mercredi 16 juillet 2014

La Culture du Déni des Flyers

L'absence de patience des Flyers n'est plus à prouver.

Justin Williams, Jeff Carter, Mike Richards ont tous été largués par Philadelphie pour aller gagner la coupe ailleurs. Williams, deux fois. La valse des gardiens #1 depuis plus de 15 ans en est aussi un autre exemple. Sergei Brobovski a gagné son trophée Vézina avec Columbus.

L'an dernier, après seulement trois matchs, l'organisation d'Ed Snyder limogeait l'entraîneur Pete Laviolette après seulement 3 matchs du calendrier régulier pour le remplacer par...Craig Bérubé. Illustre bagarreur des années 80 du club au gilet orange.

"Nous n'avons pas gagné de championnat, mais avons été des séries presque toutes les fois et en finale très souvent. Notre culture est de gagner" a jappé Snyder devant le scepticisme des observateurs. Toutefois il faudrait rappeler à Snyder que plus de la moitié des clubs de la LNH accèdent aux séries éliminatoires. Faire les séries n'est plus tellement un exploit. L'an prochain, si Philadelphie ne gagne pas la précieuse Coupe, ça fera exactement la 40ème année consécutive que ceux-ci ne l'auront pas fait. Depuis, 16 clubs différents ont gagné la Coupe. Dont 53 % de la ligue. Culture de gagnant? Vous êtes dans le 47% de perdants, Ed. Depuis 40 ans.

En finale, Philadelphie a une embarrassante fiche de 8 victoires et de 24 défaites...Ça Snyder ne le mentionne pas.

La perte de Pronger à la ligne bleue a été catastrophique pour les Flyers. Personne ne circule la rondelle comme il le faisait ou ne domine son poste avec une carrure de géant. Le jeune Samuel Morin pourrait le faire à long terme, mais je suis convaincu que Philadelphie le fera monter tout de suite dans la LNH dès l'an prochain (patience Philadelphienne inexistante oblige) et ne le trouvera plus aussi bon malgré ses 6 pieds 7. C'est ce qui arrive aux défenseurs format géant que l'on précipite trop vite dans la LNH. Les Islanders ont perdu patience avec Zdeno Chara. Tyler Myers est de moins en moins satisfaisant à Buffalo. Il faut être patient avec ce type de joueur. Regardez bien Morin faire le club l'an prochain avec toute la pression de devenir un nouveau Pronger. Ce sera une erreur. Il n'a que 19 ans.

Mais les erreurs qui se répètent depuis l'accession à la Finale de la Coupe Stanley de 2010 ne sont pas la faute exclusivement de Peter Laviolette. C'est justement cette culture du "tough guy" des années 70, du Broad Street Bully, que les Bruins ont ramené dans la LNH, qui fait aussi défaut. Paul Holmgren a fait un miracle en 2007 en rebâtissant le club en une seule saison, toutefois c'est aussi lui qui a parachuté ailleurs Carter, Brobovski, Richards et qui a signé le catastrophique contrat d'Ilya Bryzgalov. Trop d'argent a aussi été versé à de vieux joueurs comme Kimmo Timonen et Mark Streit qui à eux deux composent 17% du salaire du club et ont 73 ans, combinés.

Les résultats sur la glace ne sont pas concluants.
Et le retour de R.J. Umberger démontre aussi quelques pas de danse par en arrière pour le futur.

Holmgren fera d'ailleurs un pas de côté dès cette année pour laisser le chemin à Ron Hextall. Comme Bobby Clarke l'avait fait avant lui, avec lui.

Hextall, Bérubé...

Qui aurait pensé que ces deux énergumènes seraient un jour le tandem "gagnant" du coeur stratégique d'un club de la LNH?...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les arbitres seront en contact avec Toronto afin de consulter la reprise vidéo en ce qui concerne votre commentaire. Vous serez publié bientôt n'ayez crainte (à moins d'être parfaitement incohérent).