Les chances qu'on l'ait prit au sérieux aurait été aussi grandes que ses chances de gagner à la loterie.
Dans l'Est, Montréal se sera vidé contre les Bruins dans la série précédente et les 2 matchs qu'ils auront pris à tenter de comprendre des adversaires qu'ils ne connaissaient pas (pas avec Martin St-Louis en tout cas), auront été fatals. De plus, le brio de la tenue des Rangers, impeccable en défensive et opportuniste en offensive, auront suffit pour venir à bout du tricolore. Maintenant, cette équipe brillamment dirigée par un gars qui a vu la Coupe lui filer entre les doigts il y a 3 ans contre de méchants Bruins, voudra très certainement tirer avantage de son statut de club non-favori pour gagner le précieux trophée.
Ce sont quatre lignes fort équilibrées qui attaqueront L.A. ce soir sur la côte Ouest.
Étrangement le pouvoir offensif de la ligne Kreider/Stepan & Nash vient principalement des deux premiers. Kreider dérange et produit, Stepan est habile malgré sa gueule cassée et Nash, bien qu'il ne le montre pas encore, peut marquer beaucoup. Il a le physique pour en imposer en tout cas.
Le trio de Hagelin/Richards/ St-Louis est très dangereux. Les deux ailiers sont très rapides et Richards et St-Louis ont déjà leurs noms sur la Coupe. Le club n'a plus de capitaine depuis le départ de Callahan mais il n fait aucun doute dans mon esprit que St-Louis est le véritable leader de New York.
Pouliot cogne, voilà une grande différence sur son style de jeu. Il ralentit de rondes en rondes en série offensivement mais il cogne! et à 6 pieds 3, 200 livres, ça peut faire mal. Son centre, Derrick Brassard est excellent dans les deux sens de la patinoire. Mats Zuccarello est le plus petit joueur de la LNH, mais est une recrue qui fait beaucoup de dommages et sait se servir de sa vitesse pour contrer l'adversaire ou encore créer des opportunités de marquer.
Brian Boyle, de ses 6 pieds 7 est très dommageable pour l'adversaire. Il prend de la place, peut prendre des mises au jeu, et défensivement est un élément clé du club. Dominic Moore aussi est défensivement fort efficace. Il gagne toute ses mises au jeu entre autre. Et marque les buts importants. Il est responsable des 2 premiers buts du premier match contre Montréal qui ont donné le ton au reste de la série. Et il a été le seul marqueur du match qui a mis un terme à la série. Derek Dorsett est accessoire mais il cogne fort.
Ryan McDonagh a été un superstar jusqu'à maintenant en séries et pourrait même aller chercher le trophée Connie Smythe remis au joueur le plus utile des séries si il continue ainsi et aide encore autant à faire gagner son club. Montréal doit faire des cauchemars de s'être débarrassé d'un tel talent pour...Scott Gomez...
Dan Girardi a eu sa part de difficultés contre Montréal mais est capable de brio en défensive comme en offensive. Marc Staal n'est pas complètement sorti de sa coquille mais a peu à se reprocher. Anton Stralman est parfois léger dans les coins de patinoire, Kevin Klein aussi. Raphaël Diaz jouera le match de ce soir en remplacement de John Moore, suspendu mais qui devrait revenir au match #2.
Henrik Lundquist peut être un roi quand il s'y met.
Et pour l'instant, il s'y met.
Mais si il est king, il affrontera aussi LES Kings.
Grand club que ses Rangers qui n'ont pas volé leur place, loin de là.
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Dans l'Ouest, plusieurs s'entendaient pour dire que la série opposant les Kings et les Hawks étaient elle-même une finale, avant la finale. On ne peut pas accuser la fatigue pour expliquer le sort de cette série car L.A. aura gagné ses trois séries en 7 matchs. Jouant même 5 périodes de surtemps! Et ils sont venus à bout de cette puissante machine que sont les Hawks!
