mercredi 15 septembre 2021

10 Agents Libres Prêts Pour Un Camp D'entraînement

 


Les camps d'entraînements des désormais 32 clubs de la LNH commencent tous à peu près maintenant. Autour du 25, donc dans 10 jours, on joue déjà des matchs les uns contre les autres. 

Ça me semble court comme camps d'entraînement. Dans le hockey mineur, je trouvais toujours louche les organisations qui savaient déjà, pas mal de qui étaient composés leurs clubs, pour la saison suivante. Le joueur qui avait joué B ou A n'avait pas droit à sa chance dans le AA. Que savaient sur celui qui s'était entrainé tout l'été et celui qui n'avait absolument rien fait. 


Il en va de même pour la LNH. Avant la série du siècle de 1972, le hockey Nord-Américain, la LNH plus précisément, gagnait sa Coupe Stanley en mai, les joueurs fêtaient tout l'été, cuvaient leur bières, prenaient du poids et ne rechaussaient les patins qu'en septembre. Gros, gras, pas en forme. Ce qu'ils ont appris, à la dure, des Soviétiques c'est le CCCP sur leur chandail. Qu'on s'est amusé ensuite à dire que l'acronyme tenait pour Ça C'est 
de la Condition Physique. Parce que oui, les Soviétiques étaient dans une forme splendide. s'entraînant 12 mois par année. 

Les joueurs de la LNH*, arrivaient peu en forme en septembre, prenaient jusqu'en décembre pour retrouver leur élan, et ne performaient pour vrai qu'une fois la nouvelle année commencée. Et encore, si ils n'avaient pas trop fêté dans le temps des fêtes. Février, mars, avril, mai était tout ce qui comptait. 


Ça a changé. Mais pas tant. Des joueurs (Niedermayer, Sundin, etc.) attendent parfois jusqu'en janvier pour commencer à jouer, La date butoir des échanges, où certains clubs choisissent de plus ou moins abandonner, et où d'autres louent quelques joueurs pour être plus forts en Février, Mars, Avril, Mai, suggère aussi que c'est seulement maintenant que ça compte pour vrai. Ce qui est parfois vrai, à 82 matchs par saison. 

Les camps d'entrainements, qui avaient l'habitude de débuter au mois d'août (la Covid? Étais-ce ainsi avant?) débutent cette année, très tard à mon avis. Moins d'un mois avant le tout premier match de la saison. 


Peu importe, des joueurs autonomes sans compensations sont toujours sans domiciles fixes. Ils ne sont plus jeunes. Mais ils ne sont pas tous encore trop vieux. Ils ont suffisamment déçu pour qu'on ne se précipite pas dessus avec hâte et précipitation. Ils veulent travailler d'ici octobre. Et une invitation au camp d'entrainement de quiconque pourrait leur plaire. Mais ce quiconque doit aussi les payer. Et c'est toujours là, que les non signés, à ce stade de la saison, sont en mode résistance vis-à-vis de leur futur employeur. En voici 10 qui pourraient être invités, parce que leur valeur n'est pas encore 100% morte. 


Payé combien? Ça c'est une tout autre question. Faut d'abord craquer l'alignement. Mêler les cartes. 

Qui sont mes 10 curiosités?

JAMES NEAL, 34 ans, ailier droit.

Voilà 10 ans que Neal a marqué 40 buts, un sommet personnel. Ses 81 pts, avec les Penguins et un certain Sid the Kid, également représentent un sommet personnel inégalé dans sa carrière. Depuis, il a toujours connu sa part de difficultés à rester une menace offensive partout où il est passé. Pittsburgh (21, 27 buts les deux ans suivants), Nashville, Vegas, Calgary, Edmonton n'en ont  plus jamais fait un marqueur régulier. Il y a bien à Nashville, en 2015-2016, où il a connu son unique saison de 82 matchs, et marqué 31 fois, mais avec l'extraordinaire Connor McDavid, il n'a pas marqué 20 buts. Et l'an dernier, blessé, il n'a joué que 29 matchs et totalisé 10 pts, la moitié, des buts. Il ne fait aucun doute qu'il a déjà eu un flair offensif,. Mais a-t-il encore du pif? L'an dernier était sa 5ème saison consécutive dans le négatif. Mais sur un avantage numérique, une troisième ligne, en santé, il pourrait encore aider. 


