour les Nordiques, ne citant jamais complètement pourquoi. Issu d'une famille ontarienne raciste, l'idée d'évoluer dans un marché francophone n'a jamais été encouragé par ses parents, sa mère principalement qui ne trouvait pas sain pour son plus vieux de grandir au Québec. C'était du racisme pur et simple. Ceux qui diront le contraire ne connaissent pas le dossier. Il refusera de porter le gilet sur scène. Jamais porté, en fait. Une des plus grandes impostures des dernières années est la sortie de Lindros qui a dit que si il ne voulait pas jouer pour les Nordiques, c'était parce qu'il savait que Marcel Aubut était le pervers qu'on a découvert avec le temps. C'est faux. Ce qui est probablement vrai, c'est qu'Aubut n'inspirait aucune confiance, son anglais est risible, sa personnalité, pire, sa diction difficile ce qui donne parfois l'impression qu'il est débile léger. Ça a terriblement bien servi Lindros de dire n'importe quoi quand Aubut a été trouvé coupable d'inconduite sexuelle. Ça pouvait excuser son attitude raciste de 1991. Celle inspirée par sa famille car il n'était quand même qu'ado, avouons-le aussi. Il mariera quand même une Québécoise, assagi.Les Nordiques le feront leur quand même. Prenant le pari qu'il changerait d'idée. Ils voyaient bien qu'à lui seul, Lindros pouvait changer entièrement ce jeune club. La pression de tenir une équipe perdante depuis trois ans sur ses épaules l'a aussi inconsciemment lâchement guidé. Il ne voulait rien savoir de Québec. Comme plusieurs arbitres de la LNH d'ailleurs, qui ne comprenaient pas les insultes du public ou qui avaient les Nordiques dans le cul depuis Michel Bergeron qui leur criait toujours après. Bergeron a été le meilleur pour Québec, mais le pire aussi. N'a jamais aidé son club avec ses singeries derrière le banc.
Bref, Lindros bouderait les Nordiques et refuserait de patiner avec eux. UnÀ Québec, il n'y avait que lamentations. Lindros, quand il y jouait contre les Nordiques, y était solidement hué. Violemment. Je me rappelle un match où un homme avait crié Baby-Bonnie(sa mère, le vrai problème)-Bitch chaque fois qu'il était sur la glace. L'hostilité était excessive quand il jouait à Québec. Il passait beaucoup de temps sur le banc des pénalités car on le cherchait tout le match du côté des Nordiques. La foule était très agressive. À un match où j'y étais, Eric était sur le banc des punitions et des gens de la foule lui criait des insultes. Il s'était simplement levé afin de faire face aux gens qui lui criaient des choses que tout le public s'était levé pour en rajouter et enterrer du plus violent de CHOUUUUUUUUUU! peu importe ce qu'il voulait dire. J'avais franchement eu peur pour lui, c'était très intimidant et on l'avait perdu dans tous ses gens debout autour du banc.
Reste que la ville de Québec avait tout perdu. Lindros ne se trompait pas si il pensait qu'Aubut était un imbécile. Marcel allait jurer que la hausse des salaires allaient se stabiliser au maire L'allier pour qu'il finance un nouveau Colisée, mais le maire L'allier avait refusé de le croire et de faire payer à sa population les déséquilibres sportifs de la LNH. C'est L'allier qui avait raison. C'est devenu si fou par la suite, l'équipe n'a jamais pu rester dans ce trop petit marché d'affaires.Québec en est resté perpétuellement amer. Qu'auraient été les Nordiques avec Lindros, Sundin, Nolan & Sakic ? On ne l'aura jamais su.
Brière en est à sa première saison comme directeur gérant et n'inspire peut-être pas encore l'esprit des gagnants à ses yeux, comme Aubut n'a jamais semblé le faire pour Lindros il y a 32 ans. Et la rumeur veut que l'idée de jouer pour John Tortorella, un entraineur de la vieille école des traitements punitifs et des cris dans le vestiaire et derrière le banc, ne tentait aucunement à Gauthier.
Brière a eu un dur premier 6 mois avec les Flyers avec ce qui s'est passé avec son fils.Hâte de voir Drysdale en Flyers ce soir, contre Montréal. Si il joue.
Si les séries commençaient demain, Philadelphie les ferait. Même pas comme quatrième As. Parmi les 3 premiers de la Métropolitaine.
Tortorella doit faire quelque chose de bien...
Gauthier sera copieusement hué à Philadelphie. Toute sa carrière qu'il débute.
Comme Lindros l'a été.
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