mercredi 9 mars 2022

5 Échanges Qui Ont Eu Du Punch


Aujourd'hui, la semaine prochaine, il n'y aura rien de spécial.

Mais 5 jours plus loin, le lundi d'après, ce sera la date limite des transactions dans la LNH. 

Sans continuer à jouer à Qui Ira Où ? je vous propose un survol de 5 échanges du passé qui ont été bouleversants pour les gars impliqués.

1957: Detroit envoie Ted Lindsay et Glenn Hall aux Black Hawks de Chicago en retour de John Wilson, Forbes Kennedy, des joueurs des ligues mineures et de l'argent. 


Ce que Glenn Hall aura accompli restera à jamais remarquable. Mais c'est sur Ted Lindsay que j'ai envie de concentrer mon attention. Lindsay a aussi été fameux. Red Wings. Avec Gordie Howe et Sid Abel, c'était un trio tout à fait redoutable. Il était de l'élite de la LNH. Dans la LNH à 6 clubs, il n'y avait pas des tonnes d'échanges. Encore moins impliquant des super-vedettes. Detroit en envoyait deux aux faibles Black Hawks. La raison pour laquelle Lindsay a été échangé est trouble. Lindsay était en train de démarrer une (inexistante alors) Association des Joueurs et ne voulait pas organiser le vestiaire des Wings. Quand Lindsay quitte les Wings, il quitte un excellent club pour atterrir dans l'un des pires. Les proprios souhaitaient en quelque sorte le punir et le faire taire. Ils voulaient réduire son influence dans le vestiaire. Et ça a marché. Une fois un Hawks, ce qui commençait à être une Association s'éteint de lui-même et ne renaît que plusieurs années plus tard, avec Bobby Orr et Alan Eagleson. Ted savait que ceci affecterait sa carrière, il savait qu'il y aurait des conséquences à ses initiatives. Il n'était pas obligé de faire ce qu'il faisait, étant relativement bien payé pour l'époque, mais il se commettait généreusement pour les moins chanceux dans la LNH, les abusés par leurs clubs. 


Cet échange montrait jusqu'où étaient prêts à aller les proprios afin qu'une Association des Joueurs ne naissent jamais. L'influence de Lindsay sur les jeunes Hawks était indéniable. Un an après sa première retraite, les Blacks Hawks, guidés par Bobby Hull, Pierre Pilote, Glenn Hall et Stan Mikita, gagnent la Coupe Stanley. L'esprit de Lindsay s'y trouve. Celui-ci revient avec les Wings en 1964 pour une dernière saison de 69 matchs. Il se retire par la suite. 

 1967: Les Black Hawks envoient Phil Esposito, Ken Hodge et Fred Stanfield aux Bruins en retour de Pit Martin, Gilles Marotte et Jack Norris. 

Totalement mon père au même âge

Les trois Bruins acquis auront un impact majeur sur le club de Boston. Esposito sera le premier à franchir le cap des 70 buts avec les Bruins. Il sera un grand ambassadeur de son sport pour le Canada dans la série du siècle, 5 ans plus tard et la conscience canadienne autour de ce défi inter pays mémorable. Il sera sosie de mon propre père toute sa vie, ça en est renversant. Après Bobby Orr, il était le second meilleur joueur des Bruins toute sa carrière là-bas. Et un réel leader. Boston gagne la Coupe deux fois avec Phil au sein du club. Les gens disaient du tandem Orr/Esposito, "Dieu lance, Esposito marque sur le retour de lancer". La culture du club s'organise entièrement autour de lui et pour longtemps. Jusqu'en 1976. Ironiquement sa marque record du plus grand nombre de buts en saison régulière, qui a tenu jusqu'en 1982, était de 76 buts. Ken Hodge obtiendra des saisons de 43, 45 et 50 buts, ainsi que 2 saisons de 105 points, dans le gilet des Bruins de 1967 à 1976 aussi. Fred Stanfield obtient plus de 50 pts à ses trois premières saisons et plus de 70 à ses trois dernières, jouant jusqu'en 1973 avant de passer aux North Stars du Minnesota. Les 3 joueurs ont leurs noms sur les 2 Coupes Stanley des Bruins de cette période et en étaient des rouages importants. 


1988: Wayne Gretzky, Marty McSorley, Mike Kruchelnesky, passent aux Kings de Los Angeles en retour de Jimmy Carson, Martin Gélinas, 15 millions, un chois de première ronde en 1989 (échangé aux Devils), un choix de première ronde qui deviendra Martin Rucinsky, en 1991, et un choix de 3ème ronde en 1993 qui deviendra Nick Stajduhar. 


