mercredi 25 mai 2016

8 Gardiens utilisés sur 4 clubs: Une Première en 36 ans

Les présentes séries sont fort intéressantes.

Des 4 entraîneurs restants,
un a déjà gagné la Coupe, mais avec un autre club, Dallas, et il y a 17 ans.
Deux ont perdus leur dernière présence en finale, l'un derrière le banc d'Ottawa et l'autre derrière le banc des mêmes Lightning et ce, dès l'an dernier.
Et l'autre a encore tout à prouver derrière un banc de la LNH en séries alors que sa seule présence en séries en tant qu'entraineur avant cette saison, n'a duré qu'une seule ronde malgré une première position de division (avec Boston).

On aura beau dire qu'un excellent gardien vous fait gagner une Coupe Stanley, les 4 clubs de cette année auront utilisé leur deux gardiens plus que régulièrement dans les présentes séries. La dernière fois qu'une chose pareille s'est produite, c'était en 1980 avec Philadelphie (Phil Myre & Pete Peeters), Minnesota (Don Beaupré & Gilles Meloche), Buffalo (Don Edwards & Bob Sauvé) et les Islanders (Chico Rech & Billy Smith).

Il faudra peut-être croire maintenant qu'on a besoin de 2 bons gardiens pour graver son club sur la Coupe.

Pittsburgh a paniqué selon moi. Marc-André Fleury a joué la meilleure saison de sa vie cette année. Une commotion l'a gardé hors des séries jusqu'au dernier match et demi avant celui d'hier des Penguins. Il n'a pas mal fait même si Pittsburgh a perdu. Il ne pouvait rien sur tous les buts. C'est encore lui qui arrêtait un lancer avec son épaule et de son plastron dans les dernières secondes de la seule conquête de la Coupe des Penguins depuis 1992 en 2009. C'est aussi lui qui est une grande part du succès des Penguins cette saison. C'est 5,25 millions US que l'on a préféré garder sur le banc hier contre Tampa Bay, avec des Penguins en mode survie. Ce n'est pas le gardien qui fera la différence cette année chez les futurs champions me direz vous et vous aurez peut-être raison. Mais ne pas l'utiliser c'est aussi lui envoyer le message qu'il était le responsable de la dernière défaite. Ou que les joueurs ne jouent pas avec confiance avec lui. C'est terrible pour le #29.

Mais ni le soleil de la Floride, ni l'absence de Fleury devant le filet n'a affecté négativement les Penguins qui ont nivelé les chances et forcé un septième match hier. Hier, de jour, il fallait voir le Lightning pratiquer en après-midi et faire les clowns. Comme si la série était terminée. Pittsburgh leur a rappelé qu'ils n'étaient pas en Floride pour y faire de la plage. Tampa Bay a perdu son match d'hier dans sa tête et ce, dès l'après-midi. On aura beau critiquer le jeu de Sidney Crosby, c'est lui qui a les trois buts gagnants des trois victoires contre Tampa Bay dans la série.

Certains joueurs signent de leur performance un potentiel départ de leur club cet été. Kris Letang montre des chiffres défensifs affreux pour les Penguins et Braydon Coburn est tout simplement épouvantable chez le Lightning.

Si du côté de Tampa Bay on a peut-être commencé à graver un trophée Connie Smythe au nom de Nikita Kucherov, du côté des Pens on peut penser qu'ils ont fait de même au nom de Phil Kessel. Kessel, en séries éliminatoires, a une meilleure moyenne de pts par match que Gordie Howe ou Jaromir Jagr n'en a jamais eu. C'est pas peu faire. Nick Bonino et Carl Hagelin n'y sont pas pour rien.

Un septième match sera nécessaire entre les deux clubs. Le finaliste de l'Est sera connu demain à Pittsburgh.

Fleury regardera du banc.

