Ligue de Rats

 Je ne vous parlerai pas des changements de personnel chez le Canadien de Montréal.

Enfin oui, un peu.

Simplement pour vous dire que je ne crois pas en de beaux lendemains. Je ne trouve pas le regard de Jeff Gorton très intelligent. Je le verrais bien incarner un gros méchant bête dans une film poche. Et si on finit par embaucher simplement un francophone au lieu d'un BON directeur gérant, qui serait la marionnette de l'Étasunien, ce qui nous ramènerait aux rapports de pouvoir des années 40-50, entre anglo et franco au Québec, ou PIRE engager Patrick E. Roy (RAW), je pourrais techniquement ne plus aimer les Canadiens de Montréal du tout.

Je suis construit comme ça. 

De plus, Jeff Gorton aurait été recommandé à Geoff Molson par Gary Bettman. Rassurant, vous trouvez? Le même qui ne trouvait aucun bon mot pour les finalistes de la dernière Coupe Stanley? Le même qui doit jubiler de voir Montréal là où il se trouve en ce moment? Bettman est un rat. Rien d'autre. 

Parlant de rats, Brad Marchand. 

Pourquoi changerait-il son style? Vous avez vu sa semaine? 

Samedi dernier, la LNH mettait à l'amende Artemi Panarin des Rangers de New York qui lançait, la veille, exaspéré par la vermine, du banc des siens, son gant contre Brad Marchand sur le banc des Bruins, 5000$. Le maximum que l'on peut exiger suite à un tel geste selon les ententes avec l'Association des Joueurs et la Ligue lui ont été retirés du portefeuille. Un 20$ pour nous. 

Au final, c'est Panarin qui avait le dernier mot alors que les Rangers gagnaient 5-2 contre les Bruins. Et entre vous et moi, est-il 100% anormal de voir un extraordinaire talent être à bouts de nerfs face à une peste du genre?  Marchand ne manque aucunement d'ennemis. Au pluriel. Deux jours plus tard, dimanche, Marchand se trouvait de l'autre côté face au risible comité de discipline, alors qu'il y allait de sa toujours très lâche jambette par en arrière en appliquant une mise en échec. Art dans lequel il est passé maître.  C'est d'autant plus dangereux car c'est fait avec un pied armé d'un patin finement lamé qui peut vous ouvrir un mollet comme on fend un steak. Sa victime allait être Oliver Ekman-Larsson des Canucks. Qui eux, allaient perdre 3-2.

Tard lundi soir, on annonçait que Marchand serait suspendu trois petits matchs. Il s'agit de la 7ème suspension dans la LNH de l'attaquant de 33 ans. Il a aussi mis à l'amende 8 fois dans sa carrière. À ce stade de sa carrière, Marchand a très très bien gagné sa vie à se promener entre l'acceptable et l'inacceptable dans le hockey de la LNH. Et comme bien des agitateurs, il a très souvent dépassé certaines frontières. Frontière jamais complètement claires. 

"Hihihi, referee bitting..."

Qu'est-ce qui explique qu'on puisse mettre à l'amende Brendan Gallagher qui donne un coup de point à une mouche qui le fait trébucher après l'avoir nargué, et ce, même si toutes les reprises vidéos nous montrent "la victime" faire semblant d'être franchement atteint?

Devons nous rester si surpris de l'inconsistance disciplinaire dans la LNH?

Une petite suspension ici, une amende là, rien ne fait tellement logique. Les joueurs peuvent se permettre bien des choses, ils savent que le fouet ne sera pas bien douloureux. Alors pourquoi Marchand devrait-il vraiment changer son style de jeu? Il reste un fameux générateur d'offensive, encore cette année avec sa fiche de 24 pts en 18 matchs. Le plaçant au 6ème rang des marqueurs actuel de la LNH. Et il est très clairement efficace à faire perdre la tête aux meilleurs éléments de l'équipe adverse. La Ligue a bien endossé son style de jeu, un peu de sous soutirés par ici, quelques vacances par là, ça fait partie de son plan d'affaires et de celui de la LNH. 

Dur de blâmer complètement Marchand. Si il peut s'en tirer si facilement, pourquoi cesserait-il? Il serait con de ne pas continuer ainsi. Ça a complètement aidé, mais complètement aidé, à gagner la Ugly Cup de 2011. Ce ne sont pas tous les joueurs qui se qualifient d'emblée pour le Lady Bing. Encore moins si l'avantage psychologique joue en leur faveur. Parlez-en à Muhammed Ali. Ou à Larry Robinson qui disait que le hockey, c'est 80% psychologique, l'autre 20% se trouvant dans la tête. 

Le slew foot de Rat Marchand est là pour rester. À utiliser sporadiquement. Ici et là. Pas en séries. Mais avant, oui. Jusqu'en 2025-2026, dans les conventions de la Ligue, rien ne va changer à ce niveau. Et si la Ligue voulait vraiment soigner ce problème, elle l'aurait fait depuis longtemps. Et sur-le-champs. 

Quand Sean Avery a fait le clown face à Martin Brodeur, en avril 2008, la Ligue n'avait jamais rien vu d'aussi stupide de sa carrière. Il n'y avait pas de précédent. La Ligue était aussi insultée, dès le départ. Le lendemain, une nouvelle règle d'inconduite sportive était née. Il faut donc croire que le slew foot n'est pas vu comme tellement grave dans la LNH. 

Le style que pratique Marchand en dit plus long sur la Ligue que sur le rat, lui-même. Il a trouvé la marge pour pratiquer ses lâchetés. Il ne sera jamais assez puni pour se corriger. Quand il reviendra, dans trois matchs, Boston sera un meilleur club. Il est payé 6,25 millions pour jouer comme il le fait. Jusqu'en 2024-2025. Il ne ralentit pas. Il sait ce qu'il peut faire, ce qu'il ne peut pas faire, et comment s'en tirer. Il pourrait même choisir quand prendre congé. 

C'est ce qui fait que les fans de Boston l'adorent. Et que les autres le méprisent. Marchand n'est pas intéressé par vos réactions de toute manière. Il est dans son carré de sable. Et joue comme ça lui plait. Comme on lui permet. Il sait exactement ce qu'il fait et ce ne sont ni ses amendes, encore moins des vacances qui le changeront.

Le seul qui pourrait y changer quelque chose, serait le commissaire de la Ligue Nationale de Hockey.

Gary Bettman.

Un rat aussi, de toute manière. 

Canadiens de Montréal, n'engagez pas Patrick E. Raw. svp