mercredi 9 février 2022

Les Épaules de la LNH


Aux jeux Olympiques de 1952, on a voulu disqualifier, en plein cour de Jeux, le Canada et les États-Unis car les pays concurrents trouvaient le style de jeu trop physique. Genre de choses qu'il faudrait interdire de même réfléchir quand on pratique un sport...de contact. 

C'était 1952. De nos jours, la LNH est 120 fois plus physique. De Scott Stevens à Eric Lindros en passant par Darius Kasparaitis et Niklas Kronvall, il y a eu de très nombreux bons donneurs de coups d'épaules dans la LNH. Bien entendu y a eu les Sam Cooke, Colby Armstrong ou Bryan Marchment qui eux, frappaient mal et dangereusement. Brad Marchand est encore un peu du genre. Cochon sale.


Mais une bonne franche mise en échec, propre, servant à simplement freiner l'adversaire, c'est pas toujours si facile à faire. Normand Rochefort, de mes défunts Nordiques chéris d'antan (Je n'en aimerais pas des nouveaux) avait cette qualité de savoir placer la bonne mise en échec au bon moment. Toujours proprement. Au point qu'il avait rarement besoin de se défendre de ses poings. 


Parce qu'on bon cogneur doit d'attendre à de la visite de parfaits losers, voulant lâcher les gants, même si cette mise en échec n'avait rien d'illégal. 

Qui dans la LNH, domine pour les coups d'épaules ?

Jetons un oeil sur les 12 premiers.

Ordre décroissant et en date d'hier. 


Brady Tkachuk, capitaine des Sénateurs d'Ottawa. En 38 matchs, le fatigant frisé a 132 mises en échec. On dit souvent que les équipes qui frappent beaucoup ne sont généralement pas très bonnes puisque cela veut dire qu'ils n'ont pas souvent la rondelle. Ottawa...enfin... Tkachuk a 30 pts en 38 matchs, il est très utile à son (mauvais) club. Il se bat moins qu'avant, heureusement pour les Sens. Mais cogne toujours très fort. Encore hier, 2 buts contre la Caroline. 


Jeremy Lauzon, défenseur des Bruins de Boston. Avec 135 mises en échec en 37 matchs, l'ancien collègue scolaire de mon fils taille sa place dans la LNH assez bien. Il fait oublier les Seidenberg, McLaren, Ference et Boychuck d'autrefois qui avaient le même rôle et qui n'avaient pas été pleinement remplacés. Lauzon n'a que 24 ans. Il cognera encore longtemps.   

Luke Kunin, attaquant des Predators de Nashville. Avec 141 mises en échec en 46 matchs, il a aussi 10 buts et 8 mentions d'aide. C'est devant le filet, peste comme un Gallagher, qu'il provoque aussi beaucoup de chicaneries. Il joue un bon 15 minutes par match, ce qui confirme qu'il est fort utile à son club. Il est l'une des belles surprises de cette équipe qui ne fait qu'étonner depuis le début de la saison. 

Zach Aston-Reese, attaquant des Penguins de Pittsburgh. L'Étatsunien n'a jamais été repêché dans la LNH. Il a dû se prouver utile à l'essai, avec les Penguins, en 2018. Ce qui est remarquable en ce qui le concerne, est qu'il est tout à fait gentilhomme et ce, même si il a appliqué 142 mises en échec en 38 matchs. Avec une équipe aussi douée que Pittsburgh, cette année, il s'est trouvé un rôle qui empêche son entraineur de ne pas l'habiller pour le match.


Rasmus Ristaloinen, défenseurs des Flyers de Philadelphie. De 1967 à nos jours, Philadelphie a dpuvent eu de gros cogneurs à la ligne bleue. André Dupont, Bob Dailey, Behn Wilson, Luke Richardson, Denis Gauthier, Radko Gudas. Rasmus Ristaloinen est de la nouvelle branche de cogneur qui force à se lever la tête. Il a 144 mises en échec en 41 matchs.


