Quand en 1983, Mike & Marian Illitch, nouveaux propriétaires de Red Wings de Détroit vivent leur tout premier repêchage de la LNH, ils sont loin de se douter que celui qu'ils repêcheront fera de leur club une dynastie rivalisant avec les années Gordie Howe, Alex Delvecchio, Ted Lindsay.
Les North Stars se plantent de manière colossale en repêchant Brian Lawton d'une école secondaire des États-Unis au tout premier rang. Les États-Unis ont la cote cette année-là. Detroit a les yeux sur Pat Lafontaine qui a joué son hockey mineur en banlieue de Détroit. Hartford repêche Sylvain Turgeon au second rang. Detroit repêchera 4ème. Les Islanders mettent la main sur Lafontaine. Détroit doit alors y aller avec un prix de consolation: Steve Yzerman des Petes de Peterborough.
Et quel prix de consolation!
Detroit ne se doute pas encore du solide gagnant qui vient de joindre leur rang.
À sa première saison, il accumulera 87 points, nommé pour la recrue de l'année. À 18 ans, il sera le plus jeune joueur à participer au match des étoiles pendant 27 ans. Jusqu'à ce que Jeff Skinner ne le batte de 8 jours. Quand Yzerman joint les Wings, c'est un club de dernière place. Voilà pourquoi ils repêchent si haut. Yzerman est nommé capitaine par Jacques Demers à 21 ans en 1986. L'année suivante, Detroit rafle son premier titre de division en 23 ans. En 1988-89, Yzerman connait sa meilleure saison avec 155 points, 65 buts et 90 assistances, ce qui auraient été amplement pour gagner le championnat des marqueurs si il n'y avait pas eu un Gretzky et un Lemieux devant lui (dans l'ordre). En 1995, Detroit atteint la finale pour la première fois depuis 1966. Ils sont toutefois balayés en 4 matchs par Martin Brodeur et les Devils. L'année suivante, il marque en séries éliminatoires l'un des buts les plus importants de sa carrière. Soutirant la rondelle presque métaphoriquement (it's MY time!) à Wayne Gretzky pour éliminer les Blues d'un tir tout juste dans la partie supérieure du filet.
En 1997, Yzerman est le capitaine des Red Wings, champions de la Coupe Stanley. Il soulève la Coupe le premier dès la saison suivante, mais non seulement gagne-t-il aussi le trophée Connie Smythe remis au joueur le plus utile des séries éliminatoires, il offre la Coupe en premier au défenseur Vladimir Konstantinov, en chaise roulante, gravement blessé depuis les célébrations de la Coupe précédente dans un accident de limousine.
En 1999, il devient le 11ème joueur seulement de l'histoire de la LNH à marquer 600 buts. Il remporte la même année le trophée remis au joueur ayant les meilleurs aptitudes en défensive.
En 2002, il mènerait Detroit à une nouvelle conquête. Detroit est définitivement une des forces de cette ligue depuis Yzerman, autour duquel ils ont construit. Au lieu de soulever cette troisième Coupe le premier il l'offre aussitôt à l'entraîneur Scotty Bowman qui annonçait sa retraite le lendemain.
Il a une sérieuse blessure à l'oeil qui ralenti sa carrière mais qui ne l'empêchera pas de marquer 691 buts, dépassant Mario Lemieux au 8ème rang de tout les temps. Avec humilité, Steevie Y dira "...que ça démontre à quel point Lemieux était fameux, il a joué 5 ans de moins que moi".
Non seulement un très grand joueur, mais aussi un splendide leader. Qui a pris ce club dans la cave pour en faire un club et une tradition de gagnant qui n'a jamais dérougie depuis 1986.
Dès sa première expérience comme directeur gérant, avec l'équipe canadienne aux Olympiques de Vancouver, il revenait avec l'or. L'année suivante, Tampa Bay avait le flair de l'engager comme directeur gérant.
Aussitôt, le nom de Yzerman fait augmenter les ventes de billets de saison pour le Lightning. Ils ne feront pas les séries mais ne sont plus parmi les clubs de dernière place. Ils montrent des signes d'espoir même si Tampa Bay a perdu depuis sa seule conquête de la Coupe les Richards, Lecavalier, Boyle et Kahbibulin qui les avaient fait gagner.
Avec l'embauche de Jon Cooper en 2013, Yzerman marque fort. Non seulement construit-il un club fort, jeune et intelligent, mais les voilà parmi les 10 meilleurs de la ligue. Stamkos, qui porte le # d'Yzerman, mais à l'envers, est tout simplement brillant, leur gardien Bishop est une constante menace, Hedman se découvre des qualités de général à la ligne bleue et la seconde ligne du club, composée de Nikita Kucherov, Tyler Johnson et Vladislav Namestnikov, a comme joueur le plus âgé Johnson...à 24 ans.
Ce club, éliminé en 4 matchs l'an dernier par Montréal en première ronde des séries éliminatoires, vient de brillamment leur renvoyer la pareille, les balayant en 4 matchs en saison régulière.
Ce club, en santé, sera nettement à surveiller lors des séries éliminatoires qui s'en viennent.
En partie grâce à l'ancien #19 qui loge maintenant au deuxième étage.
Qui sait insuffler une attitude de gagnants dans un vestiaire depuis longtemps.
Prenez garde à la Foudre!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les arbitres seront en contact avec Toronto afin de consulter la reprise vidéo en ce qui concerne votre commentaire. Vous serez publié bientôt n'ayez crainte (à moins d'être parfaitement incohérent).