23 octobre 1982.
Les Canucks reçoivent les Bruins. Au cours de la première période, Marc Crawford met solidement en échec Normand Léveillé. La mise en échec est légale. Brutale, mais légale. Léveillé se sert lui aussi beaucoup de ses épaules et ça rend les adversaires agressifs. Voulant venger des mises en échec antérieures. On ne sait pas si c'est le cas, mais on sait, du moins on l'apprendra vraiment avec le temps, on sait Crawford vengeur.
Il le frappe le long de la rampe et Léveillé, de retour au banc, se plaint de douleurs aux épaules. Peu de temps après, il perd connaissance. Léveillé sera victime d'un accident cardio vasculaire cérébral qui lui paralysera les membres et sa carrière est forcée à la retraite. Léveillé a seulement 19 ans. C'est sa seconde saison seulement dans la LNH. À sa première, à 18 ans, il avait obtenu 33 pts, dont 14 buts. Ce qui était très honorable pour un ado. Après 9 matchs, il avait aussi obtenu 9 pts. Tout regardait tellement bien pour Léveillé, mais il devra réapprendre à habiter son corps maintenant difforme. À penser dans sa nouvelle tête. À aiguiller tout ce qui se déséquilibre chez lui.
Il ne s'agit ni d'une controverse, ni d'un réel conflit. Mais Vancouver est alors la source d'un événement très malheureux. Marc Crawford est un joueur assez robuste aussi, l'unique carte de hockey que je posséderai de lui lui fait couler du sang dans le cou, ce qui lui donne un air de joueur sale, est impliqué, mais il serait injuste de lui reprocher quoi que ce soit.
Cette fois...
Parce que 22 ans plus loin, Crawford sera plus que sale...
D'abord parce que Steve Moore le sera aussi. Sinon, très douteux.
Moore est repêché par l'Avalanche en 1998 et jouera 69 matchs entre 2001 et 2004, marquant 5 fois et obtenant 12 pts, tout ça, en 2004 seulement. Il commence donc lui aussi sa carrière pour vrai. Il est un joueur de troisième/quatrième ligne et de type Chris Kreider. Capable de faire la cochonnerie vicieuse pour se rendre intéressant.
Ce qu'il fera le 16 février 2004. Un geste dont il ne se doute pas qu'il sera la source de la fin de sa carrière. Il profite de la vulnérabilité de Markus Naslund, des Canucks, penché à une main, au milieu de la patinoire, tentant de rejoindre la rondelle qui vrille au centre. Moore ne cherchera jamais à atteindre la rondelle et connaît la valeur du joueur devant lui. Markus Naslund a terminé à 3 pts du premier rang des marqueurs la saison précédente, était finaliste pour le trophée Hart remis au joueur le plus utile de la ligue, et a gagné le trophée Lester B.Pearson, maintenant connu sous le nom du Ted Lindsay Award, remis au meilleur joueur de la Ligue tel que voté par l'association des joueurs de la Ligue. Il sort l'épaule et frappe Naslund à la tête. Une mêlée s'en suit, mais Moore ne sera pas puni sur le geste.
Naslund ratera les trois matchs suivants pour des maux de tête évoquant des symptômes de commotion cérébrales. Crawford, alors entraîneur des Canucks voit rouge. Il en veut aux arbitres.
Dans le vestiaire, il rappellera régulièrement la date du prochain match contre l'Avalanche. Lors du match suivant, le commissaire le Ligue, Gary Bettman, et le vice-président Colin Campbell y assistent et rien ne se produit. Le match se termine même par un verdict nul.
Mais le 8 mars suivant, c'est l'horreur. Crawford écrit le numéro de Moore sur le tableau dans le vestiaire. Le message est clair. Matt Cooke et Moore en viennent aux coups en première période et Steve Moore paraît plutôt bien. En troisième, comme l'Avalanche mène 8-2 contre Vancouver, la frustration est latente chez les joueurs des Canucks. La suite est tristement connue.
Todd Bertuzzi tente de s'en prendre à un Steve Moore qui n'est pas intéressé. Il le brutalisera lâchement par derrière, lui faisant perdre connaissance, avant de lui briser des vertèbres et mettre un terme à la carrière de Moore.
Tel que commandé par Crawford.
Que du laid.
En début de saison, cette année, j'avais étrangement retenu un incident entre les Flames et les Canucks.
Eric Grudbanson frappe solidement la recrue Dylan Dubé des Flames. La pénalité qui sera attribuée à Grudbanson n'en est pas vraiment une. C'est limite. Travis Hamonic, qui est allé dire deux mots à Grudbanson mais ça n'a pas été plus loin. Grudbanson ira penser à tout ça deux minutes au cachot de toute manière.
Mais 7 minutes plus loin, Hamonic un vétéran, veut montrer aux plus jeunes de son club, qu'il sera toujours là pour les défendre. Il fonce sur Grudbanson qui lui cassera nettement la gueule. Au sens propre. Hamonic A une fracture du visage et bon...il ne joue plus depuis. Il y pensera avant de défendre ses ouailles. Bête.
Dans le dernier match des Canucks contre la Floride, la semaine dernière, le défenseur Micheal Matheson met en échec derrière le filet, la jeune sensation, et seul candidat à la recrue du mois dans la LNH, Elias Petterson, 19 ans, 8 pts en 5 matchs. La mise en échec en soi est propre. C'est la fin du geste qui est inutile. Matheson le projette au sol. C'est là que Pettersson subit sa commotion.
Il est maintenant absent du jeu. Les Canucks ont gagné le match 3-2 et l'entraîneur des Canucks Ted Green, disant que c'était un jeu sale, n'a pas parlé de vengeance future.
Mais c'est con, je n'y crois pas.
Quelque chose me dit que le match du 13 janvier, à Vancouver, est surligné dans le vestiaire...
(Tout comme le match entre les Capitals et les Bruins, à Boston, le 10 janvier, avec Tom Wilson dans l'alignement...)
Matheson est au moins suspendu pour 2 matchs pour son geste inutile.
Mais le mal est fait.
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