mercredi 8 décembre 2021

Norris et Ses Prétendants


 James E.Norris était un homme d'affaires et le propriétaire des Red Wings de Detroit de 1932 à 1952. Bien que né à Montréal, il avait aussi la nationalité Étatsunienne. Il était si impliqué dans la LNH, qu'il avait aussi investi dans les 3 autres clubs des États-Unis, les Rangers, les Black Hawks et les Bruins. Voilà pourquoi qu'à sa mort, il avait une condition rare du coeur qui l'empêchait de voir les matchs, en décembre 1952, on a tout de suite pensé à lui rendre hommage d'une quelconque manière. 

C'est en 1954 qu'on décerne le premier trophée Norris, remis au meilleur défenseur de la LNH. Il sera remis à Red Kelly des Red Wings de Detroit. Ses Red Wings de Detroit. Le nom du trophée au complet est d'ailleurs le James Norris Memorial Trophy. Deux joueurs seulement ont gagné à la fois le trophée Norris et le trophée Hart, remis au joueur le plus utile de la saison. Bobby Orr, des Bruins, l'a gagné trois fois de suite en 1970, 1971 et 1972. Chris Pronger, des Blues de St-Louis, les as aussi gagnés en 2000. 


6 défenseurs ont gagné le trophée Hart avant que le Norris n'existe. On peut supposer qu'ils auraient aussi gagner le Norris, puisque jamais la situation inverse ne s'est produite. Herb Gardiner des Canadiens de Montréal, en 1927, Eddie Shore des Bruins de Boston en 1933, 1935, 1936 et 1938, Babe Siebert des Canadiens, en 1937, Ebbie Goodfellow des Red Wings, en 1940, Tommy Anderson des Americans de Brooklyn, en 1942 et Babe Pratt des Maple Leafs de Toronto, en 1944.

Doug Harvey, des Canadiens, gagne le trophée, après Kelly, pendant 4 ans de suite. Tom Johnson, aussi des Canadiens de Montréal, Harvey gagne ensuite trois autres fois de suite. Pierre Pilote, brillant Québécois des Black Hawks de Chicago le gagne ensuite deux fois consécutivement. Jacques Laperrière, des Canadiens de Montréal gagne le trophée, en 1966. Harry Howell, des Rangers de New York, rafle le trophée en 1967. 

Commence ensuite le règne de la légende Bobby Orr.  


La première fois, à 19 ans seulement, et la toute première saison à 12 clubs dans la LNH. La saison suivante, avec 64 pts en 67 matchs. La saison d'après, avec 120 pts, dont 87 mentions d'aide, ce qui veut donc dire 33 buts, un championnat des marqueurs, ce qui ne s'est jamais plus produit pour un défenseur autre que lui dans la LNH, gagne la Coupe Stanley et le trophée Conn Smythe remis au joueur le plus utiles des séries éliminatoires. En 1971, il totalise à la fin de la saison 139 pts, dépasse la marque des 100 passes avec 102, et marque 37 buts. L'année de ma naissance, il marque encore 37 fois, obtient 117 pts, gagne la Coupe Stanley à nouveau, et le Conn Smythe, aussi. En 1973, en 63 matchs, il obtient 101 points. En 1974, il obtient 122 pts, dont 90 mentions d'aide. En 1975, un dernier championnat des marqueurs de la LNH, avec 135 pts, 46 buts et 89 passes. Il va de soi que pendant 8 ans, il gagne le Norris facilement. 