Tampa Bay a Stamkos (1er choix), Victor Hedman (2ème choix) et Jonathan Drouin (3ème choix)
Pittsburgh a Crosby (1er choix), Malkin (2ème), Fleury (1er)

Les deux clubs peuvent gagner la Coupe.
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Troy Brouwer, en 78 matchs dans la Ligue Nationale en séries éliminatoires, avait totalisé 7 buts en carrière jusqu'à maintenant. Cette année, dans les seules séries de 2016, il a marqué 8 buts. Ce joueur, qui aura toujours été un dur travailleur de troisième ligne, se comporte en absolu leader dans avec les Blues. Lorsqu'il a été échangé des Capitals de Washington, c'était entre autre parce qu'il était trop franc dans le vestiaire envers ses propres coéquipiers et ses critiques d'un Ovechkin ou d'un Backstrom passaient mal. Toutefois, quand il se comporte en leader comme il le fait présentement. un "A" devrait lui pousser sur le chandail. Son but le plus important dans les présentes séries a été celui qui a éliminé son ancien club, les Hawks. et il a eu toute la difficulté du monde à pousser la rondelle dans le fond d'un but ouvert. Il avait marqué ce but en gars de troisième ligne. Mais ces derniers buts. de puissants lancers frappés, des rondelles déviées habilement, des rondelles frappées au vol sont digne d'un véritable franc tireur.

Cette série est formidable car chaque match nous présente un nouveau club avec le vent dans les voiles. San Jose avait amplement dominé les trois premiers matchs, mais ne menaient que par 2-1 la série. Alors que Martin Jones n'accordait plus de buts depuis 6 périodes, St-Louis a explosé dans le quatrième match avec pas moins de 6 buts et un Martin Jones, brisé, qui a dû céder le filet à James Reimer. Mais À St-Louis, les Barbus ont repris le dessus ridiculisant les Blues face à leur partisans par le même pointage de 6-3. Joel Ward, un ancien Caps lui aussi, a marqué deux fois, et le capitaine Joe Pavelski l'a imité avec deux buts à des moments cruciaux du match.
Ce qui est fascinant des Sharks, c'est que voilà un très rare club (l'unique?) qui a au sein de sa formation deux anciens capitaines, démis de leurs capitanat avec ce même club dans les 10 dernières années. Le gentilhomme Patrick Marleau était capitaine entre 2004  et 2009, Joe Thornton l'a été de 2010 à 2014. Pavelski l'est depuis 2015. Cette équipe montre de très belles qualités de leadership. De leur barbu #88 aussi. D'un Paul Martin, discret offensivement, mais qui fait les petites choses juste assez bien pour placer l'offensif comme il se doit et surtout clairer sa zone défensive. D'un Logan Couture menaçant en tout temps.

San Jose a un club impressionnant qui a tout pour se rendre jusqu'au bout. Dont des joueurs choisis parmi les trois premiers choix de la Ligue lors de leur sélection au repêchage. Cette année payante aujourd'hui fût 1997, alors que Joe Thornton (repêche 1er de la Ligue par Boston) et Patrick Marleau (2ème-San Jose) sont actuellement joueurs des Sharks. La théorie d'avoir au moins un joueur parmi les trois premiers choix de la Ligue pour gagner la Coupe tient donc avec San Jose.

Mais avec les Blues, cette théorie fonctionne aussi car Jay Bouwmeester a été selectionné troisième par la Floride en 2002 (derrière Rick Nash & Kari Lehtonen éliminés tous deux cette année, pas dans leur club d'origine, eux non plus).

La force des Blues reste exceptionnelle dans l'équilibre presque parfait du club. Habituellement un retrouve un centre superstar au sien d'un club.  On peut prétendre cela de Malkin, Crosby, Johnson, Pavelski ou Thornton. Mais les Blues sont plus forts encore sur les flancs, à la ligne bleue et devant le filet. Lehtera, Stastny, Steen et Brodziak ne sont pas fâcheux, mais Schwartz, Tarasenko, Fabbri, Backes, Brouwer et Berglund font du sapré bon boulot. Shattenkirk, Pietrangelo, Bouwmeester mais surtout Colton Parayko, (une recrue!) peuvent en mettre plein la vue à la ligne bleue, le long des rampes et même au fond du filet adverse. Et en Brian Eliott et Jake Allen, les Blues ne devraient rien craindre.

Si la couverture double contre Tarasenko contre les Hawks et contre les Stars n'a pas fonctionné, celle des Sharks étouffe en ce moment toute forme d'offensive. Vlad n'a qu'un seul but lors de ses 8 derniers matchs,

Les Blues s'amènent ce soir à San Jose, avec un déficit de 2-3 dans la série quart de finale de l'Ouest et ne peuvent plus se permettre une seule défaite si ils veulent atteindre la grande finale. ce qui serait une première en 46 ans.

Ils auront besoin de leur #91 à son meilleur.

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