En août 2009, Patrick Marleau, alors un Shark de San Jose, se voyait se faire retirer son "C" de Capitaine. Marleau avait été le second choix de toute la Ligue en 1997. Brillant marqueur, on en faisait un co-capitaine (avec Vincent Damphousse, Mike Ricci et Alyn McCauley) pour la saison 2003-2004.
La saison suivante, la Ligue n'existait plus pendant un an.
Au retour, Vincent Damphousse ne jouait plus dans la LNH, Mike Ricci était un Coyote, Alyn McCauley, un assistant-capitaine et Marleau héritait du C. Il le restera pour les trois saisons suivantes. Mais San Jose connait de bonnes saisons, mais de minables séries. Et ça choque l'entraîneur qui remet en question son leadership. Il lui enlève le C et le remet à Rob Blake. Ça a un impact sur Marleau qui connait une saison de 83 pts, sa meilleure des 4 dernières années, et toujours sa meilleure des 9 dernières années. San Jose, après une excellente saison, se rend dans la carré d'As. On compte les jours de Marleau quand sa production ralentit par la suite, on l'échange virtuellement chaque saison jusqu'à l'été dernier, où il signe finalement comme Maple Leafs, où il fait assez bien en ce moment.
En 2010-2011, Rob Blake ne joue plus dans la LNH. On a donc besoin d'un nouveau capitaine. On misera sur Joe Thornton. Un grand talent qui ne gagnera jamais rien de sa vie. Mais ça prendra 4 saisons avant de réaliser que le leadership de Thornton ne mène nulle part. À lui aussi, on choisit alors de lui retirer le "C" qui rappelle maintenant trop "Can't win". La saison suivante, il n'y aura pas de capitaine. On retire même le "A" de Marleau et le "A" de Danny Boyle s'efface tout seul car il devient un Rangers de New York. Quand la saison 2014-2015 commence, on aura trois assistants: Thornton, Marleau, Pavelski.
C'est ce dernier qui aura finalement le "C" de gravé sur le gilet à l'automne 2015.
San Jose atteint la finale dès cette saison. Avec Thornton et Marleau à bord. Et tout le monde performe (moins Marleau, 10 pts de moins que les autres). Même joueurs, différents leaderships.
Jongler avec le capitanat a fonctionné après des années de moins certains leaderships.
Il y a deux ans, Dustin Brown des Kings perdait aussi son "C". Les 2 seules Coupe Stanley des Kings, en 2012 et en 2014, ont été soulevées en premier par Brown. Il a même été, selon moi, le joueur le plus utile de la première (mais on a choisi Jonathan Quick à la place). Mais au début de la saison dernière, sans beaucoup d'explications, peut-être plus à lui, dans l'intimité, j'espère en tout cas, on le remet à Anze Kopitar, brillant joueur de hockey aussi. L'an dernier, Brown connait sa meilleure saison des 4 dernières années mais L.A. ne se qualifie par pour les séries. Darryl Sutter et le directeur gérant Dean Lombardi sont tous les deux remerciés.
Cette saison, le club est l'un des 4 plus brillants de la Ligue. L'entraîneur John Stevens n'y est pas étranger, mais Jonathan Quick est redevenu le grand gardien qu'il était, Anze Kopitar connait la saison de sa vie, Drew Doughty vole sur la glace et Dustin Brown est tout juste derrière Kopitar parmi les meilleurs marqueurs du club, devant Doughty et Toffoli.
Là aussi, secouer les cartes du leadership a fouetté les troupes. L.A. est définitivement un club à considérer pour regagner la Coupe dès cette saison.
Les Canadiens de Montréal ne feront pas les séries. Pas avec les éléments qu'ils ont en main. Carey Price pourrai peut-être même choisir de démissionner et réclamer en sourdine, un échange. Son club, inconscient qu'il a besoin d'offensive, lui demande de gagner tous les matchs tout seul. Ceux qui l'ont vu s'exprimer après le triste match de marketing samedi dernier à Ottawa ont bien vu qu'il se retenait bien de parler du club et ne répondait que sur l'expérience de jouer en extérieur.
Le club est comme son leadership, inexistant.