Wayne est, et était alors, l'un des joueurs les plus spectaculaires que la LNH ne verra jamais plus évoluer dans la LNH. Il avait littéralement réécrit le livres de records à lui seul avec les Oilers. Et avait soulevé la Coupe Stanley 4 fois en 5 ans avec eux. Il ne pouvait pas être échangé. Mais sa femme, Janet Jones, était actrice en Californie. Wayne a fait le choix de l'amour. Il était exceptionnel à ce point. De nos jours, quand une rumeur d'échange semble parfaitement folle et non raisonnable, il est courant de penser "Ouais mais, Wayne a été échangé aux Kings". Si Wayne ne joue pas avec les Kings, si son club ne devient pas compétitif au point de se rendre en finale en 1993 contre Montréal. Si son complice Jari Kurri ne vient pas le rejoindre après un temps, est-ce que San Jose intègre la LNH un jour? Ce marché s'éteint peut-être. Anaheim existe-il comme club de la LNH ? Au Texas ? 2 autres soleil en Floride ?

Gretzky au soleil vendait le sport à des bronzés et des tondus. Il n'a pas que changé tous les clubs où il est passé, il a changé toute la Ligue. Sur et hors glace. Il était géant à ce point. Il était King, bien avant d'être Kings, et tout autant après, sachant intelligemment se retirer à temps.  

1992: Les Nordiques échangent le grand christ d'Eric Lindros aux Flyers pour les droits de négociations sur Peter Forsberg, Ron Hextall, Chris Simon, Mike Ricci, Kerry Huffman, Steve Duchesne, un choix de première ronde en 1993 qui sera Jocelyn Thibault, un choix de première ronde en 1994 (échangé aux Leafs qui l'échangent aux Capitals) et 15 millions pour le chalet de Marcel Aubut, un chalet voisin du nôtre, au Lac St-Joseph.


Cet échange est majeur. Le grand con n'a pas joué un seul match dans la LNH encore. Il boude, depuis 2 ans, raciste jusqu'au bout des dents, plaidant ne jamais vouloir jouer pour ce club au public francophone. Marcel Aubut est un tel idiot qu'il a une entente avec deux clubs: Philadelphie et les Rangers de New York. Il préfère même ce dernier échange et plaide que c'était ce dernier qu'il avait envoyé à la Ligue comme entente finale. Mais non, ducon, un juge tranche et c'est le deal avec les Flyers qui passe. Qui était meilleur de toute manière. Ça reste majeur car la LNH permet au grand bébé gâté de Lindros de bouder deux ans, ce qui reste grossier. Il sera hué le restant de l'existence des Nordiques, qui s'éteignent avant que le gros #88 ne joue son dernier match. Lindros et son club atteignent la finale en 1997 dans une cause perdante, mais sinon, collectivement, il ne gagne jamais rien. Le club reste toutefois compétitif et il fait des marqueurs de 50 buts de John LeClair et Mark Recchi. Peter Forsberg soulèvera deux fois la Coupe Stanley avec l'Avalanche. Mike Ricci et Chris Simon, une fois chacun, avec le Colorado, aussi.

1995: Les Canadiens de Montréal échangent Patrick Roy et Mike Keana à L'Avalanche du Colorado en retour de Jocelyn Thibault, Martin Rucinsky, Andrei Kovalenko et c'est tout. 


Échanger un gardien aussi fort, encore en pleine forme, qui, trois ans auparavant gagnait la Coupe et le Conn Smythe, était un choc. Garder l'entraineur journaliste émotif et sacrifier la super vedette émotive, était le choix le plus douteux qui soit. Si tout le monde avait pris un peu de tisane afin de gérer ce match contre Detroit en Hommes et non en mode panique, tout aurait pu être si différent. Les anciens Nordiques, devenus Avalanches, sont eux, littéralement transformés. Ils gagneront deux Coupes Stanley et Patrick "Raw" raflera une troisième fois le Conn Smythe. Il est l'unique joueur de la LNH à avoir réussi l'exploit. Avant Carey Price, aucun leader de la trempe de Roy n'aura guidé Montréal quelque part. 


Voyez cette année quand on ne peut plus demander au gardien de nous les voler...

On espère un gros échange d'ici le lundi 21 mars. Souvent, on espère trop. 

Mais on a toujours hâte de voir qui ira où?

Et de savoir si l'impact sur la chimie du nouveau vestiaire sera pertinent. 

Pour faire du nouveau club, un club gagnant.  


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