Stan Mikita est né Stanislav Guoth, dans une communauté fermière de Sokolce en République Tchécoslovaque. Il y sera élevé jusqu'à ses 8 ans. Ensuite, il est placé en adoption et ce sont Anna & Joe Mikita, de St-Catharines, en Ontario qui l'adopteront et le feront jouer au hockey.
Agressif, mais fort habile, le joueur de centre jouera trois ans Junior avec les Teepees de St-Catharines, alors club-école des Black Hawks de Chicago. Il y obtient 47 pts en 52 matchs, 78 en 52 matchs, puis 97 en 45 matchs.
Chicago ne peut que le faire joueur pour eux. Il fera 3 matchs (1 passe) avec eux, en 1959. Il a 18 ans. Tout juste un an plus vieux que lui, portant alors le #16, un ailier droit assez flamboyant, Bobby Hull. Avec lequel Stan a joué deux ans avec les Teepees. Hull en est à sa seconde saison avec les Black Hawks, la première, Hull obtient 47 pts en 70 matchs, ce qui n'est pas mal pour une recrue, et 50 pts, en 70 matchs, la saison où Mikita joue trois matchs.
À la première saison complète de Mikita avec les Hawks, il obtient 26 pts en 67 matchs. Hull est le meilleur attaquant du club avec ses 81 pts. 26 de plus que le second marqueur du club. À sa seconde saison avec les Hawks, on le paire avec Ken Wharram et Ab McDonald ou Doug Mohns et on baptise leur excellente ligne la scooter line. IL fera 53 pts en 66 matchs. Chicago surprend Montréal en première ronde des séries, les blanchissant dans leurs deux derniers matchs et les éliminant en 6. Ils battront aussi les Red Wings de Gordie Howe et Alec Delvecchio en finale, aussi en 6 matchs, gagnant la Coupe, servi par le brio de Glen Hall devant le filet, mais aussi par un bel équilibre offensif/défensif dans le club. Mikita inspire beaucoup. Il joue effectivement dans les deux sens de la patinoire avec beaucoup d'intelligence et d'intensité.
Il innove entre autre en courbant son bâton. Ce qui ne se faisait pas vraiment encore. Et gagne ainsi presque toutes ses mises au jeu. Il découvre cette technique par pur hasard. Son hockey se coince dans l'embrasure de la porte du banc, sa palette de hockey se tord, et se courbe par erreur, mais il se découvre meilleur avec. Bien vite, il exige une torche des gérants d'équipement afin de courber ses bâtons volontairement. Hull l'imitera. La Ligue doit alors imposer une nouvelle règle, interdit de faire une courbe de plus de 1/2 pouces. L'avantage pour les joueurs est jugé trop grand.
On le paire à Bobby Hull qui fera 50 buts la saison suivante.Il deviendra dur de les séparer. Stan fera 77 pts en 70 matchs et 21 autres en 12 matchs en séries, mais Chicago perd en finale quand les Leafs les battent en 6 matchs. Chicago est maintenant une force avec laquelle composer avec leurs talents de 22 ans (Hull) et de 21 ans (Mikita). Et ce, même si ils terminent en milieu de classement. Hull est premier marqueur de la Ligue et Mikita troisième, à égalité avec Gordie Howe. Mikita fait 76 pts en 65 matchs et termine 3ème marqueur de la Ligue encore, la saison suivante (devant Hull). Mikita gagne le premier des ses 4 championnats des compteurs en 1963-1964 avec 89 pts. Il en gagne un autre dès la saison suivante avec 87 pts. Chicago élimine les puissants Red Wings en 7 matchs, en première ronde, mais perd en 7 en finale contre Montréal.
En 1965, la fille de Mikita dit à sa mère "pourquoi papa passe-t-il tant de temps assis sur le banc?". En effet, Mikita franchit ou effleure le cap des 100 minutes de pénalités 5 de 6 premières saisons. Il n'a 69 minutes de pénalités en 1962-1963, parce qu'il est blessé. Il change drastiquement son style de jeu et devient l'un des joueurs les plus disciplinés sur glace. Un exemple à suivre même car il gagnera le trophée du joueur le plus gentilhomme deux fois de suite, en 1967 et en 1968.
Bobby Hull établit un record avec ses 97 pts en 1966 comme premier marqueur de la Ligue. Mikita est second marqueur avec 78 pts. Mikita égalise la marque de Hull la saison d'après avec 97 pts aussi (Phil Esposito, ancien coéquipier des deux, efface tout ça, de Boston, en 1969) pour son troisième championnat des marqueurs. Chicago termine premier de la Ligue mais perd en première ronde contre Toronto (qui gagnera sa dernière Coupe). Cette saison-là, une rondelle dévie et lui arrache une partie de l'oreille. À partir de décembre 1967, il devient l'un des premiers joueurs à porter un casque à temps plein.
Mikita gagne son dernier championnat des marqueurs avec 87 pts en 1967-1968. Un Black Hawks ne gagnera plus ce championnat des marqueurs avant Patrick Kane il y a deux ans.
En 1969, il répète l'exploit des 97 pts, mais c'est aussi l'année où Phil Esposito explose avec 126 pts. Mikita termine même 4ème marqueur de la Ligue derrière Esposito, Hull et Howe. Mémorable compagnie.
Dans les années 70, il y a maintenant beaucoup plus de clubs et Chicago ne gagnera plus de Coupe Stanley avant 2009. Mais ils atteignent la finale deux fois, en 1971 et en 1973, les deux fois contre Montréal, perdant en 7 matchs la première fois et en 6 matchs la seconde. Mikita cumulera des saisons de 86 pts, 72, 65, 83, 80, 86, 57, 49, 59 et 55 dans les années 70. Il est fait capitaine de 1975 à 1977. Des problèmes de dos l'accablent.
Inspiré d'un ami dont l'enfant souffre de surdité, il s'implique beaucoup dans la cause, pour la recherche et le développement. Il fonde une école de hockey pour sourds et muets.
En 1979-1980, il ne joue que 17 matchs, ses problèmes de dos devenant trop lourds. Il prend alors sa retraite.
Quand il se retire, seuls Gordie Howe et Phil Esposito ont plus de points en carrière dans la LNH que lui.
Stan Mikita a bouleversé le monde de la LNH à plusieurs niveaux.
Mike Myers fait un clin d'oeil à Mikita (et à Tim Horton) dans son film Wayne's World.
On lui découvre un cancer buccal en 2011. On lui découvre de la démence 4 ans plus tard et il ne se rappelle plus de son ancienne vie dès juin 2015.
Il est décédé le 7 août dernier à l'âge de 78 ans.
Plus personne n'a porté son #21 depuis 1980.
Mon père adorait Stan Mikita.
(et se mariait aujourd'hui il y a 48 ans)
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