Et ce sera nettement mérité. Dès la première ronde où ils auront montré à la fois une force de caractère remarquable (perdant leur série 0-3 avant de gagner les 4 rencontres suivantes contre les Sharks), démontrant à la fois à quel point Joe Thornton est le contraire d'un leader.
Qui sera le récipiendaire du trophée Connie Smythe remis au joueur le plus utile des séries?
Marian Gaborik?
Jeff Carter?
Anze Kopitar?
Justin Williams?
Jonathan Quick?
Ils ont tous leur part d'excellence dans les présentes séries.
Donner le trophée au gardien semble toujours l'option facile pour Gary Bettman.
Il l'a donné au gardien 7 fois dans ses 20 années de service.
Il semble donner le trophée au gardien quand il y a plusieurs héros au sein du même club
Vernon à Détroit en 1997, Roy au Colorado en 2001, Giguère à Anahiem dans une cause perdante en 2003, Cam Ward en Caroline en 2006, Thomas à Boston suivi Quick dès l'année suivante même si Dustin Brown méritait complètement l'honneur.
Moi je le donnerais à Darryl Sutter.
L'entraineur a non seulement son mot à dire dans trois séries où son club perdait 3 matchs de suite contre des clubs redoutables comme San Jose, Anaheim et Chicago, mais aussi dans la finale où il a décelé la totale négligence des Rangers à couvrir la pointe (ce qu'ils avaient fait parfaitement contre Montréal) et totalement concentré les commentaires des journalistes sur sa personne, protégeant ainsi son vestiaire.
Mais on ne le donnerait jamais à un entraîneur. Je le donnerais alors à Ryan McDonagh.
Qui a ouvert les yeux de tout le monde, qui fût le meilleur joueur des Rangers série après série, et qui sera probablement parmi les 3 nominés chez les meilleurs défenseurs pour l'obtention du trophée Norris de l'an prochain, si il continue ainsi.
Mais il fût une année où l'instructeur aurait pu avoir gagné le trophée Conn Smythe si il avait alors existé.
Restons avec les Rangers.
Connie Smythe avait bâti les Rangers de New York et en était le premier directeur-général en 1926-1927.
Il n'est plus là dès février 1927, se tournant vers les Pats de Toronto, bientôt les Leafs.
14 mois plus tard, les Rangers, à leur seconde saison dans la LNH, raflent leur toute première coupe Stanley.
Les Rangers avaient éliminés les Pirates de Pittsburgh et les Bruins de Boston.
Les Maroons de Montréal avaient éliminés les Sénateurs d'Ottawa et les Canadiens de Montréal.
La finale se jouerait entièrement au forum de Montréal puisque New York n'avait pas prévu faire de place pour un club de la LNH dans son Madison Square Garden à cette période de l'année et c'était le cirque qui y avait élu domicile en avril.
Clint Benedict des Maroons bloque les 19 lancers dirigés vers lui et Montréal gagne le premier match 2-0.
Lors du second match, un dur lancer de Nels Stewart atterrit dans l'oeil du gardien des Rangers Lorne Chabot qui ne peut plus continuer à garder les buts. joueur (et non gardien) ne joue plus depuis 2 ans. Il est depuis instructeur des Rangers et choisit, à 44 ans, de porter les jambières du gardien lui-même. Il leur dit:
"Guys, don't let an Old man down!". L'instructeur va devant le filet de New York et ça inspire le club, Bill Cook leur donne les devants 1-0. Toutefois, Nels Stewart des Maroons créera l'égalité avant la fin du match forçant la prolongation. À 7:05 de la première prolongation, Frank Boucher donne le second match aux Rangers, la série est égale 1-1. Lester Patrick bloquant 17 des 18 lancers dirigés contre lui.
Joe Miller, ancien gardien de but des Americans de New York placé au ballotage, est engagé pour les matchs suivants. Il perd le 3ème match 2-0. Miller avait la réputation d'être si mauvais que son surnom était "red light" puisque la lumière s'allumait trop souvent derrière lui. Il blanchit toutefois Montréal au 4ème match 1-0 forçant la tenue d'un match ultime.
Série 3 de 5, ce serait ce 5ème et dernier match qui ferait foi de tout.
Frank Boucher, auteur du seul but du match précédent et meilleur marqueur du club en saison régulière marque les deux buts du dernier match et les Rangers gagne la rencontre 2-1. Joe Miller ne termine presque pas la rencontre, sérieusement coupé par son propre défenseur.
L'Histoire retiendra que c'est l'instructeur Lester Patrick qui aura inspiré sa troupe.
Patrick est aussi l'instructeur lors de la conquête de cette même coupe en 1933 et le directeur-gérant en 1940. New York ne gagnera plus avant 1994 par la suite.
Le fantôme de Lester Patrick n'est pas venu visiter Vigneault cette année.
La coupe sera au Madison Square Garden ce soir. Si les Kings la remporte, ce sera leur seconde.
L'autre ayant été gagnée il y a 2 ans, jour pour jour, à Los Angeles, contre l'équipe située de l'autre côté de la rivière Hudson: les Devils du New Jersey.
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