Edmonton n'ira pas encore bien loin, en séries. Même si ils ont les deux meilleurs joueurs de la planète Hockey comme Pittsburgh avait Mario Lemieux et Jaromir Jagr en 1991.
Le 4 mars 1991, les Penguins de Pittsburgh étaient changés à jamais.
Depuis 6 ans, Mario Lemieux dominait outrageusement la LNH de son talent. Mais voilà, même si le grand Mario marque 43 buts à sa saison recrue, obtient 100 pts, en fera 48 la saison d'après et 141 pts (sans finir premier marqueur de la LNH! Wayne en avait 215 !), fera successivement 54, 70, 85, 45 buts et 107, 168, 199 et 123 pts, il n'arrive pas, avec son club à se rendre où que ce soit, en séries éliminatoires. Ils ne les ont même faits qu'une seule fois. Lors de la saison 1990-1991, Lemieux, blessé, ne joue que 26 matchs. Mais totalise 45 pts!. Domine, je vous dis. Le directeur gérant Craig Patrick veut définitivement mieux entourer son diamant brut. Quelques jours avant la date limite des transactions, il passe un sapin à son homologue des Whalers d'Hartford, Don Waddell et leur refile John Cullen, Zarley Zalapski et Jeff Parker en retour de Ron Françis, Ulf Samuelsson et Grant Jennings.
Ils gagnent leur première Coupe quelques semaines plus tard, et leur seconde, l'année suivante. Lemieux et sacré deux fois récipiendaire du trophée Conn Smythe, les Penguins dominent encore jusqu'au milieu des années 2000. On parle parfois de la tempête parfaite afin de faire référence à un moment où la situation est grave et lie quelques évènements qui ont un impact certain.
On avait ici, l'échange parfait.
C'est un rare coup de dés glorieux et le fantasme de tous les DG de la LNH. Ce coup que tu veux faire toutes les fois.
La date limite des transaction dans la LNH, était lundi dernier. Parmi les clubs engrossis favorablement, le Wild, dont Bill Guerin a rapatrié son ancien coéquipier avec les Penguins, Marc-André Fleury et le défenseur gros format Jacob Middleton des Sharks. Vancouver, qui lutte pour une place en séries, ont obtenu Travis Dermott, des Leafs et se sont débarrassé du lourd contrat du vieillissant d'un autre Travis, Hamonic celui-là, envoyé à Ottawa. Montréal a été formidable. Déjà ils avaient obtenu 5 joueurs contre Tyler Toffoli (3+ potentiels 2), ils ont obtenu beaucoup pour Lekohnen, envoyé au Colorado, Chiarot, envoyé en Floride et déjà à Montréal pour le match de demain contre Montréal, Kulak, envoyé aux Oilers contre un espoir et un choix de deuxème ronde (ÉNORME pour Kulak) et Hammond, dont je n'ai jamais compris la gestion avec les Canadiens puisqu'il n'a jamais perdu et avait fort bien fait dans ses 3 matchs, lui, envoyé au NJ. On a pas paniqué avec Petry. On fêtera Arturi à la St-Jean quand même. Kent Hughes promet beaucoup de belles choses pour le Canadien. Joe Sakic, au Colorado, a amené Lekhonen (brillant), Nico Sturm, Andrew Cogliano, mais n'avait pas besoin de faire trop de changements, son club est premier de la Ligue. Il avait aussi déjà acquis gros en Josh Manson.
Mais quelques uns ont raté le train. Washington, qui se bat pour une place en séries prend un pari risqué en ne touchant pas à son vestiaire. Mais Edmonton, selon moi, encore, se plante.
Ken Holland est un ancien gardien de la LNH. Oh! pas un bon. Il avait été repêché par les tristes Maple Leafs dans le but qu'il garde les filets pour eux, à l'aube des années 80. Les Leafs seraient lamentables pendant 10 ans dans les années 80. Et Holland ne ferait pas le club. Il passerait au Whalers le temps d'un seul match, en 1981, où il accordait 7 buts. Après trois saisons dans la AHL, il était échangé au club école des Red Wings et ne gardera que 3 matchs avec eux., en 1984, conservant une moyenne de 4,11. Restant à Detroit, c'est toutefois comme directeur gérant qu'il connaitra de très grands succès Il était à la source de la dynastie des Red Wings des années 90-2000. Comme patron des contrats et transactions. Il était parfait.
