mercredi 17 septembre 2025

Capitanats LNH 2025-2026

Les Rangers avaient Jacob Trouba comme capitaine, à pareille date l'an dernier. 

Mais durant la saison, le 6 décembre plus exactement, New York a choisi de le faire passer aux Ducks en retour d'Urho Vaakanainen et d'un choix de 4e ronde en 2027. Le reste de la saison a présenté 4 assistants, 2 sur la route et deux à domicile, Adam Fox, Artemi Panarin, Vincent Trochek et Mika Zibanedjad. 

Ils ont annoncé dans les derniers jours que J.T. Miller, qui n'a pourtant joué que les 32 derniers matchs avec ce club, mais qui est un vétéran qui a de la gueule, a été repêché par les Rangers, et y avait commencé sa carrière en 2012, allait être leur nouveau capitaine cette saison.

On dit quelques fois que les clubs sont à l'image de leurs capitaines. Qui sont-ils pour chaque club en ce début de saison qui approcher à grands coups de patins ?

Ducks: Depuis l'an dernier seulement, le défenseur Radko Gudas est capitaine du club. Alex Kilorn et Ryan Strome sont les assistants. 

Bruins: Y A PERSONNE!  C'était Brad Marchand mais il a été échangé aux champions Panthers avant la fin de la dernière saison. A même fait une grande différence dans la finale et aurait pu être nommé récipiendaire du trophée Conn Smythe. À moins qu'on ne change d'idée avant le premier match, David Pastrnak et Charlie McAvoy seront encore, les 2 assistants. 

Sabres: Rasmus Dahlin est le capitaine pour encore longtemps de Buffalo. C'est leur général à la ligne bleue et il mérite son "C". Mattias Samuelsson, qui a joué toute sa carrière avec les Sabres, le géant Tage Thompson et Alex Tuch se partagent les rôles d'assistants. 

Flames: Mikael Backlund, qui a joué ses 215 matchs dans la LNH avec Calgary, est leur capitaine depuis 2023. Ils ont 5 rôles d'assistants. Rasmus Andersson, Blake Coleman, Jonathan Huberdeau, Nazem Kadri et MacKenzie Weegar. 

Hurricanes: Jordan Staal est capitaine depuis 2019. Ils ont 3 assitants. Les Cannes depuis le début de leur carrière Sebastien Aho et Jacob Slavin et Jordan Martinook qui avait aussi joué pour les Coyotes.

Black Hawks: Nick Foligno est capitaine de Chicago depuis l'an dernier. Seul Connor Murphy est assistant capitaine. Le poste de second assistant était celui de Seth Jones l'an dernier avant qu'il ne passe aux Panthers et n'y gagne la Coupe. 

L'Avalanche a comme capitaine Gabriel Landeskog depuis 2012. Nathan MacKinnon, Cale Makar et quelques fois Devon Toews sont les assistants.


 Les Bluejackets ont comme capitaine Boone Jenner qui en sera à sa 13e saison dans le même uniforme au début de la saison, et dont le premier but sera son 200e dans la LNH. Ses 2 assistants sont défenseurs: Erik Grudbranson et Zack Werenski.

Stars: Jamie Benn est capitaine de Dallas depuis 2013. Il a 2 assistants sur la route, Miro Heiskanen et Roope Hintz et 2 à la maison, Esa Lindell et Tyler Seguin. 

Les Red Wings ont Dylan Larkin comme capitaine mais aucun assistant. Du moins pas encore. Patrick Kane l'était l'an dernier, mais on dit les 2 postes vacants cette année. Ben Chiarot et Andrew Copp l'étaient aussi, mais ne le seraient plus au début octobre ? Mes sources ne sont peut-être pas bonnes. 

Oilers: Connor McDavid aimerait être le capitaine soulevant la prochaine Coupe Stanley. Il a comme assistants Ryan Nugent-Hopkins, Leon Draisatl et Darnell Nurse. 

Les Panthers ont Aleksander Barkov comme capitaine et Aaron Ekblad et Matthew Tkachuk comme assistants. 

 Les Kings ont Anze Kopitar comme capitaine, Drew Doughty et Phillipe Danault comme assistants. 

Depuis 2020, Jared Spurgeon est capitaine du Minnesota. Marcus Foligno et Kiril Karpizov, qui ont joués aussi toute leur carrière avec le Wild, sont les deux assistants. 

À Montréal, Nick Suzuki est capitaine du Canadiens depuis 2022. Brendan Gallagher est assistant depuis 2015. Mike Matheson est l'autre. 

Pour les Prédateurs, depuis 2017, Roman Josi est capitaine, Filip Forsberg est assistant, ainsi que Ryan O'Reilly.

Pour les Devils, Nico Hischier est capitaine depuis 2020. Jack Hughes et Ondrej Palat sont les 2 assistants.

Islanders: Anders Lee est capitaine depuis 2018. Bo Horvat et Ryan Puloch sont les 2 assistants. 

Les Rangers se sont choisis J.T.Miller comme néo-capitaine, les assistants projetés sont les 4 mêmes. Fox, Panarin, Zibanedjad et Trochek

Chez les Sénateurs, le détestable Keith Tkachuk porte le "C" comme "Cunt". Thomas Chabot et Claude Giroux sont les deux assistants. 

Sean Couturier est la capitaine des Flyers, le toujours détestable Travis Konecny est l'unique assistant. Scott Laughton était l'autre avant qu'il ne soit échangé aux Leafs. 

