mercredi 14 mars 2018

W pour "Win"

Pour la première fois en 10 ans, les Capitals de Washington entreront dans les séries sans réelles attentes qu'ils atteignent la finale. Ils ont été si bons en saison régulière, et si mauvais en séries, dans ces 10 dernières années, que les attentes sont maintenant accueillis avec un sourire amusé.

Leur statut de sous-estimés pour atteindre la finale pourrait jouer en leur faveur. Lors du match en extérieur contre les Maple Leafs, il était frappant de constater que les Caps étaient plus jeunes que les Leafs!
Un club qui a l'imberbe Mitch Marner et le juvénile Michael Nylander plus âgé qu'un club dont le capitaine a 32 ans, et qui compte Brooks Orpik qui en a 37?

Oui. Artificiellement, Auston Matthews, 20 ans, blessé, ne jouait pas. Plus concrètement, des joueurs comme Patrick Marleau, Ron Hainsey, Dominic Moore, Tomas Plekanec et Curtis McElhinney, respectivement à 38, 37, 36, 35 et 34 ans ont beaucoup fait monter la moyenne d'âge des feuilles d'érables. Brett Connolly, Evgeny Kuznetsov, Devante Smith-Pelly, Tom Wilson, Andre Burakovsky et Jakub Vrana ont tous 25 ans ou moins. Ils sont tous d'âge "Maple Leafs". Alex Ovechkin et Niklas Backstrom sont les deux leaders de la franchise qui a gagné les deux derniers trophées du Président (Premier de la Ligue). Ils ont aujourd'hui 32 et 30 ans. Ça ne les ralentit en rien. Ovy a 40 buts et Backstrom a 50 pts en 67 matchs.

Mais Patrick Laine, 19 ans, a aussi 40 buts. Et Winnipeg est fameux cette saison. Définitivement un des clubs des plus impressionnants de la Ligue. Ils sont, au moment d'écrire ceci, 91 pts, 7 points derrière Nashville dans leur division, et deux points derrière Vegas dans la Conférence. Ce qui les place troisième au classement de la division et 5ème sur 31 dans toute la Ligue. Juste assez sous-estimable aussi.  La jeunesse est payante. L'équipe de Paul Maurice a 10 joueurs réguliers de 24 ans ou moins dans son alignement: Joel Armia, Connor Helleybuck, Adam Lowry, Mark Scheiffele, Andrew Copp, Jacob Trouba, Josh Morrissey, Kyle Connor, Nikolaj Ehlers et Patrick Laine. Ils sont formidablement stimulants à voir jouer. J'irai les voir affronter un club de la AHL (les Canadiens de Montréal) début avril.

Les Caps sont mieux cachés encore au 8ème rang de la Ligue. Et plusieurs leur prédisaient une saison bien moins bonne que les deux précédentes, ce qui fût vrai, mais quand on est premier sur 30, lors de ces deux dernières saisons, est-ce vraiment grave d'être maintenant "seulement" dans le top 10?

Étrangement, Winnipeg ET Washington pourraient tous deux se retrouver avec le statut d'équipe cendrillon, si ils passaient tous deux, 2 rondes de séries pour atteindre le carré d'As. Les Caps ont atteint ce carré d'As en 1990 et en 1998, et n'ont atteint la finale qu'une seule fois dans leur histoire, en 1998, contre Détroit. Finale qu'ils avaient perdu en 4 matchs.
Winnipeg n'a jamais atteint le carré d'As.

Seulement 5 autres clubs de la LNH ont habillé plus de recrues que les Caps cette saison. Et tous ses clubs ont raté les séries l'an dernier, et sont en évident mode "reconstruction". Madison Bowey et Christian Djoos, ont tous deux vu beaucoup plus de temps de glace à la ligne bleue des Caps qu'anticipé cette saison. L'acquisition récente de Michal Kempny a renvoyé Bowey dans les mineures, mais le club montre de beaux signes de pleine expansion jeunesse.

Braden Holtby a suivi la tangente Carey Price cette saison et a connu une saison en vraie dents de scie. Mais c'est en série que ça compte vraiment. Dans 10 buts, du capitaine Ovy, Alex ferait de cette saison une 8ème de 50 buts ou plus. Ce qui le placerait à une seule d'égaler la marque record de 9 de Mike Bossy et du grand Wayne.

Les Capitals ont de très bonnes chances de retrouver les Penguins, leur bête noire, en série encore cette saison. Et ce, dès la première ronde. Mais des Penguins qui auront joué 34 mois de hockey sur les 36 derniers. Ce qui peut vouloir dire, un club fatigué. Et avec toute ses recrues dans l'alignement, les Caps n'affronteraient pas Pittsburgh avec la même approche mentale de défaites passées.

Winnipeg pour sa part aura fort à faire dans l'Ouest. Tous les clubs de l'Ouest auront de plus coriaces adversaires. Les clubs y sont beaucoup plus forts. Si les séries commençaient demain, trois clubs de l'Ouest se qualifieraient dans l'Est pour les faire (L.A., Calgary, St-Louis).

Washington se trouve à peu près dans la même position que les Sharks de 2016. Ceux-ci étaient bons en saison et décevants en séries depuis quelques années. Et quand tout le monde ne s'attendait plus à rien d'eux dans l'après-saison, ils ont atteint la finale. La bande à Ovy n'est pas parmi les favoris qui restent Nashville, les Penguins ou le Lightning. Peut-être même Toronto.

Washington est associé aux Flyers, qui sont aussi à 1 pt des Penguins, des fois devant, des fois derrière. Au coude à coude.

C'est probablement bon signe pour le club de Barry Trotz que les attentes en séries soient modestes de notre part.

Chez les Jets, l'expérience en série est presque nulle. Seul Dustin Byfuglien a déjà gagné une Coupe, et Paul Maurice, l'entraîneur a perdu une finale derrière le banc des Hurricanes en 2002 et atteint le carré d'As (toujours avec la Caroline) en 2009. Sinon rien. Juste du sang neuf pour de longues rondes de séries.

Ça pourrait être le début de quelque chose pour les Jets...

Washington et Winnipeg, deux clubs faciles à sous-estimer pour l'après-saison.

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