Ce n'est pas que la fin de l'année.
C'est aussi la fin de la décennie.
En 10 ans, certaines organisations de la LNH ont été Atroces.
Certains débutants dans la LNH ont été Fameux.
Certains clubs ont Flirté avec ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui, des dynasties.
L.A. a l'étrange honneur d'avoir été Formidable et Atroce.
Pendant que vous vous préparez défoncer 2019, enterrons 10 ans d'émotions de toutes sortes.
Des organisations qui auront été Formidables avec un grand F.
Vous comprendrez qu'en gagnant 16 matchs en séries, on gagnait alors la Coupe Stanley.
Le Lightning de Tampa Bay de l'an dernier. (62-16-4 en saison, 0-4 en séries)
Étrange de combiner l'une des meilleures fiches des 20 dernières années en saison régulière et un balayage en série, mais il faut concéder que la saison du Lightning, l'an dernier, aura été plus-que-parfaite. Perdre tout juste 16 fois en temps régulier dans une saison de 82 matchs, contre 30 clubs, se rapproche d'en perdre 8, dans une saison de 80 matchs, contre 17 clubs comme Montréal l'avait fait dans leur saison magique de 1976-1977. Meilleures unités spéciales dans les deux catégories, l'une des meilleures défensives de la Ligue, le Hart et le Art Ross à Kucherov, le Norris à Hedman, le Vézina à Vasilevsky, Tampa Bay, en saison, l'an dernier, n'a rien fait de moins que de dominer sa Ligue. Mais c'était trop d'efforts, en séries, ils ont fait plus-que-patate.
Les Penguins de Pittsburgh de 2015-2016 (48-26-8 en saison, 16-8 en séries)
L'unique doublé consécutif de Coupe Stanley de la décennie a commencé avec la conquête de 2016. Pourtant, Mike Johnston perdait son emploi derrière le banc dès décembre. Remplacé par un autre Mike, Sullivan celui-là, toujours derrière le banc des Pens. Outre St-Louis l'an dernier, ce fût probablement le meilleure mouvement de personnel derrière le banc pour un club. Crosby allait gagner le premier de ses deux trophées Conn Smythe consécutif.
Les Black Hawks de Chicago de 2014-2015 (48-28-6 en saison, 16-7 en séries)
Troisième Coupe en 6 ans pour CHI. La franchise ne connait que du succès après une attente de près de 50 ans(49) des grands honneurs. Duncan Keith est le grand héros dès le premier match des séries qui voit Quenneville remplacer Crawford par Darling après qu'il eût accordé trois buts à Nashville trop vite. Chicago remonte et gagne en OT. But de Keith. Qui sera le Conn Smythe de cette année-là. Darling et Crawford se partageront les séries. Ce qui fera vraiment une conquête d'équipe complète. Une fameuse équipe.
Les Blues de St-Louis de l'an dernier (45-28-9 en saison, 16-10 en séries)
La première Coupe de l'histoire de la concession sera mémorable. Derniers en décembre, champions en juin. Assez écrit là dessus. relisez-moi l'an dernier.
Les Kings de Los Angeles de 2011-2012 (40-27-15 en saison, 16-4 en séries)
Ce n'est pas en saison qu'ils ont complètement brillé. Se classant tout juste 8ème pour une place en séries dans l'Ouest. Ils avaient même besoin de rien moins bon qu'une fiche de 12-4-3 dans leur 17 derniers matchs pour y accéder aux Séries. Ils deviendront le premier club a terminer dernier pour se classer en séries et gagner la Coupe. Ils ne perdront que 4 matchs au total dans l'après-saison, prenant des avances de 3-0 dans leurs 4 séries. Au contraire de leur premier match de première ronde, où ils perdaient 0-3 face à San Jose et gagneront la match quand même. Jonathan Quick (Conn Smythe) et Dustin Brown (mon choix de Conn Smythe cette année-là) n'auront jamais été meilleurs.
Les Capitals de Washington de 2017-2018 (49-26-7 en saison, 16-8 en séries)
Ils avaient toujours été bons en saison, mais cruellement insuffisants en séries. ENFIN, Ovy pouvait dire qu'il avait livré. Ce serait SA Coupe. Même si Holtby, Carlson, Kuznetzov, Backstrom, Oshie, Wilson allaient tous être des éléments majeurs de la conquête.