TRAVIS ZAJAC, 36 ans, centre.

Plusieurs croyaient que le géant centre reviendrait avec les Islanders la saison prochaine. Peut-être lui-même. Mais quand ceux-ci ont annoncé avoir terminé leurs signatures estivales cet été, son nom ne s'y trouvait pas. Lou Lamoriello, qui le connaissait pas mal bien du New Jersey, en a fait une importante acquisition de la date limite des échanges, l'an dernier, et dans la poussée de fin de saison, il avait son mot à dire. Mais il est resté timide en offensive avec seulement 4 pts en 27 matchs ET en séries. Offensivement, il n'a plus de gaz depuis quelques années, mais il peut rendre service, aussi sur une troisième ligne, ou dans des missions défensives. Où il a toujours été passablement bon. 


JASON DEMERS,  33 ans, défenseur.

Il est loin le jeune défenseur de San Jose qui était si vaillant à sa ligne bleue. Depuis son départ aux Stars, à la mi-saison 2014-2015, il a connu 4 saisons de 20 pts et restait un valeur fiable en défensive. Réussissant même 28 pts à sa seule saison avec les Panthers, sa plus longue saison d'ailleurs, de 81 matchs. À sa seconde saison en Arizona, il ne jouait que 35 matchs. Et les deux dernières, toujours en Arizona, ont été assez misérables pour lui (et pour le club de toute manière). Mais en possession de la rondelle, il n'est toujours pas mauvais. Comme défenseur d'expérience sur une troisième paire, avec un jeune, disons, Demers serait une bonne mise. 


ALEX CHIASSON, 30 ans, ailier gauche.

Chiasson est familier avec les essais dans les camps. En 2018-2019, il marquait 22 buts à sa première saison avec les Oilers (et Connor McDavid) une saison où les Oilers l'invitait justement, puisqu'il était sans contrat, à un essai avec l'équipe. Il n'a jamais été meilleur depuis, obtenant même de faible productions offensives de 24 pts et de 16 pts depuis, deux saisons de plus en plus écourtées aussi. Mais il a son nom sur la Coupe Stanley des Capitals de 2018. Cette expérience peut servir ailleurs. Mais il a besoin souvent, d'un centre pour l'orienter. Et si Connor n'est pas assez...enfin, il peut, selon encore aider quelque part. 


SAMI VATANEN, 30 ans, défenseur.

N'étais-ce pas hier qu'on disait de lui qu'il serait un défenseur indispensable au club qui le repêcherait? c'était les Ducks de 2009 qui le repêcherait. C'est à Anaheim qu'il connait ses saisons les plus stables. En novembre 2017, il passe aux Devils (avec un choix conditionnel) en retour d'Adam Henrique, Jo Brandisi un choix de troisième ronde l'année suivante. Il jouera ensuite pour la Caroline, retournera aux Devils pour 30 matchs avant de passer aux Stars pour 9 autres, l'an dernier. Toute sa carrière, il était un défenseur jouant facilement 20 minutes par match. Les blessures l'ont considérablement ralenti depuis 2 ans. Mais justement, si il est arrive en forme cette année, il ne pourrait que surprendre. Il bouge bien la rondelle, prend souvent les bonnes décisions, et serait une bonne valeur aussi comme moitié d'une troisième paire de défenseur, quelque part. 

ALEX GALCHENYUCK, 27 ans, ailier gauche.


Chucky semblait avoir élevé son jeu l'an dernier, arrivé à Toronto avec ses 12 pts en 26 matchs. Et ses 4 en 6, en séries. Mais on ne se rappelle souvent que de la dernière gaffe, et à Toronto, il y a nettement plus de yeux sur les joueurs que partout ailleurs, ou presque. On l'associe beaucoup à cette crampe mentale où il fait une passe parfaite en surtemps donnant une échappée à 2 vs 0 à Nick Suzuki et Cole Caulfield, et qui donne le match à cet impossible club que Montréal a été en séries il y a quelques mois. Ce sont 7 clubs différents qui ont été propriétaires de l'Étatsunien-Russe. DEPUIS 2019! Mais si on regarde les meilleurs marqueurs du repêchage de 2012, on le trouve au second rang, derrière Filip Forsberg et devant Thomas Hertl. Il peut encore aider quelque part. Et 27 ans, c'est encore la fleur de l'âge au hockey. 

