samedi 25 mai 2019

Bruins & Blues

Voilà.

Je transgresse ma propre loi de la chronique sur la LNH d'un seul jour (le mercredi) par semaine.

Parce que c'est la finale. Et que vous parler de la finale, après un premier match de joué, ça me semblait trop poche.

Parlons Bruins & Blues, Prise 2.

Mais commençons par prise 1.

1970.

Les Bruins de Boston terminent la saison au premier rang de la division Est, à égalité avec Chicago. Toutefois, Chicago a 5 victoires de plus (on comptait alors les matchs nuls donnant 1 pt aux deux clubs, Boston en a 10 de plus que Chicago). Les Hawks finissent donc premier et éliminent Detroit en 4 matchs.
En première ronde, Boston bat les Rangers en 6 matchs. En deuxième, qui est aussi la demie-finale puisqu'à cette époque, il n'y avait que deux rondes avant la finale,  Boston balaie tout simplement les Black Hawks.

Depuis 1967, dans la LNH, on a doublé le nombre de clubs dans le circuit. Les 6 clubs originaux seront dans la division Est, les 6 nouveaux clubs d'expansion dans "l'Ouest". Même si Philadelphie ou Pittsburgh ne sont pas tellement loin de chez nous.
Les finales de 1968 et de 1969 offrent donc obligatoirement un club d'expansion depuis trois ans. Ces trois ans là, ce seront les Blues de St-Louis, dont l'entraîneur est un jeune Scotty Bowman. Bowman commence sa carrière d'entraîneur dans la LNH avec trois finales.
Celle de 1968, St-Louis la perd contre Montréal. Celle de 1969 aussi.
En 1970, St-Louis domine entièrement sa division. Terminant premier, avec 86 pts, 22 pts devant Pittsburgh, qui est deuxième. Le déséquilibre est frappant. Si St-Louis était dans l'Est, le club ne faisait pas les séries puisque Montréal ne les fait pas, avec 92 pts. (les Rangers ont l'exacte même fiche que Montréal, mais ont marqué 2 buts de plus).

St-Louis, en séries, bat les North Stars en 6 matchs, en première ronde. En deuxième ronde, ce sont les Penguins qu'ils battent en 6 matchs.

Troisième finale en trois ans dans la LNH. Mais contre Boston cette fois.

Dans le premier match, c'est 1-1  en deuxième période quand Fred Stanfield des Bruins envoie un puissant lancer frappé au visage de Jacques Plante, fendant son masque en deux. Blessé, il ne reviendra plus de la finale. Les docteurs s'entendent pour dire que sans son masque, il aurait été tué du lancer. Le pauvre Ernie Wakley, qui n'avait pas mal fait en saison régulière, maintenant une moyenne de 2,11 buts alloués, en 30 matchs, n'a jamais gardé un match en série. Il devient une cible facile pour les francs tireurs des Bruins qui le bombarde, marquant 5 fois. Premier match aux Bruins 6-1.
Le second est aussi à sens unique, les Bruins gagnent 6-2. Boston lancent 35 fois contre seulement 19, de la part de St-Louis.
Le troisième, fait lancer Boston 46 fois, mais contre Glenn Hall maintenant. St-Louis ne réplique que 21 fois. Victoire des Bruins 4-1 devant leurs partisans. St-Louis n'a plus le droit à l'erreur.

Au quatrième match, le match est nettement plus serré. Les lancers seront 31 pour St-Louis et 32 pour Boston. Le lancer supplémentaire étant le but mettant un terme au match. Rick Smith, défenseur des Bruins ouvre le pointage de son premier en première période, mais Red Berenson marque son 7ème dans la dernière minute de jeu, 1-1 après 1. Gary Sabourin donne espoir aux Blues qui prennent les devants dans le match avec son 5ème. Mais Phil Esposito ferme la période à 2-2 avec son 13ème. Larry Keenan marque son 7ème et St-Louis reprend les devants. Mais Johnny Bucyk marque son 11ème et la troisième se termine 3-3.

À 40 secondes du début de la première période supplémentaire, Bobby Orr marque l'historique "flying goal" donnant aux Bruins, qui n'avaient pas atteint la finale depuis 1958, la 4ème Coupe de leur histoire.

Donc, avant lundi prochain, les Blues ont joué 12 matchs en finale de la Coupe Stanley, et ont une fiche...de 0-12.

