mercredi 30 décembre 2015

La Beauté des Deux "D"

Non, pas David Desharnais.

Nooooon, pas deux Défenseurs, quoique oui, dans les deux clubs, il y a de merveilleux tandems.

Deux "D" comme
Dallas
et
Détroit.

Je suis grand partisan des Canadiens de Montréal parce que c'est mon équipe locale et j'aime la construction du club et son allure des dernières années.

Mais si je fais exception de Montréal,
je souhaiterais dans un monde idéal,
Détroit et Dallas en grande finale
(Poésie dans mes céréales).

Voilà deux clubs merveilleusement bâtis que j'admire grandement et dont je vous parle à mots couverts depuis bientôt deux ans.

Cette fois je vous parle de mes amours plus clairement.

Les Wings et les Stars sont impressionnants et admirables. Et voici pourquoi, selon moi.

Détroit:
Voilà un club, on ne le répétera jamais assez, béni par les repêchages. L'incroyable Ken Holland, directeur-gérant du club depuis 1998, était un gardien de but bien ordinaire à la fin des années 70. Repêché en 12ème ronde en 1975 par les Leafs, il ne gardera que 4 matchs dans la LNH. 1 avec les Whalers d'Hartford (une défaite en 1981) et 3 avec les Wings (deux décisions: 1 défaite et 1 nulle en 1983-1984).
Il ne gagnera donc jamais.
Mais comme directeur gérant, il gagnera absolument tout. Et créera une dynastie autour de Steve Yzerman, Un joueur que Holland avait repéré en tant que directeur du recrutement, une zone magique à Détroit depuis. Les Wings, après des années de totale misère, ont gagné sous sa gouverne 10 championnats de division, 5 championnats de conférence, 4 Trophées du Président (Première position de la ligue), 3 Coupes Stanley (+ 1 autre en tant qu'assistant gérant et responsable des gardiens en 1997) et plus de victoires en saison régulière et en matchs de séries éliminatoires que tout autre directeur gérant, actuellement actif.

Holland a peu joué dans la LNH, mais il a été une star de l'AHL. Et c'est là qu'il a compris comment on forme les talents de demain. Il s'est trouvé 5 composantes incontournables pour faire de son club un club gagnant.
1) La communication et la transparence.
2) La confiance
3) La passion dans ce que l'on entreprend.
4) La stabilité.
5) Le mentorat.

5 critères que l'on peut aussi appliquer en affaires ou ailleurs dans la vie en s'assurant de grands succès.

Ken Holland, malgré une carrière de joueur principalement dans les mineures, est un gagnant de ligues majeures.

12 des 14 attaquants réguliers du club sont issus de leur repêchage et n'ont joué QUE pour les Red Wings dans la LNH. 5 de leur 6 défenseurs réguliers sont aussi issus de leurs propres repêchages. Leur 2 gardiens viennent de leurs repêchages as well. 19 des 22 réguliers sont donc issus de leur flair et seulement 3 de transactions. Brad Richards (TB), Drew Miller (ANA) et Mike Green (Was) sont les trois seuls parvenus d'ailleurs.
Danny DeKeyser,  un défenseur que tous les clubs de la LNH prendraient dans leur rang en ce moment. et Luke Glendening, un autre joueur fort utile, sont des joueurs qui N'ONT JAMAIS ÉTÉ REPÊCHÉS PAR QUICONQUE.

Les Red Wings ont une splendide équipe située au 10ème rang de la Ligue au moment d'écrire ses lignes. Voilà une position idéale pour tromper tout le monde en séries.

Nyquist, Tatar, Andersonn, Glendening, Larkin, Sheahan, Pulkkinen, DeKeyser, Smith et Mzarek ont 26 ans et moins. Dylan Larkin a 19 printemps. 19 ANS. Et déja une demie-tonne de talent.

Ils sont tous fantastiques à voir jouer. Ont très peu de faiblesses. Et aucun "goon" officiel.
(Montréal non plus d'ailleurs...)

Ça pue la dynastie qui se tricote encore.

Voyez pourquoi j'ai souligné le mot stabilité dans les principes de Holland?
Comprenez pourquoi je les aime?

Et c'est sans parler de l'amour aveugle que j'ai pour le talent de leur joueur de 37 ans...

Dallas:
J'ai dit tout le bien que je pensais que Jim Nill comme directeur gérant la semaine dernière mais je ne vous ai pas assez parlé des capitaines de ce fameux club.

