Sergey Bobrovsky des Panthers de la Floride.
La Floride a une saison relativement décente et leurs chances de faire les séries sont encore très bonnes. Mais la tenue de leur riche gardien devra les aider davantage. Ils ont une belle offensive organisée autour de leurs deux canons Jonathan Huberdeau, à qui on n'accorde pas assez de crédit, et Aleksander Barkov. Huberdeau est premier marqueur du club, avec presque 10 pts de plus que son centre et capitaine Barkov. Evgeny Dadonov, qui avait quitté l'Amérique (et les Panthers) en 2011, a joué 6 saisons dans la KHL avant de revenir en 2017. Ses deux dernières saisons, il n'a pas mal fait avec 28 buts et respectivement 65 et 70 pts. Il a maintenant 19 buts et la moitié de ses pts de l'an dernier.
Il fait partie de la solution dans l'offensive du club. Hoffman, Trocheck, Acciari, Connolly sont aussi d'importantes contributions, et ce, dans les deux sens de la patinoire. Keith Yandle et Aaron Ekblad sont de véritables généraux en défensive. La Floride a un très intéressant club. Qu'il faudrait voir en séries. Mais la fiche de Bobrovsky, payé 10 millions par année, rappelons-le, est assez terrible. Il combine une fiche de 16-12-4, un % d'arrêt atroce de .896 et sa moyenne de buts accordés par match est de 3.29. Il faudra plus qu'Ekblad, Yandle et Stralman pour empêcher les tirs au but et les présences devant le filet. Il faudra plus d'arrêts de la part de Bobrovsky.
Brent Burns et Erik Karlsson des Sharks de San Jose.
Ce tandem, à lui seul devrait faire frémir les équipes adverses. Les Sharks sont une grand déception cette saison. Traînant autour de la fiche des Canadiens, dans le tard du dernier tiers du classement général. Mais ça change si vite d'une semaine à l'autre, il ne faudrait pas abandonner trop vite. Les deux défenseurs sont sans contredit des superstars de la LNH qui ne surprennent personne si ils sont présents au match des étoiles. Même que Burns, ne serais-ce que pour des fins d'amusement, avec sa chevelure, sa drôle de dentition et ses poils Chewbacciens, est largement attendu à ce match. Mais les deux stars avalent 19 millions de dollars à eux seuls de la masse salariale de l'organisation. Bien que les deux soient de fiers contributeurs offensifs, Karlsson avec 5 buts et 35 pts et Burns avec 9 buts et 32 pts, en défensive, leur position après tout, ils en arrachent tous les deux. Burns est -21 et Karlsson -14. C'est inacceptable. Bien des joueurs, à San Jose ont besoin de se réveiller si le club veut aspirer à l'après-saison, mais ça doit commencer par ses 2 là.
Cam Atkinson des Bluejackets de Columbus.
Columbus, qu'on coyait morts après les départs (sans équivalent en retour) de Panarin et Brobrovsky ont la chance d'être dirigés par un brillant homme de hockey. Ils sont une agréable surprise cette saison. Ils sont définitivement dans la course aux séries alors qu'on ne les voyaient pas vraiment s'y battre pour une place. L'émergence de Kospisalo devant le filet et leur excellente défensive ont beaucoup aidé, mais offensivement, le club reste faible. Ils ont une moyenne de 2,6 buts par match. C'est BEAUCOUP trop peu. Il n'y a que 4 clubs pire qu'eux dans la LNH à ce niveau. Atkinson a marqué pas moins de 41 buts la saison dernière. Cette saison, il n'en a que 9. Il est probablement trop tard pour réatteindre 40 buts, mais si il peut marquer entre 25 et 30 cette saison, c'est qu'il aura élevé d'un cran le dernier droit de sa saison, et aidé son club à jouer dans l'après-saison.
Laurent Broissot et Micheal Hutchinson des Jets de Winnipeg et des Maple Leafs de Toronto.
Le gardien réserviste est beaucoup plus important qu'on le croit. Un gardien gardant trop souvent peut devenir fatigué et se blesser plus facilement, et si on a pas un bon plan B, le club peut s'en trouver fortement changé. Winnipeg a été lourdement handicapé de la moitié de ses défenseurs réguliers avant même que la saison ne débute. Chiarot, Trouba, Myers et Byfuglien ne sont pas de retour cette saison, mais Neal Pionk et Josh Morrissey ont, pour leur part bien répondu à l'appel du temps de glace. Connor Hellebuyck reste solide devant le filet, mais les Jets sont encore irréguliers et la frustration se fait sentir. Winnipeg ne joue pas comme un club assuré de prendre part aux séries. Ils ne peuvent pas échapper trop de matchs. L'importance de reposer Hellebuyck devient majeur. Mais Brossoit a une fiche de 4-5-0, un % d'arrêt de .886 et une moyenne de buts accordés de 3,65. Faible. D'autant qu'il avait été le parfait second l'an dernier. Le club a des raisons de manquer de confiance quand il patrouille maintenant le filet.