Les Golden Knights de Vegas de 2017-2018 (51-24-7 en saison, 13-7 en séries)
Pouvait on rêver mieux pour une intégration dans la LNH? La revanche des rejetés. Non seulement connaissent ils une fameuse saison, mais atteignent aussi la finale dès leur première chance. Ils ne gagneront pas la Coupe, mais Marc-André Fleury devient une coqueluche de la LNH, William Karlsson, un potentiel marqueur de 50 buts, Jonathan Marchessault, un joueur jamais repêché et abandonné par deux clubs de la Floride déjà, un vrai leader, un conte de fée. Comme les Blues de l'an dernier.
Des commencement de carrières qui se méritent un F comme dans Flamboyants.
Will Butcher, 7 octobre 2017.
Il avait refusé de signer avec l'Avalanche. Le dédain du Colorado était donc de l'ordre du Lindros/Nordiques. Ironiquement, après qu'il eût été repêché par eux et que ses droits sont redevenus éligible pour tous (deux ans plus tard sans signer, nulle part), New Jersey le repêche et son premier match en Devil est contre...L'Avalanche. New Jersey gagnera 4-1 et Butcher, avec seulement 12:45 de temps de glace a une mention d'aide sur 3 des 4 buts. Il est depuis devenu un défenseur fiable duquel on peut s'attendre à au moins 40 pts, mais surtout à de la qualité en D.
Pas comme dans Denver, mais comme dans Devils.
Kellan Lain, 18 janvier 2014.
Le Canuck ne jouera que 9 matchs dans la LNH, mais son premier 2 secondes reste spectaculaire. il écope de 15 minutes de pénalité et est expulsé du match. Il marquera son unique but trois soirs plus tard, contre les Oilers. Son match le plus utilisé sera contre St-Louis, 7:36. Il n'obtiendra que 6 minutes de pénalité dans les 6 matchs suivants et ne jouera plus jamais dans la Ligue. Mais ses 2 premières secondes laisseront croire qu'un goon se cachait dans son équipement. Race morte, de toute manière.
Matt Hackett, du 6 au 8 décembre 2011.
En commençant devant le filet du Wild, Matt a été un mur. Josh Harding se blesse le 6 décembre, à 1:11 de la première. Hackett est forcé dans le match. Harding avait accordé le but des Kings dans sa minute de jeu. Mais Hackett bloque les 4 lancers suivants et le Wild file avec la victoire, 2-1. Dans un match aller-retour, Hackett commence le suivant et blanchit les Kings 43:59, établissant le record de temps pour une recrue avant d'accorder son premier but. Il ne gagnera toutefois que 4 de ses 26 matchs dans sa carrière dans la LNH. Mais il a son nom dans le livre des records et devient aussi l'unique gardien a garder les buts pour deux gagner deux Coupes différentes dans 2 équipes différentes, avec les Americans de Rochester dans la AHL, et Team Canada, la même année, soit 2013.
Ryan Poehling, 6 avril 2019.
Montréal est éliminé depuis la veille pour une place en séries. Ryan Poehling signe son premier contrat dans la LNH, la veille aussi. Montréal affronte Toronto. Match sans importance pour pas mal tout le monde, mais pas pour Ryan. C'est aussi un match important pour Bob Cole, célèbre commentateur de Hockey Night In Canada qui commente son tout dernier. Il marquera 3 buts et marquera aussi le but gagnant en tirs de barrage.
Connor McDavid, 8 octobre 2015.
Il a pris 3 matchs à marquer son premier but, et Edmonton 5 à gagner le premier avec lui. Mais une fois parti, aucun doute, on a sous les yeux l'un des plus beaux talents des 100 dernières années. Edmonton a cette année une vraie chance de conquête de Coupe, Connor est le conducteur du train principal.
Andrew Hammond, du 18 février au 11 avril 2015.
Il commence sa carrière dans la LNH avec les Sénateurs bloquant 42 lancers. Il terminera sa première moitié de saison avec une fiche de 20-1-2. Donc 3 blanchissages. Amenant Ottawa en séries. Sa fiche de 7-14-4 dans ses 31 matchs suivants ne seront pas aussi scintillants, mais les débuts du Hamburglar restent impressionnants.
Auston Matthews, 12 octobre 2016.
Toronto est une risée constante depuis que je suis le hockey religieusement (1979). Le jour du sauveur arrive en 2012. Dans la bataille de l'Ontario. À son tout premier match. Il marque les 4 buts de son équipe, établissant un record de début de carrière à ce niveau. Le dernier est marqué avec 3 secondes à faire au match. Mais Toronto reste Toronto, des perdants depuis toujours ne peuvent connaître le rythme des gagnants, et Ottawa gagne en surtemps. Toronto a toujours besoin de gagner une série avec Matthews à bord. On ne peut toutefois lui enlever ce premier match, fameux individuellement, mais perdu collectivement.