Les Penguins ont dans leur rang le plus ancien capitaine avec le même club, soit Sidney Crosby, depuis 2007. Kris Letang et Evgeni Malkin sont les deux assistants. Le quatuor noir et or, champion 3 fois ensemble, sera réuni pour le premier match de la saison quand Marc-André Fleury, qui a signé un contrat d'un seul match avec le club qui l'avait repêché premier de la LNH, avant de prendre définitivement sa retraite, prendre probablement part au match. 

Les Sharks sont l'unique autre club sans capitaine, outre les Bruins, à moins que ça ne change d'ici quelques semaines. L'an dernier il s'agissait de Logan Couture qui s'est retiré au terme de la dernière saison. Mario Ferraro, Barclay Goodrow, Tyler Toffoli ont été assistants l'an dernier. Mais vous savez quoi ? Je le donnerais personnellement à Marc-Edouard Vlasic. Sharks depuis toujours. 


Le Kraken a eu 2 saisons et autant de capitaines dans la LNH. Mark Giordano la première saison. Et l'an dernier Jordan Eberle. comme assistants, ils se comptent au nombre de 3, Matty Beniers Adam Larsson et Jaden Schwartz. 

Les Blues ont Brayden Schenn comme capitaine depuis 2023. 3 assistants se partagent la tâche. Le colosse Colton Parayko, Justin Faulk et Robert Thomas. 

Le Lightning a comme capitaine Victor Hedman. Son coéquipier Ryan McDonagh et l'imbuvable Nikita Kucherov sont les assistants. 

Les Maple Leafs ont décapitainisé John Tavares l'an dernier pour en faire un assistant. Ils avaient aussi 2 autres assistants. Morgan Rielly et Mitch Marner. Marner n'y est plus. Leur capitaine est Austen Matthews. 

Le premier capitaine du Mammoth de l'Utah est Clayton Keller. Ils ont 3 assistants, Lawson Crouse, Alexander Kerfoot, Mikhail Sergachev.

Les Canucks ont comme capitaine l'habile Quinn Hughes. Ses assistants sont Tyler Myers et Elias Pettersson

Les Golden Knights ont comme capitaine l'immonde Mark Stone. Jack Eichel, William Karlsson et Alex Pietrangelo se partagent le travail d'assistants. 

Les Caps ont Ovy comme Cap. John Carlson et Tom Wilson sont les assitants.

Finalement, les Jets ont Adam Lowry comme capitaine. Josh Morrissey et Mark Scheifele sont les 2 assistants.     

Est-ce que des capitaines seront échangés cette saison ?

Crosby à Montréal, genre....?

mercredi 10 septembre 2025

Kenneth Wayne Dryden (1947-2025)

Né à Hamilton, en Ontario, il a un frère ainé de 6 ans, Dave, qui sera aussi gardien de but dans la LNH, et une soeur Judy. 

En 1964, le repêchage de la LNH n'est pas un évènement public. Les clubs repêchent à huis clos et on avise par la suite, les joueurs choisis au téléphone. Après avoir gardé le buts dans le hockey mineur de l'Ontario, Ken est repêché par les Bruins de Boston au 14e rang, mais n'est jamais avisé de la chose. Avant même une présence dans l'uniforme noir et jaune, il est échangé aux Canadiens avec Alex Campbell, mon cousin (ben non, mais j'ai un cousin de cet exact nom) en retour de Paul Reid et Guy Allen. Son agent lui dit qu'il a été repêché par les Canadiens, il ne questionnera pas avant le milieu des années 70. 

En 1964, il choisit de ne pas participer aux camps d'entrainement et de poursuivre ses études universitaires en histoire, à la Cornell University, de NY. Il y sera gardien de buts jusqu'à sa graduation, en 1969. Il y gagnera 3 championnats en 5 saisons et gagnera pas moins de 76 de ses 81 départs. Il sera du tournoi international des championnats du monde en 1969, représentant le Canada qui ne gagne que 4 fois, en 10 matchs, mais fera mieux que les États-Unis qui perdront leur 10 matchs, dont leur match contre la Russie, par le pointage épouvantable de 17-2. Le Canada atteint contre toute attente la finale et la perd contre cette Union Soviétique, raisonnablement 4-2. 

En septembre 1970, il commence la saison dans le club école des Canadiens, les Voyageurs de Montréal, y garde les buts pour 33 matchs. Gardant une moyenne de buts alloués de 2,68 par match. Rien pour tant impressionner. Dans le grand club, Rogation Vachon et Phil Myre se partagent la tâche assez équitablement devant les filet. Vachon gardant 17 matchs de plus que Phil. Mais Vachon se blesse en mars, et le 14, Ken, rappelé des mineurs, effectue son premier départ dans la LNH, face aux Penguins de Pittsburgh. Il repousse 35 des 36 lancers contre lui gagne ce premier match 5-1. 6 jours plus tard, on le fait démarrer le match contre les Sabres de Buffalo qui a comme partant, son frère Dave Dryden. 

Ce sera l'unique fois dans l'histoire de la LNH que 2 frères s'affrontent comme gardien de buts dans un match.

Guy Lapointe marque l'unique but en première période. Bobby Sheehan et Jacques Lemaire donne une avance confortable à Dryden en 2e. Don Marshall et Reggie Flemming rétrécissent l'écart en 3e avant qu'Henri Richard ne marque. Guy Lapointe couronne une belle soirée de 3 points avec le but d'assurance dans un filet désert. Ken bat son frère Dave. 

