mercredi 4 février 2015

Rois Déchus

Dans les dix clubs les plus jeunes de la LNH, seuls le Lightning, les Jets et les Islanders (au 4ème, 6ème et au 9ème rang respectivement parmi les plus jeunes clubs) feraient les séries d'après saison si elles débutaient demain.

Faire de la place aux jeunes, oui, mais à quel prix pour la saison en cours? Mais si l'idée est payante pour Tampa Bay, Winnipeg ou Long Island, pourquoi ne l'est-elle pas pour Columbus (le plus jeune club), Ottawa ou Edmonton?

C'est tout à l'honneur de Jon Cooper, Paul Maurice et de Dave Capuano, entraîneurs respectivement du Lightning, des Jets et des Islanders qui mènent tous deux leurs clubs de jeunes joueurs verts en les transformant en Hommes de tête. Le leadership de leurs capitaines est aussi matière à réflexion. Steve Stamkos fait un travail formidable à 3 buts d'atteindre à nouveau le cap des 30 buts (minimum) par saison. John Tavares n'est plus le vert hockeyeur de 2009. Il est un véritable chef de file de son club et fait de ses ailiers (vous vous souvenez les 20 buts de Parenteau, ses 67 points?) de biens meilleurs joueurs. Paul Maurice a atteint la finale de la Coupe Stanley avec d'improbables Hurricanes de la Caroline en 2002. Il sait ce que ça prend pour aller loin. Alan Ladd, leur capitaine, a une bague de la Coupe Stanley au doigt. Dustin Byfuglien aussi.

Les capitanats de Brian Gionta (Buf) et Eric Staal (Car) ne sont peut-être pas à pointer du doigt chez les clubs qui en arrachent et qui sont tout jeunes, mais ceux de Taylor Hall (Edm), Erik Karlsson (Ott) et surtout Dion Phaneuf, font sérieusement défaut. Les deux derniers connaissent tous deux des saisons affreuses.

Dans le cas de Columbus, ils n'ont même pas de capitaine...

Au dixième rang des clubs les plus jeunes se trouvent les Kings de Los Angeles.

Les champions en titre de la Coupe Stanley souffrent toujours du même handicap la saison suivante: LA FATIGUE. Vous trouvez que les Canadiens auront un calendrier chargé avec 15 matchs en 33 jours? Imaginez maintenant la même chose mais chez un club de la côte ouest qui aura joué au hockey (et se sera entraîné pour gagner intensément) avec seulement un mois, un mois et demi de congé sur deux ans.

Les séries éliminatoires usent.

L'excellent club sur papier ne tient plus trois périodes en ce moment. Dans leurs 10 derniers matchs, les Kings ont obtenu une fiche de 2 victoires 4 défaites et 4 autres en fusillade. D'ailleurs en 8 affronts en fusillade, les Kings n'ont gagné qu'une seule fois. Et on ne parle pas d'un club qui aurait un gardien de seconde main. Jonathan Quick devrait encore être le brillant gardien qu'il a toujours été. Mais avec la fatigue d'une conquête de la Coupe Stanley dans les jambes. TOUS les joueurs des Kings ont eu des régressions dans leurs chiffres individuels. Jake Muzzin à la ligne bleue créé de multiples revirements dans sa zone et a le pire différentiel de l'équipe dans les plus et les moins. Ceci a un effet direct sur son partenaire de jeu Drew Doughty qui, avec son ancien partenaire Brayden McNabb avait un % de pts par match de 75%, pourcentage qui est descendu à 25% avec Muzzin, maintenant muté sur une autre paire de défenseur.
Depuis que Dwight King a signé son contrat de trois ans pour 5,85 millions, il n'est plus que passager dans le train de L.A. L'avantage numérique est anémique au 23ème rang de la ligue et l'efficacité en désavantage numérique les place au 17ème rang. Indigne pour un club de champions en titre.

Parmi les meilleurs en désavantage numérique: Mike Richards.

Ce dernier, lorsque sur la patinoire à 4 vs 5 a des chiffres assez splendides. Toutefois voilà, en partie grâce aux Flyers, mais surtout grâce à une erreur de stratégie du deuxième étage, Richards a été soumis au ballottage, puis envoyé dans les mineurs lorsque non réclamé pour son contrat de mongol. Le problème avec Richards, à l'aube de ses 30 ans, c'est qui est largement surpayé pour un contrat signé jusqu'en 2020. Il gagnera alors 5,75 millions par année, alors qu'il contribue principalement en désavantage numérique et sur la 4ème ligne...C'est le génie Paul Holmgren des Flyers qui lui avait consenti un tel contrat absurde, établi sur 12 ans, qui le paierait trop cher jusqu'à se 35 ans. C'est aussi Dean Lombardi, le gérant des Kings, qui a fait un pari qu'il a perdu dans ce dossier. Il aurait pu racheter le contrat de Richards l'été dernier et miser sur mieux avec le nouvel espace salarial, Il a fait confiance à Richards qui n'a jamais rebondi. Les Kings veulent, à juste titre, faire de la place pour les beaux jeunes talents que sont Tanner Pearson et Tyler Toffoli. En envoyant Richards dans l'AHL, les Kings se sont un espace salarial de 4, 825 millions de dollars. Pas mal bien pour aller se chercher du renfort pour une place en séries. L.A. n'est qu'à la porte des séries.

Richards est dans la AHL depuis le 27 janvier dernier. On essaie de l'échanger avec son "contrat enclume".
Au moins Calgary et Toronto se sont ouvertement montré intéressés par l'arrogant croûton.

Les Jets. les Prédateurs (Laviolette/Hartnell mais NAS n'a surtout pas besoin de centre, ni d'échange), les Sabres ou les Oilers semblent des destinations de choix pour Richards.

Arrogant, oui. C'était bien lui qui voulait s'en prendre à PK Subban avec la logique tordue que les recrues doivent respecter les vétérans. Foutaise absolue si il en existe une.

Douce satisfaction pour tous les jeunes de la LNH de voir ce vétéran croupir dans les mineures en ce moment. Faisant de l'espace pour les jeunes talents.

héhéhé...

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