Je faisais remarquer à un ami en début de saison que lorsque les caméras du match nous montrent le banc de l'adversaire, on y voit les joueurs se jaser, Peut-être de banalités, mais on s'échange, souvent avec des entraîneurs, aussi. Mais quand la caméra se braque sur le banc du Canadien, PERSONNE ne parle. Personne. C'est le banc le plus inerte que je connaisse! Même Claude Julien ne semble jamais communiquer avec quiconque. Ales Hemsky semblait confirmer tout ça en début de saison quand il a mentionné que personne ne lui a jamais parlé de rien dans le club, encore.
Michel Therrien, duquel je n'étais pas vraiment un fan non plus, avait dit de Max Pacioretty qu'il était le pire capitaine qu'il n'avait jamais eu sous sa gouverne. Le téléphone arabe a fait en sorte que cette affirmation est devenue "le pire capitaine que le Canadien n'ai jamais eu" mais soyons sérieux, christ. Qu'est-ce qu'il en sait? Il n'a été leur entraîneur que 8 ans. Peu importe ce qu'on en pense, il ne se trompait pas. (ça ne se confesse pas toutefois, quand on est en fonction).
Pacioretty, depuis le début de sa carrière, fonctionne par bourrée. Par cycle. Il jouera 10 matchs et fera 9 buts. Puis, il en jouera 16 et n'en fera que 2, dont un par erreur, dévié sur son genou. C'est un signe gros comme le plus grand des drapeaux rouges que le joueur, sa personnalité, est "moody". On le voit d'ailleurs, quand le club est rapidement mis hors de combat, Pacioretty est le premier découragé. L'absolu contraire du leader. Son banc garde le silence, marinant dans sa misère, prêt à entendre des voix de motivation qui ne viendront jamais. J'aimerais tant voir Mark Messier fouetter ce banc soir après soir de sa grand gueule. On ne pourrait pas engager Messier simplement pour les tapes dans le dos?
Ne serais-ce que pour ce gardien à qui on exige lâchement de gagner tous les matchs. Après un but ou deux contre le Canadien, chaque match, le match est compromis 9 fois sur 10. Montréal se trouvant incapable de produire offensivement.
Ça a peut-être été le hockey des années Brodeur, Joseph, Roy. Mais de nos jours, Tampa Bay, L.A. St-Louis, Nashville, Toronto, Vegas, Washington, New Jersey, même les Oilers qui se trouvent DERRIÈRE Montréal en ce moment (mais ne le resteront pas) sont de machines offensives. La LNH annonçait la semaine dernière que la production offensive dans ses matchs avait augmenté de 12%. Mais Montréal n'écoutait pas. Pittsburgh, derniers champions (deux ans de suite en plus) est une machine offensive. Zero D. On a une bonne D en Carey. Shea peut transformer la nôtre. Need the O.
Enlever le C à Pacioretty pour le donner à Shea ne changerait rien dans la moyen terme. On n'y trouverait derrière que le même club qui ne ferait pas les séries, mais avec un différent capitaine. Échanger Chucky, Plekanec et Pacioretty aux Islanders contre Tavares par exemple...
Trève de fantasme, le leadership du 67 fait patate. Le leadership de l'entraîneur, tel qu'anticipé de ma part, fait aussi patate (julienne-scuzez-là). Le vrai leader (Price) s'emmerde.
Faudra que quelque chose se trame, sinon le drame. (dans les lignes ouvertes).
Vegas est une leçon pour tous. Voilà un club de joueurs rejetés par tout le reste de la LNH. Par simple dignité et par amour pour leur sport, dans un marché de jeu (remember "playing"?), les Golden Knights brillent au 6ème rang des 31 équipes de la Ligue. Ils y jouent avec coeur pour se prouver aux lâcheurs. Comme jouait leur entraîneur. Avec hargne.
À Montréal, le public est acquis, les joueurs ont leur gros contrat dans les poches, les lâcheurs ont de patins et ne tiennent pas à prouver quoi que ce soit.
Et dire que Gerard Gallant était derrière notre banc il y a pas trop longtemps...
Oh! c'est vrai, il ne parle pas français! no chance, alors.
Passe-moi encore un peu de ce petit pain svp.
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