TYLER ENNIS, 29 ans, centre.


Il semble qu'autour de Tyler Ennis on a toujours parlé de la grande valeur du gars de l'Alberta, mais qu'on en davantage  plus parlé que l'on ne l'a vue. L'an dernier, il n'a marqué que 3 fois, obtenu 6 pts, en 30 matchs, avec Connor & Leon, à Edmonton. Depuis 2017, il a joué pour 5 clubs: Buffalo, Minnesota, Toronto, Ottawa et les Oilers. À ce stade de sa carrìère, il n'est pas encore un joueur de la LNH à temps plein. Mais il pourrait se tailler une place favorablement sur une 4ème ligne. L'épicer un peu de sa vitesse. On dit qu'il a eu des offres de la KHL. C'est peut-être ce qui empêche quiconque de s'y intéresser sérieusement. Mais on dit aussi qu'il ne veut pas en entendre parler. Et que sa ligue c'est la LNH. Et il se dit tout à fait pas près d'abandonner sa carrière comme joueur de la LNH. Il n'attend qu'un os.


NIKITA GUSEV, 29 ans, ailier gauche. 

Gusev semble être un autre de ses transfuges surévalués de la KHL, mais il serait peut-être trop hâtif de le considérer sans valeur. Recrue, avec les terribles Devils, il avait quand même obtenu 44 pts en 66 matchs. Mais son 100% de lancers et sa production offensive n'a fait que dégénérer par la suite et après 20 matchs et 5 pts, il est passé aux Panthers où en 11 matchs, il n'a pas mal fait et obtenu le même totale de pts, mais en 11 matchs. Toutefois, la Floride a choisi de miser ailleurs pour la saison prochaine. En tout cas, jusqu'à maintenant. Et il pourrait tout aussi bien jouer dans le top 6 des attaquants d'un mauvais club (Detroit, Buffalo, Ottawa) ou sur les lignes 3 ou 4 d'un bon club (Boston, Vegas, Pittsburgh). Il peut très certainement aider avec ses expériences de KHL, de hockey international, et à un point tournant de sa carrière qu'il voudra mettre à profit. Un essai avec lui ne serait pas fou pour personne.


DEVAN DUBNYK, 35 ans, gardien.

Depuis 2018-2019, la valeur de Dubnyk n'a fait que chuter. Il avait alors gagné 30 fois pour la 5ème fois de sa carrière, avec le Wild. Et ce, même si il était déjà moins bon que ses 2 saisons d'avant. Après avoir perdu son poste de #1 en 2019-2020, il est passé aux Sharks. En 14 décisions, il n'a gagné là-bas que 3 fois. Son club était, en revanche terrible. Il ne pouvait pas voler les matchs à la Price. Y a-t-il encore un marché pour les gardiens de 35 ans? Dans un club qui n'a pas besoin de plus de 20 départs, il peut très certainement être utile. Il n'a pas envie d'abandonner, mais il a aussi envie d'être dans un club compétitif après avoir tenu à bout de bras le Wild pendant longtemps, sans réels résultats en séries. 20 matchs pour un Dubnyk, ça se prendrait bien dans les 10 meilleurs clubs de la Ligue.


ERIK GUSTAFFSSON, 29 ans, défenseur.

Ses limites ont été passablement vues lors des dernières séries puisqu'il aura joué jusqu'en finale devant tous les passionnés de hockey. Remarqué surtout pour ses erreurs. Retiré après le 3ème match, absent aux deux derniers, il pourrait aussi être utile en simple offensive. Comme attaquant. Il en a la taille et personne n'a oublié sa saison de 17 buts et de 60 pts avec les Hawks en 2018-2019. Presqu'hier. Les Hawks n'étaient pas si forts alors. Alors même dans un club ordinaire, voire poche, il pourrait peut-être briller. En tant que défenseur, il doit corriger cette fâcheuse habitude de donner la rondelle au pire moment à n'importe qui. Mais ça, un bon entraineur des défenseurs saurait le corriger. 

Un entraîneur suffisamment intelligent qui accepterait de se faire vacciner... 

 Ironiquement, je remarque que ça n'a en rien aidé les Oilers l'an dernier, qui voient ici trois des leurs, toujours sans emploi.

*Témoignage de Serge Savard

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