À cette époque, La première ronde des séries est un 3 de 5.
1982, rappelons-nous c'est la saison des imbattables records de Wayne Gretzky:
50 buts en 39 matchs.
92 buts au total en saison.
120 passes.
212 pts en 80 matchs.
Wayne est à la tête d'un fameuse brigade offensive à 21 ans. Glenn Anderson, Paul Coffey, Mark Messier suivent Wayne au classement des marqueurs du club et ont tous 20 ans. Andy Moog en a 21, Grant Fhur 18, Jari Kurri 21, Kevin Lowe 22. C'est une incroyable machine de hockey qui termine second de la ligue à 7 pts des Islanders de New York qu'ils comptent bien croiser en finale de la Coupe Stanley. Une offensive de destruction massive qui a marqué 417 buts, un autre record, soit 32 de plus que leurs plus proches rivaux (Les Islanders). La défensive n'est pas à négliger alors qu'ils n'ont accordé que 295 buts, 26 de moins que la moyenne des clubs de la ligue.
Ils affronteront les Kings de Los Angeles en première ronde qui ont terminé 48 pts derrière eux au classement général. Edmonton n'a perdu que 17 fois en saison et face à la magie de Gretzky, a un peu oublié comment perdre.
Si les Oilers de Glen Sather sont en voie de devenir une dynastie, les Kings connaissent une très mauvaise saison. Après avoir obtenu un saison de 99 pts, principalement grâce au trio de la triple couronne composé de Marcel Dionne, Charlie Simmer et Dave Taylor, ils se classent tout juste en séries, après avoir remplacé l'entraineur Parker MacDonald par Don Perry. Ils accordent 369 buts à l'adversaire soit le troisième pire total de la ligue.
En saison régulière, les Oilers avaient battu les Kings 5 fois sur 8, annulant deux autres fois et ne perdant qu'une seule fois. Lors de deux matchs à Edmonton, les scores furent même de 10-3 et de 11-4 en faveur des Oilers. 51 à 27 au total des 8 matchs. Les Kings devaient être une proie facile pour la bande à Wayne & Sather.
Les deux premiers matchs auront lieu au Northlands Coliseum d'Edmonton, les deux suivants (le quatrième si nécessaire) au Forum de Los Angeles sur la rue Manchester en Californie et le dernier (si nécessaire) de retour à Edmonton.
Les Kings avaient une piteuse fiche de seulement 5 victoires dans toute leur saison sur la route. Comme toute les stratégies pour contrer l'offensive de Oilers avaient échouées en saison, Perry choisit alors de tenter de miser sur la vitesse de ses jeunes joueurs (Larry Murphy, Steve Bozek, Dan Bonar, Bernie Nicholls, Doug Smith, Darryl Evans) et de tenter de tout simplement de marquer plus de buts que l'adversaire, au diable la défensive. La stratégie fonctionne étonnamment bien et les Kings subtilisent le premier match dans un festival offensif qui reste un record des séries 10-8.
Le second match offre un pointage de 2-2 après trois périodes. Wayne Gretzky scelle l'issue du match en surtemps avec un brillant but. La série est égale avant de se rendre sur la rue Manchester.
...mais inégale dès la première période du troisième match à Los Angeles. Les Oilers offrent une simple leçon de hockey aux pauvres Kings. Mark Messier marque le premier et Wayne Gretzky fera de même en désavantage numérique avant la fin de la première. Lee Fogolin, toujours en désavantage numérique, aidé de Gretzky à 0;43 du début de la seconde période porte le pointage à 3-0 Edmonton. Risto Siltanen, toujours assisté de Gretzky fait 4-0 5 minutes plus tard puis Wayne met le pointage à 5-0 avec 6 minutes à jouer en deuxième période en avantage numérique.
Les Oilers se moquent des Kings ouvertement. Glenn Sather rit du banc avec arrogance. Messier, Gary Unger et Dave Semenko (qui n'a que 24 ans) y ajoutent un peu de smack talk, l'arrogance irrite le banc des Kings. Quand les Kings s'installent en avantage numérique et tente de créer un peu d'offensive, on rit ouvertement d'eux sur la glace.
Entre la seconde et la troisième période les Kings ne tentent que de sauver leur honneur et d'envoyer un message pour le 4ème match. Marcel Dionne est animé tôt en troisième et à 2:46 sert une belle passe à Jay Wells à la ligne bleue qui remarque que Dave Taylor a son cul dans la face du jeune Fhur, il dirige la rondelle au but et les Kings marquent au moins une fois.
Moins de trois minutes plus tard, les Kings ont un avantage numérique. Le défenseur Mark Hardy lance au filet et le jeune Doug Smith est juste assez bien placé pour prendre le retour qu'il place dans la lucarne, c'est 2-5.
