Au Hockey, en sports, peu importe le sport tant qu'il s'agit du meilleur dans une série 4 de 7 (4 victoires sur une possibilité maximum de 7 matchs), la quatrième et dernière victoire fait foi de tout.
Et reste TOUJOURS la plus difficile à obtenir.
Seulement 4 équipes dans toute l'histoire de la LNH ont réussi l'exploit de revenir de l'arrière dans une série, alors qu'ils tiraient de l'arrière par 3-0 pour gagner au final la série en 7 matchs et éliminer l'adversaire.
Mauvaise chance, mauvaise préparation mentale de la part de l'instructeur, confort mental et relâchement de la part des joueurs, panique. Tout ça. Peut-être. À ceux qui ont été témoins de ces splendides déconfitures de juger. Voici l'histoire des 4 seuls séries à avoir connu cette courbe dramatique.
Sensationnelle et pleine de caractère pour les fans et joueurs des équipes gagnantes.
Catastrophique pour les équipes qui se sont fait surprendre.
1942:
Les Maple Leafs de Toronto ont déjà brillants. Difficile à croire, mais oui, en plein seconde guerre mondiale, ils ont réussi l'exploit de revenir dans la série et de surprendre les Red Wings de Detroit (pré-Gordie Howe). Et en finale de la Coupe Stanley, rien de moins! La première surprise fût celle de la présence des Wings en finale. Si Toronto avait terminé second (sur 7) au classement final, Détroit avait terminé 5ème! Mais les Wings avaient le mythique Jack Adams comme entraîneur qui sera leur inspiration...mais aussi celui par qui la chute commencera...
Le tout premier match à Toronto a vu Detroit gagner 2-1 sur des buts de Don Grosso et Sid Abel. La réplique des Leafs est venue de John McCreedy. Grosso remet ça au match suivant avec 2 buts, Detroit gagne 4-2 et revient chez lui avec une avance de 2-0 dans la série. Lorne Carr marque deux fois pour Toronto tôt dans le troisième match, mais Detroit fait 2-2 avant la fin du premier engagement. Tôt en deuxième, Pat McReary marque pour Detroit et Toronto ne rattrapera jamais cette avance. Victoire de 5-2, Detroit mène la finale de la Coupe Stanley 3-0 et n'est qu'à une victoire de sabrer le champagne dans la coupe. "Happy" Day , intructeur des Leafs, joue le tout pour le tout et après avoir utilisé ses deux gardiens dans le trois premiers matchs les retirent de l'alignement tous les deux pour les remplacer par deux autres.
Mud Bruneteau et Sid Abel donnent les devants aux Wings 2-0, mais avant la fin de la deuxième période, Lorne Carr et Bob Davidson créent l'égalité pour les Leafs. Carl Liscombe place les Wings en avance 3-2 en troisième mais Syl Apps ramène les deux clubs à 3-3. Avec 7 minutes à jouer, Nick Metz joue aux héros en marquant le butb gagnant pour les Leafs. Jack Adams pète un plomb et à la fin du match. Eddie Wares des Wings écope d'une inconduite de partie mais refuse de quitter la glace. L'arbitre met la rondelle au jeu et donne aussitôt une pénalité pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire à Détroit. Adams voit rouge. Don Grosso des Wings veut se battre avec l'arbitre, Adams pour sa part réussi à empoigner l'arbitre et à lui donner un coup de poing au visage. Adams sera suspendu indéfiniment.
Et la chute commence...
Le 5ème match est à Toronto et les Leafs massacrent les Wings 9-3.
Le 6ème est à Détroit, mais le momentum est du côté des Leafs. Turk Broda est splendide devant le filet et Toronto vole le match 3-0. Un fan des Wings, lance une perche sur la glace en fin de partie (Ancêtre de la pieuvre, j'imagine...)
Le dernier match est à Toronto. Detroit menait 1-0 en troisième quand Sweeney Shriner créé l'égalité. Toronto gagne en rythme et lancera 16 fois (contre 7) sur le pauvre gardien adverse. Pete Langelle marque deux minutes plus tard pour donner les devants 2-1 aux Leafs, puis moins de trois minutes avant la fin, Sweeeny Shriner enfile le but d'assurance: les Leafs rafle leur seconde coupe Stanley, 10 ans après la première.
À la dure...
1975:
Les Islanders ont montré énormément de caractère à leur troisième saison dans la LNH en réussissant l'exploit pratiquement 2 fois et dans deux séries consécutives. En deuxième ronde, des Islanders que personne n'avait imaginé éliminer les Rangers de Rod Gilbert, Jean Ratelle, Brad Park et Derek Sanderson allaient affronter les Penguins de Pittsburgh, un club que New York n'avait jamais battu à vie...Les Penguins ont continué leur domination des Islanders en les battant dans les trois premiers matchs, 5-4, 3-1 et 6-4.
Au quatrième match, l'entraineur Al Arbour garde Billy Smith au banc et envoie Chico Resch devant le filet. Il dit à ses joueurs "que si un d,entre vous croit qu'il ne peut pas gagner cette série, qu'il quitte tout de suite". Ce que personne ne fît.