Denis Potvin, des Islanders de New York met fin à sa succession de gain du trophée et le gagne trois fois en quatre ans. Larry Robinson des Canadiens de Montréal, le gagne en 1977 et le regagne en 1980. Randy Carlyle le gagne en 1981 avec 83 pts pour les Penguins de Pittsburgh et 136 grosses minutes de punitions. Doug Wilson, des Black Hawks de Chicago, marque 39 fois et obtient 85 points et le gagne, en 1982. Rod Langway, capitaine de Capitals de Washington, le gagne ensuite deux ans de suite, dans des années fort intéressantes où on valorise vraiment le défenseur défensif. À ce niveau, Rod est impressionnant. Jamais plus ce ne sera vraiment le défenseur défensif qui gagnera. Scott Stevens, Mark Tinordi, Derian Hatcher, Ryan Ellis, Jacob Slavin resteront toujours relativement sans honneurs du même genre. Même que des horreurs en défensive (Coffey, Leetch, Chara, Subban, Doughty) pourront se le mériter tant qu'ils ont un important impact offensif. On a pourtant boudé Phil Housley du trophée toute sa carrière alors qu'il est le défenseur ayant récolté le plus de points en carrière à ce poste. Il était rapide comme c'est interdit de l'être, ce qui le rendait dangereux en zone adverse, mais oubliait souvent la sienne. Ce qu'on pouvait aussi reprocher aux 5 entre parenthèses plus haut. 


En 1985 et en 1986, Paul Coffey, avec les Oilers d'Edmonton, rafle le trophée. Le premier avec 121 pts dont 84 mentions d'aide, le second, se rapprochant le plus du championnat des marqueurs, terminant 3 pts derrière Mario Lemieux, avec 138, et marquant 48 buts, battant Orr de 2 buts, pour le record du plus buts marqués par un défenseur en une seule saison, mais terminant 1 pt derrière pour le record de point en une seule saison. Raymond Bourque gagne 1987 et 1988. Chris Chelios, Canadien de Montréal, le gagne en 1989, avec 73 pts, 15 buts et 58 passes. Étrangement, il le regagnera, mais cette fois comme Black Hawks de Chicago, en 1993, avec l'exacte même fiche. Entretemps Raymond Bourque le gagne deux autres fois de suite, et Brian Leetch, des Rangers de New York, une fois en 1992.  Raymond Bourque gagne son 5ème en 1994, Paul Coffey, maintenant Red Wings, le gagne en 1995. Dans une saison écourtée, de 45 matchs, il totalise un impressionnant 58 pts. 

Deux Étatsuniens l'ayant déjà gagné au moins une fois se le méritent en 1996 et 1997. Chris Chelios gagne son troisième grâce à une saison de 72 pts, où il a magiquement toujours 58 passes. Mais cette fois, un but de moins. Brian Leetch gagne son second, en 1997. Malgré son 4ème meilleur rendement offensif à vie, alors, mais son plus impressionnant total de + et - à vie, avec +31. Dès la saison suivante, ce même joueur sera -38. 


Rob Blake, des Kings de Los Angeles le gagne en 1998, Al MacInnis des Blues de St-Louis et son coéquipier Chris Pronger, l'année suivante gagnent tour à tour les trophées Norris suivants. Niklas Lidstrom, des Red Wings de Detroit gagnera 6 des 7 remises suivantes. Scott Niedermayer, des Devils du New Jersey gagne la remise de 2004. Zdeno Chara, des Bruins de Boston et Duncan Keith, des Black Hawks de Chicago, rafle les trophées des saisons 2008-2009 et 2009-2010 avant que Lidstrom ne gagne une 7ème fois. Restant le défenseur se rapprochant le plus du nombre de mérites de ce trophées de Bobby Orr (8). 


Erik Karlsson impressionne à Ottawa et gagne son premier en 2012. P.K. Subban gagne l'édition de 2013. Principalement parce qu'il est spectaculaire, car il n'est que +12. Duncan Keith, des Black Hawks en gagne un second, puis Erik Karlsson, des Sens fait de même l'année suivante. Drew Doughty, des Kings de Los Angeles, se mérite le trophée en 2016. Son ami tout aussi édenté Brent Burns, des Sharks de San Jose le gagne l'année suivante. Victor Hedman, réel défenseur complet, encore majeur dans son rôle dans la LNH, et fort probable prochain capitaine après Stamkos, le gagne il y a trois ans. Mark Giordano, des Flames de Calgary, se le mérite amplement en 2019, avec ses 74 pts. Roman Josi, capitaine des Prédateurs de Nashville le gagne avec 65 pts en 69 matchs, en 2020, et à la fin de la dernière saison, on a donné le trophée à Adam Fox, des Rangers de New York, qui se le méritait complètement, avec ses 45 pts en 55 matchs. à seulement 22 ans. 