Ce qu'il n'est visiblement plus, avec les Oilers. Les Oilers, je le répète, on les compteurs 1 et 2 de la LNH. Connor McDavid et Leon Draisatl. 91 et 87 pts, respectivement. Leon a 41 buts. Connor, 46 mentions d'aides. Seuls Huberdeau (65) et Josi (59) le devancent à ce chapitre. Avec 5 buts de plus, seul Auston Matthews a plus de buts que Draisatl.
Depuis 6 ans, eux aussi, sont sensationnels dans la LNH. Mais sont mal entourés. Ils sont au stade des Penguins de 1991. Holland a fait un coup de maitre en allant chercher le fatigant Zach Hyman. En 57 matchs, il a 21 buts et 41 pts. Ce n'est pas sa production offensive qui importe en ce qui le concerne. C'est la saveur qu'il apporte au club. C'est un Brendan Gallagher il y a 3 ans), un Patrick Hornqvsit (il y a 3 ans). Un Thomas Holmstrom (dans la dynastie des Wings de Holland a bien connu). Un gars qui se met le nez dans le trafic, ramasse ce qui traine devant les buts. Encaisse les mornifles, Smack talk. Dans la pot de peinture (à l'huile;) du club, quand on a brassé, il a donné une meilleure couleur que ce qu'on avait essayé avec Lucic ou Kassian. Mais dès la seconde ligne, on pas encore près de Ron Françis.
Je sais, je sais, la barre est haute. Françis avait 28 ans, aucune saison en bas de 68 pts depuis son arrivée dans la LNH, une de 101 pts avant de partir d'Hartford, 76 en 67 avant ce 4 mars 1991, et 1798 pts à la fin de sa carrière. Son équivalent de nos jours aurait été Steve Stamkos ou Jonathan Toews. Mais encore! il y a 5 ans! Vous remarquerez que dans les échanges nommés plus haut, dans les échanges "on va chercher" mais ce qui est reçu en retour est plutôt moins tangibles. Ce sont des choix au repêchage, des promesses. On échange de moins en moins de joueurs qui peuvent aider tout de suite. C'est à la fois sage et suscite l'anticipation, en obligeant du flair, mais c'est aussi de plus en plus "affaires", need to win, now, de toutes les manières possibles. Une fois la Coupe au bout des bras, on démantèlera le navire.
Et il est largement facile de critiquer les directeurs gérants de nos salons. On ne gère pas leur sacoche.
Reste que les Oilers, qui ont besoin de plus que Ryan Nugent -Hopkins sur la seconde ligne pour marquer, qui ont besoin de 1 à 2 défenseurs de type Joel Edmundson ou Mark Giordano, qui ont besoin d'un vrai gardien depuis 6 ans, n'ont encore rien de tout ça au lendemain de la clôture du marché des transactions. Ce sera Stalock ?
Ne misez pas sur Edmonton en séries.
Ne misez pas non plus sur cette prédiction. J'ai écrit, à la signature d'un lucratif contrat d'Henrik Lundqvist, jadis naguère, que ce n'était pas comme si les Rangers allaient atteindre la finale prochainement.
Ce qu'ils ont fait quelques mois plus tard.
On est jamais forcé de prendre le train fou des transactions, souvent il y a panique dans ces moments-là et coups de têtes fâcheux. Mais bon, Edm ne promet pas mieux que ce qu'ils ont offert jusqu'à maintenant.
Parlant de rater le train. Lundi, Mtl/Bos, je suis dans la foule. Les 2 clubs ne jouent pas un grand match. 2-2, 0:27 à faire. Charlie MacAvoy obstrue extraodinairement longuement, Jake Evans le long de la rampe. Entre 6 et 7 secondes de temps. Les arbitres voient tout mais n'appellent rien.
"j'ai rien vu" |
Je n'ai plus de voix depuis. Trop hué.
Si c'est le type d'arbitrage promis en séries, le show sera zébré.
Pas en lien avec les beaux jeux, au hockey. Pas du tout même. Tricher, par jalousie, les Canadiens de Montréal, nouveau passe-temps de la LNH.
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