Tanner Jeannot, attaquant des Prédateurs de Nashville. Il n'avait joué que 15 matchs dans la LNH avant cette saison. À 24 ans, il a trouvé sa niche. Il s'est attitré le rôle de grand dérangeur public. Le Saskatchewanais de 6'2 et de 208 livres a un nom à consonnance française, mais et bel et bien Albertain. Il a appliqué 151 mises en échec en 46 matchs jusqu'à maintenant. 

Garnet Hattaway, attaquant des Capitals de Washington. En 42 matchs, il a obtenu 14 pts et appliqué 152 mises en échec. L'oncle de Garnet a déjà travaillé avec le propriétaire du club, Ted Leonsis. Lui et son frère ont grandi en tant que super fans des Caps. Mais ce n'est pas par népotisme qu'il fait parti du club. Ses épaules sont nécessaires. Washington était tout de même le théâtre du népotisme Trump, il est donc pertinent de poser la question.


Alexander Romanov, défenseur des Canadiens de Montréal. Quelle saison de misère pour les Canadiens, c'est tout simplement abominable. Avec forte insistance sur les trois dernière syllabes. Source de constants sourires reste toujours Micheal Pezzeta Alexander Romanov. Avec 53 coups d'épaules en 42 matchs, il ne cesse de froisser l'ennemi. Qui souvent, très lâchement voudra se battre avec lui, même si tout ça était propre. 


Cal Clutterbuck, attaquant des Islanders de New York. Déjà, pendant 6 ans, il était redoutable de ses coups d'épaules avec le Wild du Minnesota et toujours proprement. Membre des Welland five, 5 joueurs qui ont excéllé dans la LNH issu de Welland en Ontario, groupe qui comprend Paul Bissonnette, Daniel Paillé, Matt Ellis et Dan Girardi, il est le seul encore actif dans la LNH. En 2009 il battait le record du plus grand nombre de mises en échec dans une saison avec 356. Trois ans plus tard, ce sera un futur coéquipier, Matt Martin qui battra ce record. Clutterbuck compte 158 mises en échec en 39 matchs. 


Nicolas Deslauriers, attaquant des Ducks d'Anaheim. Il avait été repêché par les Kings, mais n'y a jamais joué. A été abandonné par Buffalo, puis par Montréal. Les gens riaient beaucoup des Ducks quand ceux-ci ont choisi de le protéger au repêchage d'expansion annonçant l'arrivé du Kraken. Qui rie maintenant avec les Ducks à 2 pts des Golden Knights, au sommet de sa division ? Deslauriers a 161 mises en échec en 45 matchs cette saison.


Ryan Reaves, attaquant de Rangers de New York. Plusieurs ont dit qu'il était apparu dans le club afin de venger Artemi Panarin qui avait très lâchement rossé par Tom Wilson, l'an dernier. Ce n'est pas complètement faux. Ils se connaissent. Les Rangers allaient jouer souvent contre Washington encore cette année. Et qui a le dessus ? Pas Reaves. Pas Wilson. LES RANGERS. Cette équipe impressionne grandement cette saison. Washington, beaucoup moins. L'arrivée de Gerard Gallant derrière le banc y est peut-être pour quelque chose. Les 165 mises en échec en 40 matchs de Reaves imposent peut-être aussi le respect.  


Radko Gudas, défenseur des Panthers de la Floride. Tout me fascine chez les Panthers cette saison. Même ce vieux plouc que plusieurs pensaient fini. En effet les gros cogneurs, Eric Lindros, Dion Phaneuf, Mike Komisarek, surtout pas Alexander Ovechkin, un vraie machine, s'usent vite. Pas Gudas, qui a quand même 31 ans et qui continue de frapper plus de 200 fois en 46 matchs, ça ne peut que jouer dans la tête de quiconque fonce avec la rondelle contre lui, à la ligne bleue. La coupe restera peut-être en Floride. 

Peut-être grâce à ses épaules.

Quand la mise en échec est parfaite, droppez les gants contre celui qui vient de la faire: lâche et idiot. 

                                                                          Jaloux.                                                                     

                                                                                                                                                                

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