Ken ne gardera que 6 matchs en fin de saison, laissant les principaux départs à Phil Myre. Il garde toutefois une impressionnante moyenne de 1,65 buts accordés par match. En séries, c'est à lui qu'on donne les départs, contre Boston, Champions de la saison régulière. Montréal les élimine difficilement en 7 matchs. En 2e ronde, on bat les North Stars du Minnesota en 6. En finale (il n'y avait que 3 rondes alors), on affronte les Black Hawks, qui seront battus en 7 matchs. Ken, à 6'4, appelé La voleuse girafe par Phil Esposito des Bruins, sera choisi récipiendaire du trophée Conn Smythe remis au joueur le plus utile des séries pour la conquête. La saison suivante, il prend le départ 64 fois dans la saison, et conserve une brillante moyenne de 2,24 buts alloués par matchs. Il gagne le trophée Calder remis à la recrue de l'année, l'unique fois qu'un joueur gagner ce trophée APRÈS avoir gagné le trophée Conn Smythe. Mais Montréal est éliminé en séries, par les Rangers en première ronde. 

À l'automne, il est non seulement choisi pour être un des deux gardiens partants du Canada dans la série du siècle, mais on le préfère à Tony Esposito pour le dernier match qui sera spectaculaire.  L'extraordinaire expérience sera racontée par lui dans un livre, un livre lancé pendant sa carrière de joueur, phénomène encore rare. Dans son excellent livre The Game, que je recommande à tout ceux et celles qui aiment le hockey, il dira que le gardien de but est toujours "l'artiste du vestiaire". Celui dont on acceptera toutes les superstitions, les comportements étranges, les attitudes, tant que sa magie opère sur la patinoire.

Il prend 54 départs en 1972-1973, et gagne la Coupe Stanley à nouveau, et le trophée Vézina avec sa moyenne de 2,26 buts accordés par match. Mais Montréal ne veut pas renouveler son contrat à la hauteur de ce qu'il croit devoir recevoir. Il boudera le début de la saison suivante et joint une firme de droit de Toronto, où il gagnera 135$ par semaine, plus que ce qu'il aurait, à Montréal. Absurde. Il en profite pour compléter ses formations en droit. à l'Université McGill de Montréal. Il est fameux francophile. Sans Dryden toute la saison, Montréal est éliminé en première ronde par les Rangers à nouveau. Montréal ayant accordé 56 buts avec Wayne Thomas, Bunny Larocque et Michel Plasse de plus qu'avec Dryden, ce dernier a de nouveau arguments pour revenir dans ses conditions à lui. 

Dans la saison suivante, on est surpris en demie finale par les Sabres au 6e match d'une série à 2-2, quand Craig Ramsay marque en supériorité numérique, tard en 3e pour mettre le pointage à 4-4 et que René Robert marque en surtemps pour donner l'avance 3-2 dans la série aux Sabres. Buffalo élimine Montréal au match suivant, le gagnant 4-3. 

Dryden gagnera le trophée Vézina les trois saisons suivantes, et la Coupe Stanley les 4 saisons suivantes. Se retirant à seulement 31 ans, voulant faire autre chose que du hockey, il est au sommet de son art, culminant avec une dernière parade sur la Rue Ste-Catherine, à Montréal, avec une Coupe sur laquelle son nom est signé 6 fois, en 7 saisons et 6 matchs. Dans cette courte carrière dans la LNH, il a accumulé un % de victoires de 74,3%, une moyenne de buts accordés de 2,24 par match, un % d'arrêt de 92%, obtenu 46 blanchissages, 258 victoires et seulement 57 défaites et 74 nulles dans la LNH. 

Sa pose de repos traditionnelle a été la même que celle de George Vézina, dont il a eu le trophée 5 fois.

Élu au temple de la renommée en 1983, et son #29 retiré en janvier 2007, il a vu aussi son #1 à Cornell retiré et fût introduit au temple de la renommée de l'Ontario. 

Il a connu une carrière en droit et en politique par la suite. 

Il a gagné la Coupe 6 fois en 7 ans. A pris un an de congé en étudiant. A gagné le Conn Smythe avant le Calder. A pris sa retraite à 31 ans pour gagner plus. Des choses qu'on en reverra jamais plus. 

Ce géant s'est éteint à 78 ans, ce week-end.

Un homme intelligent comme on en voit peu issu de la LNH. 

Un vrai gagnant qui ne pouvait donc pas, être un Maple Leafs. ;)

mercredi 3 septembre 2025

Les Années 50 des Canadiens de Montréal

Ou quand ils sont devenus, les glorieux. 

Gagner la Coupe Stanley 5 fois de suite, ça ne s'est produit qu'une seule fois. 

Il y a eu 3 fois Montréal entre 1924 et 1926, 3 fois les Maple Leafs, entre 1947 et 1949, 3 fois Toronto encore entre 1962 et 1964, 4 fois Montréal entre 1975 et 1979, 4 fois les Islanders de New York, entre 1980 et 1983, mais jamais plus que 2 fois de suite, depuis. 

Revisitons dans le détail les années 50 qui ont pratiquement été entièrement Canadiens de Montréal et ont donné, entre autre, les 5 seules fois de suite où un même club allait rafler la précieuse Coupe. 

