Je ne sais pas pour vous, mais moi les Blues de St-Louis, m'impressionnent.
Quand John Davidson est devenu le Directeur des Opérations Hockey des Blues en 2006, il avait une mission claire en tête. L'ancien gardien Étatsunien des Rangers de New York se rappelait avec trop d'amertume la défaite en finale de la coupe Stanley de New York contre les Canadiens de Montréal en 1979. Les Rangers avaient pourtant gagner facilement le premier match et avaient perdu les 4 suivants.
Davidson, un ancien gardien de but, a alors eu comme idée de bâtir de l'arrière jusqu'à l'avant. Du gardien, aux attaquants, en passant par les défenseurs. Et cette année pourrait être la leur. Bien que Davidson ne soit plus de l'organisation des Blues depuis 2012, l'équipe en place est en grande partie celle qu'il a bâtie.
Et quelle équipe!
Devant le filet, on a misé sur deux gardiens qui, sans être parmi les plus flamboyants de la ligue, sont l'un des tandems les plus redoutables (et enviable) qui soit. Ils ont d'ailleurs gagné le trophée de la meilleure moyenne collective de buts accordés à l'adversaire récemment. Brian Elliot réussit à passer sous la barre des 2 buts accordés par matchs et Jaroslav Halak continue le bon travail qu'il avait commencé avec les Canadiens en volant des matchs à lui tout seul de temps à autres. Bien qu'Halak garde les filets 2 matchs sur 3, il est difficile de déterminer lequel des deux serait le gardien #1. Les deux font très bien le travail, ce qui est plus que rassurant pour tout ceux devant. C'est aussi à New York, chez les Rangers que l'on a eu longtemps un tandem aussi qualitatif comme gardiens, avec John Vanbiesbrouck et Mike Richter.
À la défense, les Blues sont le club à battre.
Kevin Shattenkirk n'a que 24 ans. Il domine pour les pts chez les défenseurs du club. Jay Bouwmeester, à 29 ans, est aussi au sommet de son art. Alex Pietrangelo, 23 ans, clôture ce que l'on pourrait appeler le "Big three" des Blues. Toutefois il ne faudrait pas lever le nez sur le talent et l'expérience de Barret Jackman. Le solide défenseur de 32 ans est une force défensive fort efficace et il a une influence certaine et plus que positive sur Roman Polak tout aussi rassurant comme défenseur défensif.
Ian Cole est une belle surprise avec le club, lui qui a pris la relève quand Carlo Colaiocovo et Jordan Leopold se sont bléssés. Ces deux-là sont aussi, en santé, très agréable à compter dans une brigade défensive. Leopold est même une menace offensive pour l'adversaire quand il s'y met. Tout ce monde était si rassurant que les Blues ont pu se permettre le luxe au camp d'entrainement de ne pas retenir les services de Ryan Whitney à qui on faisait faire un essai.
À l'attaque, On a greffé quelques joueurs d'expérience, Derek Roy, Maxime Lapierre, Brendan Morrow a un club garni de belle promesses de jeunesse. Roy est un efficace joueur au talent offensif aussi fiable qu'en défensive. Lapierre peut aussi jouer dans toutes les situations, et s'amuser à faire péter les plombs à l'adversaire comme seul, il sait le faire. Morrow, bien qu'il ait ralenti avec le temps, a déjà gagné la coupe avec Ken Hitchcock derrière le banc. Il a aussi peut-être été conseillé par son beau-père, Guy Carbonneau qui avait joué avec Morrow à Dallas et qui, lui aussi, était passé par Saint-Louis à un moment de sa carrière. Les Blues peuvent compter sur son leadership et son caractère.
Alexander Steen, qui a un nouveau contrat à signer l'an prochain a choisi de jouer comme son père, Thomas, et même de faire mieux en se hissant parmi les 10 meilleurs pointeurs de la ligue. De quoi faire réfléchir ceux qui le signeront l'an prochain. Il s'agit de la plus impressionnante surprise individuelle de cette saison. Qui aurait vu Steen entre Malkin, Crosby, Ovechkin, Kane et les Sedin avant le début de la présente campagne? T.J.Oshie et Jaden Schwartz forment tous deux de belles surprises aussi. Le premier s'avère un magnifique fabricant de jeu tandis que le second se hisse parmi les 4 meilleurs pointeurs du club à sa saison recrue. David Backes n'a plus rien à prouver avec les Blues sinon que son leadership de capitaine pourrait mener St-Louis à leur première conquête de la coupe Stanley dans l'histoire de la concession.
Les Blues avaient atteint la prestigieuse finale de coupe Stanley à leur trois premières saisons dans la LNH. En 1968, 1969 et 1970. Ils avaient alors le grand Scotty Bowman comme instructeur, Al Arbour comme capitaine, Doug Harvey à la ligne bleue, les frères Plager à l'attaque, Red Berenson, Phil Goyette, Jim Roberts et le tandem Glenn Hall/Jacques Plante devant le filet. Gagner avec deux solides gardiens n'est donc pas une idée née des dix dernières années. Mais les Blues avaient alors perdu. Les deux premières fois balayés en 4 matchs par Montréal et la dernière fois balayés par Boston. Pas une seule victoire en finale. Comme si on leur avait fait comprendre qu'ils n'avaient pas d'affaire là de toute façon. Humiliant.
De plus, pour se rappeler ces défaites répétitives, un fameux but de Bobby Orr donnant la coupe aux Bruins en 1970 en supplémentaire reviendrait les hanter année après année.
Cette année, je crois que les Blues en ont assez.
Avec Chris Stewart, le deux Vladimir, Sobotka et Tarasenko, Patrick Berglund et Magnus Paajarvi-Svensson pour complèter ce fameux club, c'est peut-être un peu tout ça qu'ils aimeraient exorciser.
Quand vous jouez contre Saint-Louis, qui est la menace dans ce club? Qui doit on surveiller pour ne pas perdre? Outre Steen (et seulement cette année) la menace peut venir de partout. En commençant par derrière le banc où Hitchcock sait ce que c'est de gagner.
Et puisque tous les yeux sont tournés vers Boston, Chicago, Pittsburgh, Anaheim, L.A. ou San Jose, peut-être que les Blues pourrait surprendre en fin d'année...
Ils ont ce qu'il faut en tout cas.
Quand le jeu vidéo NHL 2014 a été lancé à l'automne, EA sports a joué une saison fictive avec les effectifs et les données en place.
Et devinez qui a gagné la coupe?...
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