Se méritent un A comme dans Atroces:
L'Avalanche du Colorado de 2016-2017 (21-56-4)
-112 dans la différence buts pour, buts contre. Dur de faire pire. Ils ont établi un standard que personne ne voudrait, un standard de médiocrité. Leur jeu de puissance était à 12,5% et ils étaient faciles derniers en défensive comme en offensive. Ils étaient 29ème sur 30 pour le désavantage numérique, ce qui était considéré comme une victoire collective. Nathan McKinnon se sentait bien seul...
Les Sabres de Buffalo de 2013-2014 (21-51-10)
Ils étaient terribles en 2014-2015, mais pire encore un an avant. En octobre, ils ne gagneraient que 2 fois en 15 matchs.En mars et avril, on abandonnait et obtenait une fiche de 3 victoires en 22 matchs. 6 joueurs avaient des fiches de -25 ou plus. Ils ont utilisé deux entraîneurs, deux directeurs gérants, 6 gardiens. Unique consolation? leur médiocrité leur mériterait l'acquisition de Sam Reinhart en 2014 et Jack Eichel en 2015. L'avenir devenu brillant.
Les Coyotes de l'Arizona de 2014-2015 (24-50-8)
Dernier club avec 50 défaites ou plus de cette liste, ils étaient l'avant dernière équipe en offensive et la troisième pire en défensive. Différentiel de buts pour, buts contre de -102. Un seul marqueur de 20 buts ou plus (Ekman-Larsson, un défenseur). Ce fût la pire saison de l'histoire de la franchise. Le pauvre Mike Smith a dévalué avec sa fiche de 14-42-5.
Les Panthers de la Floride de 2012-2013 (15-27-6)
Derniers en défense, derniers en offensive, la saison avait beau être écourtée, ils ont terminé la saison régulière de 48 matchs avec un différentiel de buts de -59. Tomas Kopecky (Kopéqui?) était le meilleur marqueur avec 15 buts. Des 34 joueurs qui ont porté cette demie-saison là, un seul, Eric Selleck, n'était pas sous zéro dans le différentiel avec +2. Il n'a aussi joué que 2 matchs. L'agonie aura au moins été courte.
Les Oilers d'Edmonton de 2014-2015 (24-45-12)
-85 au niveau du différentiel de buts! OUCH! C'était encore mieux que Buffalo et l'Arizona, cette année de triple cancre et ça leur a donné Connor McDavid, donc il ne faudrait pas trop pleurer sur cette saison là. Elle sera payante au final. 26ème sur 30 pour l'offensive, dernier en défensive. Ben Scrivens sentait le caoutchouc jusqu'à la saison suivante. Edmonton était aussi pénible en 2011, mais ça leur a donné Nugent-Hopkins, pas mal du tout, non plus. Aujourd'hui.
Les Sénateurs d'Ottawa de l'an dernier. (29-47-6)
Rares sont les clubs qui échangeront leur meilleur défenseur, qui est aussi l'un des meilleurs de la Ligue, avant même le début de la saison. Erik Karlsson prenait le chemin de San Jose dès le début de la saison. Mais tout ne serait que décomposition par la suite. Le premier marqueur (Mark Stone) le second (Matt Duchene) et le 6ème (Ryan Dzingel) ne resteraient pas non plus. Derniers de la Ligue, 7 gros points derrière Los Angeles, ils ont aussi obtenu la pire moyenne de buts accordés par match avec 3,67. Ils reviennent de loin cette année. Et font pas mal moins pire.
Les Bluejackets de Columbus de 2011-2012 (29-46-7)
Derniers, 9 pts derrière Edmonton, c'est pourtant EDM qui sélectionnerait en premier au repêchage (mal: Yakupov) et CBS en deuxième (moyennement mal: Ryan Murray). Derniers dans la division centrale, ils paraissaient pires encore avec seulement 65 pts tandis que Chicago, Detroit, Nashville et St-Louis avaient tous plus de 100 pts. 5ème pire club offensivement, troisième pire défensive, leur avantage numérique était 24ème sur 30. L'année était si pénible qu'ils n'ont pas gagné le premier choix.
Même derniers.
Mais on sait ce que les Blues nous ont appris sur les derniers, l'an passé.
Une Fantastique Année 2020 à tous!
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