Bien entendu, ils avaient nettement plus de chances de se retrouve en finale puisque pendant les 10 ans qui formaient cette décennie, il n'y avait que 6 clubs dans la LNH, donc une chance sur 6 d'atteindre la finale et/ou de gagner la Coupe. Et comme Montréal avait mieux bâti ses formations, outre la saison 1949-1950, qui allait opposer les Red Wings de Detroit aux Rangers de New York, et qui feront gagner les Wings de Gordie Howe, Sid Abel et Ted Lindsay, en 7 matchs, les Canadiens de Montréal allaient participer à la finale les 9 après-saisons suivantes.

Entendant Patrick Laine crâner un peu la semaine dernière dire "Cette année on ne questionne pas le fait qu'on sera en séries ou pas, on se demande juste contre qui", à cette époque, on se demandait si on gagnait la Coupe ou pas au printemps, et si il y avait parade sur la Ste-Catherine ou pas durant l'été.

C'était légitimisé par les performances présentées sur glace.

La 34e saison de la LNH, 1950-1951, devenait la première à obliger un second gardien dans chaque équipe en raison de Jacques Plante (entre autre) blessé à multiples reprises en plein match. On appelait même pas ce gardien le #2 ou le réserviste, mais le gardien d'urgence. (qui est aujourd'hui fourni par la ville locale pour les 2 équipes, dans la foule, prêt à jouer au besoin pour n'importe quel club si 2 gardiens d'un même club se blessent). Les Red Wings gagnent le championnat de la saison avec 101 pts, 4 victoires de plus que les Leafs de Toronto. Montréal termine 3e avec 25 victoires en 70 matchs, donc jouant sous .500 avec 5 défaites de plus que de victoires. Toronto avait fini l'année fort avec 11 victoires de suite et leur gardien Al Rollins maintenant une moyenne de buts accordés de 1,75 le faisant gagner le trophée Vézina. Les recrues Jean Béliveau et Bernard Geoffrion jouent leurs premiers matchs avec Montréal, 16 matchs chacun à partir de décembre. Celui qu'on appellera Boum-Boum allait marquer son 1er but, à son 1er match. Montréal allait surprendre les Wings en séries en gagnant les 2 premiers matchs sur la route, en multiples périodes supplémentaires. 3-2 en 4e supplémentaire, un but de Maurice Richard. En 3e période supplémentaire du second match, c'est encore Maurice Richard qui marque l'unique but du match donnant les devants à Montréal 2-0 dans la série 4 de 7. Mais Detroit gagne les 2 matchs au Forum de Mtl, 2-0 et 4-1. On retourne à Detroit, pour l'équivalent d'un 2 de 3. Après avoir pris les devants 2-0 à domicile, Montréal marque 5 buts sans riposte sur la patinoire des Wings et revient à Montréal, où ils peuvent éliminer les champions de la saison. Ce qu'ils feront, les battant 3-2 pour ensuite jouer la finale, vs Toronto (qui éliminait Boston en 5 matchs pendant ce temps-là).

Mais en finale, dans une série extraordinairement serrée, les 5 matchs se termineront en périodes supplémentaires. Sid Smith et Maurice Richard marquent les buts des 2 premiers matchs à Toronto, la série est 1-1, à Montréal. Mais Toronto gagne toutes les autres. Sur des buts du capitaine Ted Kennedy, d'Harry Watson et de Bill Barilko. Qui disparait le même été dans un voyage de pêche et dont on retrouvera le corps le prochain printemps où Toronto regagnera la Coupe, en 1962. 

La 35e saison présentait des Canadiens ragaillardit par leur dernière finale et celle-ci opposerait les champions Red Wings contre les 2e au classement, Montréal. C'est la 1ere saison où l'équipe locale porte le blanc et l'adversaire, la foncée. Avec l'avènement des télévisions, toutes en noir et blanc, on distingue peu les couleurs foncées entre elles. En séries, Detroit, qui gagnait un 4e championnat de saison de suite, allait être parfait en séries battant Toronto en 4 matchs avant de balayer aussi Montréal en 4 matchs les limitant à 2 buts, en 4 matchs. 

La 36e saison, Detroit gagne un 5e championnat de saison de suite. Montréal termine second. En séries, Boston, qui avait terminé 4e, surprend Detroit et Mr Hockey, Gordie Howe, récipiendaire du trophée Hart remis au joueur le plus utile de la LNH, et du Art Ross, remis au premier marqueur, en 6 matchs pour atteindre la finale. Montréal trame dur afin de battre Chicago en 7 matchs, forcés de gagner les 2 derniers et atteindre cette même finale. Mais contre Boston, on s'échangent les 2 premiers matchs à Montréal avant que les Canadiens ne gagnent facilement les 2 autres à Boston, 3-0 et 7-3. À Montréal pour le 5e match, Elmer Lach marque l'unique but du match en période supplémentaire et Montréal gagne la 5e Coupe Stanley de l'histoire de la concession. Le Rocket lui casse le nez en lui sautant dans les bras sur l'image que vous voyez ici à gauche.

La 37e saison de la LNH, 1953-1954, allait encore voir Detroit et Gordie Howe dominer le circuit. Detroit et Montréal battent facilement respectivement Toronto et Boston pour se retrouver en finale l'un contre l'autre, pour une 3e saison de suite. Howe contre le Rocket. Detroit et Montréal s'échangent les deux premiers match au Joe Louis Arena. Detroit gagne les deux matchs suivants, au Forum. Mais Ken Mosdell, en surtemps, garde Montréal en vie, à Detroit dans un match de 1-0. Les Canadiens nivellent la série 3-3 quand ils battent les Wings 4-1, au Forum. Floyd Curry marque 2 fois, Boum-Boum et le Rocket avec le but d'assurance. Mais à Detroit, après un score de 1-1 après 3 périodes, Tony Leswick scelle l'issu de la série et Detroit gagne la Coupe contre Montréal.