C'est la même chose pour Hutchinson, à Toronto. Les Leafs jouent enfin comme les prétendant à la Coupe et Frederik Andersen y est pour quelque chose. Mais il ne peut pas garder tous les matchs. Et avec Hutchinson devant le filet, Toronto ne gagne tout simplement pas. 3-7-1 est sa fiche, .885 son % d'efficacité et il accorde 3,83 buts par match. Andersen pourrait s'user trop vite. Toronto ne veut pas ça.
Joe Pavelski des Stars de Dallas.
Les Stars ont eu un atroce début de saison, mais on le vent dans les voiles depuis peu. Le succès est venu de leur excellente défensive et de leur admirable tandem de gardiens. Mais on a eu de la difficulté à mettre la rondelle dans le but. Ils sont 25ème en offensive cette saison. Pavelski a marqué 38 buts l'an dernier. Cette saison, il n'en a que 8 et seulement 19 pts. Il serait plus honorable, considérant le leadership qu'il apporte sur le banc et au vestiaire et l'importante somme d'argent qu'on lui verse, qu'il termine la saison entre 20 et 25 buts.
Jusse Saros des Predators de Nashville.
Bien des joueurs des Predz auraient pu se trouver ici, mais je vous parlerai du dernier gardien de mes observations. Nashville est une grande déception cette saison, mais rien n'est perdu. Ils sont encore tout près d'une place en séries. Ils ont besoin de nettement plus de la part de celui qui devrait prendre la place de Pekka Rinne, peut-être même dès la saison prochaine. Rinne fait ses bientôt 37 ans. Saros ne fait pas ses 24. Il a une fiche désagréable de 6-7-4, un pourcentage d'arrêts lamentabe de .897 et accorde 3,09 buts par matchs. Bien des joueurs, à Nashville, doivent se réveiller d'ici la fin de la saison, mais Jaros, qui "devrait" prendre la relève de Rinne très bientôt, ne joue pas comme celui qui sera le gardien #1.
Alex DeBrincat des Black Hawks de Chicago.
O.k. Chicago ne fera peut-être pas les séries. Mais imaginons que Kovalchuk se joignait au club à la date limite des transactions, et que Tatar aussi. Contre peu. Voilà peut-être un club largement changé. Chicago ne fera probablement pas les séries, et DeBrincat, à 21 ans, reste encore un gros morceau de l'avenir du club. Il ne connaît une saison horrible. Simplement une saison qui ne ressemble à celle de ses 41 buts l'an dernier. Il n'en a que 11. Chicago se trouve aussi parmi les 5 pires clubs offensivement cette saison. DeBrincat devra davantage dégainer.
Phil Kessel des Coyotes de l'Arizona.
Oh! il n'est pas mauvais Phil The Thrill. Et depuis son arrivée, le club n'aura fait que s'améliorer. Le club est en bonne position pour faire les séries et mérite tout à fait sa place, en ce moment, pour l'après-saison. Mais Phil, en terme de productions de points, malgré l'arrivée de l'excellent Taylor Hall, il n'a que 11 buts et 30 pts. Si l'offensive produisait davantage, la défensive et la tenue des gardien serait différemment sollicitée. Les jeunes Schmaltz et Keller sont forts inspirants dans le désert, et l'arrivée de Taylor Hall inspire beaucoup d'espoir. Phil ne devrait pas regarder passer la caravane. À 31 ans, il doit mener la diligence.
Jeff Skinner des Sabres de Buffalo.
Ce joueur, que Montréal aurait tellement dû signer il y a 2 ans, a marqué pas moins de 40 buts l'an dernier, à sa première saison avec les Sabres. Jack Eichel connaît la saison de sa vie et joue comme un candidat au joueur le plus utile de la LNH. Buffalo répète toutefois le scénario des deux dernières années, commençant l'année fortement, mais s'écrasant autour de janvier. En ce moment, ils ne sont pas du portrait des séries. Mais pourrait y trouver une place si celui à qui on a offert une importante extension de contrat pouvait se mettre à produire comme son capitaine. Skinner n'a que 11 buts et 19 pts et il a le pire différentiel du club avec un pauvre -9.
"Hiding my numbers is ok, Jones" |
Rien, mais absolument rien n'est joué dans le futur portrait des séries. Seuls quelques clubs, peut-être 5 ou 6, sont mathématiquement fort probablement éliminés.
Tous ses joueurs ont la chance de jouer en séries. Leur club aussi.
Peut-être même ces joueurs, dans un autre club...
Besoin de se dégourdir: Hunter Jones, qui laisse des lettres à la place des chiffres pendant 19h00 dans cette chronique, mais j'ai toujours préféré les lettres aux chiffres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les arbitres seront en contact avec Toronto afin de consulter la reprise vidéo en ce qui concerne votre commentaire. Vous serez publié bientôt n'ayez crainte (à moins d'être parfaitement incohérent).