Moins de 7 minutes plus loin, Dean Hopkins envoie la rondelle vers Simmer devant le filet. Le défenseur Randy Gregg est trop près de Fhur et le fait tomber à la renverse dans le but. Simmer touche à la rondelle suffisamment pour la faire glisser sous Fhur tout juste derrière la ligne rouge, la foule est ressuscitée, tout le monde y croit! c'est 3-5.
Avec moins de 5 minutes à jouer Gary Unger, qui avait joué pour les Kings la saison précédente passe son bâton au visage du défenseur Dave Lewis et le coupe. Lewis saigne. Unger écope de 5 minutes de pénalité. Le reste du match. Mark Hardy marque presque aussitôt d'un coup de golf de la ligne bleue et la foule devient hystérique. C'est 4-5. Pat Hughes des Oilers s'échappe et Mario Lessard le bloque.
À cette époque, lorsque vous changiez de gardien de but, vous aviez droit à des tirs de réchauffement. c'était aussi une forme de temps d'arrêt déguisée. Perry change Mario Lessard pour Doug Keans afin de reposer ses joueurs avec 1:37 à jouer. Lors de l'arrêt de jeu suivant, à 1:14, Lessard revient devant le filet. On le retire avec 1 minute au cadran. Mark Hardy, Larry Murphy, Marcel Dionne, Charlie Simmer, la recrue Steve Bozek et Jim Fox sont les 6 attaquants des Kings. Les joueurs de Oilers accordent une importance particulière à Dionne, le cerveau du club et à Charlie Simmer, le lourd marqueur devant le filet.
La rondelle est dirigée dans le coin de la patinoire par Kevin Lowe vers Wayne Gretzky mais il reçoit la rondelle dans ses patins. Ceci coincide avec l'arrivée de Jim Fox sur Gretzky, il lui soutire la rondelle et tout le monde s'attend à ce qu'il l'envoie vers le filet où il ya congestion, mais Fox la diriger plutôt vers Hardy à la ligne bleue qui lui, la dirige au but. Les oilers contrent Simmer, Dionne, Fox, pour le retour, mais néglige (Les Kings sont 6, Edmonton 4 sur le jeu) la recrue Steve Bozek qui nivelle le pointage avec 5 secondes à jouer. Le public devient fou, le banc des Kings aussi. le miracle est en voie de se réaliser.
En surtemps, les Kings provoquent pratiquement un désastre dès le début alors que Mario Lessard quitte son filet par plus de 40 pieds, et est déjoué par Glenn Anderson qui refile la rondelle vers Messier qui a une cage déserte, mais le bâton de Mark Hardy vient lui nuire et il rate la cible!
À 2:30 de la surtemps Doug Smith lance sur Fhur et celui-ci provoque la mise en jeu à sa gauche. La ligne des Kings en est une composée entièrement de recrues. Bozek à gauche, Smith au centre et Darryl Evans à droite. Mais Evans est gaucher. Quand Smith gagne sa mise au jeu contre Messier, Evans n'hésite pas et frappe la rondelle de toute ses forces, rondelle qui atteint brutalement la partie supérieure du filet au dessus de la mitaine de Grant Fhur.
Le miracle sur la rue Manchester a eu lieue.
Mais la série n'est pas terminée. Quand on rejoue le quatrième match à L.A., ce sont les Oilers qui s'accrochent et gagnent 3-2.
La série est égale 2-2 et il y aura un 5ème et dernier match à Edmonton. Exceptionnellement, les deux clubs prendront le même avion en direction d'Edmonton. Chose qu'on ne reverrait plus de nos jours. Les Oilers sont dans le fond, les arbitres, entraîneurs et journalistes au milieu et les Kings en avant. Pendant le vol, l'arrogance des Oilers transparaît encore et on leur crie des noms d'oiseaux d'en arrière. Ceci donne de l'inspiration aux Kings.
À Edmonton, Charlie Simmer marque les deux premiers buts, Dan Bonar chargé de surveiller Wayne Gretzky, en marquera deux lui aussi, Darryl Evans le héros du match précédent marquera aussi deux fois, Bernie Nicholls marque le 7ème but et les Kings éliminent les Oilers avec une victoire de 7-4, leur 7ème seulement sur la route durant toute la saison.
Les Kings sont éliminés en 5 matchs contre les Canucks à la ronde suivante mais au moins ceux-ci se rendront jusqu'à la finale cette année-là.
L'histoire s'était écrite dans la série d'avant.
David avait battu Goliath.
Jamais plus un club de la LNH ne remontera un déficit de 5 buts en une seule période.
Au moment de lire ceci, les Kings de Los Angeles, champions en titre de la dernière conquête de la Coupe Stanley, sont peut-être déjà éliminés des séries éliminatoires de cette année.
('sommes à se faire griller à l'étranger, 'peux pas vérifier)
Au moment de lire ceci, les Kings de Los Angeles, champions en titre de la dernière conquête de la Coupe Stanley, sont peut-être déjà éliminés des séries éliminatoires de cette année.
('sommes à se faire griller à l'étranger, 'peux pas vérifier)
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