C'est tout de même une belle finale auquel on a droit. Du hockey propre, animé par non pas par quelques joueurs, mais bien par deux équipes.
Complètes.
Regardez les marqueurs de la finale jusqu'à maintenant:
Lovejoy, Braun, Ward, Hornqvist, Donskoi, Kessel, Sheary, Cole, Malkin, Fehr, Karlsson. Hertl, Marleau, Rust, Bonino
Pas même les noms de Crosby, Pavelski, Couture ou Thornton.
Les deux seuls joueurs qui aient marqués deux fois sont Justin Braun, un défenseur qui a marqué en deux soirs consécutifs 50% des buts qu'il avait marqué cette saison en 80 matchs avec les Sharks, et Conor Sheary, une recrue.
Le Big 5 des Sharks (Thornton, Marleau, Pavleski, Couture, Burns) avait marqué 34 buts dans les trois premières rondes des présentes séries. En ce moment, en 4 matchs de finale, ils n'ont qu'un seul but à 5.
Si on pouvait donner le trophée Connie Smythe à une unité entière, je la donnerais à la défensive des Penguins. Non seulement arrive-t-elle à contrer le Big 5 des Sharks, mais on écrivait partout qu'elle n'avait absolument rien d'étincelant.
Dumoulin/Letang
Maatta/Lovejoy
Cole/Schultz
Et Murray devant le filet.
Tous brillent. Schultz en relève à Trevor Daley, perdu probablement pour le reste de la saison.
Mais il n'y a pas que ceux qui soient par nature affectés à la défensive qui soient brillants pour Pittsburgh.Nick Bonino, mon MVP personnel, a bloqué près de 50 lancers dans les présentes séries. C'est tout simplement fameux. Matt Cullen, à 39 ans, joue du hockey nettement inspiré et a pour sa part bloqué 24 lancers tout en jouant moins de 14 minutes par match. Finalement, même ceux qui devraient s'illustrer en défensive, le font ailleurs. Eric Fehr, habituellement à l'aile de Cullen sur la quatrième ligne, a été muté à l'aile, en fin de quatrième match lundi, sur la troisième ligne quand les Sharks ont choisi de faire une double couverture sur Kessel, Mike Sullivan a alors eu le coup de génie de changer Kessel de trio, afin de brouiller les pistes. Sur le jeu suivant, Bonino envoie la rondelle vers Maatta qui lui, la pousse vers Hagelin, Hagelin offre une brillante transversale vers Fehr qui était en pleine poussé anticipatoire. Le tir parfait dans le haut du filet qui faisait 3-1 Pittsburgh à 17:57 donnait une très sérieuse option à Pittsburgh pour la Coupe. Et mettait le match hors de portée pour les Sharks,
Ceci a bien fait paraître le seul entraîneur sans réelle expérience de la Finale des 4 du carré d'As.
Il fût un moment dans le match de lundi où les Sharks semblaient être en mesure de prendre les devants dans un match de la finale pour la première fois. Toutefois, le #81 des Penguins, le réel gagnant du Connie Smythe si Pittsburgh gagne ce soir, avait été muté à Malkin et c'est un de ses lancers qui offrira un juteux retour au défenseur Ian Cole pour donner les devants au Pens. Ce même Kessel sera plus que brillant en dirigeant la rondelle sur Malkin, logé près du poteau adverse, rondelle qui sera habilement déviée par le Russe et qui donnera les devants pour toujours à Pittsburgh dans le match de lundi dernier. Le match qui rend la série 3-1 en faveur de Team Crosby.
Mais c'est aussi ça qui est superbe. On ne peut pas parler de l'équipe d'un seul joueur. Des talents comme Hagelin, Bonino, Rust, Lovejoy, Cullen et la revanche du rejeté Phil the Thrill sont tout simplement délicieux.
Kessel a été humilié plus souvent qu'à son tour depuis ses débuts dans la LNH. Boston l'a très mal géré. Puisque que Kessel était plus peureux qu'intimidateur, il a vite peu cadré dans les scénarios des Bruins. Puis, il est passé par Toronto, où l'humiliation commence toujours par le simple port du chandail. Au match des étoiles, match où le simple fait d'y participer devrait vous faire briller comme une étoile, il a été le tout premier joueur à être choisi dernier dans une nouvelle formule qui faisait choisir deux capitaines.
Kessel non seulement a de très bonnes chances de graver son nom sur la Coupe Stanley à partir de demain, mais aussi, il a de fameuses chances d'en être choisi le joueur le plus utile des présentes séries.
L'organisation des Penguins a gagné trois Coupes Stanley dans son histoire.
La première au Minnesota.
La seconde, l'année suivante à Chicago.
La dernière à Detroit.
Ils auront la chance, dès demain, de lever la Coupe devant leur partisans pour la toute première fois.
Seulement 24 fois depuis 1942, des clubs de la LNH sont revenus d'un déficit de 3-1 dans leur série pour gagner le dernier match.
Mais rien n'est encore fait. San Jose ne peut plus perdre. Ils donneront donc absolument tout. Si il arrache le match de ce soir, San Jose retourne à domicile et la foule sera entièrement derrière eux afin de leur assurer le rythme. Si la série devient 3-3, tout est possible au dernier match.
Nous avons de très belles séries cette saison, et si tout le monde copie les finalistes, comme le veut la tradition, il faudra bâtir des clubs avec une poignée de superstars, mais surtout des plombiers de la trempe des Bonino, Cullen ou Lovejoy. Pas de quart arrière à la ligne bleue nécessairement.
Et le gardien n'a pas besoin de voler des matchs.
La Coupe sera dans l'aréna des Penguins demain.
Et peut-être, sur la glace...
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