Ce qu'ils feront aussi lors de 38e saison, toujours en 7 matchs, et encore contre Montréal. C'est la saison de l'émeute à propos de Maurice Richard où il avait été suspendu jusqu'à la fin de la saison, ET pour toutes les séries, après avoir frappé un arbitre.  

À partir de 1955-1956, Montréal ne rigole plus.  Ils commenceront leurs 5 conquêtes de suite. Terminant la saison premiers avec 15 victoires de plus que les Wings, Hector "Toe" Blake est leur nouvel entraineur à sa première saison dans la LNH, à ce poste. Comme Montréal marque jusqu'à 3 buts sur un même jeu de puissance, on choisit le règlement que la pénalité se termine dès le 1er but. Les arbitres portent le gilet zébré pour la première fois à partir du 29 décembre 1955. Montréal se débarrasse facilement des Rangers en première ronde, et Detroit fait de même avec Toronto. Les Wings perdent les 2 premiers matchs au Forum, Detroit gagne le premier à Montréal, mais les Canadiens les blanchissent 3-0 et les battent 3-1, au Forum, cette fois, dans les 2 matchs suivants.

La 40e saison couronnera les Red Wings champions de la saison. Mais ceux-ci sont éliminés dès le départ, en séries par Boston pendant que Montréal bat vite les Rangers. Montréal n'accorde qu'un but aux Bruins dans les 2 premiers matchs de la finale. Et les battent à Boston 4-2 avant que Boston n'inscrivent son unique victoire, 2-0, au 4e matchs. Le 5e est gagné au Forum de Montréal facilement 5-1. Jacques Plante n'accordera que 6 buts aux Bruins, en 5 matchs. 

La 41e saison voit Montréal gagner sa 3e Coupe de suite. Ce sera encore Montréal et Boston en finale. On s'.échangent les 2 premiers matchs 2-1 Canadiens et 5-2 Boston. Montréal blanchit les Bruins 3-0 au Garden, mais Boston nivelle la série 2-2 les rebattant 3-1. Le Rocket marque le but gagnant en supplémentaire au Forum et, à Boston, Boum Boum marque 2 fois et obtient une mention d'aide et Montréal gagne 5-3. En 6 matchs. 

La 42e saison, 1958-1959, Montréal gagne sa 4e Coupe de suite, un record alors. Les Canadiens terminent premier de la Ligue presque 20 pts devant Boston. Les Hawks sont éliminés en 6 en premières ronde pendant que Toronto surprend Boston en 7. Toronto gagne successivement les matchs 3, 4 et 5 de la série, dont les deux premiers en surtemps sur des buts de Gerry Ehman et Frank Mahovlich, respectivement. On gagne le dernier match au Garden de Boston, grâce à Gerry Ehman qui marque son 6e des séries, avec moins de 2 minutes à jouer. Et gagner la série en 7 matchs. Jusqu'à nos jours, c'est la DERNIÈRE FOIS, que les Maple Leafs battaient les Bruins, en séries éliminatoires. Mais en finale, Toronto n'est pas de taille pour Montréal.  Ayant terminé 26 points derrière eux au classement général, ils perdent les 2 premiers matchs, mais Dick Duff offrent l'unique victoire au 3 match, en période supplémentaire. Avant que Montréal ne gagne les deux match suivants. 

Finalement, la dernière conquête fait suite à une saison marquée par toute sorte de chose. Jacques Plante introduit le masque pour le gardien, ce qui agace les autres clubs, avec un masque, qu'il porte en raison d'une blessure et un problème de sinus, il gagne 10 matchs de suite. Montreal termine premier et sera le dernier club (deux rondes seulement toutefois) a gagner la Coupe invaincu en séries (8-0) balayant tour à tour Chicago et Toronto, encore. Jacques Plante n'accordant aux Leafs que 5 buts en 4 matchs. Il en avait accordés 6 aux Hawks, en 4 matchs. 

Nous sommes désormais dans les années 60. Maurice Richard annoncera sa retraite. Une ère se termine. Toe Blake a gagné 5 Coupes Stanley à ses 5 premières saisons avec le club qu'il entrainait. Ça ne se verra plus, c'est pas mal certain. 

Tout comme gagner 5 Coupe de suite. 

Pas avec 32 équipes.  

    

mercredi 27 août 2025

Joueurs de la LNH à la Retraite, Puis, de Retour

Je me rappelle Gilbert Perreault. Qui avait été illustre dans la LNH dans un marché Étatsunien, Buffalo, toute sa carrière, détenant encore 6 records, le plus de matchs joués, le plus de buts, le plus de mentions d'aide, le plus de points, le plus de buts gagnants et le plus de tirs au but de l'histoire de la concession.

J'étais attentif à sa carrière car non seulement il portait le #11 comme moi, très souvent dans le hockey mineur (qui visait pourtant le #10 sans jamais réussir à le porter), mais en plus était originaire de Victoriaville, où je suis né. Son frère, était même entrainé par mon père en 1972 quand mon père a été entraineur des Vulkins. J'ai connu et suivi  Perreault, marqueur de 40 buts et auteur de plus de 100 pts (106) et marqueur de 30 buts ou plus 4 de ses 7 dernières saisons marquées par les blessures. En 56 matchs, il avait quand même 20 buts et 59 pts. Et en 72 matchs, 60 pts. Année où il s'est retiré. Honorablement. 

