Jesse,
Tu es promis à bel avenir. Mais y tiens tu vraiment? Penses tu à un plan B de carrière? Tu as été sélectionné au repêchage de 2018, en deuxième ronde, par les Canadiens de Montréal. L'Organisation la plus récompensée de son sport que ce soit par les trophées individuels où par le nombre de conquêtes de la Coupe Stanley, 24, un sommet dans la LNH. Encore cet été, tu as dû voir ce club qui est prêt à te faire une place, briller en 4 rondes les menant à la très improbable finale de la Coupe Stanley. La 18ème position sur 31 qui se rend en finale, c'est un exploit qui n'a pas été vu depuis une éternité et qu'aucun expert n'avait pu prévoir. Bettman, vermine en chef de la LNH en était si jaloux qu'il n'a jamais salué le petit miracle que tes futurs coéquipiers ont fait en se rendant jusqu'en finale. Bettman est une merde.
Tu as aussi le potentiel de le devenir semble-t-il.
Tu as 21 ans. C'était l'âge de Jesperi Kotkaniemi qui vient de partir de manière impromptue. Tu pourrais remplir la case du petit 21 ans de la Finlande qu'il occupait. Tu es plein de talent en pleine croissance. Quand tu as été repêché, tu venais de signer un contrat de 2 ans, avec la Liiga de Finlande, dans le club des Pelicans de Lahti. Jusqu'à tes 20 ans. Tu as connu une saison recrue remarquable de 27 pts en 53 matchs. Tu étais encore adolescent. La suivante, tu n'as connu que 22 pts en autant de matchs. L'an dernier, t'as fait trois clubs. Celui de la Finlande, où tu y a joué 21 matchs pour y faire 5 buts et obtenir 2 mentions d'aide. T'est un buteur davantage qu'un fabricant de jeu. On aime les buteurs à Montréal. On en veux. On en a besoin. Après 21 matchs en Europe c'est à Laval, avec le club école du Rocket, que tu en ensuite joué 29. Obtenant 17 pts, 9 buts. T'as même joué un match avec le grand club, le tien, si tu le veux bien, d'ici peu.
Si tu le veux bien, oui. Mais ça, on est plus certain.
Alors que la planète entière craint le virus de la Covid19, toi tu sembles craindre, comme trop de mal informés, le vaccin lui-même. Le vac-cin, caliss. Rokote Ja, Vitut! Es-tu sérieux? es-tu informé? Tu sais que Sylvain Lefevbre, ancien entraineur du Rocket de Laval, avait cette année sa chance pour un poste d'assistant dans le LNH, qu'il allait débuter cet automne derrière le banc des Bluejackets de Columbus, adjoint alors de Brad Larsen qui en aurait été, lui aussi, à sa première saison depuis le départ de John Tortorella.
Mais que ça ne se fera pas. Parce que lui aussi, craint le vaccin.
Je ne sais pas ce que ça vous prend. Vendredi dernier, 100% des hospitalisations pour la Covid19 au Québec étaient des hospitalisations de gens non vaccinés. Ma nièce, qui travaille là où on administre les vaccins, double vaccinée, l'a attrapée vendredi dernier aussi. Les effets vendredi soir, diagnostiquée positive samedi matin. Elle a deux ans de moins que toi. Elle s'en sortira et n'est pas en danger parce que double vaccinée.
PARCE QUE DOUBLE VACCINÉE. Elle n'est que porteuse, en subit les effets désagréables, mais est depuis en contact avec personne, pour ne pas contaminer personne. Les 4 autres membres de son entourage proche ont tous testé négatif et elle est isolée. Se soigne, s'en sortira vivante. Ce qui n'a pas été le cas de cet homme de 39 ans...non pas 89, 39 ans qui lui, est mort la semaine dernière. Puisque non vacciné du tout. Vacciné, on en meurt plus.
Le nombre de morts en raison du vaccin, tu le connais, hein Jesse? zéro. Le nombre de morts sans avoir été vacciné, innombrable. La seule chose à combattre en ce moment, c'est le virus. Pas le vaccin. Et les minimes effets du vaccin, si il y en a, ne sont rien comparés à la souffrance de la Covid19. Tu souhaites en mourir? Si la réponse est non, un petit coup de mini aiguille dans le bras et le tour est joué. Deux fois. Mais non, toi, tu le refuses au nom de je ne sais trop quoi.
Tu es donc, depuis écarté du camp d'entrainement. Jusqu'à ce que tu changes d'idée. On espère tous que tu te raisonneras. Sinon, ben, comme Lefevbre, ce sera un avortement que tu n'aurais peut-être pas souhaité. Mais qui serait nécessaire. Et beaucoup plus malheureux que de te savoir anti-vaccin.
Ça, les fans, les experts, les entraineurs, tes coéquipiers, on aurait préféré par le savoir. Ça nous en dit trop sur ta tête à laquelle on ne peut plus complètement faire confiance.
Quand t'auras le goût de jouer au hockey, on espère avoir dans le club un covidiot réformé.
Ça aussi, c'est progresser.
À Columbus encore, on a le même problème qu'avec Lefevbre, avec Zac Rinaldo. Un joueur comme il ne s'en fait presque plus. Qui savent très très peu lire la match sur la glace ou comment être habile en possession de rondelle, mais qui s'éclate principalement dans le coups d'épaules et surtout les batailles. Rinaldo est de ceux-là. Les derniers simple goons. Une voix en disparition. À force de se taper sur la gueule, ces gars-là multiplient les commotions cérébrales et l'intérieur de leurs têtes, fragilisés, les fait penser tout croche par moments. Chris Nilan et bien d'autres peuvent vous le confirmer. Mais Wade Belak, Derek Boogaard, Rick Rypien, ne sont plus là pour vous en parler. Ils sont passé dans l'autre monde. Par choix. Leurs têtes ne suivaient plus. Belak et Rypien se sont enlevés la vie. Boogaard est mort d'un croisé alcool et drogues alors qu'il tentait de soigner une commotion. Les goons, ont eu des vies si dures, les poings enlignés sur les têtes, que celles-ci sont en très mauvais état en fin de carrière.
Zaz Rinaldo est en fin de carrière. On comprendrait que sa tête ne soit plus calibrée comme avant. Jesse, tu veux être associé à un gars comme Rinaldo? Sa carrière à lui tire à sa fin. Et le type de joueur qu'il incarne disparait, peu à peu. Assez rapidement, même. On demande à un batailleur de savoir aussi jouer au hockey de nos jours.
Tu en est à tes premiers pas dans la LNH, Jesse. Dans l'une des organisations les plus aimées, les mieux nanties, les plus légendaires de la LNH.
Tu ne veux pas commencer comme ça.
Please change your mind.
Ole Kilty, vaihto idea
S'il vous plait, change d'idée.
On veut te voir jouer en bleu blanc rouge.
On aime se faire croire des choses par ici comme "Jesse Ylonen, ça c'est un joueur comme il ne s'en fait plus!"
Cette phrase a du beau. Gardons tout ça, beau.
Rajout: Tu m'as lu, Jesse? En tout cas, merci!
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