Pour les 100 ans des Maple Leafs de Toronto, ceux-ci ont enfilé, le 19 décembre dernier, le gilet des Arenas, le dernier avant de Toronto avant de devenir les Maple Leafs, pour y affronter...les Hurricanes de la Caroline...
Un peu étrange tout de même.
Ce n'est pas que les Hurricanes n'ont pas droit à un peu de fantaisie de la part de la LNH, mais il m'a semblé particulier de faire jouer un club fêtant son centenaire contre un club ni tellement vieux, ni tellement jeune non plus. Ça me semblait comme un hommage servi par Justin Bieber à Tony Bennett.
Mais en fouillant un peu, on découvre que les Hurricanes, depuis qu'ils ont quitté Hartford en 1997, ont souvent été des fouteurs de trouble, repoussant de potentiels grands moments de la LNH et brouillant les cartes avec des moments d'inspiration soudains.
2002:
La Caroline n'a pas encore une série de gagnée en série depuis son histoire quand elle se classe troisième de sa très faible division avec 91 pts (ce qui les placeraient 7ème si la formule des 3 premiers de chaque division automatiquement classés n'existait pas). On ne pensait pas se tromper beaucoup en se disant qu'ils se feraient surement éliminer comme ce fût le cas, sans trop de tracas en 1999, par les Bruins de Boston en 6. Mais au contraire, quelque chose se passait dans l'air de Raleigh et la Caroline se rendrait en finale. Ruinant tous les paris sportifs de l'époque.
Les Red Wings n'en feraient qu'une bouchée en 5 matchs, et bien que tout le monde aime bien les clubs surprises et sous estimés, imaginez si la Caroline n'avait pas été dans le chemin.
Deux fois, la Caroline, en ronde 2 et 3, ont éliminé des clubs originaux. Qui auraient pu faire face à un autre club original, en finale.
Arturs Irbe garderait les buts comme jamais il ne le refera plus et la ligne BBC (Battaglia/Brind'amour/Cole) ferait des étincelles.
En éliminant les Leafs dans le carré d'As, les Hurricanes empêchait Toronto d'avoir recours à une rare gloire, mais pire, ils avaient auparavant éliminé José Théodore et les Canadiens de Montréal, au 7ème match gagnant de manière brutale 8-2 À Montréal, empêchant Montréal d'affronter les Leafs en séries, ce qui n'est toujours par survenu depuis 1979.
2009:
Les Bruins sont une force majeure. Tim Thomas garde sur sa tête. Phil Kessel marque 36 fois. Marc Savard (en parfaite santé), David Krejci, Patrice Bergeron sont les 3 premiers centres du club. Zdneo Chara fait regretter à Ottawa de ne pas l'avoir resigné en 2006. Ils ont terminé second de la Ligue avec 116 pts, un maigre point derrière San Jose. Boston lave Montréal et un jeune Carey Price de 21 ans, en 4 courts matchs. Montréal ne fera jamais plus de 2 buts. Pendant ce temps, la Caroline déjoue les analystes et élimine New Jersey en 7.
En deuxième ronde, pendant que Sid et Ovy s'affrontent dans une série anthologique mettant en vedette deux clubs menés par de super vedettes, Boston hérite comme adversaire des Hurricanes de la Caroline.
Vous devinez la suite?
Quand Pittsburgh élimine Washington, au lieu de faire face aux puissants Bruins, ils affronteront les Hurricanes. Qui ont gagné 50% de leur victoire de la dernière ronde en surtemps, dont le 7ème match.
Pittsburgh les écraseront en 4 matchs, les trois derniers par les pointages de 7-4, 6-2 et 4-1. Si Pittsburgh avait eu à franchement travailler fort pour éliminer leur adversaire du carré d'As, peut-être que Detroit aurait affronté un club beaucoup plus fatigué en finale et ainsi gagner une seconde Coupe Stanley en autant d'années. Ce qui ne s'était alors pas produit depuis...Detroit justement, en 1996-1997 et 1997-1998.
2006:
Une équipe cendrillon est en générale une belle surprise. Mais la finale de 2006 offre DEUX équipes cendrillons en finale. La Caroline et les Oilers.
Edmonton tentait alors de devenir le tout premier club classé dernier pour faire les séries dans sa conférence, à gagner la précieuse Coupe (exploit qui sera finalement fait par les Kings de Los Angeles en 2012). Ils avaient déjoué tout le monde en éliminant les puissants Red Wings dès la première ronde, avant d'envoyer en vacances San Jose et Anaheim, atteignant la finale pour la première fois en 16 ans.
La Caroline n'avait pas volée sa place toutefois. Après une saison de 112 pts, ils ont terminé second de leur conférence (derrière Ottawa) et 3ème de tout la Ligue. Chez les Oilers, Chris Pronger, Dwayne Roloson et Micheal Peca étaient les bougies d'allumage. Mais la vraie surprise était Fernando Pisani, avec ses 14 buts en 24 matchs, lui qui n'en marquerait jamais plus que 18 dans une saison de 82 matchs. De plus, Edmonton avait remonté un déficit de 1-3, forçant un 7ème match. La Coupe au Canada, quoi de plus normal, non?
Ben non.
La Caroline gagne le match ultime et créé la commotion quand elle parade la Coupe dans sa ville car personne ne comprend de quoi il s'agit en Caroline et qui sont ces gens excités sur chariots.
Toronto leur a fait regretter leur simple existence en les pulvérisant 8-1 le 19 décembre dernier, dans un étrange match présenté...en après-midi...un mardi...
Rien n'est normal autour des Hurricanes.
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