Toutefois, les affaires ont alors commencé à pointer leur nez dans les décisions des joueurs. La LNH annonçait alors que la pension des joueurs retraités, à partir de la saison 1986-1987 serait largement majorée pour ceux qui y jouerait au moins 20 matchs. Gilbert avait donc choisi de revenir dans la LNH, toujours Sabres, toujours capitaine et avait offert le minimum syndical, 20 matchs, avant de se retirer une seconde fois. Avec la gro$$e pen$ion. J'avais 15 ans, j'avais trouvé un peu gênant. Déshonorant.  Cash grabber. Lors de ces 2 derniers matchs,  en novembre 1986, c'était même contre mes Nordiques, et Buffalo avait perdu les 2 matchs. Perreault avait obtenu aucun point dans les 2 matchs (buffalo n'a marqué que 2 buts, 1 chaque match) et il était même -3. Il perdait du lustre à mes yeux.  

Avec le recul, ce n'était rien par rapport à l'argent d'aujourd'hui et j'aurais peut-être fait de même si j'avais été lui. D'autant plus que les joueurs d'alors avaient besoin d'un job d'après-carrière pour arriver à leurs fins. Gilbert, avec finesse, avait toujours bien géré ses sous avec son épouse. N'a jamais eu besoin "D'après carrière". Mais j'ai aussi souvent peu aimé les joueurs qui revenaient dans la LNH. Assume ta décision, Dude.

Guy Lafleur qui revenait comme Nordiques ? Wach! Premièrement, Qu'est-ce que tu fais pas de casque ? Je ne pouvais pas aimer celui qui était le prétendu meilleur du club ennemi (alors) de mes Nordiques. Il les aidait encore, les Canadiens, en étant poche avec nous. NON! ma passion du #10 n'a jamais rien eu à voir avec lui, c'est plutôt les formes que j'ai toujours aimé. Une ligne et un rond. Deux formes très distinctes.

Quelques fois, dans la LNH, outre Perreault, qui n'est pas compté comme un réel "retour" puisqu'aucune saison il n'a manqué le premier match entre 1970 et 1986, des joueurs se sont retirés, avant de revenir sur leur décision, et de revenir. J'ai pas souvent aimé. En voici 10.

Gordie Howe a joué de 1946 à 1971, dominant le hockey de la LNH et étant le premier Mr. Hockey. Wayne Gretzky voudra le #9 en hommage à Howe qu'il considère son idole. Aura le double 9, ironiquement, le doublant dans tous ses records. Mais de 1973 à 1980, afin de donner de la crédibilité à la concurrentielle AMH, il sera d'abord avec les Aeros de Houston, avec ses fils, et avec les Whalers de New England,  toujours avec ses fils. futurs Hartford dans la LNH. Il avait pris sa retraite en 1971 avant ce premier match de l'automne 1973. Il prend sa seconde retraite en 1980, à 52 ans, après une seule saison de retour dans la LNH, comme Whalers d'Hartford. Où il marque 15 buts. Il fera toutefois la pute en acceptant de ne jouer que le temps d'une mise au jeu avec les Vipers de Detroit, en 1997, afin d'honorer un nouveau record, celui d'avoir joué dans 6 décennies dans des circuits professionnels. Guidoune. Il avait alors 69 ans. Et la rondelle se dirigeant vers lui, avait encaissé un coup d'épaule. Cirque. J'ai pas de respect pour ça.

Son ancien coéquipier Ted Linday l'aura peut-être inspiré. Entre 1944 et 1960, il évolue avec les Wings et à sa seconde saison, à l'aile gauche quand Gordie Howe est à la droite (et Sid Abel au centre). Il se retire en 1960. À 35 ans. Comme il avait été fondateur de l'Association des Joueurs de la LNH, la direction des Wings de Jack Adams, lui en voulait et l'avait "puni" en l'échangeant aux Black Hawks, en 1957. Il y a joué ses 3 dernières saisons. Comme il avait quitté de manière inélégante à son goût et comme son ami Gordie était toujours Red Wings, en 1964, et que Jack Adams est désormais à la tête de la Central Hockey League, il accepte un retour dans la LNH, à 39 ans, pour une dernière saison, où il jouera 69 des 70 matchs, marquant 14 buts, pour autant de mentions d'aide, et restant Terrible Ted avec ses 173 minutes de punitions. 

Jacques Plante était un drôle de moineau. Ken Dryden le confirmait dans son brillant livre The Game, le gardien est souvent l'artiste du club, celui dont on acceptera toutes les excentricités si il est toujours en mesure de livrer. Il jouera avec Montréal en 1952 et 1963, inventant le masque à force de se faire casser le nez. On gardait alors, tête nue. Il est échangé aux Rangers en juin 1963, avec Phil Goyette et Don Marshall. Blessé à un genou et forcé au club école en 1965, il choisit de se retirer. Mais quand on lui demande d'aider comme entraineur des gardiens avec les Seals de la Californie, il remet l'équipement et semble préparer un retour. En effet, la nouvelle se répand et les Blues, lors du repêchage d'expansion choisissent de le repêcher. Il y gagne son 7e Vézina avec Glenn Hall, et atteint la finale avec St-Louis l'année suivante, contre Boston. Il est échangé ensuite aux Leafs contre une somme d'argent. Il joue dans la LNH jusqu'en 1975, se retirant de la LNH en 1973, comme Bruins, mais revenant dans l'AMH, en tant qu'Oilers pour sa dernière saison (J'ai sa carte) sautant la saison 1973-1974.  