Il a 26 ans lui aussi leur capitaine. Jamie Benn, et c'est son grand frère Jordie, défenseur dans le même club, qui parle pour lui quand il dit "il n'aime pas l'attention des médias ou celle portée sur lui, c'est un gars d'équipe qui parle quand il a des patins dans les pieds et qu'il est sur une patinoire".

L'été, plus jeune,  Jamie Benn ne s'entraînait jamais comme un futur joueur de hockey. Il jouait au baseball. Vous lui demandiez si il gagnerait un jour un championnat des compteurs et il vous aurait répondu "Dans mes rêves, pas ailleurs". Ce rêve est devenu réalité l'an dernier quand il a raflé le titre de champion compteur du plus important circuit de hockey sur terre. Cette saison, il forme le plus impressionnant duo d'attaquant de la LNH avec Tyler "aurait pu être un Maple Leaf" Seguin. Les deux sont respectivement second et troisième marqueur de la Ligue. Derrière un Patrick Kane* en feu. Jamie domine dans les buts avec 23.

Étonnant de voir dominer le #14 des Stars alors qu'il avait été repêché en cinquième ronde en 2007, 129ème au total, et que tous les recruteurs s'entendaient pour dire qu'il avait un problème de coup de patin. Ils étaient tous confus sur l'idée qu'il serait réellement lent ou tout simplement paresseux et refuserait de patiner davantage, ce qui n'était pas vraiment mieux.

Quand Benn a joué pour les Grizzlies de Victoria, son centre était Tyler Bozak. Bozak a bien paru avec Benn. Ce tandem était aussi formidable que celui d'aujourd'hui Benn/Seguin. On a même dit que Bozak faisait bien paraître Benn. Pourtant aujourd'hui, et l'an dernier, c'est Benn qui domine son art. Et pas seulement en tant qu'habile marqueur, mais aussi en tant que fabricant de jeu, de spécialiste en avantage numérique autant qu'en désavantage numérique, et comme solide cogneur le long des rampes et défenseur guerrier de ses troupes.

En tant que capitaine, quoi.

Il a délogé Eric Staal dans mes ailiers préférés de la LNH et est en ce moment mon ailier gauche préféré.

Mais j'ai parlé de capitaineS au pluriel.

L'autre capitaine est selon moi l'entraîneur Lindy Ruff. Comme joueur, Ruff avait un talent de joueur de troisième ligne, mais pouvait tout faire. Il jouait à la défense comme à l'attaque et en presque 700 matchs, il a accumulé un nombre exact de 300 points pour les Sabres de Buffalo et les Rangers de New York. Ruff portait très bien son nom de famille et ne reculait jamais devant un brin de robustesse. Il avait, et a encore, du chien. Son équipe est aujourd'hui fièrement composée de joueurs capable de s'imposer physiquement. Ruff a été entraîneur pendant 15 ans à Buffalo. Je soulignais le mot "stabilité" tantôt en parlant de Wings. Ruff n'a pas complètement eu son mot à dire sur la durée de sa tenure à Buffalo, mais un peu aussi. Dans ses relations avec son gérant, l'organisation et avec ses joueurs. J'ai toujours aimé Lindy Ruff qui, en entrevue, ne se gênait jamais pour dire les les vraies choses. Même quand ça lui coûtait une amende.

Son équipe aujourd'hui est composée de braves travailleurs qui n'ont pas peur de se salir les mains et de travailler fort et bien en même temps.

Avec une passion féroce, qui fait aussi écho au point #3 des Wings de Ken Holland.
Et qui a oeuvré sous la gouverne de Ken Holland à ses débuts? Jim Nill.

Il y a deux ans, à sa première saison à la barre des Stars, il leur a fait gagner 40 matchs, presque la moitié des matchs de la saison, et Anaheim a eu besoin d'une surtemps pour les éliminer en première ronde. L'an dernier, dans une conférence de l'Ouest très forte, avec une victoire de plus, Dallas n'a pas fait les séries, mais plusieurs joueurs ont ouvert des yeux,

Cette saison, Dallas, au moment d'écrire ceci, est tout premier de la Ligue.

Détroit, Dallas, fameux clubs.

Formidables à voir aller.

Ce serait une merveilleuse finale qui me fait rêver de les retrouver l'un fac à l'autre en finale en fin d'année.  






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