mercredi 14 août 2013

Tyler Seguin et la "menace" Gay

Vous savez comment c'est.

Vous êtes assis dans votre lit, il est tard la nuit, vous écoutez un morceau de musique joué et composé par un ami. Un morceau qu'il vous as envoyé et que vous avez placé sur votre Ipod. Vous l'écoutez pour la première fois. Vous trouvez le morceau exceptionnel. Vous en avez même des frissons.

Alors vous tweeter vos impressions.

Toutefois...

...vous vous dites que votre buddy, un garçon de 21 ans comme vous, qui vous donne des frissons dans votre lit, ça pourrait avoir l'air gay. Alors pour dissiper les doutes vous rajoutez dans votre tweet "no homo", ce qui devrait ainsi dissiper toute confusion.

...ou peut-être pas, parce qu'au fond, chrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrist que c'est moron. Et il n'en manque pas chez les Bruins de Boston.

C'est une leçon qu'a apprise Tyler Seguin en avril dernier quand il a retweeté la dite chanson à un autre "ami" avant de l'effacer, mais il était déjà trop tard.

Pour les non-initiés, le terme "no homo" existe depuis le début des années 90, soit quand moi, j'avais son âge. Principalement dans les clans testostéronés, (cachant souvent quelques gays eux-mêmes) tels les gangs de hip hop, l'armée ou les vestiaires de hockey. Comme déjà expliqué, placer les mots "no homo" à la fin d'un énoncé signifie qu'il n'y avait pas de sous-texte homosexuel de planifier dans ce qui vient d'être prononcé.

Ça implique que ce que vous venez de dire pourrait porter à confusion mais surtout qu'être gay serait une véritable malédiction. Un cancer. La phrase ponctuée des mots No homo implique aussi qu'il existe une nette distinction entre homosexual (wach!) et hétérosexuel (acceptable). C'est d'une immaturité exemplaire et ça expose une peur infantile d'être perçu comme un gay attendant de sortir du placard.

No homo est parfaitement homophobe. Excusable quand vous avez 12-13 ans, mais quand le jugement a été formé et les placards vidés, adulte donc, plus difficile à rendre acceptable. Seguin le savait car aussitôt tweeté, il l'a tout de suite retiré. Il a du coup envoyé un mot d'excuses.

Quelques semaines plus tard, hasard ou lien de cause à effet?, l'organisation des Bruins de Boston se débarrasser de cet excellent joueur de hockey de 21 jeunes printemps, et l'envoyait à Dallas. Dans le sud au Texas, là où être gay et passible de lapidation publique.

Le bon côté de la chose est que Séguin a fourni aux 30 clubs de la ligue matière à reflexion sur la gestion du comportement de la recrue et de la gestion des conneries potentielles sur les réseaux sociaux.

Tout comme le gardien #1 devrait quelquefois sentir une pression de la part du gardien #2 afin qu'il carbure à la peur et sente le besoin de mériter son poste chaque soir, les adversaires de Seguin devraient lui rappeller à chaque match, à chaque mise-en-échec, qu'ils le croient gay.

Puisque c'est de cela qu'il a peur.

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Les arbitres seront en contact avec Toronto afin de consulter la reprise vidéo en ce qui concerne votre commentaire. Vous serez publié bientôt n'ayez crainte (à moins d'être parfaitement incohérent).