Barry Beck a été sélectionné 2e de la LNH en 1977, derrière Dale McCourt, par les Rockies du Colorado. Le gros défenseur de 215 livres marquera 22 buts à sa saison recrue au Colorado, ne réatteignant jamais plus ces chiffres. Il y joue ses 2 premières saisons et 10 matchs, avant d'être échangé aux Rangers en retour de Lucien DeBlois, Pat Hickey, Mike McEwen, Dean Turner et une considérations futures qui sera Bob Crawford. C'est dire la valeur qu'on y accordait. 5 joueurs pour Beck. Don Cherry étant l'idiot qu'il est, n'avait pas digéré que Becj tasse brusquement du pied le chien de Cherry, dans le vestiaire. Il joue la plus importante partie de sa carrière avec NY, y étant même capitaine entre 1981 et 1986. Année où il choisit de se retirer quand il se blesse à l'épaule et ne s'entend pas du tout avec l'entraineur Ted Sator. 4 autres joueurs font de même pour les mêmes désaccords avec Sator cette année là. Sator est limogé on le réinvite mais il ne veut pas. Se laisse charmer par un camp d'entrainement suivant mais son épaule le lâche encore. Entre 1986 et 1989, 0 match. Mais à 32 ans, il sent que son épaule est en pleine forme. Et veut revenir se rapprocher de chez lui, à Vancouver. Les Rangers l'ont échangé aux Kings de Wayne Gretzky en retour d'un choix de 4e ronde qui sera Jeff Nielsen. Il ne jouera que 52 matchs. Avant de réaliser ne plus suivre la parade.

Guy Lafleur a été une superstar des Canadiens de Montréal entre 1971 et 1980. Je commences à suivre sérieusement la LNH en 1980-1981. Peut-être un an avant les Nordiques. Mais la passion des Nordiques nait dans la saison 1980-1981. Guy Lafleur est celui qui se plaint de son utilisation et je n'arrive pas à le trouver bon. Jacques Lemaire, l'entraineur des Canadiens, aussi. Ce n'est pas juste. Lafleur marque quand même 27 buts les 3 saisons suivantes, et 30 sa dernière bonne avec Mtl. En 1985, il ne joue que 2 matchs, et quand Serge Savard refuse de l'échanger, car Lafleur ne supporte plus Lemaire, Guy choisit de se retirer. Toutefois, en 1988, il revient dans la LNH, comme Rangers de New York, alors piloté par le Québécois Michel Bergeron. Il y connaitra "sa meilleure saison de retour" avec 45 pts dont 18 buts, en 67 matchs. Il n'était signé que pour 1 an. Et sera Nordiques les deux dernières saisons de sa carrière, jouant 39 matchs, obtenant quand même 34 pts, et la saison suivante, jouant 59 matchs et totalisant 28 pts. Usé. Québec connait pas mal les pires saisons de leur courte existence dans la LNH.

Jim Peplinski a été Flames toute sa carrière. De 1980 à 1990. Il a soulevé leur unique coupe Stanley en 1988. Il a même été co-capitaine du club, avec Lanny MacDonald, de 1984 à 1989 et avec Brad McCrimmon à sa dernière saison où après 6 matchs il choisit de se retirer. Il a ensuite été commentateur presqu'aussitôt. Et tente un retour en 1995, mais encore, ça ne dure que 6 matchs et il choisit de se retirer à nouveau. Assume christ !    

Al Secord a eu une drôle de carrière. Il jouera 12 saisons dans la LNH pour 4 clubs. Boston, Chicago, Toronto et Philadelphie avant de jouer une dernière saison, à Chicago. De Boston à Chicago, un bon échange pour les deux clubs, le défenseur Mike O'Connell passe aux Bruins et Secord aux Hawks. De Denis Savard. Il sera le robuste ailier nécessaire à l'agile et rapide fabriquant de jeu qu'est Savard, mais qui ne pèse pas 200 livres. Secord cogne fort et pèse plus de 200. Avec Savard au centre, il connait des saisons de 44, 54 et 40 buts. Mais en septembre 1987, il est envoyé aux Leafs avec Ed Olczyk en retour de Bob McGill, Steve Thomas et Rick Vaive. Il y joue 2 saisons et marque 20 buts en 114 matchs avant de passer aux Flyers contre un choix de 5e ronde qui sera Keith Carney. N'y jouera que 20 matchs car joueur autonome à la fin de la saison. Il signera pour un an avec Chicago. Là où il a tant eu de succès. Marque 14 buts en 43 matchs mais ne fait pas beaucoup la différence avec ses 7 passes et 131 minutes de punitions. En 12 matchs des séries, il totalise 0 pt. Il se retire alors. Il essaie de refaire le club 4 ans plus tard mais est redirigé vers la Ligue de Hockey Internationale où il y joue deux autres saisons. 

