Je n'ai pas réellement connu le Dave Williams, Maple Leafs. Je l'ai surtout connu Canucks.
Dave Williams est né et a grandi à Weyburn, en Saskatchewan. Fougeux enfant, on le place dans le hockey afin qu'il s'y défoule. Il y fera son hockey mineur et son junior, avec les Broncos de Swift Current entre 1971 et 1974. Ses deux dernière saisons l'in vu marquer successivement 44 et 52 buts en 68 et 66 matchs. Il a du chien puisqu'il a aussi accumulé, en trois saisons junior, 278, 266 et 310 minutes de pénalités.
Lors du repêchage de 1974, deux Ligues le repêche alors. L'AMH, les Stingers de Cincinnati, et les Maple Leafs de Toronto. Il ne fera pas le club tout de suite. On le fera jouer d'abord pour le club-école, alors les Blazers d'Oklahoma City où il marque 16 fois, en 39 matchs, et écope de 202 minutes au cachot. Il impressionne par son tempérament. Les Leafs glissent vers des années de très peu d'envergure qui dureront longtemps. En janvier, il est monté dans le grand club contre les Islanders de New York. En 42 matchs, il fera 10 buts et récoltera 29 pts. Mais passera 187 minutes au cachot. Il devient vite une figure populaire dans la ville reine.
Les 4 saisons et demi suivantes, à Toronto, il fera successivement 40, 43, 50, 39, et 40 pts. Au moment où les Leafs font un sacré bon échange, Dave surnommé "Tiger" enfant et dont le surnom supplantera son vrai prénom, Williams, a une excellente valeur. Il peut changer l'allure d'un match par sa simple fougue. Et peut aussi marquer. Il a 22 buts en 55 matchs, sa meilleure production à vie, alors. À Toronto, il a deux fois mené la LNH pour le nombre de minutes de pénalités. En 1976-1977 avec 338 et en 1978-1979 avec 298. Toronto l'envoie à Vancouver après 55 matchs en février 1980, où il atteindra le cap des 30 buts pour la première fois de sa vie. En plus d'obtenir 53 pts, son meilleur total jusqu'à maintenant comme hockeyeur.
La saison suivante, 1980-1981, sera sa meilleure à vie. 77 matchs, 35 buts, 27 mentions d'aides, 62 pts et...343 minutes de pénalités. Au début de cette saison, il marque un but contre le club qui l'avait échangé et fait l'histoire en narguant son ancienne organisation. Un geste qu'il ne fait qu'une seule fois, mais que la légende enregistre comme étant son habituel rituel. Le geste reste si marquant que les Canucks en feront l'affiche de leur programme saisonnier pour la campagne suivante. Mais en 1981, il est si bon qu'il est invité au match des étoiles pour représenter les Canucks. Mais il détonne, jouant à l'aile de Mike Bossy et de Wayne Gretzky.
La saison qui suit est mémorable pour Williams et les Canucks. Bien qu'il ne fasse que 38 pts en saison régulière, il passe un autre 341 minutes au cachot. Ses Canucks éliminent les Flames en trois matchs en première ronde. En deuxième ronde, les Canucks éliminent en 5 matchs, les Kings de Los Angeles de Marcel Dionne, Charlie Simmer et Dave Taylor. Dans le carré d'As, ce sont les Black Hawks de Denis Savard qui sont éliminés en 5 matchs par Vancouver. "King" Richard Brodeur fait des miracles, Thomas Gradin, Stan Smyl, Ivan Boldirev, Lars Molin et Curt Fraser sont aussi d'importants leaders menant le club à la finale, mais Tiger n'est pas à négliger. Il accumule 10 pts, 3 buts, et 116 minutes de pénalités en 17 matchs. Tiger a alors comme adversaire un ami d'enfance, Bryan Trottier, qu'il a convaincu de ne pas abandonner le hockey, ce que Trottier voulait faire, plus jeune. Vancouver perd contre les Islanders en 4 matchs mais perd en surtemps, par 2 buts, par trois buts (blanchi) et par deux buts. Sans être fameusement déclassé. 41 pts séparaient les deux clubs au classement général en finale, ça aurait pu être beaucoup plus cruel. C'est d'ailleurs encore la plus grande marge de pts entre deux finalistes jamais enregistrée dans la LNH.
Les deux saisons suivantes, à Vancouver, Tiger est plus folklorique que talentueux. Il totalise 21 pts (265 min. de pun.) et 31 pts (294 min. de pun.) avant de passer aux Red Wings de Detroit. Il commence dans les mineures, à Adirondack, le temps de 8 matchs (et 7 pts) ne jouera que 5 matchs dans la ville de l'automobile (3 buts, 8 passes, 158 minutes de pénalités, -16) et sera échangé en cours de saison aux Kings de Los Angeles. Avec les Kings, en deux saisons et 14 matchs, il marque 4 fois en 12 matchs (43 min. de pun.), 20 fois en 72 matchs (320 min. de pun.) et 16 fois en 76 matchs, totalisant 358 minutes de pénalité, son plus grand total à vie. Les Kings l'échangent après 2 matchs en 1987, aux Whalers d'Hartford, où il termine sa carrière, avec 6 buts aucune passe, en 26 matchs, et 87 longues minutes au banc des punitions.
Il est libéré par les Whalers en février 1988 et choisit alors de prendre sa retraite.
Il jouera un match de Roller Hockey en 1993, avec le Voodoo de Vancouver, accumulant 2 passes.
Vendredi dernier. ce visage si populaire change d'air.
Il est accusé d'agression sexuelle lors d'une tournée militaire pour remonter le moral des troupes actives à Latvia.
Le Tigre, si il est prouvé qu'il a de vilaines habitudes, devra être dompté.
Avec quelque chose qu'il connait très bien.
Une pénalité.
À la hauteur de son crime.
Et cette fois il n'y aura pas de Larry Robinson pour le raisonner.
Il sera trop tard.
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