Les trois premiers choix au repêchage de 2014 dans la LNH, Aaron Ekblad, Sam Reinhart et Leon Draisaitl ont percé l'alignement de leurs clubs respectifs (Flo/Buf/Edm).
Ils ont tous 18 ans.
Bien qu'après 11 matchs, les clubs devront prendre une décision sur leur statut, les retourner à leurs clubs juniors ou encore les garder pour toute la saison.
Quelques fois la décision de faire graduer un jeune de 18 ans tout de suite avec le Grand Club est une erreur. Les Bluejackets de Columbus ont rapidement voulu faire de leur premier choix de 2005 (6ème au total), Gilbert Brûlé, un de leurs 6 leaders offensifs dans la LNH. Il avait très bien fait avec 2 buts 2 passes en 7 matchs mais aussitôt, il s'est blessé sérieusement au sternum. Son jeune corps de 18 ans n'était pas encore celui d'un homme. Il a manqué tout le reste de la saison. Il jouerait 78 matchs obtenant 19 maigres points la saison suivante avant de ne pas se qualifier dans le club pour les 16 premiers matchs de la saison suivante. Il jouerait pour 6 clubs différents (2 de la LNH) dans les 9 années suivantes, totalisant comme meilleure saison, 37 pts. Il joue dans la KHL, à 27 ans.
Alex Galchenyuk a fait le saut dès sa sélection au 3ème rang de la ligue avec Montréal en 2012. Toutefois la saison suivante n'a pas été complète, amputée d'une vingtaine de matchs. À quoi ressemblera l'année de ses 20 ans cette saison?
Mais ce ne sont pas que les blessures, des fois, c'est simplement la maturité mentale.
Brian Lawton qu'on aura repêché au tout premier rang du repêchage de 1983 aura été une catastrophe sur toute la ligne. Alexandre Daigle promettait beaucoup et a offert une digne première demie-saison de 37 pts en 47 matchs (blessé là aussi) mais la suite aura été pénible pour tous. Joe Murphy a mis des années à devenir un joueur... ordinaire.
Ryan Sittler, Scott Kelman, Micheal Henrich, A,J, Thelen, Alex Bourret, Sacha Pokulok, Angelo Esposito, voilà autant de joueurs qui n'étaient pas bons, mais bien des SUPERSTARS à 18 ans et qui n'ont jamais réellement patiné dans la LNH.
Mais qui, à 18 ans, a vraiment frappé aussi fort dans la LNH que dans les juniors?
En voici qui n'ont jamais ralenti de l'adolescence à la LNH.
Wayne Gretzky.
Les Racers d'Indianapolis de la WHA auront été les "Dick Rowe" du hockey en signant la merveille à 17 ans, lui laissant le temps de jouer 8 matchs avant de le vendre aux Oilers d'Edmonton. Wayne totalisera 46 buts-64 passes et 110 pts, emmenant les Oilers à la dernière finale de la Coupe Avco (qu'ils ont perdue face aux Jets de Winnipeg). Quand la LNH absorbe les 4 meilleurs clubs de la WHA l'automne suivant, Wayne a 18 ans. Il n'est pas éligible comme recrue car il a joué une saison professionnelle auparavant, à 17 ans. Les observateurs étaient convaincus que le maigre et petit Wayne se ferait détruire physiquement dans la grosse LNH. Celui-ci allait au contraire terminer au premier rang des marqueurs avec un impressionnant total de 137 pts. Le titre de champion marqueur irait toutefois à Marcel Dionne totalisant le même nombre de pts mais marquant 2 buts de plus que Gretzky, Wayne amènerait Edmonton en séries éliminatoires dès leur première saison dans la LNH. Dur de faire mieux que 137 pts à 18 ans. Autre marque imbattable de la merveille.
Dale Hawerchuk.
Il est l'une des raisons pour laquelle je suis un inconditionnel du #10. Dale venait de marquer 183 pts en 72 matchs dans la ligue junior majeur du Québec. Était-il étonnant que les Jets de Winnipeg de 1981-1982, ceux qui avaient gagné tout juste 9 matchs sur 80 la saison précédente, le voulasse au plus câlasse? Dale Hawerchuk a marqué 103 pts, 45 buts, 58 passes, avec des Jets qu'il a fait passer du dernier rang au second de leur division derrière les Oilers de Wayne (alors la division Smythe). Hawerchuk détient encore "officiellement" le record des pts pour un joueur de 18 ans à sa première saison dans la LNH. (Même si Wayne...enfin..)
Sidney Crosby.
Marquant 102 pts à sa toute première saison dans la LNH en 2006, Sid allait prouver qu'il était tout ce qu'il avait promis dans les juniors. Deux ans après son arrivée à Pittsburgh, les Penguins étaient finalistes de la Coupe Stanley. Un an plus tard, champions. On vit encore la suite.
Steve Yzerman.