Mario Lemieux a probablement le seul retour admirable. Son absence était aussi, explicable. Extraordinaire, et unique rival de Wayne Gretzky au chapître des buts, passes et point, il a dominé autant que lui les années 80-90 et est impeccable entre 1984 et 1997. Ses problèmes de dos, permanents, le force à se retirer après une saison de 122 pts, à 32 ans. Pendant 3 ans, il ne jouera pas. Il se soigne. Mais est aussi papa beaucoup plus à temps plein. Et il réalise que son jeune fils ne l'a jamais vu jouer en direct. Du moins, pas consciemment. Après trois ans de repos et de guérison, il se sent prêt à revenir au jeu. Nike embarque et lui offre un salaire supplémentaire pour que son retour soit fait sous ses armures, bien identifiées. Le 27 décembre 2000 est un jour magique contre Toronto pour Austin Lemieux, Mario, les Penguins et toute la famille Lemieux. Il ne jouera plus jamais de saisons de 80 matchs, mais brille jusqu'à la fin avec des saisons de 76 pts en 43 matchs (!!!), 25 en 24, 91 en 67 (!!!), 9 en 10 (son dos!) et finalement 22 en 26, se retirant glorieusement en janvier 2006. Le temps de jouer 15 matchs avec celui à qui il passait le flambeau, Sidney Crosby. À 40 ans.

Claude Lemieux, sans lien de famille avec Mario, est Canadien de Montréal de 1984 à 1990, y gagnant sa premìère Coupe Stanley. Avant la saison 1990-1991, Montréal envoie Lemieux aux Devils en retour de Sylvain Turgeon. Si Turgeon n'est déjà plus un Canadien en 1993, Claude sera très utile aux Devils avec ses 13 buts en séries, signant son nom sur la Coupe Stanley une seconde fois, et étant aussi voté le récipiendaire du trophée Conn Smythe pour la première conquête de la concession. L'année suivante il est volé par l'Avalanche qui l'acquiert contre Wendell Clark. Mais c'est un triple échange et Clark passe aussitôt aux Islanders contre Steve Thomas qui ira au NJ. Il deviendra le 10e joueur de la LNH à gagner deux Coupes Stanley de suite, dans deux clubs différents, avec l'Avalanche. Et un des rares à le faire 3 fois pour 3 clubs différents. Il gagne une 4e Coupe Stanley, de retour avec les Devils qui l'ont eu pour Brian Rolston, en 2000. Il signe comme agent libre avec les Coyotes mais n'y termine pas la saison, il est envoyé à Dallas contre Scott Pellerin et un choix de 4e ronde qui sera Kevin Porter. À la fin de cette saison, en 2003, il choisit de se retirer de la LNH. Mais jouera encore, en Europe. Il sera aussi président du club de hockey mineur des Roadrunners de Phoenix jusqu'en 2007. Car en 2008, il fait un retour, après 5 ans d'absence dans la LNH, dans le club école des Sharks, qui le fait jouer 18 matchs au sein de son club. Où il ne fera qu'un point. 1 mention d'aide. Mais aura 21 minutes de pénalités. Les retour de Lemieux n'ont pas tous la même lumière.

Alexandre Daigle aura toujours été une déception et il le savait, Après des saisons de 137 pts en 53 matchs et 110 en 66, il était le clair premier choix de la LNH, en 1993 et les attentes étaient grandes. Probablement trop grandes pour sa tête. Il ne fera jamais mieux que sa première saison à Ottawa, 51 pts, ce qu'il refera à son unique saison complète dans la LNH, en 1996-1997. Il passe aux Flyers contre 3 joueurs (ouch!) Pat Falloon, Vaclav Prospal et un choix de 2e ronde en 1998 qui sera Chris Bala, puis passe au Lightining dès la saison suivante, dans un triple .échange avec les Oilers et les Flyers. Il restera négligeable. Pas l'ombre de l'ombre du joueur qu'il semblait promettre d'être, junior. Il est envoyé aux Rangers contre une somme d'argent, et se retire dans l'anonymat après avoir été envoyé au club-école pour 16 matchs. Il n'a que 25 ans. Il travaille dans le milieu du marketing quelques 3 ans, vivant la grosse vie de star quand même. Nous sommes à une époque où gagner le millions dans la LNH est le minimum. Son train de vie le fait dépenser pendant 3 ans et pour combler ses finances, et surement par passion du hoekey, ou pour se créer une nouvelle virginité, enfin, tout ça en même temps, il se magasine un retour dans la LNH qui donne des millions à n'importe qui.  Les Penguins de Pittsburgh de 2002 acceptent si ils sont convaincus d'un passage dans leur club école. Ils le seront. 38 pts en 40 matchs. Il joue 33 matchs dans la LNH, mais ne fait que 4 buts et 7 pts. Le Wild du Minnesota lui font une place la saison suivante et il accote ses meilleures saisons à vie avec 51 points. Il y joue une autre saison, obtenant 28 points, dont 5 buts, en 46 matchs, avant d'aller jouer en Europe. Il n'aura jamais convaincu. 

Entendant que Jonathan Toews, qui a tout gagné avec les Hawks toute sa carrière, et qui ne jouait plus depuis 2023, avait signé avec les Jets pour la saison prochaine, j'ai d'abord cru à un de ces retours. 

Mais non. Il y avait bien, claires explications. Toews était sous une mauvaise lumière dans le dossier Kyle Beach, car il savait fort probablement. On a tous d'abord cru qu'il voulait se faire oublier avant qu'on le pointe du doigt trop lourdement pour son silence. Il y a surement un peu de ça aussi. Mais surtout, il a été atteint de la Covid longue. Qui a ensuite nourri une importante défaillance de son système immunitaire. Il a toujours dit qu'il en avait encore à donner. N'a jamais annoncé de retraite. 

Et se dit maintenant finement prêt pour un retour.

Et peut-être un trophée Bill Masterton. 

Ou encore pour les Jets, l'élément manquant pour enfin la première finale/Coupe ?