mercredi 2 février 2022

Avions Qui Plantent


J'avoue ne pas détester voir Montréal perdre et perdre sans arrêts. Ça nous rapproche du premier choix au repêchage. J'y trouve des choses intéressantes. On a tous la confirmation par 1000 que ce n'est pas toujours un entraineur qui vous emmène en finale de la Coupe Stanley. Je l'ai toujours dit. Je l'ai même appliqué avec l'équipe de mon fils. J'ai été entraineur une seule saison dans son hockey mineur et notre club avait terminé premier. Parce que ma mission était de construire: UN VESTIAIRE. Une gang d'amis, une gang qui avait le goût d'être ensemble, qui avait du fun ensemble. Et qui allait transposer ce fun sur la patinoire. ENSEMBLE.


Je suis content de voir tout ça (non)validé par mon club local. Et validé en même temps. La dernière après-saison.

Weber, Edmunson, Price, Perry, Danault, y avait là des ingrédients pour que la sauce lève. Des tempéraments qui se complétaient. Ces 5 joueurs ont joué un total de 0 match avec la formation de cette année. Deux sont ailleurs, un reste un mystère et les deux autres ne joueront peut-être jamais plus. 


Mais c'étaient eux qui avaient guidé cet improbable club en finale battant Toronto, Winnipeg, Vegas avant de tomber face au Lightning. Et terminer dans les trois derniers serait après tout, plus complètement fâcheux. Faut s'y résoudre. Repêcher dans les 10 premiers, l'été prochain, nous garanti un joueur d'impact. Faut pas s'étonner que Carey Price n'ait plus envie de jouer. Ça fait 10 ans que le club lui demande de voler TOUS les matchs ne lui offrant jamais d'offensive. 

 Le vestiaire des Canadiens, en ce moment, c'est n'importe quoi. Je me demandais, en séries l'an dernier, comment ce vestiaire pouvait respecter un marmonneur comme Dominique Ducharme. Terrible en français, alors dans la langue des joueurs de la LNH...Ben voilà...Ils ne le respectaient probablement pas. Alors Joel, Carey, et qui encore, ne sont pas pressés de revenir dans ce vestiaire de marmoneux. 


Pour chaque défaite, j'ai une petite pensée pour notre futur directeur en chef du recrutement. On devra repêcher haut et fort. Et plus on est 32 sur 32, plus je crois aux séries de 2023. 

Mais ce n'est pas des Canadiens dont je veux vous parler, mais d'un autre club canadien: Les Jets de Winnipeg. 

Paul Maurice le savait. À partir de maintenant, Cheveldayoff doit le savoir. Les fans le savent aussi maintenant. Les Jets sont à rebâtir. 


Quand Maurice a quitté le jet, le 17 décembre dernier, Winnipeg était 5-8-2 dans ses 15 derniers matchs. La plupart des gens voyaient encore un groupe de joueurs talentueux qui pouvaient encore sauver leur saison. Mais fort probablement, non. Pas profond comme Montréal, mais plate pareil pour ce club qui pouvaient, en effet, tellement plus. Depuis Dave Lowry, le nouvel entraineur, qui devient entraineur de son fils, comme dans le hockey amateur de mon fils plus jeune c'était des papas de joueurs de l'équipe qui entrainaient, le club a été 5-5-2, et depuis les 7 derniers matchs, 1-4-2. Une séquence de 6 défaites de suite dans tout ça. C'est en battant St-Louis, samedi dernier, que le bobo a arrêté de saigner.

C'est un peu comme si Maurice avait regardé ce qui s'en venait, avait regardé le vestiaire, et avait ensuite dit: "ok, ça, ça peut pas décoller contre ses clubs-là."   Ou tout simplement: "J'ai pas de vestiaire". Maurice savait. Et Cheveldayoff, son plan pour le succès, devant nos yeux, il s'effiloche. Winnipeg a débuté décent. Avec une fiche de 9-3-3. Compétitifs dans la Centrale. Mais 5 défaites de suite en novembre, et trois autres avant la pause de Noël, et même les fans ont alors compris. 


Paul Maurice n'était pas le problème. Tout comme Dominique Ducharme n'est pas le problème à Montréal. Il n'est d'aucune aide et n'est très certainement pas une solution à quoi que ce soit, mais tout comme à Winnipeg, si t'as pas d'offensive (Ligthning, Caps, Pens anyone?), Christ t'as pas de club. Mtl et Win n'ont aucunement d'offensive. Ils sont présentement 17ème dans la Ligue avec une moyenne de 2,98 buts par matchs. Quand ils ont perdu 5 matchs, en décembre, ils ont marqué 5 buts. La Covid (comme Montréal) a fait rater bien des matchs à bien des joueurs. Le capitaine Blake Wheeler n'a joué que 23 matchs. Paul Stastny, Nik Ehlers, Mark Schiefele ont tous manqué 6 matchs chacun. 11 matchs se sont joués sans deux de ceux-là. 


Comment bâtir une dynamique de vestiaire qui se transposera sur la glace ?

Winnipeg est 30ème sur 32 en désavantage numérique. Connor Helleybuck, excellent au point de gagner le Vézina, dans les dernières années, n'est plus que...moyen, avec son % d'arrêt de .909 et sa moyenne de 2,93 buts accordés par match. 


Mais on oublie parfois qui est parti depuis quelques années. Dustin Byfuglien, Jacob Trouba, Tyler Myers et Tobias Enstrom. 4 importants D. Ensemble. Ils ne sont pas aussi bons ailleurs. 2 ne sont plus dans Ligue. Mais ENSEMBLE. Ils étaient très très bien.

Doit-on croire que la fenêtre d'opportunité des Jets est déjà fermée ? 


Winnipeg est à 14 pts de pouvoir faire les séries. Pour cette année, c'est pas mal fini. Stastny sera agent libre. Andrew Copp aussi. Pierre-Luc Dubois. Kristian Vesalainen. 71,5 millions sont divisés entre 12 joueurs actuellement. Faudra bientôt donner au prochain.

La pression sera sur Cheveldayoff. Donnes, mais donnes pas toute.


La même est sur le nouveau DG des Canadiens. Elle est pire, il commence. On le solicitera. On tentera de le rouler. Berner la recrue. Le faire paniquer. On voudra Petry, Hoffman, Toffoli, Lekhonen. Chiarot. 

Pas contre rien.

Les fans du Manitoba, de Montréal, ne s'inquiètent plus de la saison. Elle est perdue. Maurice l'avait compris avant tout le monde. Les fans s'inquiètent de qui partira. Qui restera ? Contre quoi ?

De quoi auront l'air les deux vestiaires d'ici le prochain hiver ? 

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