mercredi 22 octobre 2025

Contre-Modèles de la LNH

Je dis souvent qu'un club est souvent à l'image de son capitaine. 

Je ne suis donc pas surpris du début de saison instable des Sénateurs d'Ottawa ou du côté amorphe des Maple Leafs de Toronto. On pourrait  plus légitimement dire la même chose des entraineurs. Leur présence, leurs interventions, leur rôle impactent directement l'humeur d'un banc, d'un vestiaire, d'un club. Est-ce si étonnant de voir les clubs pilotés par John Tortorella bouillir mentalement de temps à autres  ? 

Quand les Nordiques avaient l'excessivement émotif Michel Bergeron derrière le banc, ils n'étaient pas si avantagés. Il criait tant contre les arbitres qu'il ne fallait jamais se surprendre que ceux-ci ferment les yeux sur à peu près tout quand des infractions se commettaient contre le Fleurdelysé. Et trop souvent, quand votre entraineur dérive mentalement, comment pensez vous que se comporte le banc ? Ça influe, ça dégouline. Louis Sleigher va sucker puncher Jean Hamel. (fair enough, Chris Nilan avait sucker punché Randy Moller (0:29)).

Petite anecdote du week-end dernier. Moments d'inconforts. Nous avions chez nous la belle-mère et sa soeur, toutes deux à la retraite« pour nous cuisiner toutes sortes de plats à faire congeler pour l'hiver. C'est un rituel qu'elles font depuis 4-5 ans, visitant leurs enfants un à un, et passant 3 jours chaque fois à cuisiner all day. Un maudit beau généreux cadeau. 

Très apprécié.

En soirée, pour se détendre, on a écouté un documentaire sur Netflix dans un genre qu'on aime tous bien, le style "crimes vrais". C'était l'histoire d'une femme blanche raciste des États-Unis, qui habitait depuis deux ans dans un quartier ou elle y louait une modeste maison. Des enfants de la même rue, jouaient régulièrement sur le terrain vague qui était tout juste à côté de chez elle. Ca l'agressait terriblement. Elle les invectivait, leur criait des noms, utilisait le mot en n... contre eux, inventait des histoires à la police qu'elle a harcelé (à sont tour) plus d'une demi douzaine fois. Ceux-ci disant au final qu'il faille laisser les enfants être des enfants. Elle a fini par les menacer de son fusil. Car aux États-Unis, l'accès aux armes y est si facile. Et, à bout de nerfs, a assassiné au travers de sa porte la mère des enfants à la peau noire. Son racisme dégoulinant et confirmé par les blancs voisins et les caméras de surveillance, ne l'a jamais aidé. 

Pendant l'écoute du documentaire, la soeur de la belle-mère, Tantine, a dit à voix haute en regardant l'intolérante blanche raciste... "Pauvre madame...". Ce qui m'a ébranlé de l'intérieur.  Mais Tantine n'a pas d'enfants, il ne me semblait pas si surprenant qu'elle s'identifie facilement à cette femme qui ne supportait plus les enfants qui jouaient dehors. J'ai senti que son mal à l'écran aurait facilement pu être le sien. Mais plus loin, quand on arrête l'assassine raciste et l'inculpe, lui passant les menottes, Tantine a aussi répété "...pauvre madame..."...prenant en pitié, l'assassine raciste. Oui, c'est certain que c'est horrible ce qui lui arrive, mais c'est presqu'impossible de sympathiser avec elle. Ce n'est absolument rien face à ce petit garçon noir qui a perdu sa mère, à qui on demande si il est blessé et qui répond "Non, mais j'ai le coeur brisé". Ça, ça arrache carrément une larme. L'inconfort s'est vite installé chez moi. Je me suis rappelé que son amoureux, à Tantine, est un assez ouvert raciste. Et qu'inconsciemment, ça dégouline probablement un peu.

Si je vous dis tout ça, c'est parce que je remarque depuis quelques années de parfaits contre-modèles d'athlètes dans la LNH. Pour les jeunes hockeyeurs. Et que des images de la semaine dernière m'ont fait rugir par en dedans. 

D'abord, quelques uns de mes détestés et pourquoi.    