Et qui sont les présentis pour cette saison?

Cale Makar de l'Avalanche du Colorado est l'un des plus impressionnants à seulement 22 ans, lui aussi. En 22 matchs, il a 22 pts. 11 buts et autant de passes! Sans la présence de Nathan MacKinnon en raison d'une blessure, tôt en saison, il a assuré un réel leadership de quart arrière, ne se compromettant jamais et semblant toujours prendre la bonne décision, au bon moment. Si la saison se terminait demain, il serait un très sérieux candidat. Il n'est toutefois que +2. Il avait aussi été blessé ce qui lui a fait manquer 3 matchs. 


John Carlson a la chance de jouer dans un formidable club offensif. Ce qui lui a fait faire 24 pts en 26 matchs. Il n'avait pas toujours brillé en défensive, mais cet aspect a habilement été travaillé depuis quelques années, et on passe difficilement aux côtés du colosse pour se rendre au gardien. Il est l'un des meilleurs pour soutirer la rondelle à l'adversaire et relancer aussitôt l'attaque et semble savoir davantage mieux utiliser son avantage physique contre l'adversaire. 


Aaron Ekblad performe au sein de la meilleure formation du circuit et en est une des principales raisons. En deux matchs presqu'identiques la semaine dernière, les Panthers perdaient 4-1 contre l'adversaire avant de gagner les matchs 5-4 et 7-4. Respectivement contre Washington et Buffalo. Dans le premier match, Ekblad a obtenu 3 mentions d'aide sur les 4 buts ralliant à la victoire. Dans le second, il a obtenu 2 buts une passe dans les 6 buts ralliant à la victoire. Parlez-moi d'un vrai leader. 1er choix de la LNH en 2014, il se comporte définitivement ainsi, présentement avec sa fiche de 8 buts 15 passes, 23 pts en 24 matchs.


Victor Hedman, si les blessures le préservent, est presqu'une valeur sure pour au minimum recevoir une nomination au trophée. Finaliste lors de 4 dernières années et gagnant au moins une fois, il domine encore sa position. Aussi dangereux offensivement qu'il est efficace en défensive, il peut être utilisé à toutes les occasions tellement il est fiable. En fin de match pour marquer le but égalisateur ou encore dans cette même fin de match pour étouffer la menace adverse et protéger une avance en contrant l'adversaire, il est l'homme de la situation. 


Adam Fox, sans surprises, continue, là où il a laissé, l'an dernier, au sein de surprenants Rangers, parmi les 10 meilleurs clubs de la LNH actuellement. Comme Makar, et pratiquement au même âge (Fox est un an plus âgé), il offre sensiblement les mêmes statistiques. Il sort davantage la rondelle de sa propre zone que le défenseur de l'Avalanche, et quand Fox n'est pas sur le jeu, statistiquement, les Rangers marquent 10 fois moins. Les Rangers ne seraient pas là où ils sont actuellement (5ème, hier)sans Adam Fox. Qui pourrait gagner un second trophée Norris en autant d'années, si il continue, au même rythme qu'actuellement.  

Considérations intéressantes: Seth Jones (Chi), Roman Josi (Nas), Quinn Hughes (Van), Charlie MacAvoy (Bos) Zach Werenski (Cbs) Ben Chiarot...ben non pas Ben Chiarot.. je vous dis pas pour qui il joue, faites vos recherches!

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