mercredi 18 mars 2020

L'Écho de 1919

Il y a 101 ans, le monde du hockey était à la croisée des chemins. 5 joueurs du Canadien de Montréal et leur directeur gérant, George Kennedy, était alités, atteints de la grippe espagnole, dans un hôtel de Seattle depuis le 1er avril.
Soignant des fièvres les faisant souffrir entre 101 et 105 de température.

Un geste sans précédent allait être posé.

Qui risque encore de se reproduire.

Très tristement.

La finale de la Coupe Stanley, dont le gagnant allait bientôt se décider entre les Canadiens de Montréal de la LNH et les Metropolitans de Seattle, de la Pacific Coast Hockey Association, ne serait pas jouée et la Coupe, cette année-là, tout simplement jamais remise.

Ce sera la seule et unique fois que la Coupe ne sera pas remise dans l'histoire des pros du hockey, dans une saison sans lock-out.

Répéterons nous le scénario pour les mêmes raisons?

Suivant l'exemple de la NBA (dont Gary Bettman est issu) et de la MLS, au soccer, et de nombreuses Ligues de moindre calibre, la LNH a choisi de suspendre ses activités indéfiniment. Un peu avant que la NCAA, la National Collegiate Athletic Association ne le fasse elle aussi.

On a d'abord flirté avec l'idée de faire jouer les matchs devant des arénas sans public. San Jose a promis de le faire, puis Columbus. Montréal allait recevoir Buffalo sans public quand la décision de remettre (ou d'éventuellement annuler) le match à plus tard. La Ligue a aussitôt émis un communiqué expliquant sa décision et exigé des franchises qu'on leur remette un calendrier de disponibilités de leurs arénas jusqu'en juillet.

La Floride ne verra pas beaucoup de différence qu'il y ait un public ou non.

Donc les dates fixes de repêchage en juin, l'autonomie du 1er juillet, sont devenues des dates moins fixes. Tout reste à discuter là dessus, tout comme, tout reste à trouver pour solutionner le problème du Covid19.
Alex Radulov des Stars de Dallas, était en quarantaine, soupçonnés d'avoir été porteur du virus, on a pas voulu que ça se propage dans les vestiaires ou sur la glace, dans les arénas.

Dans la NBA, le joueur français Rudy Gobert du Jazz de l'Utah, avait bravé la maladie, et en voulant s'en moquer, sans savoir si il était infecté, ou peut-être est-il devenu infecté ainsi, il avait touché tous les micros et les téléphones des journalistes pour rigoler.

Plus personne ne rigole maintenant. Gobert a aussi eu le temps d'infecter son coéquipier Donovan Mitchell. Christian Wood, des Pistons de Detroit, avait affronté Gobert le samedi précédent et a été en contact une trentaine de fois avec Gobert, défensivement, dans le match. Samedi, on annonçait qu'il avait aussi testé positif au test sur la Covid19.

Dans une vie parallèle, dans une NHL sans virus, 4 semaines fort intéressantes restaient à la saison 2019-2020. Une saison où les champions défendant Blues reprenaient là où ils avaient laissé, près diu sommet du circuit et était encore parmi les favoris pour gagner la Coupe. Les Bruins, le Lightning, peut-être même des Leafs ou des Caps, se préservant en saison régulière pour avoir plus de punch encore en séries, sont aussi parmi les favoris pour signer le nom de ses joueurs sur la Coupe. Leon Draisatl remportera-t-il un Hart Ross par défaut? Alex Ovechkin est à 4 buts d'enregistrer une 9ème saison de 50 buts. 5 clubs canadiens sur 7 se battent pour une place en séries (Pas Montréal, ni Ottawa).

Mais que se passera-t-il?

De manière assez hallucinée, une compagnie de console vidéo a simulé les matchs qui devaient se jouer. Montréal aurait battu Anaheim et ainsi de suite. Mais à Anaheim, on a peut-être aussi simulé ce même match sur une autre console et cette fois, c'était Anaheim qui allait gagner. 

Nous entrons en territoire inconnu. Comme les chercheurs tentant de trouver un traitement efficace afin de ralentir ou tout simplement éradiquer le coronavirus pandémique. Aucun club ne voyage. On ne les laisse pas pratiquer ni se tenir en groupe. On les veut séquestrés chez eux. Patrick Laine pourra enfin donner libre cours à ses obsessions de Fortnite.

Quand la panique sera mieux contrôlée, de quoi aura l'air le nouveau calendrier.? Une montagne de gestion se dessine. De la créativité financière aussi. Tout le monde courrera après son argent. Ou l'argent des autres. Le chaos est promis. Quand les séries auront-elles lieues? auront-elles lieux? Y aura-t-il une Coupe de livrée? Quand sera-t-il trop tard? Qu'adviendra-t-il du repêchage? du marché des agents libres? Les fans qui avaient des investissements dans les matchs seront dédommagés?  Les finances des concessions seront impactées comment?

Nous sommes comme un fan des Coyotes ne suivant que les finales de la Coupe Stanley, dans l'in-con-nu.

Le seul moment de l'absence d'une Coupe, je le répète est 1919. Il y a 101 ans. Kennedy et ses 5 joueurs ont tous survécu. On a choisi de déclarer les deux clubs gagnants et on a partagés le cachet, promis aux gagnants, de manière égale entre les deux concessions. Si la finale avait alors eu lieue, les gagnants auraient eu 60% de la cagnotte et les perdants, le 40% restant.

On est dans les 200 000 cas internationaux. La Covid19 se propage dangereusement vite. Les solutions sont en position inverse.

Les écoles ferment, les spectacles s'annulent, les pièce de théâtre sont repoussées, les voyages s'annulent aussi, les marchés financiers saignent.

Le hockey n'est qu'un tout petit morceau du casse-tête actuel.

Fans, proprios, joueurs, journalistes font tous la même choses en ce moment.

Ce que les fans des Leafs font depuis 53 ans.

Ils attendent avec espoir.

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