Les Kings auront donc vengé leur élimination de l'an dernier aux mains de Chicago en les battant à domicile, et dramatiquement en surtemps, comme Chicago l'avait fait contre eux l'année d'avant. Trois ans de suite dans le carré d'As, et potentielle seconde coupe en trois ans. Chapeau à Dean Lombardi, un directeur gérant en nomination pour le trophée du gérant de l'année. Le simple rajout de Martin St-Louis à New York a dynamiser un club qui n'avait besoin que d'un tour de vis pour bien rouler. Le simple rajout de Marian Gaborik, non pas comme moteur offensif du club cette fois mais comme attaquant de puissance sur une seconde, voire une troisième unité, en a fait un joueur redoutable. Sérieux candidat au trophée Connie Smythe aussi si L.A. rafle la Couple. Ce club, qui multiplie les leaders (Richards, Carter, Williams, Brown, Quick, Mitchell, Greene) étonne aussi par la fougue de sa jeunesse (Doughty, Voynov, Pearson, Toffoli, Muzzin, King, Lewis, Martinez). C'est là aussi l'équilibre parfait.
Les Kings ont aussi 4 trios qui peuvent générer autant d'attaque qu'il sont efficaces en défensive.
Gaborik/Kopitar/Brown
Pearson/Carter/Toffoli
King/Stoll/Williams
Clifford/Richards/Lewis
Vous voyez des lacunes? Vous voyez le même club que les Rangers vous aussi?
Moi je vois surtout le modèle des champions des années futures: 4 Lignes équilibrées, disciplinées, dures sans êtres sales, qui jouent des deux côtés de la patinoire, bien coachés et armés à la fois d'un rusé gérant et d'un brillant gardien de but.
Et qui sont une menace en quadruple contrairement à bien des équipes qui réunissent leurs puissances offensives sur 2 lignes seulement.
Muzzin/Doughty
Mitchell/Voynov
Martinez/Greene
Wow...qui l'eût cru...Ce sera L.A. contre NYR.
Ce sera merveilleux
Les Rangers (sans St-louis et avec Callahan) ont battu L.A. en Californie en octobre 3-1.
Les Kings leur ont renvoyé la politesse au Madison Square Garden un mois plus tard (des Rangers toujours sans St-Louis et avec Callahan) en les battant 1-0. C'est Ben Scrivens qui les avaient alors blanchis.
Les Rangers ont gagné la coupe en 1928 (avec Lester Patrick), en 1933 (avec Cecil Dillon), en 1940 (avec Bryan Hextall) et en 1994 (avec Brian Leetch).
Ils ont perdu la finale en 1929, 1932, 1937, 1950, 1972 et 1979.
Alain Vigneault l'a perdue il y a trois ans, à la barre des Canucks, il aimerait se reprendre cette année à sa première (et certainement pas sa dernière) à New York.
Les Kings n'ont gagné qu'une seule fois la coupe Stanley mais c'était il y a deux ans. Dustin Brown et Jonathan Quick avaient été fabuleux. Ils sont encore avec le club et dangereux. Ils avaient perdu la finale de 1993 (avec Wayne Gretzky) aux mains des Canadiens de Montréal.
Marian Gaborik a été un Rangers dans les 12 derniers mois
Daniel Carcillo, un Kings. Il a une bague de la coupe des Hawks de l'an dernier, étant alors membre de cette équipe.
Les deux sont dans les clubs opposés maintenant.
Carcillo regardera tout ça d'en haut car c'est un nigaud.
Gaborik, cette année en série, joue avec brio.
Une 3ème coupe pour un 3ème frère Staal?
Une 3ème coupe pour Justin Williams*?
Ça commence ce soir à L.A.
Le hockey gagne encore.
La LNH n'en sortira que plus fort.
Longtemps, j'espère, encore.
* 7 victoires aucune défaite lorsqu'en situation d'élimination, 14 pts, parlez-moi d'un vrai leader!
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