mercredi 11 août 2021

Anthony James Esposito (1943-2021)

Grandissant à Sault Ste-Marie, en Ontario, avec son grand frère Phil, qui lui tire des rondelles dessus, Tony devient vite un gardien aguerri, très jeune. Il fera son hockey Junior aux États-Unis, avec Michigan-Tech. Il y gagne un championnat à 22 ans. Il conserve encore de nos jours, la meilleure moyenne de l'histoire des gardiens de buts de l'organisation, 2,55 buts accordés par match et le meilleur % d'arrêt de .912. 


Il devient pro en 1967 joignant les Canucks de Vancouver de la Western Hockey League. La saison suivante, il l'a fait avec les Apollos de Houston, dans la Central Hockey League. Les Canadiens de Montréal le signe cette année-là, il prend part à 13 matchs. Il sera seulement le 3ème joueur Étatsunien être repêché pour évoluer dans la LNH. Il vient en relève à Rogatien Vachon, en 1968, contre les Seals d'Oakland, pour 26 minutes. Son tout premier départ sera contre Boston, dans laquelle se trouve son grand frère Phil. Il y fera 33 arrêts, le match se termine 2-2 et c'est Phil qui marque les 2 buts contre Tony, qu'il connait trop bien. Gump Worsley et Vachon sont blessés cette fin d'année là. Esposito voit de l'action dans 13 matchs. Esposito brille de sa moyenne de 2,73 buts accordés par match. En séries, il est sur le banc (Vachon revenu), pour tous les matchs de la finale. Que Montréal gagne en 4 contre St-Louis. Son nom est gravé sur la Coupe.


Les Canadiens ne le protègent pas en 1969. Les Black Hawks sautent dessus. Il sera spectaculaire à Chicago. N'hésitant jamais à se tirer au sol et développant ce qui deviendra le style papillon. Non seulement il maintiendra une moyenne de 2,17 buts accordés par match et enregistrant 15 blanchissages. Assez fort pour se mérite le titre de recrue de l'année. Il gagne aussi, cette première saison complète, le trophée Vézina remis au meilleur gardien. Il sera l'un de 8 gardiens gauchers remportant le Vézina, dans l'histoire de la LNH, les autres étant Charlie Gardiner des Black Hawks dans les années 30, Davey Kerr, des Rangers, en 1940, Bill Durnan, des Canadiens, qui était étrangement ambidextre, Gilles Villemure des Rangers, en 1971, Tom Barrasso des Sabres, en 1984, Grant Fhur des Oilers, en 1988, José Théodore des Canadiens, en 2002. Esposito est, dès sa première saison, candidat au trophée Hart, remis au joueur le plus utile de la LNH. 

Il est seulement le second gardien à porter le #35, après Fern Rivard des North Stars du Minnesota, en 1968. Ce # est désormais presque strictement réservé pour les gardiens, dans chaque club de la LNH. 


Sa première saison complète dans la LNH, avec les Hawks, constitue toujours un record pour un gardien recrue. On le surnomme Tony "O" pour ses 15 blanchissages. Surnom qu'il aura toute sa vie. Dès sa seconde saison, Chicago termine premier, en partie grâce à sa tenue devant le filet, et sa moyenne de 2,27. Les Hawks atteignent la finale et perdent en 7 matchs contre son ancien club, Montréal. La saison suivante est phénoménale, où il obtient une incroyable moyenne de 1,77 buts accordés. Il remporte son second trophée Vézina qu'il partage avec Gary Smith. 


Il sera nommé pour partager la tâche avec Ken Dryden afin de représenter le Canada contre les Soviétiques durant la série du siècle de 1972. Il a la double citoyenneté. Bien qu'il ne garde pas le match décisif, il sera, de Dryden, Tretiak et lui-même, celui qui conserve la meilleure moyenne de la série. Son grand frère sera aussi phénoménal dans la série. Parfait leader. 


Malgré le départ de Bobby Hull dans l'AMH pour les Jets, Chicago termine encore premier, et perd encore en finale contre Montréal, en 6 matchs cette fois. En 1973-1974, il brille encore de tous ses feux, maintenant une moyenne de 2,04, en plus d'obtenir 10 blanchissages. Il gagne son troisième trophée Vézina, le partageant avec Bernard Parent, des Flyers. 


Bien que les Black Hawks sont moins dominants dans les années suivantes, Esposito est une grande star du club, au moins jusqu'en 1980.  Cette année-là, il se classe encore sur la première équipe d'étoile, et enregistre 6 blanchissages. Il se retire en 1984, après 16 saisons dans la LNH, maintenant une fiche de 423 victoires 306 défaites 151 matchs nuls, 76 blanchissages et une moyenne de 2,93 buts accordés par match. 


Son #35 sera retiré le 20 novembre 1988. Il sera très brièvement directeur gérant des Penguins de Pittsburgh, dont le club met fin à une série d'absence en séries, avec une fiche de 40-33-7. La saison suivante il est limogé après 26 matchs. Mais on lui doit le repêchage de Mark Recchi et l'échange amenant Tom Barrasso à Pittsburgh. 


En 1991, quand Phil aide à démarrer le Lightning de Tampa Bay en étant leur premier directeur général, celui-ci engage Tony comme chef du recrutement. Les deux Esposito sont limogés 7 ans plus tard. la rumeur veut que les deux frères aient choisi le nom du club dans une météo pleine d'éclairs. 

Père de deux fils, marié à la même femme toute sa vie, il décède hier, à l'âge de 78 ans, suite à une brève bataille contre le cancer du pancréas.

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