mercredi 1 février 2017

La Jeunesse d'un DG dans la LNH: un Atout?

4 organisations on changé de Directeur-Gérant dans la LNH en 2016.

Ottawa, Arizona, la Floride et Las Vegas.

Ottawa se devait de confier un nouveau rôle à Bryan Murray, condamné par un cancer. Pierre Dorion a pris sa place, et déjà, il brille en faisant la semaine dernière une acquisition intelligente en Tommy Wingels en retour de presque rien. Clarke MacArthur venait d'être confirmé inaccessible jusqu'à la fin de la saison, il fallait le remplacer. On a remplacé un joueur de 31 ans, capable de 304 pts en 548 matchs de Buffalo à Ottawa, en passant par Toronto, contre un joueur de 3 ans plus jeune, capable de 197 pts en 337 matchs, avec un seul club avant les Sens: San Jose. Wingels me semble parfaitement correspondre au moule des Sénateurs.

La Floride de Tom Rowe fait pitié. J'en ai déjà parlé en ouverture de 2017.

Las Vegas avait besoin d'un DG qui travaillera fort toute la saison, sans encore avoir de club.

L'Arizona a surpris tout le monde en offrant le poste de DG à John Chayka, en mai dernier, alors qu'il n'avait que 26 ans. Chayka est l'un de premiers (sinon le premier) a s'intéresser aux statistiques avancées, alors qu'il n'avait que 19 ans. De nos jours, beaucoup de clubs et encore plus de journalistes, se servent des statistiques avancées afin de tenter de flairer les bonnes affaires.

Le film Moneypuck commence peut-être à s'écrire.

Personnellement, j'y crois peu. De bonnes stats individuelles ne sont rien  face au facteur humain. Si il n'y a pas collégialité dans les rangs, esprit d'équipe, leadership commun et amitiés sincères dans le vestiaire, le succès pourrait être pâle, à juste titre. La chimie ne se compte pas toujours en chiffres, les recettes non plus. La sauce doit prendre. L'intensité, le caractère, la volonté collective ne se chiffre pas non plus.

Mais les stats sont néanmoins très utiles, parfois.

Et l'idée de penser différemment pour gagner est toujours séduisante et sexy.

L'Arizona a misé sur le jeune homme et ses gestes jusqu'à maintenant font plutôt sourire. Dès son arrivée, en mai 2016, il n'a pas attendu le marché des agents libres et a échangé un 5ème choix contre le défenseur Alex Goligoski qu'il voyait dans sa soupe. Baveux et frondeur, comme la jeunesse le commande. Pour mettre la main sur le défenseur Jakob Chychrun, il a fallu qu'il donne à Détroit un choix de deuxième ronde ainsi qu'accepter d'absorber le salaire de Pavel Datsyuk qui évolue dans la KHL cette saison et ne reviendra pas dans la LNH. Chychrun a non seulement impressionné, mais il a fait le club. Et y est toujours, à 18 ans. Il a joué 38 des 47 matchs du club, avec une fiche de 3 buts et 8 mentions d'aides.
Chayka a aussi absorbé le salaire de Dave Bolland des Panthers, afin d'atteindre le plafond salarial. Bolland pourrait ne plus jamais jouer dans la LNH, n'ayant complété que 2 ans de son contrat de 5 ans à 27,5 millions.
Les Coyotes épongeaient déjà une partie du contrat de Chris Pronger, à la retraite (et même recruteur pour les Flyers), pour justement rejoindre le minimum du cap salarial. C'est que outre, Chayka lui-même, l'Arizona a fait beaucoup de place à la jeunesse et n'atteindrait jamais le minimum du cap salarial autrement.

Outre Chychrun, l'équipe compte 3 autres adolescents. Dylan Strome, Christian Fisher et Lawson Crouse ont tous trois, 19 ans. Brendan Perlini et Christian Dvorak ont tous deux, 20 ans. Anthony Duclair et Max Domi, 21. Connor Murphy, 23. Tobias Rieder et Louis Domingue 24. Oliver Ekmam-Larsson et Alexander Burmistrov, 25. Ce dernier, au moment d'écrire ceci est tout feu, tout flamme avec 5 pts en autant de matchs.

On a fait de la place aux moins de 25 ans pour 12 des 20 réguliers.

Mais l'Arizona est 29ème sur 30...

Seul Colorado fait pire. Et les Coyotes sont à 12 pts des Stars ou des Jets. Ils ne feront visiblement pas les séries cette saison.

La jeunesse est-elle si payante dans le désert?

Chayka a bien tenté quelques gestes mais encore une fois, il a à la fois fait rire et outré.

Bon, Brian Burke est probablement l'homme le plus facile à offusquer. The guy is an idiot. Mais voilà une phrase qu'il a appliquée à Chayka quand celui-ci lui a offert Duclair contre Dougie Hamilton. Il aurait pu tout simplement dire qu'Hamilton n'était pas sur le marché, mais en pénis qu'il est, il a préféré éventer sur la place publique l'échange et se comporter, comme toujours, en parfait intimidateur. Burke mérite la volée de sa vie.

Mais c'est Chayka qui a paru plus vert que le gazon du golf de Surfside à Ocean Park dans l'État de Washington.

Et la semaine dernière, quand Montréal, où il y a congestion à l'infirmerie, s'est informé de la disponibilité de Martin Hanzal, Chayka a exigé Micheal McCarron, mais aussi un choix de première ronde (duh!) et un autre choix à être considéré plus tard (rires en cannes ici).

Hanzal, 29 ans, a une saison de merde, et sera sans contrat à la fin de la saison.

Chayka commence à avoir la réputation d'un petit con. De prendre les gens pour des cons en tout cas.

L'an dernier, Bergevin et l'Arizona avait combiné un deal à trois clubs en s'échangeant (avec Nashville), Jared Tinordi, Stefan Fournier, John Scott, Victor Bartley et Stefan Elliott. Mais cette dernière exigeance de Chayka est encore insultante.

Il ne fait aucun doute que l'Arizona, d'ici peu, devrait être l'un des clubs les plus "vendeurs" d'ici la fin de la saison. Mais si Chayka reste non raisonnable, il faudra croire que miser sur la jeunesse sur la glace est un risque, mais miser sur la jeunesse sur la passerelle, est peut-être une erreur.

Chayka a eu des appels des Sharks, des Kings, des Blues pour Hanzal, mais ils ont tous reculé quand il a exigé un jeune centre déjà établi. Voilà pourquoi il a changé son approche en exigeant un jeune centre, oui, mais pas encore pleinement établi et deux choix. Ce qui est nettement trop.

Micheal Stone est un autre joueur sans contrat en fin de saison et Chayka tenterait de le faire finir la saison ailleurs. Tampa Bay rôdait autour du 4 millions que coûterait Stone, mais la compensation exigée était encore outrancière.

La fougue d'un trop jeune aide-t-il vraiment les Coyotes?
À long terme peut-être, pas maintenant.

Chayka sera-t-il seul dans le désert à vouloir vendre ses joueurs au plus offrant?
Se retrouveront-ils gros Jean comme devant?

Jean.

Chayka en a déjà le prénom.

Et le front.


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