Tel que mentionné plus haut Minnesota avait misé sur Brian Lawton comme tout premier choix au grand total en 1983. Hartford avait choisi Sylvain Turgeon au second rang. les Islanders avaient choisi celui que Detroit voulait: Pat Lafontaine. Les Wings ont dû se "rabattre" sur Steevie Y qui allait marquer 87 pts, dont 39 buts à sa première saison dans la LNH, à 18 ans. Jacques Demers le nommerait le plus jeune capitaine de l'histoire de la LNH (alors) à 21 ans et Yzerman serait au coeur d'une des belles dynasties du hockey de la LNH raflant trois Coupes Stanley et obtenant même une saison extraordinaire de 155 pts. 65 buts 90 passes et ne terminant même pas premier marqueur ni second de la ligue! (Quand vous avez une merveille et un magnifique devant vous...)
Jimmy Carson
En 1986, Detroit choisit au tout premier rang Joe Murphy, une terreur dans les juniors, une déception dans la LNH. Los Angeles choisit tout de suite après Jimmy Carson à qui ils font tout de suite une place. Avec sur son aile une autre recrue, Luc Robitaille, qui lui a 19 ans, Les deux font la pluie et le beau temps. Carson obtenant 79 pts et Robitaille héritant du tître de recrue de l'année (pour lequel Carson était aussi nommé) Carson fait mieux la saison suivante avec 55 buts et 107 pts. Il est toutefois échangé à Edmnonton dans la méga transaction envoyant Wayne Gretzky en sens inverse. Si il fait bien 100 points dont 49 buts à sa première saison, il attrape la maladie de l'ennui à Edmonton et ne sera plus jamais le même par la suite, N'arrivant pas à se motiver, même pour une finale de la Coupe Stanley à son retour à Los Angeles en 1993. Mais à 18-19 et 20 ans...wow!
Jeff Skinner
Ses chiffres ne se comparent pas à ceux de Gretzky ou d'Hawerchuk mais considérant qu'il était placé 34ème dans les sélections de la LNH et qu'il a été repêché par les très peu offensifs Hurricanes, ses performances parlent d'eux-même. Les Canes leurs font une place dès ses 18 ans et Skinner en profitera pour marquer 31 fois et partir avec le trophée Calder. Toutefois, Skinner a subi une troisième commotion cérébrale en quatre ans cette semaine et une épée de Damoclès sur le reste de sa carrière est maintenant bien au-dessus de sa tête. Il n'a que 22 ans...
Raymond Bourque.
Repêché à l'été 1979, il foule la glace de la LNH dans l'uniforme des Bruins le même automne. Le petit gars de Ville St-Laurent sera le meilleur marqueur des défenseurs des Bruins cette même année avec 17 buts se méritant le trophée Calder. Il sera aussi l'un des défenseurs les plus brillants de sa génération totalisant 1579 pts en 1612 matchs, gagnera 5 fois le trophée Norris remis su meilleur défenseur et une fois le trophée King Clancy remis au joueur ayant démontré le meilleur leadership sur la glace et hors glace par ses contributions humanitaires.
Larry Murphy.
Un an après Bourque, Murphy est repêché à la ligne bleue des Kings de Los Angeles (4ème au total) qui le veulent tout de suite. Murphy marquera 16 buts et totalisera 76 pts, fiche qu'il prendra 6 ans à battre. Échangé aux Capitals, il ira gagner la Coupe à Pittsburgh et à Détroit et se retirera 21 ans plus tard avec une brillante fiche de plus de 1000 pts en carrière.
Bobby Orr
Signé au tendre âge de 14 ans par les Bruins de Boston (aaaaah les 60's!) Bobby allait révolutionner le monde du hockey. À 15 ans, il jouait Junior et marquait 94 pts en 47 matchs. À 18 ans en 1966, au sein de Bruins bons derniers de la LNH, il marquait 13 buts et obtenait 41 pts et le trophée Calder. Harry Howell des Rangers qui gagne le trophée Norris cette année-là dira : " je suis content d'avoir gagné le trophée du meilleur défenseur car ce trophée sera le sien pour les années à venir". En effet, Orr le gagnerait pour les 8 ans à venir avant que des problèmes de genoux ne viennent ralentir ce sensationnel joueur. Il ne joue que 36 matchs après 1975 avant d'accrocher ses patins à 31 ans.
Tom Barrasso
Choisi 5ème au total par les Sabres de Buffalo en 1983, cet Étatsunien repêché de son école secondaire allait tasser les vétérans Phillipe Myre et Jacques Cloutier en tant que gardien #1 de l'équipe alors dirigée par Scotty Bowman. Il gagnerait 26 matchs et garderait une moyenne de 2,84 buts alloués par match, suffisant pour gagner le trophée Calder. Il gagne aussi la même année, exploit unique à son âge, le trophée Vézina du meilleur gardien de but. Ce record reste imbattu. Il gagnera deux coupes Stanley à Pittsburgh et terminera sa carrière au deuxième rang des gardiens originaires des États-Unis, derrière John Vanbiesbrouck.
Sam Bennett, 4ème choix de la ligue l'an dernier, un choix des Flames, a été finalement retourné à son club junior, ayant été blessé deux fois lors du camp d'entrainement.
Qui des 18 ans qui on gradué dès cette année resteront dans la Grande Ligue dans deux semaines?
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