Parmi les clubs que je méprise le plus dans la LNH, se trouvent les Sénateurs d'Ottawa. Les Tkachuks ont assez peu d'aimable. Ils sont d'ailleurs très amis avec le dément président des États-Unis. Voilà déjà une jeunesse à condamner. Valorisant celui qui privilégiera toujours ses amis riches, au détriment des gens dans le besoin, même les besoins les plus nécessaires, comme l'accès aux soins de santé. Quand on l'a rattrapé, à la fin d'un match, il y a quelques années, Brady Tkachuk, le triste capitaine des Sens, volait la rondelle de la fin d'un match gagné par les Canadiens contre eux, qu'un nouveau gardien (je ne me rappelle plus lequel, Lindgren?) venait de gagner. C'était le premier match dans la LNH de ce gardien et il est de tradition que si il gagne, on lui ramasse la rondelle de fin de match, comme on ramasse celle du premier but marqué dans la LNH (même si cette rondelle n'a que 2 secondes de vie suite à une rondelle perdue dans la foule). Tkachuk sait tout ça. Il a feint ne pas savoir quand on l'a rattrapé pour lui soutirer des mains. Il prétend avoir voulu l'a donné à un "fan". (à Montréal, oui vraiment...). C'est une vraie petite merde. Assurément dans les 3 joueurs que je déteste le plus dans la LNH. Haïssable sans effort. Juste à lui voir la face. 

Tim Stutzle, son coéquipier, est aussi un joueur que je méprise assez pas mal. Il est issu de la culture du soccer que j'ai en parfaite horreur. Je ne laisserai pas mon sport préféré se faire contaminer par des habitudes d'un sport que j'honnis. Il est des mêmes Sénateurs. Tout joueur qui feint une blessure en mérite une vraie solide. Des manipulateurs du genre doivent être marqué mentalement par les arbitres. C'est eux qu'on tente de berner. Et contrairement au soccer, plusieurs arbitres de la LNH y arrivent. On ne mord plus tout le temps complètement. 

Tous les joueurs qui ont refusé de porter les gilets de session d'échauffement d'avant-match célébrant l'importance de la diversité qui ne soient pas Russes sont aussi parmi mes détestés. Je ne les connais pas tous mais Eric et Marc Staal (pourtant le plus jeune, Jordan, l'a porté...), James Reimer sont de ceux-là.  Probablement quelques moins connus aussi. Morgan Rielly l'a porté mais s'en est plaint. 

Si je ne blâme pas les joueurs russes, c'est parce que leur sécurité est en jeu si ils s'affichent favorables aux droits de la communauté LGBTQ+. Dans la dictature Putin, l'homosexualité est un crime. Les Hawks, le Wild et les Rangers, qui comprennent plusieurs Russes dans leurs rangs, ont plutôt bien fait de pas faire porter ce gilet, qui part d'une bonne intention, mais qui aurait pu menacer certaines de leurs stars.

La Ligue était exemplaire en soulignant, timidement quand même, dans la période d'échauffement, l'importance de la reconnaissance des droits de la communauté LGBTQ+. Les Staal et Reimer marquaient le contraire de la reconnaissance de ces droits. Impardonnable. Heureusement aucun des trois ne sont désormais actifs dans la LNH. 2025 n'est pas pour eux. 

Une LNH qui a même un comité de la diversité avec à sa tête, Matt Dumba, des Penguins, pour lutter entre autre contre le racisme, est un bel exemple de beau modèle social de la part de la Ligue Nationale.

Mais voici 3 cas qui sont pour moi des contre-exemples.     

Tony DeAngelo a été suspendu 2 fois dans les rangs juniors pour ses propos ouvertement racistes et homophobes. Il l'est encore fièrement.  À son arrivée dans la LNH, il n'a pas changé. Il n'a duré que 39 matchs en Arizona avant de passer aux Rangers y connaissant une intéressante saison de 15 buts et de 53 pts en 2019-2020. Une année limitée par le Covid. Mais à NY, il a fait deux victimes. Il était très ouvertement raciste envers ses coéquipiers K'Andre Miller et le gardien Alexander Georgiev. Le père de DeAngelo s'est montré tout autant fier raciste. C'en était trop. NY l'a libéré. Les Hurricanes, les Flyers, les Hurricanes à nouveau l'ont réengagé en autant d'années avant qu'il ne soit forcé à la KHL si il voulait continuer à jouer. Il est Islander depuis janvier. Ne cache toujours aucunement son racisme et son homophobie.  

Les deux prochains sont plus douloureux. Parce qu'ils sont champions, talentueux et si exposés que les copier seraient presque légitime. 