Bien qu'encore largement dominés par Pittsburgh au niveau des lancers, New York gagne les trois matchs suivants 3-1, 4-2 et 4-1. Il faudra attendre la 14ème minute de la troisième période pour voir le capitaine Ed Westfall marquer le seul but à Pittsburgh dans le septième match qui allait éliminer les Penguins.
New York allait alors affronter les Champions défendants de la Coupe les Flyers de Philadelphie dans le carré d'As. Ceux-ci ne leur feront pas de cadeaux, les battant 4-0, 5-4 en surtemps et 1-0 à New York. Al Arbour démontre beaucoup d'esprit en disant "Ça y est, nous les tenons, là où nous le voulions"
Les Islanders raflent les 4ème match en supplémentaire 4-3, le 5ème à Philadephie 5-1 puis à New York ils gagnent 2-1 devant une foule parfaitement hystérique, intimidante pour les intimidants Flyers. Toutefois les Flyers ramènent leur chanteuse chanceuse pour l'hymne national, Kate Smith, qui chantera directement dans la zone de Choc Resch, lui brisant sa routine et après seulement 19 secondes c'est 1-0 Philadelphie. Le match se terminera 4-1 pour les Flyers en route vers leur seconde Coupe Stanley en deux ans.
Mais ils ont eu chaud...Et la dynastie des Islanders n'était qu'à quelques années de prendre de l'ampleur.
2010:
Il s'agissait de la première fois depuis 1978 que Boston et Philadelphie se rencontraient en séries d'après-saison alors que les Bruins avaient éliminé les Flyers 4-1 pour atteindre la finale. Tout ça se passe en deuxième ronde. Le premier match est à Boston et c'est Marc Savard qui joue au héros en marquant en surtemps. Le seconde match, toujours à Boston, Milan Lucic marque tard en troisième et les Bruins filent avec le match en gagnant 3-2.Tukka Rask est exceptionnel et Boston gagne le premier match facilement 4-1 à Philadelphie. Boston mène la ronde 3-0 mais vient de perdre le centre David Krejci, bléssé pour le reste des séries.
En revanche, Simon Gagné des Flyers est de retour pour le quatrième match et c'est justement lui qui marquen en surtemps lors du quatrième match, offrant aux Flyers une chance de survie. À Philadelphie, le club et les fans ne font aucune concession aux Bruins, Mike Leighton devant le filet est le lapin sorti du chapeau des Flyers et ceux-ci battent facilement Boston 4-0. La série est maintenant 3-2 en faveur de Boston. Le match suivant, à Philadelphie, est extrêmement sérré. Mike Richards marque en première, Daniel Brière en deuxième. Milan Lucic fait de même en troisième mais ce ne sera pas suffisant. Les deux clubs sont à égalité 3-3 dans la série.
À Boston, les Bruins, galvanisés par leurs partisans, prennent les devants 3-0 dans le match sur des buts de Michael Ryder, et de Milan Lucic (deux fois celui-là). Mais James Van Riemsdyk marque tard en fin de première, c'est 3-1 Boston. Scott Hartnell et Daniel Brière créent l'égalité en deuxième. C'est encore Simon Gagné qui fait taire le Garden de Boston et humilie Tukka Rask et les Bruins. Claude Julien écope sur le but gagnant d'une pénalité de banc pour avoir eu trop de joueurs sur la glace. Un leitmotiv honteux à Boston...
2014:
Tout le monde est d'accord pour dire que les Sharks de San Jose est un club tout ce qu'il y a de plus puissant en saison régulière. Toutefois tout le monde est aussi d'accord pour dire que San Jose est un club de moindre importance en séries éliminatoires. Cette année, les choses semblaient vouloir changer. Les trois premiers matchs contre leurs voisins les Kings, étaient non seulement des victoires, c'étaient des massacres. Du moins les deux premiers matchs. San Jose gagne à domicile 6-3 puis 7-2. Puis Patrick Marleau place les requins à un seul match d'un balayage en marquant en supplémentaire lors du troisième match. Mais les Kings n'ont pas dit leur dernier mots. Ils ont déjà gagné, eux. Ils étouffent San Jose 6-3 à leur tour lors du quatrième match. Ils les blanchissent ensuite à San Jose 3-0. Puis tout semble facile dans les victoires de 4-1 et 5-1 qui suivront. Je l'ai dit à maintes et maintes reprise: Joe Thornton n'est pas un gagnant. (Jason Spezza non plus) Et San Jose est incapable d'accomplissements en matchs hors saison.
Donc si votre équipe préférée est dans le trouble, sachez que rien n'est terminé.
Les remontées sont rares mais elles sont possibles.
Tant qu'on a du caractère et de la confiance dans le vestiaire.
Tant qu'on a pas signé la quatrième victoire, ça c'est certain.
En deuxième ronde:
Montréal mène la série 2-1 contre Boston.
Pittsburgh mène 2-1 face aux Rangers.
L.A. Mène 2-0 contre Anaheim
Chicago mène 2-1 face au Wild du Minnesota...
...mais...
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Les arbitres seront en contact avec Toronto afin de consulter la reprise vidéo en ce qui concerne votre commentaire. Vous serez publié bientôt n'ayez crainte (à moins d'être parfaitement incohérent).