Mais les Blues et les Bruins de 1970 ne sont pas ceux d'aujourd'hui.

Les Blues et les Bruins sont les deux meilleurs clubs depuis janvier 2019.  Ce qu'il faut donc comprendre que les séries, ben ça commence probablement dès le jour de l'an.

Les Bruins partent favoris, mais vous savez comme moi ce qui est arrivé aux favoris cette après-saison.

Boston a atteint la finale pour la troisième fois en 9 ans. Ce n'est pas rien. Ils l'ont ternie en 2011, perdu en 2013, donnant naissance à ce blogue et y reviennent cette saison. Et je suis pas tant surpris. On a pas tout vu contre Montréal cette saison, mais Boston, deux fois, je me suis surpris à penser qu'ils avaient à peu près tout, aussi détestables qu'ils peuvent être, pour gagner la Coupe. Dont la 4ème ligne, composée de Wagner, Acciari et Kuraly qui travaille si bien. (Mais Wagner est blessé, Nordstrom le remplace).

Mon coeur sera (because Marchand, because Chara) avec les Blues. Qui ont eu une saison phénoménale.

Le 2 janvier dernier, ils étaient 31ème sur 31. Jordan Binnigton, à Noël dernier, il y a donc 5 mois, pouvait se faire dire par un beau-frère: "hey! la recrue de 25 ans toujours dans les mineures, une autre carrière peut-être? y penses-tu?". L'an dernier, les Blues ne misait tellement plus sur Binnington qu'il l'avait prêté au club-école...des BRUINS! Drôle d'ironie.
Ce sont 42 victoires que les Blues ont signé depuis le 2 janvier dernier. Binnington y est pour beaucoup.

Mais Tukka Rask est actuellement meilleur.

Les Blues et les Bruins se sont rencontrés deux fois cette saison.
Le 17 janvier, Boston gagnait 5-2 à domicile.
Le 23 février, St-Louis gagnait 2-1, en tirs de barrage.

Parmi les 6 premiers attaquants, à Boston, Bergeron Marchand et Pastrnak sont non seulement la meilleure ligne des deux équipes, mais aussi de la Ligue. Ils ont non seulement du pouvoir offensif (22 buts en 17 matchs) mais étouffent aussi les meilleures attaques adverses. Tavares n'a marqué qu'un but contre eux, en première ronde. Panarin, 1 seul en deuxième, Teravainen, aucun en troisième.
Sur la seconde ligne, David Krejci et Jake DeBrusk sont aussi de très grandes valeurs. Le premier est un formidable passeur et le second osbtrue bien le devant du filet et provoque plein de choses.

À St-Louis, Vlad Tarasenko a obtenu 8 pts dans la série contre les Sharks. Avec 12 buts, Jaden Schwartz a un but de plus que son total en saison régulière. Et à deux de battre le record d'équipe qui est celui de Brett Hull, datant de 1990. Brayden Schenn n'est pas fâcheux pour compléter cette ligne.
Ryan O'Reilly est, comme Patrice Bergeron, candidat au trophée Selke. Et lui aussi gagne tout simplement toute ses mises au jeu. Avec David Perron, il est un joueur frustrant à affronter. L'avantage reste aux Bruins offensivement.

L'ajout de Patrick Maroon cette saison, semble un très bon investissement. C'est leur plus proche version de Tom Wilson.
À Boston, les ajouts de Charlie Coyle et de Marcus Johansson portent fruits. Coyle a 12 pts, Johansson, 9. Pas mal pour un troisième trio.

En défensive, McAvoy, Chara, Krug et Carlo sont solides. Le dernier connaissant toujours quelques maladresses de débutant.
Mais Parayko fait ENCORE des erreurs de débutants, ce qu'il est beaucoup moins que Carlo. Pietrangelo, Bertozzo, Dunn, Gunnarsson, Edmundson ne sont pas mauvais, mais n'ont pas le flair offensif des défenseurs des Bruins. Bouwmeester est aussi moyennement fiable, à 35 ans.

Ce qui les distingue en défensive c'est leur gardien. Jordan Binnington.
Mais je l'ai dit, Rask est actuellement meilleur.

Mais la finale ça se joue sur la patinoire.
Pas à l'écrit.
Dès lundi soir.
À l'écran.

Je serai Blues.
Mais conscient de la supériorité des Bruins.
Qui rendront une conquête des Blues encore plus savoureuse.

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