Nikita Kucherov a gagné les deux derniers championnats des marqueurs et celui de 2019. Il a gagné la Coupe Stanley en 2020 et en 2021, est remarquable comme hockeyeur, mais lors de sa conquête de 2021, en conférence de presse, en bedaine, il était lourdement déplorable à tenter de se moquer des fans de Montréal, qui se regroupaient dans les rues pendant la finale. Le mot qui convenait était jalousie. La Floride n'avait pas ce type d'engouement partisan. Ne l'aura jamais. Et il en est tristement jaloux. La jalousie est un des pires traits humains selon mes études humaines sur terre. Il serait bon de le voir rire sur glace de temps à autre. Au micro, post coupe Stanley, il était tout le contraire du sympathique bougre qui mange sa pizza en riant. Il était déplorable.

Ça a inspiré son coéquipier Alex Killorn, de Beaconsfield, coéquipier champion de Kucherov, a posé avec la Coupe...à la porte de Centre Bell (!?!). T'as joué pour Montréal, Alex ? Tu voulais narguer ? On en 24 pour les 2 tiennes. Failed humiliation. 

Mais celui qui m'a inspiré tout ce billet, c'est Brad Marchand. Il est détestable depuis toujours. Un véritable rat. Il a gagné une seconde Coupe l'an dernier, après la Ugly Cup de 2011, cette fois avec les Panthers du dumbest state ever, la Floride. Bravo, il en a été un apport important. Mais la semaine dernière, contre les Sabres de Buffalo, il a eu une altercation avec le défenseur Rasmus Dahlin et dans la chamaillage, lui a soutiré son casque, qu'il a trainé jusqu'au banc des punitions. 

De nos jours, les arbitres sont d'une telle imbécilité qu'ils se font régulièrement manipuler facilement, comme au soccer. Mais voilà, dans ce match là, ils n'ont pas mordu. Il est convenu partout de tomber aussitôt qu'on sent un bâton dans le dos ou près de jambes ou des patins. Dahlin a donné un léger double échec dans le dos du rat, qui a fondu au sol. Un double-échec comme il s'en donne des milliers par match. Qui ne blessera personne. Une main sur le corps d'un autre joueur, au soccer. Les arbitres ont bien vu que c'était Marchand. Maitre manipulateur. Ils n'ont pas mordu à l'hameçon du parfait con. Ca a frustré le rat. Il a foncé sur Dahlin pour le renverser alors qu'il n'avait pas la rondelle, a jeté les gants, l'a martelé de coups de poings alors que Dahlin faisait la tortue. N'a cessé de le frapper que lorsque les arbitres l'en ont empêché. Aurait continué sinon.

C'était, une agression.  Come les zèbres avaient bien vu, Dahlin n'a rien eu sur le jeu. il n'avait même pas lâché les gants et se protégeait du rat. Mais comme ils sont aussi bête que l'animal (le zèbre, pas Brad), Marchand n'a eu que 2 minutes pour rudesse. 

Alors que nous étions de milliers à voir de l'obstruction (2 minutes), un assault (2 minutes) et une extrême inconduite de partie (10 minutes et hors du match), Brad n'a été absent que 2 minutes. En fait même pas. Le temps que Josh Doan ne marque en avantage numérique pour faire 2-0. Merci, le rat. 

Sur le banc, Marchand avait le casque de Dahlin. En animal, il l'a détruit en morceaux avant de le retirer au sol. 

La double championne Floride a perdu 3-0 contre les exclus des séries depuis trop longtemps Sabres. Les Panthères manquent de griffes sans leur Matthew Tkachuk, naturellement sale, et leur brillant capitaine Barkov. Une perle exemplaire. 

Combien de milliers de yeux de jeunes joueurs de hockey ont enregistré ces images en se disant, un jour, ce sera moi  qui détruit le casque des adversaires du band des punitions.?

A quel point ces laideurs dégoulinent et contaminent ?

Le plus triste étant que Kuch est meilleur marqueur de la Ligue 3 fois en 6 ans,  double champion de la Coupe Stanley, double récipiendaire du trophée Ted Lindsay et gagnant du trophée Hart.   

Brad a gagné la Coupe deux fois dont la dernière. En faisant la différence sur la patinoire. 

Mais reste un rat.

 Jeunes hockeyeurs, ne soyez pas de ceux-là. Y a de meilleures exemples à suivre sur glace et hors glace. 

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Les arbitres seront en contact avec Toronto afin de consulter la reprise vidéo en ce qui concerne votre commentaire. Vous serez publié bientôt n'ayez crainte (à moins d'être parfaitement incohérent).